En ce 25 décembre, tandis que certains célèbrent encore la naissance du Christ, fixée ce jour par le Pape Libère en 354, d’autres n’y songent pas ou plus.
Des religions et des pratiques qu’elles induisent, on débat quand on ne s’y attaque pas de manière frontale.
Il n’en demeure pas moins vrai qu’elles sont le fait de milliards d’individus.
Partagé ou non, le besoin de projeter une présence divine est une constante de l’humanité.
D’aucuns évoquent la force de la prière.
Aussi irrationnelle soit-elle, elle soutient nombre de fidèles.
La leur contester ou la respecter est un choix.
Intellectuel ou affectif, il engage.
Laïcité
La laïcité pour encourager au multiculturalisme?
http://fr.sputniknews.com/culture/20151107/1019358837/palmyre-organisations-internationales-aucun-concours-syrie.html
La laïcité comme barrage à la terreur?
https://www.facebook.com/electronicresistanceteam/
La page Facebook dont le lien est indiqué ci-dessus a été créée pour montrer ce que certains élus et autres journalistes accrédités ont peut-être de la peine à partager avec leur public.
On les comprend.
Alors que le nationalisme est très souvent stigmatisé, le radicalisme, lui, semble bien moins aisé à cibler.
Le premier serait-il plus facile à identifier que le second?
Décréter qu’on ne mène pas de guerre à une mouvance extrémiste au prétexte qu’elle se serait auto-intitulée Etat islamique et que, de fait, ce serait lui reconnaître une légitimité que de la combattre est une vue de l’esprit.
Une autre, celle du Président de l’Association des Maires de France qui prône plus la laïcité comme barrage à la terreur
Tandis que toutes les valeurs démocratiques sont rejetées par le radicalisme, ce sont elles qu’on persiste à lui opposer.
Chercher l’erreur, c’est risquer diverses hypothèses.
Evoquer la soumission en est une.
Reste à savoir à qui, pourquoi et comment.
Entre les relations qu’entretient l’Occident avec certaines parties de monde et celles qu’il ne partage bientôt plus avec la Russie, force est de constater que d’autres enjeux dominent.
Qu’a de commun l’Europe avec, par exemple, les monarchies ou autres émirats du Golf?
Le mariage gay? La libération de la femme? La laïcité?
Alors que l’on ne cesse de dénoncer une Russie homophobe, une Russie où toute atteinte à la liberté d’expression serait étouffée tandis que la propagande y battrait son plein, ce ne sont pas moins de 145 millions d’habitants que l’on réduit à des ahuris incapables de discernement.
Respecter des univers culturels étrangers aux nôtres et blâmer celui d’un pays qui dispose d’un héritage commun avec l’Occident, est-ce cela, le multiculturalisme?
Défendre les droits de minorités et fermer les yeux sur le sort de celles qui sont persécutées dans ces pays amis, est-ce cela, la défense des droits humains?
De qui se moque-t-on?
Il a été énoncé ici ou là que la pauvreté matérielle et -ou- le besoin de spiritualité favorisaient conversions et autres radicalisations.
A cet égard, les explications et les commentaires apportés par tel ou tel philosophe, connaisseur ou spécialiste, se suivent et ne se ressemblent pas forcément.
Pendant ce temps-là, des têtes continuent d’être tranchées, des vies et des pays, d’être saccagés.
Or si le débat sur l’islam occupe les esprits quand il ne les échauffe pas, son instrumentalisation serait tout autant à prendre en considération.
A lire Georges Corm, en effet, tout laisse à penser que les discussions sur l’islam ne seraient que leurre.
Selon lui, elles ne serviraient qu’à masquer la véritable géopolitique du déploiement impérial américain dans le monde.
A lire ici, dans le cadre d’un entretien publié sur le site Les clés du Moyen-Orient:
http://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Georges-Corm-Le-1951.html
Il suffit d’écrire quelques lignes où apparaissent les termes d' »islam » ou de « ramadan » pour constater combien les réactions fusent quand elles ne sont pas orientées.
Alors que plusieurs sujets que j’ai traités évoquaient le principe de laïcité, voici que se dressent d’ardents défenseurs de je ne sais trop quelle cause pour accuser et agresser.
On comprend mieux comment des plans d’Etat se confectionnent, soudain, pour protéger certaines communautés au détriment d’autres.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/04/18/christianophobie-grande-absente-du-plan-d-etat-francais.html
Depuis que la loi de 1905 a séparé le pouvoirs des Eglises de celui de l’Etat, force est de constater, en effet, que certaines confessions religieuses parviennent mieux que d’autres à s’emparer de l’Etat pour faire valoir leurs droits.
Ainsi observe-t-on une religion se muer en « race » pour, ensuite et selon les besoins, en voir certaines pratiques relever du « patrimoine culturel français ».
Non!
La langue est une institution sociale. En bafouer les fondements, c’est mépriser ses garants.
Oeuvrer à la paix inter-religieuse, c’est considérer islam, judaïsme et christianisme comme des confessions et non comme des « races » dont les pratiques relèveraient de quelconques « patrimoines cultuels ».
Les mots ont un sens.
Depuis ce 8 juillet, le ramadan serait une fête.
C’est Anne Hidalgo, Maire de Paris, qui l’a déclaré, hier, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV.
Elle balaie donc toute polémique relative à cette célébration offerte avec les deniers publics.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/06/hotel-de-ville-de-paris-a-21h56-la-rupture-du-jeune-sera-celebree-autour-d.html
Et pour expliquer la générosité de la Mairie de Paris, elle ajoute que ladite fête ferait partie du patrimoine culturel français, tout comme Noël et Hanoucca.
Glisser du cultuel au culturel, ne cause ainsi aucun problème à Madame la Maire.
La différence entre cultuel et culturel est pourtant essentielle.
Mais il est vrai que le seul ajout d’un « r » à cultuel suffit à justifier une politique.
Avec un tel usage de la langue, c’est la culture qu’on détruit.
Et son patrimoine.
Hôtel de Ville de Paris: « A 21h56, la rupture du jeûne sera célébrée autour d’un cocktail d’amandes et de lait ».
Ladite rupture du jeûne est donc celle du Ramadan.
Car c’est bien elle que la Mairie de Paris a décidé d’honorer.
Mettre des lieux et des fonds publics à disposition d’une manifestation de type religieux signe néanmoins une autre rupture.
Celle d’un principe édicté et confirmé par la loi du 9 décembre 1905 instaurant la laïcité de l’Etat.
Décidément, Paris vaut bien une nuit…
Et 450 invités.
http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75004/nuit-du-ramadan-a-l-hotel-de-ville-05-07-2015-4920735.php
On a bien compris qu’il existerait un islam modéré.
Dans ce sens et de la même manière, nous explique-t-on, il importe de ne pas faire d’amalgame.
Mais dans le même temps, nous apprend-on encore, voici que des salafistes exercent des pressions sur des musulmans modérés pour prendre le contrôle de leurs salles de prière.
La situation ainsi décrite se passe en France et c’est un article du Figaro qui l’évoque.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/02/20/01016-20150220ARTFIG00038-poussee-radicale-dans-les-mosquees-francaises.php
Quand on connaît les méthodes tout en nuances des pratiquants de l’islam rigoriste, on comprend l’embarras des musulmans modérés.
Comment, en effet, se protéger de frères qui ne l’entendent pas ainsi sans pour autant les renier car ils ne l’entendraient pas non plus ainsi?
«Et je rappelle et je rappellerai toujours que les premières victimes de ce terrorisme sont les musulmans».
Monsieur le Premier Ministre,
Ces propos sont les vôtres et ont été cités dans un article paru sur le site du Dauphiné.com.*
Au risque de vous contredire, non, les premières victimes de ce terrorisme ne sont pas les musulmans.
Les premières victimes de ce terrorisme sont celles qui meurent, de fait.
Les premières victimes sont celles dont ce terrorisme prend la vie.
Les premières victimes sont celles dont la tête est tranchée.
Les premières victimes sont celles dont la tête tranchée a été fichée sur une grille.
Quant aux prochaines victimes, elles sont partout.
Monsieur le Premier Ministre, vous n’êtes certes et comme nul autre, tenu à l’impossible.
Mais nul, non plus, n’est tenu à déconsidérer la vie d’un innocent décapité.
Avec respect,
Hélène Richard-Favre
http://www.ledauphine.com/isere-nord/2015/06/28/attentat-a-saintquentin-fallavier-transfert-attendu-du-suspect Lettre parue en page 13 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 30 juin 2015 et adaptée aux critères de la rubrique « Courrier » qui ne publie pas de Lettre ouverte.