capture d’écran Le Temps
La décision fera date et ses effets se répercutent déjà au-delà des frontières helvétiques.
La municipalité de Lausanne a refusé la nationalité suisse à un couple qui la sollicitait. Les raisons invoquées sont celles de l’égalité entre hommes et femmes. On lit néanmoins, en conclusion de cet article qui cite les propos d’un élu, que la Constitution est au-dessus de la bigoterie.
Inutile de dire que les réactions ne se sont pas fait attendre et qu’au nom du « vivre ensemble », ce refus a été vivement contesté par une élue socialiste.
A se demander ce que veulent celles et ceux qui réclament des lois pour lutter contre le sexisme et qui, au nom du « vivre ensemble » s’insurgent lorsque le respect de l’autre est bafoué.
La Suisse a des usages que tout candidat à la naturalisation est appelé à respecter.
Imaginez-vous un ou une candidat(e) à la nationalité d’un quelconque pays du Maghreb -puisque ce couple est dit originaire du Maghreb- refuser de se soumettre aux usages en vigueur là-bas?
Au fait, voici pour autant de femmes si soucieuses d’égalité, elles découvriront comment les femmes tunisiennes se mobilisent pour avoir les mêmes droits que les hommes en matière d’héritage.
On est loin du droit en vigueur dans nos contrées…
Islam
Y aurait-il une femme nue qui nous aurait échappé?
Dans l’interview, sollicitée par Mireille Valette, de Sabine Tiguemounine, candidate qui se présente à l’élection parlementaire de Genève on lit, en réponse à une des questions qui lui sont posées, qu’on met une femme nue pour vendre un yaourt…
Je n’ai, pour ma part, jamais rien vu de tel.
Par contre, on trouve toujours en rayon d’une grande surface de Genève, des yaourts Nestlé dont le couvercle du pot affiche des coupoles d’églises orthodoxes grecques privées de leur croix.
Au nom de quoi, au juste?
Le fait est qu’en lieu et place de femme nue dont la politicienne Sabine Tiguemounine prétend qu’il serait fait usage pour vendre des yaourts, c’est bien plutôt d’églises décapitées de leur croix auxquelles on a affaire.
Pour le reste, si le port d’un voile contribue à faire respecter la personne, soit.
Nombre de femmes, toutefois, têtes non recouvertes de quelconque couvre-chef n’ont pas, pour autant, droit à moins de considération.
Le port du voile par cette écologiste déjà élue conseillère municipale est son choix.
Tout autant l’a-t-il été de son électorat et le sera-t-il peut-être encore, nonobstant le fait que comme mode d’expression et de respect du principe de laïcité, il y aurait de quoi s’interroger.
Mais comme cela ne semble apparemment pas avoir posé de problème majeur à Sabine Tiguemoumine, il ne reste qu’à lui rappeler, au moins cela, qu’à toute femme nue, Nestlé a préféré une église orthodoxe sans croix pour vendre son yaourt grec.
De même, nombre d’autres grandes marques ont su se passer de femme nue pour promouvoir leurs produits et, au contraire, les adapter à certaines préférences…
Mais où veut-on en venir avec autant de tribunes et de contre-tribunes et de j’assume et de je ne sais encore quelle autre prise de position sur ce qui serait attendu de relations entre hommes et femmes?
C’est à se demander si les femmes de nos pays n’ont, pour principal souci, que de pouvoir, un jour, se promener en min jupe le soir, la nuit partout dans les rues sans être importunée?
Mais retombons sur Terre!
Et cessons d’entraîner des débats sans fin sur tout ce qui vient à l’esprit, en vrac et sans plus aucune nuance!
Evoquer Polanski, DSK et tant d’autres dans un seul article avec, à l’appui, la philosophe de référence déjà citée ici?
Pendant que tout ce beau monde disserte à n’en plus finir, on cherche le soutien qu’il apporterait à autant d’autres femmes qui, elles, se battent contre une soumission imposée.
Il en a été question, ici, tout autant que de la lutte que mène cette femme qui revendique son voile… au nom du féminisme.
Autant de combats contradictoires au nom de la femme la servent-ils?
Le sujet vaut qu’on y revienne autant de fois qu’il nous est imposé par autant de médias soucieux de nous y rendre sensibles.
C’est pourquoi cet article, posté sous le précédent sujet de ce blog par un intervenant qui se reconnaîtra et que je remercie au passage de son commentaire, mérite qu’on y prête attention.
Certes, il émane d’une chaîne russe en français considérée comme relai de propagande du Kremlin par autant d’esprits soucieux de vérité. Mais qu’à cela ne tienne, jusqu’à nouvel avis, le média en question a été reconnu par l’Hexagone en dépit de cris d’orfraie poussés par ses détracteurs.
Cet article de Russia Today donc, pourrait être une manière d’informer les jeunes filles ou autres femmes de ce qui sera susceptible de les guetter au cas où elles noueraient une relation avec un croyant, en l’occurrence, musulman.
A chacune et à chacun sa foi, respectable en tant que telle, mais à chacune et à chacun aussi de savoir ce qui peut lui arriver en couple avec un fervent adepte de telle ou telle religion et des pratiques qu’elle recommande quand elle ne les impose pas!
Dans le contexte actuel où féminisme, sexisme et laïcité sont des termes récurrents à défaut d’être des valeurs bien définies, il est particulièrement intéressant de s’arrêter à cet article pour saisir la pensée de son auteure.
Féministe musulmane, elle explique en quoi le port du voile est, pour elle, non seulement une fierté et un signe d’appartenance mais surtout, une manière d’afficher un féminisme qui résiste à celui que d’aucunes ou d’aucuns veulent imposer.
En effet, selon elle, obliger la femme musulmane à retirer son voile au prétexte qu’elle serait soumise à des valeurs patriarcales est une forme d’oppression sinon et même, d’islamophobie. Aussi, développe-t-elle une argumentation pour défendre sa position et la revendiquer.
L’intérêt que présente cet article est, ente autre, de montrer combien le sentiment d’appartenance, en l’occurrence ici, religieuse est fort et prime sur tout autre, au point de lui donner les atours de féminisme au prétexte que celui-ci peut se concevoir de manière variable.
Peut-être mais dans une société dite laïque, le principe veut que tout signe religieux ostensible soit banni. Preuve en sont les multiples destructions de croix ou autres interdictions de crèches ici et là dans l’Hexagone. Cette femme en a-t-elle seulement conscience?
Quand elle argue lutter contre l’isamophobie avant tout, c’est son droit le plus strict de défendre ses valeurs. Mais c’est aussi celui des autorités et autres édiles de faire respecter un principe, qu’elle le veuille ou non.
Pour le reste, son propos permet de mesurer comment le féminisme peut se concevoir par les unes et les autres sinon être utilisé pour d’autant renforcer un combat identitaire.
Le principe de laïcité et le féminisme sinon le sexisme ont encore de quoi faire avec pareils foyers de résistance! Certes, l’article date d’il y a trois ans mais celui-ci, paru dans l’OBS en avril 2016 n’est pas en reste non plus…
On lit diverses interprétations de ce qui se passe en Arabie Saoudite. On va même, pour changer, jusqu’à évoquer le président russe et son oligarchie…
Comme s’il était devenu référence incontournable pour expliquer à gros traits une situation dont on ne prend pas le temps de mesurer toutes les nuances mais surtout les enjeux.
Et ils sont aussi complexes que sont grossières ces caricatures auxquelles on a le plus souvent droit pour se hâter de commenter sinon de juger.
Dès lors, on ne saurait que trop recommander la lecture des analyses de Roland Lombardi, autrement plus fines et révélatrices de rapports de force en présence complexes sinon complices parfois.
Son point de vue, en l’occurrence, est à découvrir ici.
Alors on comprendra que schématiser pour se hâter de définir lesquels sont avec lesquels, pourquoi et comment, risque le plus souvent d’avoir à être reconsidéré et c’est tant mieux.
Cet article est à lire et la photo qui l’illustre à bien regarder pour comprendre ce qu’il en est de l’application du principe de laïcité, en l’occurrence, en France, à Clichy pour être précis.
Comme le conflit est dit sans issue entre la mairie et des associations musulmanes, des forces de l’ordre encadrent des prières de rue qui se déroulent chaque vendredi depuis huit mois que dure la situation.
Autant dire que l’Etat ne semble pas privilégier la force.
Il va de soi que face à pareille détermination, rien n’est aisé car tout est susceptible d’être pris comme prétexte à de nouvelles manifestations.
Bonne solution ou non, la force tranquille de la mairie paraît de plus en plus s’exposer aux réactions de toutes sortes.
Est-ce bien raisonnable, dans ce cas, de tenter le diable citoyen qui risque d’être plus radical?
La tolérance n’équivaut pas à l’indifférence. Et il appartient à l’Etat de veiller à la paix sociale qui, ici, semble fragilisée.
capture d’écran Le Temps
Voici qui risque bien d’animer sinon d’échauffer les débats. La députée qui a défendu l’idée selon laquelle « LA » Suisse n’existait pas, salue l’alliée qu’elle vient de se trouver.
En effet, après que sa toute récente élection au Parlement fédéral, une élue verte veut que l’islam devienne une affaire d’Etat.
Si sa position peut se défendre d’un certain point de vue, elle trouve tout autant d’opposants, ce qui ne l’inquiète pas outre mesure comme elle l’explique dans l’article cité ci-dessus.
Elle argue, en effet, que si la Suisse s’occupait de financer des mosquées, cela priverait d’autres pays comme l’Arabie saoudite, par exempte, de s’en charger.
Un tel raisonnement, idéalement, peut se tenir mais dans les faits, rien ne l’assure.
Quoi qu’il en soit, pareille démarche réjouit la députée socialiste qui avait lancé l’idée en 2014 selon ce qu’elle signale sur son profil Facebook.
La crise des Rohingyas, esprit critique et mondialisation obligent.
capture d’écran Le Figaro.fr
Pour tenter de s’y retrouver un peu dans ce qui se passe en Birmanie, voici deux points de vue. Le premier, publié en anglais sur le site de Sputniknews, a été traduit ici en français.
Il en resort une analyse que l’on peut, certes partager ou pas mais qui ne manque pas d’intérêt.
L’autre regard porté sur la situation émane du journaliste français Renaud Girard qui évoque, pour sa part, une guerre de civilisation et relève, entre autre, le fait qu’il y a quarante ans, on parlait moins de l’islam que de nos jours. Son intervention est citée dans cet article paru sur le site du Figaro.
Quoi qu’il en soit et mondialisation oblige, on ne peut désormais plus considérer une situation soi-disant locale comme telle. Et cela ne date pas de la crise qui secoue en ce moment la Birmanie, cela remonte à autant d’autres pays précédemment secoués par de telles problématiques.
Dans l’article cité en référence au début de ce sujet, il est question de l’ex-Yougoslavie, on ne peut, en effet, s’empêcher d’y penser en l’occurrence.
Maintenant, voir la main du diable partout, on le sait, est vite associé à du complotisme. On peut, sans y verser, considérer tout simplement certains éléments et autres rapports de force et d’intérêts en jeu et comprendre que nombre de conflits peuvent être récupérés et instrumentalisés.
Quant aux informations livrées, elles sont le plus souvent à prendre avec recul tant elles sont susceptibles d’accompagner ou de justifier tel ou tel parti pris ou à prendre…
Heureusement que le principe de laïcité existe sans quoi, l’inventer deviendrait un défi de premier ordre.
Tant de fois rappelé, cité, convoqué pour remettre au pas qui le négligerait sinon le bafouerait, il semble qu’il soit toutefois assez malléable.
Aussi bien avait-on déjà eu droit à ces catalogues remaniés, tels celui d’IKEA ici et là. Que l’Arabie Saoudite et Israël aient été ainsi honorés, bien leur en prenne.
Chaque pays sinon chaque religion ne peut néanmoins en dire autant. Des médias ont, en effet, évoqué Lidl et les excuses que la marque aurait présentées aux personnes choquées par leur procédé.
Mais que dire de nombre d’autres grandes marques qui y ont tout autant recouru?
Au nom du respect de la diversité, on gomme les croix des églises photographiées en Grèce et utilisées sur certains produits.
C’est peut-être aussi au nom de ce même respect, qu’un Suédois a été condamné tandis qu’il mangeait du lard grillé devant des femmes en hidjab.
A moins que cela ne soit l’insistance avec laquelle il a tenu à être en face d’elles qui lui ait valu une amende…