Pour qui a suivi l’affaire qui vise une croix, symbole religieux à bannir, voici qui va la rendre d’autant plus complexe sinon intéressante.
A Ploemerl, en effet, la croix qui surplombe un monument dédié au Pape Jean-Paul II doit être supprimée sur ordre du Conseil d’Etat. Pour les détails de cette affaire qui dure depuis plusieurs années, la lecture de cet article est assez explicite.
Or voici que la Première Ministre de Pologne s’en mêle et propose que l’on transfère la statue dans son pays. Car elle refuse la mutilation de cette oeuvre dont le créateur serait le seul à devoir donner son accord pour toute modification.
En arriver à pareil rejet de symboles au nom d’un principe qui s’applique de manière plus qu’aléatoire, c’est vraiment vouloir renier ce qui a façonné l’Histoire de la France, sa culture et ses valeurs.
Le christianisme semble décidément de moins en moins bienvenu en terres pourtant familières. Car enfin, la France peut bien lui tourner le dos, dans ce cas, c’est d’elle-même qu’elle se détourne.
Laïcité
capture d’écran Le Temps
Voici qui risque bien d’animer sinon d’échauffer les débats. La députée qui a défendu l’idée selon laquelle « LA » Suisse n’existait pas, salue l’alliée qu’elle vient de se trouver.
En effet, après que sa toute récente élection au Parlement fédéral, une élue verte veut que l’islam devienne une affaire d’Etat.
Si sa position peut se défendre d’un certain point de vue, elle trouve tout autant d’opposants, ce qui ne l’inquiète pas outre mesure comme elle l’explique dans l’article cité ci-dessus.
Elle argue, en effet, que si la Suisse s’occupait de financer des mosquées, cela priverait d’autres pays comme l’Arabie saoudite, par exempte, de s’en charger.
Un tel raisonnement, idéalement, peut se tenir mais dans les faits, rien ne l’assure.
Quoi qu’il en soit, pareille démarche réjouit la députée socialiste qui avait lancé l’idée en 2014 selon ce qu’elle signale sur son profil Facebook.
A moins que le Président de la République n’ait fait pression sur la Ministre du Travail, c’est elle qui, en rompant une promesse, trahit les siennes.
Mieux vaut être victime de discrimination que de harcèlement comme le démontrent ces trois points cités dans cet article de FRANCEINFO.
Le détail a son importance tant on sait les efforts multiples sinon démultipliés consentis à la lutte contre la discrimination.
Raciale, religieuse, entre autres mais non sans préférences, quand on sait la considération apportée à la christianophobie, grande absente du plan d’Etat français.
Cela va, d’ailleurs de pair avec le peu de considération également apportée au sort de femmes chrétiennes violées jusqu’à trente fois par jour par les islamistes.
Alors, c’est bien, d’être à l’écoute de tant de victimes comme s’est dit l’être Emmanuel Macron à la tribune de l’ONU.
C’est aussi bien de se rappeler que le pays qu’il préside attend de sa part la même considération que celle qu’il distribue avec autant d’altruisme ailleurs.
Heureusement que le principe de laïcité existe sans quoi, l’inventer deviendrait un défi de premier ordre.
Tant de fois rappelé, cité, convoqué pour remettre au pas qui le négligerait sinon le bafouerait, il semble qu’il soit toutefois assez malléable.
Aussi bien avait-on déjà eu droit à ces catalogues remaniés, tels celui d’IKEA ici et là. Que l’Arabie Saoudite et Israël aient été ainsi honorés, bien leur en prenne.
Chaque pays sinon chaque religion ne peut néanmoins en dire autant. Des médias ont, en effet, évoqué Lidl et les excuses que la marque aurait présentées aux personnes choquées par leur procédé.
Mais que dire de nombre d’autres grandes marques qui y ont tout autant recouru?
Au nom du respect de la diversité, on gomme les croix des églises photographiées en Grèce et utilisées sur certains produits.
C’est peut-être aussi au nom de ce même respect, qu’un Suédois a été condamné tandis qu’il mangeait du lard grillé devant des femmes en hidjab.
A moins que cela ne soit l’insistance avec laquelle il a tenu à être en face d’elles qui lui ait valu une amende…
Qui est copte comme autant ont pu être Charlie?
Heureusement que le Pape François, lors de sa récente visite en Egypte, avait plaidé pour la paix et la concorde entre musulmans et chrétiens!
Heureusement, aussi, que ce même article ci-dessus cité et daté du 21 mai dernier faisait part du jugement prochain de 48 personnes soupçonnées d’avoir participé aux attentats qui ont visé trois églises coptes depuis décembre 2016.
Et heureusement qu’après chaque acte terroriste, autant de mesures et autres états d’urgence sont décidés.
Que se passerait-il, sinon?
Pour l’heure, l’Egypte pleure à nouveau ses morts. Ils sont au moins vingt-huit à avoir péri dans l’attaque d’un bus qui transportait des chrétiens.
Et qui oserait parler, ici, de christianophobie quand celle-ci ne figure même pas dans le plan de lutte de l’Etat français de Manuel Valls?
Certes, on est en Egypte. Et certes, les Chrétiens y sont tant soutenus par nos élu(e)s de tous bords qu’on risque peut-être encore de se demander comment ils peuvent tomber en si grand nombre.
Cependant, il existe des personnalités, en France, qui ne ménagent jamais leur peine pour rappeler ce qui vise les Chrétiens d’Orient.
Jean d’Ormesson en est qui n’a pas hésité à parler de génocide et qui a lancé un appel. C’était il y a déjà un peu plus de deux ans.
capture d’écran Paris Match
Benoît Hamon était l’invité, ce 9 mars au soir sur France2, de L’émission politique. Les débats y ont été de qualité.
Le candidat en lice pour l’élection présidentielle a révélé sa pugnacité, voire même une certaine agressivité à l’égard d’interlocuteurs auxquels il ne souhaitait pas répondre tandis que leurs questions semblaient le mettre à mal.
Certes, la tactique est connue. Tout autant, celle d’empêcher l’interlocuteur de terminer sa phrase pour ne pas l’entendre exposer un point de vue qu’il rejette.
Si l’homme a montré de réelles qualités, ses manières de biaiser sur les sujets sensibles n’ont pas échappé à celles et ceux qui ont tenté de lui arracher ce qu’il refusait d’avouer.
Entre autre, sa prise de position au regard de la loi sur l’interdiction du voile intégrale, adoptée par l’Assemblée nationale le 13 juillet 2010.
Accusé de favoriser le communautarisme, Benoît Hamon s’est expliqué. Convaincants ou non, ses arguments ont au moins eu le mérite de favoriser des échanges nourris et intéressants.
Entre le candidat de partout et de nulle part auquel se rallient tant de personnalités de tous horizons politiques, autant lui préférer l’élu de la Primaire de la gauche qui a au moins un programme digne de ce nom et qui s’exprime de manière posée.
L’été aura vu naître, en France et ailleurs aussi, toutes sortes de prises de position face à l’islam. Certes, il n’aura pas été nécessaire d’attendre ces derniers mois pour que les réactions s’avivent face à cette religion.
Le fait est que les attentats et autres agressions dites de déséquilibrés ont d’autant excité les replis identitaires des uns et des autres.
En témoigne l’Allemagne qui a vu sa Chancelière accuser le coup lors des récentes élections régionales tandis que dans sa propre circonscription est arrivé en tête de scrutin le parti AfD, en français, Alternative pour l’Allemagne.
Philippe Bilger, ancien avocat général à la cour d’assises de Paris a publié un billet sur son blog qui mérite toute l’attention à lui porter.
Le désormais magistrat honoraire y expose, en effet, une approche nuancée et non moins explicite de l’islam en France.
En opérant une distinction entre islam meurtrier, islam provocateur et islamisation, Philippe Bilger sensibilise d’autant au rapport aussi varié que complexe qu’entretient la France, entre autre, à l’islam.
Il faut lire son approche d’un sujet qui semble ne plus pouvoir être abordé sans provoquer de remous:
http://www.philippebilger.com/blog/2016/09/lislamisation-de-la-france-lidentité-angoissée.html
Burka, burkini, autant de sujets qui lassent ou déchaînent les foules, c’est selon.
Pointe de l’iceberg, le port du burkini ou non l’est au même titre que celui de la burqa qu’une initiative lancée en Suisse veut interdire:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/08/15/burqa-pointe-de-l-iceberg.html
Occuper l’espace médiatique, tel semble être l’enjeu d’autant de détracteurs ou de défenseurs de tenues vestimentaires qui, certes, référent à une religion si ce n’est à une idéologie.
Envisagé du point de vue de sa créatrice, le burkini, prend un autre sens:
http://www.tdg.ch/economie/entreprises/inventeur-burkini-voit-ventes-senvoler/story/11813573
Alors, le burkini version politisée, serait-il devenu un produit de la haine, comme elle l’explique dans une interview accordée au Guardian?
Produit, il l’est en tous les cas devenu.
De vente, pour la société qui en détient la marque, de pertes et profits pour autant d’autres médias ou instances qui en traitent.
Les réactions aux actes terroristes qui ont sévi ces derniers temps ici et là, sont aussi diverses que multiples.
Qui y va de sa clémence, qui, de son indifférence, de son cynisme ou alors, se radicalise tandis que se poursuivent des alliances d’intérêts qui n’ont cure de ce qui se dira ou s’écrira à leur égard.
Car la terreur apparaît n’être une fin en soi que pour qui s’y applique et ses commanditaires seraient autant à juger que leurs exécutants.
Or les enjeux un peu partout dans le monde sont tels qu’ils se poursuivent en toute impunité tandis qu’on exhibe tel ou tel terroriste et qu’on entend à peu près toujours la même version des faits.
Combien de témoins n’ont-ils exprimé leur sidération ou leur désolation lorsqu’ils découvraient les actes commis par tel ou tel de leur enfant, de leur voisin ou autre proche?
Eradiquer les causes du terrorisme relève d’un voeu plus que pieux. En attendant qu’il se réalise, privilégier ce qui peut et doit l’être reste toujours préférable.
Dans ce sens, les rassemblements qui visent à préserver la paix sociale honorent leurs organisateurs.
Mais cela empêche-t-il de cibler les commanditaires de la terreur?
http://www.liberation.fr/france/2016/06/29/laurent-wauquiez-renonce-a-financer-un-centre-culturel-musulman-a-lyon_1463007
Le financement, à Lyon, d’un centre culturel musulman crée la polémique.
Il est assez piquant de relever l’argument évoqué par Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon pour commenter la situation.
Il attribue la décision prise par le président du conseil régional, Laurent Wauquiez, à des raisons politiques.
Et d’évoquer, même, qu’on serait en train de faire payer aux musulmans ce qui se passe en France et dans le monde.
Ces propos semblent un peu réducteurs.
Ils positionnent, en effet, la communauté musulmane française en victime.
Si elle peut l’être de certains Français, elle est loin de l’être de tous.
La conclusion de l’article indiqué en lien sous la photo qui illustre le sujet le confirme.