Ce qui se passe dans l’Est de l’Ukraine est déjà évoqué comme un génocide.
Bombardements sur des civils, villes bientôt totalement détruites obligent des centaines de milliers de réfugiés à quitter leur pays pour la Russie.
Celle-ci, d’ailleurs, appelle les pays voisins de l’Ukraine à se mobiliser pour accueillir des réfugiés:
http://fr.ria.ru/world/20140703/201712343.html
Pendant ce temps-là, la plupart sinon tous les médias occidentaux persistent à user de rhétorique et à traiter de « rebelle » et de « séparatiste » une population locale soucieuse de défendre son sol, ses valeurs et et ses richesses.
Or à force d’être bombardée, qui plus est, à l’arme chimique, cette population risque bel et bien de disparaître.
Est-cela que visaient les promesses d’avenir radieux et démocratique scandées par la classe politique européiste venue en grand renfort soutenir les rêveurs pacifistes du Maïdan?
Sujet paru en page 16 de l’édition papier de La Tribune de Genève de ce 11 juillet 2014
Information
Ce soir, dans le cadre du téléjournal de la RTS, on s’est intéressé aux fondations d’utilité publique.
On y a appris, entre autre, que depuis 2013, ces fondations étaient en forte expansion.
A l’heure actuelle, la Suisse en compterait près de 13.000.
Soit.
Or voici que sur ces milliers de fondations, une seule retient l’attention des journalistes.
Au hasard, celle d’un Russe.*
La destination humanitaire, culturelle ou pédagogique de ses fonds est avérée, elle n’en convainc pas pour autant la RTS.
Le fonds de bienfaisance que ce « résident genevois » destinerait volontiers à la construction d’un mur doté de barbelés électrifiés entre l’Ukraine et la Russie rejoindrait-elle davantage les critères de référence de la RTS?
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/06/15/ce-genevois-qui-gouverne-en-ukraine.html
* http://www.rts.ch/info/suisse/5952893-les-fondations-proliferent-en-suisse-mais-sont-tres-peu-controlees.html
En février dernier, sitôt après la destitution de Viktor Ianoukovich, la Suisse décidait de geler ses avoirs.
Un de griefs, parmi d’autres imputés à l’ancien président ukrainien, était d’avoir donné l’ordre de tirer sur son peuple.
On a su ce qu’il en avait été, par la suite, dès lors que Madame Ashton confiait son inquiétude à Monsieur Paet:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/03/06/ukraine-snipers-et-vacarme-russophobe.html
Pendant ce temps-là, un des compatriotes de Victor Ianoukovich, résident genevois et néanmoins gouverneur en Ukraine, ne se cache pas de financer des milices armées qui tirent sur son propre peuple.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/06/03/lettre-ouverte-aux-autorites-genevoises.html Amateurs de droits humains, s’abstenir.
Ce 17 juin, deux journalistes russes, ont été tués dans la région de Lugansk suite à l’attaque massive de zones ne contenant aucun objectif militaire.
Pendant ce temps-là, l’émission « Temps présent » de la RTS qui a su, en son temps, parcourir en long et en large la demeure du président ukrainien destitué Ianoukovitch pour en montrer le faste à ses téléspectateurs, préfère, jeudi prochain, traiter de « l’enfer des homosexuels en Russie ».
Au moment où sévit une sanglante guerre civile dans l’Est de l’Ukraine, il va de soi qu’un reportage sur « l’enfer des homosexuels en Russie » est d’une actualité brûlante.
Alors que les victimes de la région de Donetsk sont des civils tombés sous les assauts de milices armées financées par un « résident genevois », force est de constater qu’une émission de la Radio Télévision Suisse romande ne se sent pas concernée.
Dans son article* paru sur le site Slate.fr, Eric Leser évoque un sentiment « anti commentaire » qui se développerait sur différents sites.
A l’appui de son propos, le journaliste se réfère à différentes sources et prises de position.
Si certaines ne sont pas forcément à remettre en cause, demeure la question de savoir si la suppression des commentaires serait à recommander.
Car le radicalisme de la solution -déjà adoptée par certains sites pour réagir aux désagréments de commentaires- prête à discussion.
Rien n’indique, en effet, que la qualité des échanges citoyens y gagnera.
Certes, le phénomène des commentaires discourtois, hors contexte ou agressifs témoigne de réalités avec lesquelles compter.
Mais de la modération à la suppression pour tous il y a une marge.
Et cette marge franchie, c’est l’ensemble des échanges citoyens qui est visé.
Et sanctionné.
* http://www.slate.fr/story/88227/commentaires-articles-ruinent-medias
A lire aussi: http://www.slate.fr/lien/69227/commentaires-opinion-internautes
Qui n’a entendu ou lu cette question à propos du président russe, Jusqu’où ira Vladimir Poutine?
Or à suivre l’actualité que délivre la plus grande partie des medias occidentaux, la question se pose plutôt de savoir jusqu’où iront les journalistes.
Pas un jour ne passe sans que la Russie de Poutine ne soit dans le collimateur des bien pensants occidentaux.
Pas un jour sans que ne soit visée la Russie de Poutine comme source de tous les maux et plus encore si l’on pouvait.
Or force est de constater que de plus en plus de voix s’élèvent pour réagir à cette attitude.
Le député des Français de l’étranger, Thierry Mariani, a lui-même qualifié d’hallucinant, ce déferlement anti-russe.
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/06/05/25002-20140605ARTFIG00119-mariani-ne-comprend-pas-les-critiques-apres-l-interview-brillante-de-poutine.php
Pendant ce temps-là, des BHL et autres Khodorkovsky restent pour bon nombre de medias, la référence en guise d’information.
http://laregledujeu.org/bhl/2014/05/29/le-poutinisme-est-un-fascisme/
http://www.lemonde.fr/international/article/2014/06/06/mikhail-khodorkovski-poutine-a-emprunte-la-voie-nationaliste_4433341_3210.html
Le président russe a été l’invité d’Europe 1 et de TF1 qui ont toutes deux diffusé l’entretien ce 4 juin au soir.
Ouvert, disert, sans langue de bois, c’est ainsi que Gilles Bouleau, le journaliste de TF1 évoque Vladimir Poutine.*
Il précise par ailleurs, qu’aucune consigne n’a été donnée concernant les questions.
Il ajoute aussi qu’aucune d’elles n’a été connue au préalable par le Président russe.
De quoi donner à réviser leur point de vue à quelques obstinés du préjugé.
Mais on le sait, les idées préconçues font souvent office de certitudes.
Le déroulement de l’interview est ponctué de quelques tensions du côté des journalistes, qui ont toutefois admis avoir été marqués par cette rencontre.
A suivre ici, les déclarations de Gilles Bouleau:
* http://videos.tf1.fr/infos/2014/gilles-bouleau-nous-raconte-les-coulisses-de-l-interview-de-poutine-8430152.html
et là, l’interview de Vladimir Poutine:
http://videos.tf1.fr/infos/2014/poutine-invite-exceptionnel-de-tf1-et-d-europe-1-l-interview-integrale-8430256.html
Genève, le 3 juin 2014
Dans son édition de ce week-end où Genève commémorait son entrée dans la Confédération Helvétique, la Tribune de Genève accordait une pleine page au portrait d’un oligarque ukrainien, Igor Kolomoisky.
L’homme n’est pas un inconnu pour tous.
Sans doute doit-il l’être encore pour que la rédaction du grand quotidien genevois ait choisi de lui ouvrir ses colonnes.
En effet, l’article qui lui est consacré révèle les valeurs de cet homme qui ne se cache pas de financer les actions de l’armée ukrainienne. Normal, l’ennemi, c’est l’autre, celui qui veut détruire l’Ukraine.
Au hasard, le président russe Vladimir Poutine, bien sûr.
Lui, Igor Kolomoisky, est au bénéfice d’un forfait fiscal et réside entre autre à Genève. Car outre le fait qu’il dispose de trois passeports qui lui permettent ainsi de voyager facilement dans l’Union Européenne, il a été nommé gouverneur de la région de Dniepropetrovsk.
Dans l’Est de l’Ukraine, depuis l’élection du nouveau président le 25 mai dernier, l’armée que finance ce « résident genevois » a tiré sur son peuple.
Mesdames, Messieurs, vous qui avez Genève à cœur, ne pensez-vous pas qu’il serait judicieux de s’interroger sur l’image que renvoie de notre ville, de notre canton et de notre pays, la présence sur son sol de ce financier des basses oeuvres?
Avec respect et considération,
Hélène Richard-Favre
Sujet paru dans l’édition des 7-8-9 juin 2014 de La Tribune de Genève. Conformément à la déontologie, la rédaction se réserve le droit de choisir les titres et de réduire les lettres. Ce qui a été le cas pour ma lettre qui a été publiée avec, comme titre, L’oligarque aux trois passeports et a été réduite.
Echo Moskvy (Echo de Moscou) est une radio russe indépendante créée en août 1990.
Un de ses slogans en donne en tous les cas le ton, Radio libre pour gens libres.
Dans une interview qu’il a accordée à Echo Moskvy, le journaliste-écrivain Serguei CHARGOUNOV livre son point de vue sur la situation dans l’Est de l’Ukraine.
Serguei CHARGOUNOV est libéral.
Son point de vue est de fait d’une importance indéniable, tant on évoque dans les medias occidentaux, la présence russe en Ukraine, la main de Moscou et, bien sûr, la propagande dont la Russie est seule capable alors que l’Occident, pour sa part, livre de l’information.
Les propos du journaliste-écrivain russe, Serguei CHARGOUNOV, ont été traduits en français par Laurence GUILLON.
Je tiens ici à saluer publiquement le travail considérable de traduction et d’information fourni par Laurence GUILLON qui n’est pas une inconnue pour les lectrices et les lecteurs de ce blog.
Merci Laurence, de leur donner ainsi accès à un point de vue dont ils auront tout loisir de mesurer s’il est à la solde du Kremlin.
http://www.echo.msk.ru/programs/personalno/1330134-echo/
http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/05/31/interview-sur-echo-moskva-de-lecrivain-et-journaliste-serguei-chargounov-par-laurent-guillon/
Et voici que l’ONU se mêle de droits humains. On n’en attendait pas mieux!
Le problème est que lorsque ces mêmes droits humains sont bafoués en son sein même, cette vénérable Organisation semble moins pressée de les condamner.
Il en avait été question dans ce sujet au bas duquel j’indiquais le lien à une video mettant à mal l’ONU:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/10/12/temp-df8885791a964c059f5a266dff49ead5-248398.html
Cependant nos medias occidentaux entonnent en boucle et en choeur la dénonciation que porte cette vénérable Organisation des Nations Unies qui vise, dans son rapport, l’est de l’Ukraine.
Moscou fustige ce double standard, comment autrement alors que l’ONU a si bien su se garder de dénoncer le massacre d’Odessa?