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Littérature

Politique, société

La narrative bien rodée de nos médias sur la Russie, démocratie en marche, bien sûr…

capture d’écran Huffpost
Toutes chaînes médiatiques confondues, la narrative sur la Russie bat son plein pour commenter l’élection présidentielle qui va porter au pouvoir Vladimir Poutine, sans surprise, comme aiment à le répéter nos journalistes de la manière la plus subtile qui soit.
Cependant voilà, la décision du Président français de ne pas avoir honoré de sa présence le Pavillon russe de Livre Paris a sans doute dessillé quelques regards.
Car aussi bien la France que la Russie sont des pays où la littérature occupe encore une place privilégiée dans les esprits et dans les coeurs.
Or l’avoir rendue tributaire de conflits qui n’impliquent pas même de manière directe les relations qu’entretiennent le pays à la tête duquel a été élu Emmanuel Macron et celui qui élira ce 18 mars son prochain président, est une erreur que nombre de personnalités ont su relever.
Par l’absence de toute considération portée à la délégation d’écrivains russes invités à venir parler de leur oeuvre en France, c’est l’humanisme qui paie le tribut le plus lourd à cette gouvernance si soucieuse de droits humains.
Et cela, nombre de celles et ceux qui, de Russie, projetaient le meilleur sur notre Occident si respectueux du droit de parole de chacune et de chacun, l’apprendront à leurs dépens.
Sauf, bien sûr, à estimer que le Président Macron a bien fait de considérer leur pays comme hostile et de le leur faire savoir de manière aussi manifeste.

Culture, Politique, société

Les Scythes veillent, Monsieur le Président!

Plus un jour ne passe sans que la Russie n’ait à essuyer d’affront de la part de personnalités du monde médiatico-politique.

La décision du Président français d’annuler sa visite au Pavillon qui met la Russie à l’honneur dans le cadre de Livre Paris, nouvelle appellation du Salon du livre, signe sa politique.

De quelle utilité lui auront été ses études et ses lectures si le Président français décide de prendre la littérature en otage de conflits politiques créés de toutes pièces entre quelques pays va-t-en guerre et la Russie?

Dire préférer rencontrer des écrivains russes dans le cadre de Livre Paris plutôt que dans celui du Pavillon qui leur a été dédié révèle un comportement particulièrement retors.

Il indique qu’en tant que Chef de l’Etat français, il rejette l’honneur rendu par son propre pays à un pays tiers au prétexte fallacieux que celui-ci serait responsable d’un empoisonnement qui a eu lieu au Royaume-Uni.

Au nom d’une solidarité avec un voisin va-t-en-guerre, il discrédite son propre pays dans l’initiative prise de mettre à l’honneur la littérature russe, le temps d’un événement populaire prisé du public..

Cette France qui a élu au sommet de son Etat un homme qui se rallie aussi vite aux positions prises par ses collègues belliqueux veut jouer un rôle au sein de l’Europe?

Lequel, au juste?

La France et ses Lettres, la France et son Histoire, la France et sa culture, ce sont elles que son récent élu Président entache tandis qu’il vient de trancher dans le vif de ses relations littéraires avec la Russie.

Mais elle s’en remettra, elle qui a connu tant d’autres affronts. Garde à nous autres, cependant, que le Scythe ne se réveille. A lire et à relire, Monsieur le Président Emmanuel Macron, ce poème d’Alexandre Blok

Culture, Politique, société

Débat dans le débat et autres considérations existentielles

Puisqu’un débat dans le débat s’est immiscé dans le précédent sujet de ce blog en relation avec mes aptitudes linguistiques et l’usage inadéquat que je ferais de certains termes, entre autre celui de l’adjectif conséquent, j’ai appris que je serais sous l’influence d’un parisianisme. J’ignorais, tout de ce parisianisme, autant dire que me trouver sous son influence est une découverte.
Alors pour que tout soit bien clair, non, pour moi, cet adjectif n’est pas synonyme d’important comme d’aucuns le pensent.
Cela dit, si ce débat dans le débat a un intérêt, il est bien celui de montrer à quel point la langue reste ce joyau auquel nous tenons toutes et tous et, qu’en tant que linguiste, j’ai eu le grand bonheur de considérer dans ses très nombreuses dimensions. En voici une pour qui aurait la patience d’y jeter un oeil.
Sinon, pour qui est si sensible aux « fautes », je recommande la lecture de cet ouvrage d’Henri Frey dont voici le compte-rendu signé par Jean-Claude Chevalier que j’ai connu lorsque je travaillais à Paris dans le cadre de mes recherches en linguistique.
Je tiens, en outre, à remercier cet intervenant de mon blog qui a tenu à faire part de toute la considération qu’il portait à ma personne et à mes activités littéraires.
Qu’il se rassure, il n’est pas le premier à les viser, d’autres s’y sont attachés, telle cette auteure d’un livre paru en France qui a fait le tour de rédactions et autres sites de référence.
Autant pour moi, ainsi va la vie, il y a bien plus éprouvant que cela quand on apprend que l’on est considéré comme terroriste. Merci de lire cet article.

Culture, Histoire, Politique

La Russie, invitée d’honneur du prochain Salon du livre de Paris

capture d’écran Editions des Syrtes
Il y a un an, jour pour jour, je publiais ici ce sujet. 
Il y est question de Zahar Prilepine, écrivain reconnu autant en Russie qu’en Occident comme le confirme le site indiqué en référence dans ledit sujet.
J’y évoque aussi son engagement actif en faveur du Donbass, condamné par une bonne partie d’intellectuels.
Invitée d’honneur dans le cadre du Salon du livre qui se tiendra à Paris en mars prochain, la Russie y sera représentée par plusieurs de ses écrivains.
Parmi les absents, relève TV5Monde, on comptera trois grands noms dont celui de la lauréate du Prix Nobel de littérature 2015, Svetlana Alexievitch.
L’écrivain biélorusse, en effet, n’a pas souhaité se rendre à Paris.
Soit. 
Dommage de constater que le courage au nom duquel elle a été honorée par Genève, n’aura pas été celui d’échanger avec Zahar Prilépine à Paris.

Culture, Religions, société

A propos d’illusions

En exergue à l’une des nouvelles qui figurent dans mon quatrième recueil Nouvelles sans fin / Istorii bez okonchanija, j’ai inscrit cette citation de Karl Marx:
Exiger qu’il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c’est exiger qu’il soit renoncé à une situation qui a besoin d’illusions.
Le philosophe allemand reconnaît le paradoxe de l’illusion qui fonctionne comme nécessité et en même temps, comme égarement sinon aliénation, voire perte de l’homme.
C’est à propos de la religion qu’il développe cette pensée.
Cependant, nombre de penseurs se sont aussi, bien sûr, exprimés sur le sujet. Voici quelques unes de ces approches qui, toutes à leur manière, sont instructives.
L’intérêt, en la matière, est qu’il est à peu près inépuisable tant il renvoie à autant d’expériences individuelles et collectives diverses.
Il faut, bien sûr aimer le débat et la réflexion pour avoir envie de s’y arrêter.

Politique

La nuance

Un jour, une amie m’a dit que je devrais raconter ma vie, je ne l’ai pas souhaité, pour ma part.
Aucune des cent vingt-six nouvelles publiées en quatre recueils, tous parus en éditions bilingues -russe-français, anglais-français, italien-français, géorgien-français- n’évoquent ma vie.
Tout au contraire, sont-elles consacrées à celles d’êtres en proie à la maladie, à l’isolement, à la vieillesse, au rejet, à la violence subie ou déployée.
Evoquer ces vies minuscules, pour reprendre les termes de la critique littéraire Anne Pitteloud qui leur a consacré plusieurs articles dans le journal Le Courrier, constitue autant d’échos rendus d’intériorités malmenées, méprisées. bafouées.
Aussi bien, sur ce blog, ai-je partagé des sujets qui ont suscité nombre de controverses, tant varie le regard porté par chacune et chacun sur ce qu’on appelle réalité.
J’ai émis des points de vue que j’ai défendus avec force conviction, j’ai tenu à partager, ici, l’amour que je porte à la Russie, entre autres pays que j’aime avec mes deux d’origine.
Car sans cesse m’anime le besoin de rejeter le discours partial, partisan et le jugement aveugle.
Il ne s’agit bien sûr pas, pour moi, de légitimer quoi que ce soit de contestable ni de répréhensible mais de plaider la nuance plutôt que d’actionner d’emblée le couperet.
Cela dit, je tiens encore une fois à vous remercier toutes et tous des si nombreux témoignages de sympathie que vous m’avez exprimés.

Culture, société

L’amour de la vie

Encore une évocation?
Oui, celle de Jacques Dutronc, quitte à lasser certaines ou certains, quelle importance quand on sait que le monde, quoi qu’il en soit, ne s’arrêtera pas de tourner pour autant, avec ses joies, ses misères, sa violence sans cesse condamnée et cependant entretenue.
Johnny Hallyday n’a pas été mon idole. Mais comme pour de très nombreuses personnes, il a accompagné ma vie d’une manière ou d’une autre.
Jean d’Ormesson non plus, n’a pas été mon écrivain préféré mais déjà et sans m’expliquer comment ni pourquoi, sa présence parmi nous me manque.
Et puis, un hommage n’efface pas un autre.
C’est pourquoi, ce qui a pu être émis comme remarques sur les obsèques réservées à Johnny Hallyday n’ont en rien éliminé la mémoire de Jean d’Ormesson.
Au contraire, ces deux hommes, nés à un jour d’intervalle -certes avec quelques années de différence- et morts à un jour d’intervalle aussi, nous laissent une image de la France qui chante et qui lit.
Merci à eux, merci à tant d’autres qui savent ou ont su cultiver l’amour de la vie et l’aveu de leurs failles.

Culture

A Jean d’Ormesson

Un Immortel désigné tel par l’Académie française le demeure.
Ainsi en sera-t-il de Jean d’Ormesson, néanmoins mortel comme nous autres.
Les hommages se multiplient qui saluent l’homme, sa personnalité et son oeuvre.
Au musicien que vous étiez, Jeean d’Ormesson…
Reposez en paix!

Culture

Le rectorat de l’Université de Genève accusé de sexisme?

A découvrir comment le rectorat de l’Université de Genève est désormais placé sous les feux de la critique, suite aux accusations de sexisme et de mobbing qui vise un Vice-Recteur, rappeler comment la lauréate du Prix Nobel de littérature 2015 a été mise à l’honneur pour son courage viendrait-il charger ou alléger le rectorat des accusations qui le visent?
Célébré le 13 octobre dernier dans la Cité de Calvin, le Dies academicus a honoré diverses personnalités du titre de Docteur honoris causa, parmi lesquelles l’écrivaine biélorusse, Svetlana Alexiévitch.
Invitée de la rédaction de La Tribune de Genève, j’ai interrogé la notion de courage sous laquelle a été placé ce Dies academicus 2017.
L’article a été publié dans l’édition papier du grand quotidien genevois et dans sa version électronique du 25 octobre dernier.

Culture, Histoire

Juteuse, habile ou ingénieuse exploitation de la mémoire, celle d’Anne Frank n’a pas fini de stimuler.

L’article que Telerama consacre à la démarche de l’artiste anglais Simon Fujiwara ne manque pas d’intérêt tant il met en évidence les multiples rapports qu’il est possible d’entretenir avec le passé.
Qu’il s’agisse de celui de chacune et de chacun d’entre nous ou de celui relevant d’une patrimoine -matrimoine pour rappeler la proposition émise par cette députée EELV?- la relation que nous avons avec tel ou tel fait, telle ou telle histoire, telle ou telle personnalité dépend de toutes sortes de facteurs.
Ce que propose l’exposition qui se tient depuis le 2 septembre dernier jusqu’à ce 2 décembre prochain à Tel-Aviv et qui sera bientôt montée en Allemagne, oblige la réflexion pour qui le souhaite, évidemment.
Car au-delà de réserves à émettre quant à la manière de reconsidérer sinon de revisiter un lieu tel que celui dans lequel a été écrit le Journal d’Anne Frank, on peut voir là, comme le titre retenu par l’artiste l’indique, un espoir.
Celui d’une vie qu’on souhaiterait projeter en d’autres temps, contemporains en l’occurrence. par les allusions qui y sont faites aux figures de la scène médiatique actuelle. 
Enjeu réussi ou pas, au public d’en juger comme il se doit de tout regard porté sur l’Histoire, la société ou tout autre domaine qui le convoque.