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Justice

Histoire, Politique, société

Autres temps… souvenirs

Une affaire avait fait grand bruit en son temps, elle avait inspiré un film.
Sorti en 1971, il avait été signé par André Cayatte et affichait, dans le rôle principal, Annie Girardot.
Mourir d’aimer s’était inspiré d’une histoire vraie, celle d’une professeur et de son élève. Entre eux deux s’était nouée une relation d’amour, elle, était âgée de 32 ans, lui, de 17.
La suite, on s’en rappelle, avait été tragique. Condamnée à douze mois de prison et cinq cents francs d’amende pour détournement de mineur, Gabrielle Russier aurait pu être amnistiée mais le Parquet avait fait appel.
Lors de la parution d’un ouvrage de souvenirs consacrés à cette affaire, le journal Le Monde y revenait dans un article, le 17 juillet 2006.
La France, qui vient d’élire son Président, sait aussi où et comment il a connu son épouse. L’histoire a été amplement racontée et, contrairement à celle qui a valu à Gabrielle Russier prison et suicide, celle d’Emmanuel et de Brigitte Macron a été perçue comme romantique et plus encore.
Dans une interview, un psychiatre italien estime que si l’idylle entre Brigitte encore Auzière à l’époque et Emmanuel Macron avait eu lieu en milieu ouvrier, elle aurait eu d’autres conséquences, plus proches de celles qui ont frappé la prof et son élève à Marseille, il y aura bientôt quarante ans.
On ne peut que se réjouir pour le nouveau couple présidentiel qu’il ait échappé à pareille justice. On ne peut, néanmoins pas oublier comment Georges Pompidou avait commenté la fin tragique de ce qui s’est appelé l’affaire Russier.

Culture, Histoire, Politique, société, Voix

Pourquoi relire Pascal? La justice et la force…

On dit la référence au passé, parfois, source d’erreur.

Mais un esprit qui a consacré le plus clair de son temps à élaborer une pensée, si celle-ci montre sa justesse d’analyse au fil du temps, en quoi devrait-il être, avec elle, jeté aux oubliettes?

Blaise Pascal, dans ses Pensées a, entre autre, traité de la justice et de la force.

Pour qui ne cesse de s’en prendre à l’une ou à l’autre, voici de quoi nourrir sa réflexion: « La justice sans la force est impuissante; la force sans la justice est tyrannique. (…) Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. »

Cette alliance de la justice et de la force en dérange plus d’une et d’un.

Et cependant, pour Pascal, la première, si elle veut être appliquée, nécessite la seconde. De même, la seconde a besoin de la première pour la contenir.

Aussi, justice et force sont-elles liées tandis que l’une et l’autre relèvent d’ordres opposés, symbolique pour la première, physique pour la seconde.

Cette manière d’envisager justice et force peut, bien sûr, ne pas convaincre et susciter la controverse. Et pourtant, on peut sans emphase la considérer comme l’expression d’une réalité.

Politique, société

Lettre ouverte à Christine Angot

Madame,
 
On a besoin de pouvoir s’identifier à celui pour qui on va voter, de sentir que même de loin il comprend ce qu’on ressent déclarez-vous à François Fillon ce 23 mars dans le cadre de l’Emission Politique de France2
Vous dites vrai. Et l’identification ne concerne pas seulement celle projetée sur une femme ou un homme politique. 
Aussi, vous êtes-vous peut-être sinon sans doute sentie incarner autant de voix que celles dont vous vous êtes fait le relai.
Car convoquer une figure littéraire dans le cadre d’une émission politique, c’est donner toute sa place à une approche sensible.
Mais voici que vous vous êtes érigée en procureur.
Voici que vous avez dressé un réquisitoire pour accuser, juger et condamner l’homme qui se trouvait en face de vous.
Et lorsqu’il vous a été demandé de laisser répondre votre interlocuteur, à peu près au milieu de ce qui devait être un échange entre vous et François Fillon, vous avez rétorqué que non et vous avez poursuivi votre charge.
Madame Angot, il appartiendra au peuple français d’élire sa présidente ou son président.
Ses citoyennes et ses citoyens voteront selon leurs critères et non selon le prisme d’une personne elle-même mise en examen pour diffamation.
Entre le respect que suscite votre activité littéraire et celui qui aurait aussi pu être apporté à votre prestation dans le cadre de L’Emission politique de France2, il y a un gouffre.
Vous vous y êtes jetée à vos dépens ou non.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre

Politique

France, Macron a un programme. Monde, la Suède fait face à la Russie

C’est la totale, ce 2 mars au soir, sur France2.
Emmanuel Macron est l’invité du 20 heures tandis qu’on y commente les défections des élus qui ont, jusque là, soutenu François Fillon.
Apparaît Jean-Pierre Grand, ancien Président du parti fondé par Dominique de Villepin, qui appelle à voter Alain Juppé quand le fondateur de République Solidaire, pour sa part, s’emporte.
Heureusement que certain(e)s croient encore que la politique a à faire avec la morale car ils auront leur candidat ad hoc. L’éthique est un des aspects qui figure au programme du Mutant
A part cela, le domicile parisien de François Fillon a été perquisitionné. Et c’est de Villepin qui osait déclarer, ce 8 février dernier  dans Le Point, que François Fillon avait créé un feuilleton médiatique et judiciaire?
Mais cerise sur le gâteau, dans la suite du journal, on apprend que la Suède décide de rétablir le service militaire pour faire face à la montée des périls avec la Russie.
Sic.

Politique, société

François Fillon face à la France, la France, face à elle-même

capture d’écran: Huffingtonpost
Je vous le dis avec gravité, ne vous laissez pas abuser, ainsi s’exprime François Fillon face à ses compatriotes.
A ceux qui le suivent et à ceux qui le combattent, ce n’est pas moi seulement qu’on assassine, précise-t-il. C’est l’élection présidentielle.
François Fillon se défend, c’est son droit.
Abattre un candidat au profit d’un autre dont tout veut faire croire qu’il sera l’homme – la femme?- de la situation est un vaudeville dont le théâtre qui le donnerait à jouer serait aussi couru que déserté selon les goûts et les couleurs.
A vrai dire, rien de nouveau à ce spectacle de la nature humaine.  
Pendant ce temps-là, le monde continue de tourner avec ses guerres ouvertes de longue date et couvertes avec une objectivité telle qu’on ne peut qu’accorder crédit à autant de médias qui en rendent compte, qui en douterait?
Car on le sait, tout doit concourir à apporter au monde les seules vraies valeurs dignes de ce nom, celles de la démocratie dont nous sommes bénéficiaires, nous autres Occidentaux tandis qu’autant de peuples demeurent encore opprimés par les régimes qui les gouvernent.
François Fillon n’est pas le candidat du système. Pas davantage, Marie Le Pen, visée, elle aussi par une enquête. Restent les autres, les dénommés petits ou celui qui semble dores et déjà élu des médias.
Chercher l’erreur, serait-ce (encore) croire au Père Noël?

Politique

Un nouvel invité dans la campagne présidentielle française, théogate en vue?

capture d’écran: rfi
Y aura-t-il la même curée médiatique pour la famille du jeune Théo devenu connu sinon célèbre par la violente interpellation policière dont il a été le sujet?
L’affaire a mobilisé jusqu’au Président de bientôt plus aucun Français. François Hollande, en effet, s’est rendu au chevet de Théo, le 2 février dernier pour tenter de le rassurer selon RFI qui nous apprend, aussi, combien ce jeune homme avait toujours été connu pour son comportement exemplaire.
Soit et bien lui en prenne!
Le fait est que Le Parisien révèle une affaire qui risque bien d’alimenter les polémiques et au-delà, En effet, selon le quotidien français, la famille du jeune Théo serait sous enquête financière, pour abus de confiance et escroquerie. 
Il s’agirait de 678 000 euros d’argent public dont on se demande l’usage qui en a été fait.
Aïe…
Mais qu’ont-ils tous, autant qu’ils sont, à être supposés s’être servis dans les caisses de l’Etat?

Politique

Monsieur quatre pour cents

Certaines et certains semblent très inquiets du sort réservé à l’opposant russe Alexeï Navalny qui vient d’écoper d’une peine de 5 ans de prison avec sursis.
Après qu’autant de parangons de vertu se soient mobilisés en justiciers de François Fillon, que ne se soucient-ils pas, de même, des activités de ce blogueur dont le combat contre la corruption est le fer de lance?
Certes, il n’est pas Français, pas davantage, n’est-il impliqué d’une quelconque manière dans la campagne présidentielle de l’Hexagone, contrairement à celui contre lequel il veut se présenter en 2018 et dont nos journalistes sont si prompts à pointer l’implication comme cela a été évoqué ci-après:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/02/09/macron-le-kremlin-l-epouvantail-russe-retrouve-ses-couleurs.html
Pourtant, ces mêmes valeureux apôtres de vérités, devraient savoir comment celui qu’ils font passer pour le principal opposant de l’actuel Président russe, lutte contre la corruption tandis qu’il a été lui-même condamné pour ce qu’il combat.
A cet égard, voici qui éclairera les esprits qui veulent bien se soumettre à un autre éclairage que celui qui aveugle tant de porte-voix préoccupés du destin de cet opposant au poids politique si menaçant.
Avec les 4 % de crédit que la population lui apporte, il est vrai qu’il a de quoi trembler comme l’explique ci-après Karine Bechet-Golovko:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/le-syndrome-navalny.html

Histoire, Politique

A l’ombre de nos démocraties décaties

Il n’aura fallu que quelques sujets traitant, ici, de la Russie pour que que se déploie à nouveau la panoplie de remarques visant à condamner un point de vue qui diverge d’autant de certitudes acquises et visiblement indéboulonnables.
Tandis qu’une réflexion est proposée qui nuance celle imposée par autant de médias qui prétendent informer, voici qu’elle est aussitôt mise en cause, suspectée d’influence douteuse et d’intérêts conséquents.
Faut-il que toute personne qui s’exprime sur la Russie de manière autre que celle qui la considère aux mains d’un dictateur soit, de facto, engagée à la solde du Kremlin?
En serait-on au point de ne plus saisir le sens d’une approche qui ne demande qu’à ce que l’on cesse de réduire un peuple, une culture et une Histoire à quelques clichés caricaturaux?
En serait-on déjà au point de ne plus comprendre l’intérêt qu’il y a à défendre des valeurs simples d’échanges entre les pays?
Si tel devait être le cas, les idéaux portés par nos démocraties sont vraiment à bout de souffle.

Politique, société

#fillongate,#penelopegate, tisser, un métier!

capture d’écran
Observer qui décrète, ici ou là, sur un réseaux social ou l’autre, se refuser à la vindicte -et c’est un euphémisme- qui vise François Fillon tandis qu’à la faveur de commentaires déposés au gré de ces réseaux, on constate tout le contraire, confirme que le battage médiatique orchestré autour du #fillongate, #peneleopegate, à choix ou les deux, agit au mieux.
L’hypocrisie d’autant de moralisateurs, sinon nés, du moins soudain acquis à certains paramètres éthiques est si manifeste qu’elle n’échappe qu’à qui le veut bien.
Et puis, cette question posée par Jean-Jacques Bourdin sur RMC, le 31 janvier dernier à Buno Retailleau, directeur de campagne de François Fillon au sujet de clients russes qu’il aurait eus ou non tandis qu’il était consultant, est d’autant révélateur de ce souci moral!
Rejoindre la curée et dénoncer tel ou tel comportement de François Fillon et -ou- de son épouse, c’est empoigner le métier à tisser l’habit du candidat programmé.
Marine Le Pen, dores et déjà mise au ban du Front républicain, a-t-elle encore à bien se tenir face à un prédicateur européen?
François Fillon n’est pas même l’homme à abattre mais Emmanuel Macron, celui à adouber.

Politique, société, Voix

La justice du fiel et du venin

Il fallait entendre Franz-Olivier Giesbert, ce 1er février dans le cadre du 19:30 de la RTS. Interrogé par Darius Rochebin sur l’affaire Fillon, le journaliste français a été très clair.

Il n’est d’ailleurs pas le seul à dire que le dégât est avant tout et surtout d’ordre moral, pour François Fillon alors qu’il n’y aurait rien d’illégal à ce qui lui a été reproché.

Certes, la justice le dira.

En attendant, la nature humaine se révèle dans toute son ampleur. Déjà par le fait de révéler une information juste quand il faut alors que la pratique à laquelle se serait livré le candidat à la présidentielle du parti Les Républicains ne date de loin pas d’hier et devait sans doute être connue.

Ensuite par la nécessité que ladite information soit reprise en boucle pour atteindre le plus grand nombre de citoyennes et de citoyens.

Enfin et justement, par la déferlante de réactions à une affaire montée en épingle dans le seul but d’abattre un homme.

Car la justice que pensent exercer celles et ceux qui n’expriment que jalousie, aigreur et haine ne construit strictement rien mais leur permet de déverser fiel et venin.