source photo: RT/Sputnik
Dans cette démocratie que serait devenue l’Ukraine depuis le désormais célèbre Maïdan et la guerre qui s’en est suivie, certains semblent avoir moins de chances que d’autres.
Rien de plus normal, diront d’autres, tandis que l’égalité des chances demeure le fer de lance de tout régime démocratique, récent ou éprouvé de plus ou moins longue date.
Cependant voilà, serait-ce la faute à pas de chance, comme on dit?
A Kiev, un journaliste russe, célèbre, a trouvé la mort au volant d’une voiture qui a explosé:
https://francais.rt.com/international/24088-ukraine-journaliste-voiture-explosion
Pour rappel et comme ladite communauté internationale condamne ce qu’elle qualifie de meurtre, voici qui pourra peut-être inspirer sa réflexion:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/08/11/ukraine-pays-ou-les-reporters-sont-le-plus-agresses.html
kiev
On a pu lire, ici ou là, certains commentateurs occidentaux comparer la guerre en Ukraine à celle qui a opposé la Géorgie à la Russie en 2008.
Outre le fait qu »il n’y avait rien de comparable entre ces deux situations, relevons que désormais, Tbilissi réagit à la nomination par Kiev de l’un de ses anciens ministres.
Il se trouve, en effet, qu’Irakli Garibachvili, Premier Ministre géorgien, déplore le fait que l’ancien ministre de la Justice de son pays, poursuivi par Interpol pour, entre autre, abus de pouvoir et mauvais traitements infligés à des centaines de milliers de prisonniers, que cet ancien ministre de la Justice, donc, ait été naturalisé ukrainien pour accéder à un poste au nouveau gouvernement démocratique d’Ukraine.
Le premier ministre géorgien, en effet, se demande comment il pourra expliquer à son peuple qu’un ancien ministre de la Justice, principal représentant d’un gouvernement criminel qui a condamné 300.000 personnes, soit désormais candidat au poste de président du Conseil ukrainien pour la lutter contre la corruption.
Tant de personnalités politiques et médiatiques se sont félicitées de l’avènement de la démocratie en Ukraine qu’elles parviendront sans doute à expliquer à qui voudra bien les croire, que la justice des uns n’a absolument rien à voir avec celle des autres.
http://fr.ria.ru/presse_russe/20141223/203291708.html
A suivre l’actualité liée à l’Ukraine, sans surprise, la Russie est dans le viseur de la plupart des grands medias occidentaux.
Et si d’aventure on se risque à remettre en cause certaines de leurs informations, voici qu’on verse dans la propagande, celle-ci ne pouvant et ne sachant bien sûr être que le fait de la Russie.
Pourtant, à observer les réactions qui suivent émissions ou articles consacrés à la crise ukrainienne, force est de constater que nombre de commentaires n’abondent pas dans le sens voulu par les relais de la doxa états-unienne et de son inféodée Union Européenne.
Qui a raison, qui a tort n’est pas la seule question à se poser ici. Une autre mériterait autant d’intérêt sinon plus encore, celle de comprendre comment ces détracteurs avérés de la Russie de Poutine peuvent à ce point se barder de certitudes accusatrices.
Qui ose prétendre que Washington et Bruxelles mènent une politique angélique, pétrie de bonnes intentions? Qui peut avancer que le sang ne tacherait aucune des mains de leurs dirigeants?
Il faut être bien naïf ou de la plus mauvaise foi pour estimer le mal ne résider que d’un côté.
Car si pour certains, la Russie doit être noircie, tous ne sont pas de cet avis et pensent qu’au contraire, il est impératif qu’on reste à son écoute.
A défaut, le pire est à redouter.
A signaler, sur le lien ci-dessous à la minute 37, ce reportage d’Alban Mikoczy, correspondant de France 2 à Moscou:
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/jt-de-13h-du-lundi-21-avril-2014_576675.html
On y découvre le sens d’une tradition.
Qu’on partage ou non la valeur d’actions qui traversent les âges n’est pas le propos ici.
Il est plutôt question de relever la qualité de l’information qui tranche dans le contexte ambiant.
A l’heure où la mort a frappé les rangs des séparatistes pro-russes et que l’accent, en Occident, reste mis sur leur détermination à ne pas se ranger au diktat imposé par le pouvoir autoproclamé de Kiev, il est important de souligner l’intérêt porté par la rédaction d’une chaîne de télévision française à un aspect de la culture russe orthodoxe.
La Russie, certes ne se résume pas à une seule tradition pascale mais pas davantage non plus à tout ce qui s’énonce sur elle dans le contexte tendu qui règne en Ukraine.
http://www.slavrada.gov.ua/?view=tourism.general
Jusqu’où ira Poutine, tel était l’intitulé d’une émission que la RTS avait consacrée à la crise ukrainienne, le 25 mars dernier.
Jusqu’où ira l’inversion des rôles, telle serait plutôt la question à poser et à se poser, tant l’information se construit et s’organise le plus souvent en son exact contraire.
En l’occurrence, ce jour à Slaviansk dans l’est de l’Ukraine, on a affaire à une agression du peuple par un gouvernement issu d’un coup d’Etat et on évoque la responsabilité de Moscou contre laquelle Kiev lance une « opération antiterroriste ».
La stratégie est connue et pratiquée par n’importe quel individu en mal de reporter sur autrui ce qui lui incombe à lui mais tout de même, les journalistes sont-ils à ce point liés qu’ils ne puissent plus exercer le moindre sens critique sinon leur libre arbitre pour commenter une actualité?
A souligner, ce soir, l’objectivité du reportage du 19:30 de la RTS tandis que France 2 -pour ne citer que cette chaîne de l’Hexagone- s’enferrait dans sa litanie habituelle visant la Russie.
Dans cette crise dramatique pour le peuple d’Ukraine, il serait bienvenu de marquer un peu plus de retenue avant de pointer en permanence Moscou sinon Poutine rendu responsable de tout ce qui dérange les intérêts manifestes des Etats-Unis et de leurs inféodés Européistes.
Les medias occidentaux distillent leurs informations quotidiennes sur la situation en Ukraine. *
On compte les morts, on brandit les droits humains et on accuse.
Inutile de dire qui, bien entendu.
L’Union Européenne, on le sait, n’est là que pour le bien des peuples.
La Suisse qui a voté le 9 février le sait et l’apprend chaque jour aussi.
Soit.
Mais en Ukraine, que fait l’Union Européenne?
Elle cherche la paix? Elle vole au secours d’un pays qui n’attend qu’elle pour (re)vivre?
http://french.ruvr.ru/2014_02_19/Ukraine-Berlin-chef-des-operations-sanglantes-0394/
* Voir mon précédent sujet réactualisé par de nombreux articles postés en commentaires:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/12/17/temp-b16032c7502d3770332869d44002b62a-251052.html