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Justice

Culture, Politique, société

Pédo-criminalité, ce mal international

De la pédo-criminalité qu’entoure un large silence, un autre « consentement » parce que largement pratiquée sans que les responsables de réseaux qui la favorisent ne paraissent inquiétés, s’en souciera-t-on enfin?
Parce que c’est facile de s’en prendre à un écrivain dont, je ne le répéterai jamais assez, je n’ai jamais lu aucun livre. Dont je ne cautionne en rien les pratiques sexuelles mais au sujet duquel je constate qu’il semble tenir lieu de proie idéale.
Car une hypocrisie manifeste entoure cette mise au pilori d’un homme autrefois encensé.
Condamné avant l’heure, si condamnation par la justice il doit y avoir, il se voit lâché par nombre de celles et de ceux qui ne cachaient pas leur soutien voire leur admiration du temps où il était convié à s’exprimer par tant de médias.
Je vous invite à découvrir cette séquence publiée par « Le Parisien ». 
On s’interroge, on se dit que, vraiment, cette jeune fille qu’était Vanessa Springora à l’époque des faits qu’elle relate dans son livre était bien seule.
Que la racine de ses problèmes est à trouver dans le contexte parental et social. Que c’est, à l’évidence, ce qui a permis à son prédateur d’agir. 
La jeune fille était en quête d’affection, en quête d’amour, en quête d’idéal. Elle a cru le trouver en G.M. 
Combien d’enfants, plus jeunes encore que l’auteure de ce livre restent victimes de criminels en liberté et, pour nombre d’entre eux, en col blanc?
A quand un ouvrage qui les livrera, eux aussi, à la justice? 
Rêvons un peu, après tout, si cet ouvrage de Vanessa Springora pouvait contribuer à une prise de conscience générale et pas qu’en seul lien avec le milieu littéraire germano-pratin, ce serait tout cela de bon!

Culture, société

Superbe ouvrage de Vanessa Schneider

Dans la déferlante actuelle qui vise l’écrivain Gabriel Matzneff suite à l’ouvrage signé Vanessa Springora, je songe, ici, à une autre Vanessa, Vanessa Schneider, auteure de « Tu t’appelais Maria Schneider ».
Vous vous rappelez sans doute cette actrice, rendue célèbre par son rôle dans « Le Dernier Tango à Paris ». C’est d’elle et de sa relation à elle que parle sa cousine Vanessa Schneider dans son ouvrage.
Si vous ne l’avez pas lu, je ne saurais que chaudement vous en recommander la lecture.
Il s’agit là d’une évocation aussi fine que sensible et très émouvante de la jeune actrice et de la famille de l’auteure aussi.
Par exemple, on apprend comment Marlon Brando, après le tournage du film et sa sortie en salle, n’a cessé de rester en relation avec sa partenaire.
On y découvre, aussi et surtout, la triste descente vers la drogue de Maria Schneider et comment l’entourage familial a été présent à sa manière.
Mais ce livre de Vanessa Schneider ne semble pas avoir amené à interdire l’exploitation du film de Bernardo Bertolucci tout comme il a été décidé, après la parution de l’ouvrage de Vanesa Springora de retirer de la vente des livres de Gabriel Matzneff.
Apparemment, Vanessa Springora a réussi à surmonter cette relation à laquelle elle reconnaît avoir consenti et c’est tant mieux pour elle!
Apparemment, Maria Schenider ne s’est jamais remise de la scène que lui a imposée le réalisateur du film « Le dernier tango à Paris ». Cette scène, c’est elle qui a rendu le film aussi célèbre. 
Cette scène, c’est elle qui a détruit la vie de Maria Schneider.
Cinéma, bien sûr et scène simulée! Cependant, si l’on en arrive à interdire la vente de livres, autant poursuivre cette voie et interdire toute oeuvre incitant à la violence.
Et là, alors, on sera dans ce monde refaçonné par autant de vertueux personnages qui décident de ce qui doit et ne doit pas être rendu accessible au public tandis que d’autres poursuivent en toute impunité leurs pratiques pédo-criminelles.

Culture, société

Gabriel Matzneff, 83 ans, condamné opportun. Quid des autres?

Les temps changent, dit-on parfois. Oui et non. Oui en ceci que ce qui a pu être considéré comme inacceptable autrefois le devient par la suite.
Ou l’inverse, l’acceptable d’autrefois ne l’est soudain plus. C’est que la théorie des genres bouscule bien des milieux.
A vrai dire, tous sont concernés. Enfin, pour autant que les moeurs qui y ont prévalu, désormais portées au grand jour, le soient pour tous.
Cependant, certains résistent encore, bien gardés du regard qui se porterait sur eux.
Autant de chasses à l’homme menées souvent bien des années  après que ces derniers ont commis ce qu’ils n’auraient pas dû mais qu’ils se sont permis.
Or, au prétexte que les verdicts rendus par la justice ne seraient le plus souvent pas conformes aux attentes, au prétexte aussi évoqué que les délais d’attente seraient trop longs, on règle ses comptes à sa manière.
Il aura suffi d’un livre et de son « pouvoir » pour qu’alors le Parquet enquête? Non. Il aura suffi d’être du « milieu » et d’être médiatisée.
Car les autres victimes de pédocriminels toujours en activité, qui sait où elles se terrent, loin des milieux de l’édition parisienne et des médias qui s’en font l’écho?
Combien sont-ils, ces enfants en très bas âge qui n’ont pas eu les moyens d’écrire, invalidés à vie par le plus lourd des silence, le leur et celui du milieu qui les entoure?
Loin de moi de défendre les pratiques de Gabriel Matzneff.
Mais de réagir à cette mise à mort d’un homme âgé, condamné opportun qui n’est que l’arbre qui cache bien mal la forêt.

Culture, société

Un écrivain, un livre, des maux et des mots

Dans un récent sujet consacré à ce qui semble devenir une « affaire Matzneff », un commentateur qui se reconnaîtra évoquait à très juste titre, « le poids des mots ».
En voici un ou deux exemples tirés d’une interview qui s’est tenue sur le plateau du « 19:30 » de la RTS.
Le présentateur du téléjournal s’adresse à son invitée et s’exclame « Au pilon, ses bouquins… » et elle lui rétorque « oui alors je vous rassure, les livres de Gabriel Matzneff ne manqueront à personne!… ».
Et d’enchaîner sur la mesure prise par l’éditeur qu’elle estime « inutile ». Car, argue-t-elle, « aucun livre n’a jamais détourné de mineur(e)s, aucun livre n’a jamais violé personne…(…).
Ensuite, la voici déclarer croire « au pouvoir des livres », « un livre peut avoir un pouvoir de destruction mais aussi de riposte » … ». 
« Aujourd’hui avec cette mesure, Vanessa Sprinogra a tué Gabriel Matzneff, il n’y a pas de mesure symbolique plus forte… »
De quelle « mesure » s’agit-il? De celle de l’éditeur qui serait, selon elle, « inutile » ? Alors en quoi aurait-elle « tué » l’écrivain au plan symbolique?
« C’est bien que cet homme soit accusé, soit condamné pour ses actes », ajoute-t-elle encore. Cet homme n’est ni accusé, ni condamné. 
Donc pour l’information, en voici une qui montre que l’écrivain Matzneff n’est pas encore « tué ». Et qu’il salue même la mesure prise par son éditeur Gallimard.

Culture, société

Le milieu et l’enfance abusée

Finalement, on est bien davantage dans le règlement de compte au sein d’un milieu que dans tout autre souci envers l’enfance abusée.
Il suffit d’écouter s’exprimer au micro d’Europe 1 ce spécialiste des maltraitantes faites aux enfants qu’est Pierre Lassus pour le comprendre.
Surtout lorsqu’il raconte comment l’une des conquêtes de Gabriel Matzneff lui a parlé et cela, bien avant que l’auteure d’un ouvrage ne fasse les unes médiatiques.
Directrice éditoriale, elle est du milieu. Les autres? Se sont arrangé(e)s comme ils et elles l’ont pu s’ils et elles l’ont pu.
Quant aux enfants d’ailleurs, de ces pays si lointains qu’on ne risque sans doute pas de s’en soucier, à eux aussi de se débrouiller avec leur sort.
Alors bon, très bien, le Parquet de Paris enquête…
Mais pour tant de ces amateurs d’enfants, qu’adviendra-t-il? Des plaintes vont-elles être déposées à leur encontre? Des ouvrages rédigés? Des films tournés? 
Gabriel Matzneff, c’est la partie visible de l’iceberg. 
Car soit on lutte de manière active contre la pédophilie, soit on choisit une cible. En l’occurrence, celle mise en place par une femme du « milieu » a trouvé ses (francs) tireurs.

Culture, société

Un livre et soudain le Parquet de Paris enquête…

Je n’ai jamais lu et, de fait, encore moins encensé Gabriel Matzneff.
Mais apprendre que le Parquet de Paris a ouvert une enquête suite aux révélations faites par Vanessa Springora dans son ouvrage « Le Consentement » pose bien des questions.
Comment, après tant d’années de pratiques pédophiles connues et jamais condamnées, la justice peut-elle opérer pareil volte-face?
En aucun cas, il ne s’agit de défendre un parti pris jusque là envers l’écrivain par un certain milieu littéraire, culturel et politique. Non.
Mais de réagir à pareil revirement au plan judiciaire, oui.
Car on est en présence d’une même personne désormais âgée de 83 ans, Gabriel Matzneff. Et soudain, on enquête, suite à un livre qui relate, bien des années plus tard, comment celle qui en est l’auteure a vécu la relation qu’elle a entretenue avec l’écrivain.
La justice est-elle donc à ce point tributaire d’« époques » pour n’avoir jamais été saisie du temps où tout le monde savait comment l’écrivain Matzneff prenait son plaisir et pour ne s’en inquiéter que maintenant, vague #metoo obligeant?
Là, on n’est plus à discuter de l’écrivain qui aimait les petites filles et les petits garçons.
On est à s’interroger sur le sens réel de l’institution judiciaire qui se mobilise après avoir pris connaissance du livre de Vanessa Springora tandis que l’ensemble de l’oeuvre de Gabriel Matzneff qui a précédé l’ouvrage de la jeune femme l’a laissée de marbre.

société

En ce 31 décembre 2019…

Dernier jour de l’année, chaque 31 décembre charrie son lot d’émotions, de pressions, de bilans ou autres « rétrospectives ».
On l’a vu, on le sait, celles-ci sont souvent le fait de sélections et de regards portés après coup sur tel ou tel moment de l’année ou tel ou tel « anniversaire ».
En soi, il n’y a rien de mal à se livrer à l’exercice, pourquoi s’en priver si cela permet de mettre un certain ordre dans les pensées?
Que ledit ordre soit ensuite remodelé selon d’autres paramètres, pourquoi pas.
Après tout, on n’ignore plus comment ce qui apparaît un jour sous tel angle peut, le lendemain vous sembler un peu ou tout autre.
Donc revenir sur une considération portée signe une souplesse d’esprit quand il ne s’agit pas d’opportunisme.
Dans ce sens, demeurer conscient que rien n’est jamais fixé ni déterminé à jamais offre une vision ouverte de la réalité. Sauf que nombre de personnes ne l’entendent pas ainsi.
Parce que le besoin d’enfermer la vie dans des lois et des principes leur importe.
Les unes et les autres sont nécessaires à la justice et à la morale. Reste juste à veiller à ce que les unes et les autres s’appliquent sans géométrie variable.
Et c’est bien souvent là que le bât blesse. Et n’est pas près de ne plus blesser tant les intérêts commandent nombre d’action dites « justes » ou « éthiques ».
Bref, de quoi encore débattre ici si vous le voulez bien! 
En attendant, meilleurs voeux à toutes et à tous et que 2020 vous réservent de belles surprises en contrepoint aux moments plus rudes à partager.

Culture, Histoire, Politique

Ces idéologies qui font et défont l’humanité

On a beaucoup glosé sur ce blog qui serait pro-russe, pro-Kremlin, pro-Poutine, anti tout ce qui s’en prendrait de près ou de loin à la Russie.
Mais on a bien moins saisi le fait que si je parlais autant de la Russie, c’était tout simplement pour rétablir un équilibre dans les discours. Consciente, je l’ai toujours été du fait que le mien risquait sans cesse d’être rattaché à de la « propagande ».
Pourtant, ce qu’on ignore, sans doute parce que je n’en ai pas forcément parlé ici, est le nombre d’amies et d’amis que je compte parmi les personnes qui ne partagent pas la politique menée par la Russie.
Entre autre parce qu’elles l’ont connue de près.
Récemment encore, lorsque j’évoquais avec certaines d’entre elles les guerres qui ont opposé la Russie à la Géorgie au début des années 1990 et en 2008, j’ai mesuré à quel point les traumatismes et les blessures étaient inscrites dans les mémoires géorgiennes.
Et c’est bel et bien cette souffrance humaine qui me touche et me mobilise sur mon blog.
Car à la Russie, à la Géorgie, à l’Ukraine, à la Bulgarie, à l’ex DRA et à autant d’autres anciennes républiques de l’URSS, à la Finlande aussi, j’y suis sensible par le passé et le présent qui les lient.
Et si, parler de la Russie avec autant de ces personnes qui l’ont vécue à leur manière est si enrichissant, c’est parce que cela évite de tomber dans le discours idéologique, celui duquel, précisément, on a prétendu que j’étais le relai.
En ce sens, le procès pour diffamation intenté à l’encontre d’une universitaire française, procès qui se rejouera en Cour d’appel l’an prochain à Paris, m’a une fois encore démontré comment a pu être détourné ce qui me lie à la Russie.
Partout se tiennent en embuscade les idéologies pour faire et défaire le monde et les êtres qui tentent d’y vivre au mieux.

Politique, société

Féminicide, un terme controversé

Le Monde consacre un article intéressant à ce terme, diversement accepté et qui est de plus en plus entré dans le langage courant.
Si Le Petit Robert l’a reconnu, ce n’est pas le cas du Petit Larousse. Quant à la magistrature française, elle reste partagée, elle aussi. 
Car le terme de féminicide, est défini en tant que « meurtre d’une femme, d’une fille en raison de son sexe. ».
Que la violence qu’un homme exerce envers une femme le soit tout simplement parce qu’elle est une femme est une vision orientée.
D’ailleurs selon les personnes qui défendent l’usage de « féminicide »  c’est la société patriarcale qui est visée à travers l’usage de ce terme.
Cela dit, en dehors des cas les plus graves et qui entraînent la mort, il serait bon de distinguer la violence conjugale de la violence faite aux femmes en dehors du couple.
Même si le triste résultat est le même, les raisons peuvent différer.
L’agression subie au sein du couple ou de la famille est autrement plus complexe à traiter dès lors que les sentiments s’en mêlent et s’emmêlent. 
Rien de plus douloureux que de subir la violence d’un conjoint qui va obliger à le traîner en justice.
Déjà que la honte subie par une agression d’un inconnu retient nombre de femmes de porter plainte, lorsqu’il s’agit du compagnon ou de l’époux, d’autant plus!
C’est pourquoi le problème est si sensible. 
Alors oui, on encourage les femmes à agir en justice. Cela peut aider certaines, d’autres, au contraire, resteront marquées tant la démarche est lourde.
Le cas d’une jeune-fille violée avait été cité dans un journal, il y a de cela dix ans. On apprenait qu’à la suite du procès, elle s’était pris la vie.
Comme quoi, si la solution à la violence existait, elle se connaîtrait…

société

De l’amour à la violence

Ce 27 novembre, Sandrine Bonnaire était l’invitée de l’émission C à vous. Elle a fait part de la violence qu’elle a subie de la part d’un homme.
Son témoignage est présenté sur le site de l’émission comme « glaçant », je vous laisse en juger pour qui n’en aurait pas eu connaissance.
Il s’agit là d’une histoire de couple. Et comme nombre d’entre elles, elle a dérapé. Qui a envie de réaliser s’être trompé? Avoir aimé qui s’est soudain mis à frapper? 
C’est peut-être là une des raisons qui retient de porter plainte.
Autant pour les femmes que pour les hommes qui subissent les assauts de leur conjoint(e). Toutes et tous tardent à s’avouer l’échec auquel s’ajoute encore la honte.
D’admettre la distorsion entre pulsions et bons sentiments. La passion, ici sublimée par la danse, affiche sa violence.