Une si jolie histoire tandis que sont à la peine tant de Françaises et de Français interrogés par autant de journalistes si préoccupés de leur sort.
La France se démène, se déchire et on s’active à lui vanter les mérites du candidat qui doit accéder à l’Elysée. Dans la foulée, on s’attache au mieux à marteler comment elle est abusée par un prétendant concurrent à abattre.
Entre la romance Macron et le feuilleton Fillon, Marine Le Pen engrange les soutiens d’autant de citoyennes et de citoyens pariant sur l’avenir qu’elle leur offrira.
Chaque jour qui passe, le candidat du parti Les Républicains doit être montré du doigt pour que son rival tous terrains, poursuive son ascension.
Sur les réseaux sociaux, toutes sortes de réactions commentent les épisodes de cette série dont les héros sont appelés à occuper la plus haute fonction de l’Etat.
On comprend le travail des médias, on mesure aussi le sens critique qui refuse qu’on lui vende un jeune homme fabriqué par le sérail.
Cinq ans de présidence normale n’ont pas suffi, on doit lui ajouter un quinquennat calqué sur le modèle qui a tant plu que François Hollande quittera bientôt ses fonctions auréolé d’un taux record d’impopularité.
Ce n’est plus dans le suicide français qu’on se situe, c’est dans la menace de révolution.
macron
capture d’écran Paris Match
Benoît Hamon était l’invité, ce 9 mars au soir sur France2, de L’émission politique. Les débats y ont été de qualité.
Le candidat en lice pour l’élection présidentielle a révélé sa pugnacité, voire même une certaine agressivité à l’égard d’interlocuteurs auxquels il ne souhaitait pas répondre tandis que leurs questions semblaient le mettre à mal.
Certes, la tactique est connue. Tout autant, celle d’empêcher l’interlocuteur de terminer sa phrase pour ne pas l’entendre exposer un point de vue qu’il rejette.
Si l’homme a montré de réelles qualités, ses manières de biaiser sur les sujets sensibles n’ont pas échappé à celles et ceux qui ont tenté de lui arracher ce qu’il refusait d’avouer.
Entre autre, sa prise de position au regard de la loi sur l’interdiction du voile intégrale, adoptée par l’Assemblée nationale le 13 juillet 2010.
Accusé de favoriser le communautarisme, Benoît Hamon s’est expliqué. Convaincants ou non, ses arguments ont au moins eu le mérite de favoriser des échanges nourris et intéressants.
Entre le candidat de partout et de nulle part auquel se rallient tant de personnalités de tous horizons politiques, autant lui préférer l’élu de la Primaire de la gauche qui a au moins un programme digne de ce nom et qui s’exprime de manière posée.
Pour qui n’aurait pas le temps, l’envie ou le courage de lire cet article dans sa totalité, en voici quelques extraits.
Vu les tripatouillages non divulgués et les crimes de sang non résolus commis par ceux qui contrôlent l’état français au fil des années, surtout durant ses guerres à l’étranger, enrichir sa famille peut sembler relativement mineur. Mais ce n’est pas ainsi que le public le voit.
Ce n’est pas ainsi que le public le voit, car ce n’est pas ainsi qu’on lui présente les faits.
La manière dont on informe est aussi sinon bien plus importante que l’information elle-même. Et le quidam qui la reçoit n’en a pas forcément conscience.
Autre extrait pas inintéressant au sujet du Front National dont il est écrit que Dans le passé, les deux principaux partis ont été en connivence sournoise pour renforcer le Front national afin de prendre des voix à leurs adversaires.
Quant à Emmanuel Macron, il est envisagé comme le sous-produit indépendant de l’administration Hollande.
Pour le reste, on apprend aussi comment la Russie se mêle de tout ce qui ne la regarde pas et comment d’autres, qui ne semblent à l’évidence pas être perçus comme intrus, s’occupent de régler les affaires étrangères à leur pays.
C’est la totale, ce 2 mars au soir, sur France2.
Emmanuel Macron est l’invité du 20 heures tandis qu’on y commente les défections des élus qui ont, jusque là, soutenu François Fillon.
Apparaît Jean-Pierre Grand, ancien Président du parti fondé par Dominique de Villepin, qui appelle à voter Alain Juppé quand le fondateur de République Solidaire, pour sa part, s’emporte.
Heureusement que certain(e)s croient encore que la politique a à faire avec la morale car ils auront leur candidat ad hoc. L’éthique est un des aspects qui figure au programme du Mutant
A part cela, le domicile parisien de François Fillon a été perquisitionné. Et c’est de Villepin qui osait déclarer, ce 8 février dernier dans Le Point, que François Fillon avait créé un feuilleton médiatique et judiciaire?
Mais cerise sur le gâteau, dans la suite du journal, on apprend que la Suède décide de rétablir le service militaire pour faire face à la montée des périls avec la Russie.
Sic.
capture d’écran:blog Mediapart
République Solidaire, le parti fondé le 19 juin 2010 par Dominique de Villepin avait rassemblé au-delà de différences ou autres divergences idéologiques. L’enthousiasme initial des adhérent(e)s était réel, il s’était peu à peu érodé pour certain(e)s et pour les derniers fidèles, c’est par une lettre qui leur avait été adressée par le fondateur du parti, qu’ils ont dû y mettre un terme.
Je suis empêché de me présenter à l’élection présidentielle, faute des parrainages requis. Ainsi débutait la missive adressée par Dominique de Villepin à toutes celles et ceux qui lui avaient accordé énergie, temps et confiance.
Fin avril 2016, lors de la parution de cet ouvrage, n’importe quel internaute pouvait encore lire, sur le site personnel de Dominique de Villepin, comment il avait été Empêché, la lettre qu’il avait écrite y figurant dans son intégralité.
Mais voici que, par on ne sait quel concours de circonstances, quelques jours à peine après la sortie du livre, l’accès au site du Fondateur de République Solidaire révélait que le site était en reconstruction.
De longs mois durant, il est demeuré inaccessible, tout autant la lettre où Dominique de Villepin expliquait, entre autre, qu’il resterait au service des Français.
Est-ce dans ce sens que, présenté comme « retraité chiraquien », on le dit prêt à se mettre En marche? Et avec lui, son ancienne camarade de la promotion Voltaire pour un Désir d’avenir?
Après tout, se mettre en marche, solidaire, a peut-être un avenir… Lequel, aux Françaises et aux Français d’en décider.
Voici qu’on malmènerait le poulain d’autant de personnalités du monde médiatico-politque qui soutiennent ce candidat hors système.
Ce 8 février au soir, sur le plateau de l’émission C dans l’air, l’inquiétude était manifeste. L’ancien banquier de chez Rotschild, nommé à Bercy par l’encore actuel président en lutte contre la finance, subissait un traitement indigne.
En voilà des manières!
Tandis qu’une campagne impitoyable est menée à charge contre François Fillon, les invités de C dans l’air s’offusquaient du traitement réservé à Emmanuel Macron.
Et de pointer, alors, une ingérence du Kremlin, accusé de relayer des rumeurs à son sujet.
C’est alors, qu’on a droit aux analyses de haute voltige des invités de Caroline Roux. On y apprend, entre autre, que c’est la Russie qui a déclenché la guerre en Ukraine pour occuper le Donbass.
Mieux, la Russie voudrait détruire l’Allemagne, raison pour laquelle le candidat Macron, grand prédicateur de la messe européenne, serait dans le collimateur des médias russes dits d’Etat.
Décidément, heureusement que Moscou existe et aura fourni le prétexte idéal pour voler au secours de celui que Michel Houellebecq a surnommé le mutant.
On hésite entre pitié ou chagrin envers autant de partialité à évoquer le destin que tissent ces vertueuses Pénélopes.
capture d’écran
Observer qui décrète, ici ou là, sur un réseaux social ou l’autre, se refuser à la vindicte -et c’est un euphémisme- qui vise François Fillon tandis qu’à la faveur de commentaires déposés au gré de ces réseaux, on constate tout le contraire, confirme que le battage médiatique orchestré autour du #fillongate, #peneleopegate, à choix ou les deux, agit au mieux.
L’hypocrisie d’autant de moralisateurs, sinon nés, du moins soudain acquis à certains paramètres éthiques est si manifeste qu’elle n’échappe qu’à qui le veut bien.
Et puis, cette question posée par Jean-Jacques Bourdin sur RMC, le 31 janvier dernier à Buno Retailleau, directeur de campagne de François Fillon au sujet de clients russes qu’il aurait eus ou non tandis qu’il était consultant, est d’autant révélateur de ce souci moral!
Rejoindre la curée et dénoncer tel ou tel comportement de François Fillon et -ou- de son épouse, c’est empoigner le métier à tisser l’habit du candidat programmé.
Marine Le Pen, dores et déjà mise au ban du Front républicain, a-t-elle encore à bien se tenir face à un prédicateur européen?
François Fillon n’est pas même l’homme à abattre mais Emmanuel Macron, celui à adouber.
capture d’écran de: www.alamy.com/stock-photo
Réseaux sociaux, émissions de radio, de télévision, articles, débats, enquêtes bruissent de l’affaire qui vise François Fillon.
Au nom de la morale, on y va, on commente quand on ne rivalise pas d’amabilités ou d’autres considérations de rigueur sinon d’usage pour dire tout le bien que l’on pense de tel ou tel fait ou autre comportement jugé et condamné par la vindicte.
Or c’est là que le bât blesse, précisément.
Car invoquer la morale quand on sait combien s’en jouent et s’en détournent, c’est mesurer le cynisme à l’oeuvre.
Sur l’image qui illustre ce sujet, on reconnaît un parangon de la morale, celui qui a longtemps été surnommé Dany le Rouge.
Affiché aux côtés du rédacteur en chef d’un canard enchaîné, lui aussi à la morale, il hante toujours les plateaux de médias pour partager ses analyses.
Dany le Rouge a dit trouver intéressante la candidature d’Emmanuel Macron. Il a aussi expliqué pourquoi il pourrait voter pour cet ancien ministre et banquier d’affaires. Présenté comme hors système, ce jeune premier réussit l’exploit de rassembler autour de lui toutes sortes de représentants dudit système. Admirable, tout de même tandis que son programme reste en attente…
Estimer de ce candidat qu’il a désormais toutes ses chances tandis que François Fillon est dans le broyeur médiatique relève de la tautologie.
Pour le reste qui concerne, entre autre, la source, la mare ou le marc du canard, quelle importance? Ce qui compte, n’est-ce pas ce qui est en voie d’être atteint?
Un duel Macron-Le Pen a toutes les chances d’être aisé à régler.
A chacune et à chacun ses goûts, certes et donc, à chacune et à chacun de décider la ou lequel des candidates et candidats qui mènent campagne en vue de la présidentielle française sera la sienne ou le sien.
Ce samedi 28 janvier, Rama Yade a été l’invitée de l’émission On n’est pas couché. Moquée sinon méprisée par Vanessa Burggraf, l’Ancienne Secrétaire d’Etat ne s’en est pas laissé conter et elle a bien fait:
http://www.programme-tv.net/news/tv/106814-onpc-echange-tres-tendu-entre-rama-yade-et-vanessa-burggraf-la-chroniqueuse-se-fait-huer-par-le-public-videos/
Quelle que soit l’estime que l’on porte à son projet de se présenter à la présidentielle, écouter cette femme s’exprimer était intéressant. Au moins autant que de suivre la coqueluche des médias, Emmanuel Macron pour ne pas le nommer.
Cet homme qui invite à parler en famille de la parité entre hommes et femmes pour que celles-ci soient plus nombreuses au sein de l’hémicycle vaut le détour:
https://www.facebook.com/EmmanuelMacron/
Autant soutenir Rama Yade que ce prêcheur qui a, quoi qu’il en soit et dores et déjà tout l’establishment ou peu s’en faut de son côté!
capture d’écran France2
Pendant que certains présidents vivent leurs dernières heures au pouvoir, pour l’un, leurs derniers mois, pour l’autre, leur manière de quitter le devant de la scène politique ne manque pas d’être remarquée à défaut d’être remarquable.
Sur la toile, circulent toutes sortes de rumeurs et autres pétitions à signer tandis que l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche inquièterait.
En France, c’est la mort en directe du Parti socialiste à laquelle on assiste chaque jour ou presque.
François Hollande a voulu et revendiqué être un président normal, est-ce à dire que son comportement serait celui de tout un chacun de nous?
Ce qui semble, en tous les cas, acquis pour lui, est qu’outre son record d’impopularité, il aura réussi à mettre son propre parti dans une situation assez inédite.
Qu’un jeune premier, autrefois son ministre et son protégé, fasse la fine bouche face aux candidats malheureux qui seraient obligés de se rallier à lui pour représenter la gauche à la présidentielle 2017, il fallait y penser. Emmanuel Macron a osé:
http://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/politique-les-soutiens-d-emmanuel-macron_2024891.html