J’ai regardé On n’est pas couché dans sa nouvelle formule, ce samedi 31 août. Question de me faire une idée de ce qui anime la France médiatico-cultuelle de nos jours.
J’avais évoqué, ici, comment elle entretient son goût de la sensation.
Parmi les invité(e)s, Yann Moix l’écrivain qui a fait beaucoup parler de lui récemment. L’homme contrit qu’on découvrait n’a, bien sûr pas touché tout le monde.
Il a, néanmoins, emporté l’adhésion de Bernard-Henri Lévy, autant dire, le graal.
A vrai dire, tout cela n’a à peu près rien de très surprenant. Le fait est que ce qui se passe autour de l’ancien chroniqueur de l’émission de Laurent Ruquier est révélateur.
Et dans ce sens, faire l’impasse d’une réalité, qu’on l’aime ou pas, serait se voiler la face. Car ce qui se passe n’est que la confirmation de ce qui n’a pas attendu Moix pour exister.
Autant en prendre acte.
S’en offusquer n’y changera rien. La part apportée à ce qu’est et a été Yann Moix ou à ce qu’il écrit déterminera le public.
Par « public » , s’entend celui qui fera le jeu de la polémique et celui qui, amateur de littérature, appréciera ou non l’oeuvre de l’écrivain.
Medias
Les coquilles existent, en l’occurrence, celle qui figurait dans cet article en était car elle vient d’être corrigée.
Le fait est que lorsqu’on lisait que Jérôme Rodrigues, l’une des figures du mouvement des Gilets Jaunes, subissait des « menaces de morts » on devinait, bien sûr, de quoi il s’agissait.
Il n’empêche, « menaces de morts » ou « menaces de mort » , ce n’est pas tout à fait pareil. L’essentiel étant ailleurs, ce détail était susceptible d’être zappé.
Il ne l’aura pas été et c’est tant mieux.
Car il s’agit là de réagir au sens. Parce qu’ à force de ne plus discriminer, on s’habitue. Et s’habituer à l’indifférencié, c’est cautionner un univers où tout est susceptible de se valoir.
Et quand tout se vaut, tout devient possible.
Tel n’aura pas été le cas dans cet article, reste à savoir ce qu’il en sera de l’avenir qui y est annoncé en noir…
Vous l’aurez toutes et tous constaté, le climat est devenu LE sujet d’actualité médiatique et politique.
Au point qu’à force d’en parler, certain(e)s finiraient presque par l’oublier tant le fait de rappeler à longueur de journée les dégradations observées sur la planète risquerait de leur suffire et de leur donner bonne conscience.
Nulle intention, ici, de minimiser le phénomène.
Juste de dire que tant de mobilisation autour du climat masque bien d’autres problèmes graves qu’il serait tout aussi bienvenu d’évoquer en les martelant chaque jour qui passe également.
Je songe ici, en particulier, à la santé de citoyennes et de citoyens que la production pharmaceutique remodelée selon les valeurs mondialistes attaque de manière aussi réelle et concrète que les émanations de CO2, l’environnement.
Et qui les dénonce?
Hormis de rares médias qui expliquent en quoi réside le fait que vous vous trouviez soudain face à une rupture de stock du médicament qui soigne les maux desquels vous souffrez, on peut toujours attendre.
Or le problème est plus que sérieux, demandez à celles et à ceux qui ont à le subir et ils vous le diront!
Par exemple, les personnes souffrant d’épilepsie peuvent, du jour au lendemain avoir à affronter cette « rupture de stock » et ne pas avoir de quoi traiter leur mal. Sauf à prévoir et faire des réserves personnelles du médicament qui convient.
Comme en temps de guerre qu’on ne semble pas trop se hâter de mener contre les PHARMA.
On se demande bien pourquoi, tiens… Quoi qu’il en soit, il en avait déjà été question ici, à deux reprises sur ce blog. Et voici, en complément, cet autre article paru sur le site de franceinfo.
A la lecture de récentes séquences médiatiques, force est de constater que, désormais, le sensationnel n’est plus l’apanage de qui avait vocation à le relayer.
L’actualité se niche au creux d’agissements personnels.
En littérature, par exemple, on apprend la parution du dernier roman de Yann Moix et c’est à des règlements de comptes familiaux auxquels on a droit.
Nombre de médias, en effet, ont fait la part belle au conflit qui oppose père et frère de l’ancien chroniqueur de l’émission On n’est pas couché.
Au point que quelques commentaires ont relevé que Franceinfo -pour ne citer que ce relai- reprenait le flambeau du défunt France Soir.
En politique, autre exemple, le Président brésilien, en réaction à la prise de position d’Emmanuel Macron sur les accords entre UE et Mercosur, commente le physique de l’épouse de son homologue français.
Qu’on pense ce qu’on veut de Brigitte Macron, est-ce le rôle d’un Chef d’Etat que de l’apprécier de manière publique?
Que le sensationnel prenne de plus en plus de place dans un peu tous les domaines paraît indéniable.
Moraliser n’est pas le propos, juste de constater.
Voici un article qui laisse plutôt perplexe.
On y parle de la diplomatie selon Emmanuel Macron, interviennent à l’appui différents « conseillers » de l’Elysée et, en fin d’article, un « diplomate de haut rang ».
Mais lorsqu’apparaît le terme de « séduction », on comprend ce qui transparaît à vrai dire dès les premières lignes.
On est dans ce qui a toujours été relevé du candidat devenu Président en 2017, au sujet duquel il était rapporté combien la séduction et lui, ça ne faisait qu’un.
Au point que Challenge avait publié un article à l’intitulé sans équivoque, « Emmanuel Macron, une arme de séduction massive » .
Aussi bien, cette manière de présenter la diplomatie comme susceptible de se ramener à de la séduction, n’est-elle pas que le fait du seul article cité ici.
Nombre d’autres articles vont dans ce sens. Tout de même, soyons raisonnables!
Qui peut oser penser que « séduire » un homologue suffirait à agir sur sa politique alors qu’elle est le fait de tant d’autres éléments qui la déterminent?
Ce qui me frappe souvent lorsqu’on parle de la Russie de manière moins négative que celle qui a pignon médiatique sur rue, c’est une certaine complaisance affichée.
Comme si les Russes avaient besoin qu’on se penche sur leur sort, comme si nous étions, nous autres, meilleurs et manifesterions notre grandeur à bien vouloir ne pas leur tourner le dos.
C’est faire peu cas de leur fierté et, surtout de leur résistance qui n’a pas attendu les atermoiements occidentaux pour se démontrer.
Qu’à cela ne tienne, nombre de celles et de ceux qui commentent sont tellement convaincu(e)s de leur supériorité à détenir la pensée juste que tout ce qui s’en écarte peu ou prou est regardé avec condescendance dans le meilleur des cas, rejeté dans le pire.
Ce n’est ni être « russophile » et encore moins « poutinolâtre » que de rappeler que les Russes n’ont pas besoin de savoir ce qu’ils ont à faire et pas. C’est juste avoir en tête que leur manière d’être peut différer de la nôtre.
En être conscient serait tout bénéfice, surtout à l’heure où le multiculturalisme est prôné à tout va. Seulement voilà, tout se passe comme s’il ne devait concerner que certaines cultures à l’exclusion d’autres.
En l’occurrence, on peut échanger à l’infini sur les ondes de radios, les plateaux de chaînes de télévision ou dans les colonnes de journaux, la Russie agira selon ses intérêts et ses valeurs comme tout pays qui se respecte.
Quant à la France d’Emmanuel Macron, qu’elle tente de revenir sur les agissements de celle de François Hollande, eu égard notamment à la Russie, pourquoi pas et bien lui en prend!
Vous aurez sans doute jeté un oeil sinon lu, entendu ou vu les nombreuses réactions qui ont suivi la rencontre entre les Présidents russe et français.
C’était ce 19 août au Fort de Brégançon, à quelques jours de l’ouverture du G7 qui se tiendra à Biarritz, comme vous le savez.
Inutile d’en rajouter et de commenter tant on ne sait, en réalité, à peu près rien de ce qui a pu être discuté et comment.
En être, dès lors, réduit à surprendre telle ou telle pique, telle ou telle remarque, esquive ou autre ne va pas nous mener bien loin.
Lire, par contre, cet article du journal Le Temps sous forme de revue de presse, permet un survol non dénué d’intérêt.
On y découvre les points de vue exprimés avec ou sans nuance, ce qui suffit à confirmer à quel point les opinions, pour certaines, semblent définitives, voire indiscutables.
Mais l’opinion est une chose, la politique une autre et la diplomatie, encore une autre affaire. Qu’elle soit à même d’agir, c’est ce que je n’ai cessé de souhaiter.
Je maintiens cette ligne, seule digne d’espoir.
Qui est populiste, la question se pose après ce qui fait désormais figure d’événement médiatique alors qu’au départ, il ne s’agissait que d’un fait des plus ordinaires.
Le proverbe le rappelle, c’est dans les détails que se logerait le diable pour autant que ce dernier existe.
A découvrir la complaisance médiatique qui a relayé le « buzz » entourant Eric Woerth, c’est à se demander qui va dans le sens du poil populiste.
Quand tant de salive et d’encre sont générées par éditorialistes, chroniqueuses, chroniqueurs ou autres journalistes pour pointer sinon dénoncer le « populisme », c’est à se demander qui fait quoi et comment!
Une recherche avec le nom d’Eric Woerth suffit pour mesurer l’ampleur de l’écho médiatique suscité par la démultiplication des réactions à la photo de lui sur un glacier qu’il a publiée sur Twitter.
En pareil cas, on n’est plus dans aucune norme sinon celle du pain à distribuer et des jeux à assurer aux foules.
Vous avez peut-être échappé ou suivi ce qui est devenu une « affaire »?
Eric Woerth, ancien ministre français et actuel député et président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, poste sur Twitter une photo de lui prise sur un glacier, le Glacier du milieu à l’aiguille d’Argentière.
Pas de réaction immédiate sinon après que dans un deuxième twitt, il ne précise de quel glacier il s’agissait. C’est alors que tombe un premier commentaire, puis un deuxième et que, peu à peu tout s’emballe au point que les médias s’en mêlent.
Cependant, au lieu de vérifier le vrai du faux de ce qui circule au sujet de cette photo, non, les journalistes se contentent de relayer le buzz. Autant dire que l’information en prend un coup. Ou au contraire, se révèle!
Plus anecdotiques, les faits ne pourraient l’être. Rien de plus banal, en effet, que de publier une photo de vacances. Sauf qu’elle l’a été par une personnalité politique, ce que commente à la RTS, ce sociologue.
Ses explications valent ce qu’elles valent. .
Je vous propose de lire cette analyse qui, elle, montre avant tout comment fonctionnent réseaux sociaux et médias qui s’en rendent complices. Et à très juste titre, est évoqué le célèbre mythe de la caverne de Platon.
Mort, pas mort, suicidé, pas suicidé…
Jeffrey Epstein alimente toutes les rumeurs.
A en oublier les moeurs de cet homme.
A en oublier quelles « élites » les partagent, ces moeurs.
A en oublier que notre monde est régi par nombre d’êtres de cet acabit.
A en oublier l’impunité qui les entoure.
A en oublier que tout cela risque bien de faire « pschitt »
A en vomir ou à s’y résigner, à choix.