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Medias

Culture, société

Gabriel Matzneff, 83 ans, condamné opportun. Quid des autres?

Les temps changent, dit-on parfois. Oui et non. Oui en ceci que ce qui a pu être considéré comme inacceptable autrefois le devient par la suite.
Ou l’inverse, l’acceptable d’autrefois ne l’est soudain plus. C’est que la théorie des genres bouscule bien des milieux.
A vrai dire, tous sont concernés. Enfin, pour autant que les moeurs qui y ont prévalu, désormais portées au grand jour, le soient pour tous.
Cependant, certains résistent encore, bien gardés du regard qui se porterait sur eux.
Autant de chasses à l’homme menées souvent bien des années  après que ces derniers ont commis ce qu’ils n’auraient pas dû mais qu’ils se sont permis.
Or, au prétexte que les verdicts rendus par la justice ne seraient le plus souvent pas conformes aux attentes, au prétexte aussi évoqué que les délais d’attente seraient trop longs, on règle ses comptes à sa manière.
Il aura suffi d’un livre et de son « pouvoir » pour qu’alors le Parquet enquête? Non. Il aura suffi d’être du « milieu » et d’être médiatisée.
Car les autres victimes de pédocriminels toujours en activité, qui sait où elles se terrent, loin des milieux de l’édition parisienne et des médias qui s’en font l’écho?
Combien sont-ils, ces enfants en très bas âge qui n’ont pas eu les moyens d’écrire, invalidés à vie par le plus lourd des silence, le leur et celui du milieu qui les entoure?
Loin de moi de défendre les pratiques de Gabriel Matzneff.
Mais de réagir à cette mise à mort d’un homme âgé, condamné opportun qui n’est que l’arbre qui cache bien mal la forêt.

Culture, société

Le milieu et l’enfance abusée

Finalement, on est bien davantage dans le règlement de compte au sein d’un milieu que dans tout autre souci envers l’enfance abusée.
Il suffit d’écouter s’exprimer au micro d’Europe 1 ce spécialiste des maltraitantes faites aux enfants qu’est Pierre Lassus pour le comprendre.
Surtout lorsqu’il raconte comment l’une des conquêtes de Gabriel Matzneff lui a parlé et cela, bien avant que l’auteure d’un ouvrage ne fasse les unes médiatiques.
Directrice éditoriale, elle est du milieu. Les autres? Se sont arrangé(e)s comme ils et elles l’ont pu s’ils et elles l’ont pu.
Quant aux enfants d’ailleurs, de ces pays si lointains qu’on ne risque sans doute pas de s’en soucier, à eux aussi de se débrouiller avec leur sort.
Alors bon, très bien, le Parquet de Paris enquête…
Mais pour tant de ces amateurs d’enfants, qu’adviendra-t-il? Des plaintes vont-elles être déposées à leur encontre? Des ouvrages rédigés? Des films tournés? 
Gabriel Matzneff, c’est la partie visible de l’iceberg. 
Car soit on lutte de manière active contre la pédophilie, soit on choisit une cible. En l’occurrence, celle mise en place par une femme du « milieu » a trouvé ses (francs) tireurs.

Culture, société

Littérature et polémiques

Que Gabriel Matzneff ait été vénéré par un certain milieu est une chose, que désormais Vanesse Springora soit en passe de le devenir, elle aussi, vénérée par un certain milieu, une autre.
Aussi, que l’on ne résume surtout pas la littérature aux « milieux » qui la font et la défont car non, elle ne s’y réduit pas.
Il suffit, pour s’en convaincre, de lire les romans primés en France en automne 2019, tant par le Goncourt que par le Médicis pour ne parler que de ces deux récompenses.
Chacune et chacun entretient un rapport particulier au livre. Souvent d’ordre intime, celui-ci se vit donc au plus profond de soi.
D’aucuns goûtent les longues sagas, d’autres, le style d’un écrivain quand d’autres encore privilégient la véracité de faits plutôt que la fiction.
Véracité, oui car vérité est bien trop absolu comme terme, chacune et chacun, on le sait, ayant sa version de la « vérité ».
Et tel est bien là l’une des dimensions de la littérature, y faire part de « sa » vérité.
Or quand elle se heurte à tel contexte politique ou éthique, elle a toutes les chances d’être reçue de manière controversée.
Nombre d’ouvrages reconnus ici et pas là le prouvent. Tout autant les écrivains conspués par tel ou tel pouvoir en place.
Parce que la littérature n’a pas vocation à aller dans le sens voulu par telle ou telle instance. Pas davantage non plus à entretenir une pensée dominante.

Politique

Nouvel échange de prisonniers, nouvel espoir de paix dans le sud-est de l’Ukraine

Après avoir consacré plus de 300 sujets de ce blog à la guerre fratricide qui a déchiré et continue de sévir dans le sud-est de l’Ukraine, après m’être mobilisée ici et là et m’en être expliquée à qui a bien voulu me le demander, inutile de dire que je vis le nouvel échange de prisonniers entre Kiev et Moscou comme bienvenu.
Que d’aucuns y trouvent à redire, je le laisse à qui se présente comme spécialiste, avéré ou auto-proclamé.
De mon côté, c’est à la dimension humaine de cette guerre que j’ai avant tout été sensible, guerre qui a laissé sans vie 13’000 personnes, sans compter les blessées et les exilées qui se comptent, elles, par centaines de milliers.
Mais c’est tout autant à la manière de rendre compte de ce qui se passait au coeur de l’Europe que, souvent, j’ai tenu à réagir tant il apparaissait de parti pris en faveur d’un camp plutôt que de l’autre.
Qu’on m’ait estimée fréquenter des mercenaires  permet de mesurer la hauteur de vue prise pour apprécier la dimension d’une prise de position qu’on souhaite avant tout disqualifier et rejeter.
Obtenir des informations de tous bords relève d’une démarche qui tente de cerner une situation de différents côtés pour tenter d’en rendre compte au plus près de sensibilités diverses.
Se montrer incapable de le comprendre, n’augure rien de bon pour qui se réclame de références et de titres reconnus et salués par pairs et autres experts du genre.
Qu’à cela ne tienne, saluons ce dimanche 29 décembre comme jour de paix à viser entre deux pays et deux peuples autrefois réunis par des valeurs communes.

Histoire, Politique, société

Rétrospectives en question

Vous l’aurez sans doute constaté, de longue date déjà, chaque média y va de sa rétrospective de l’année qui s’achève. Mieux, on nous rappelle tel ou tel « anniversaire » de tel ou tel événement.
Y figurent les 30 ans, les 50 ans, les 75 ans, les 100 ans, bref, un peu tout ce dont on souhaite évoquer le souvenir.
On sait combien, avec le temps, la mémoire est susceptible de refaçonner des faits à sa manière. Et comment, aussi, chacune et chacun de nous les a perçus selon sa sensibilité, ces faits.
Comment, ensuite, il ou elle les restitue.
Aussi est-ce souvent délicat de revenir sur des temps écoulés. Sauf à en parler à plusieurs et à rassembler différentes versions.
Et lorsque des archives s’ouvrent au public, alors se confrontent les récits des uns et des autres.
Cependant, ne se trouve-t-il pas toujours un esprit malin qui dictera ce qui doit et ne doit pas être retenu de l’Histoire et ce, en dépit de tous les documents devenus accessibles?
Poser la question n’est pas y répondre.
C’est juste ouvrir un espace de réflexion, tant il apparaît que fabriquer des réalités pour imposer une vue de l’esprit soit indispensable à qui veut asseoir son pouvoir, de quelque ordre soit-il.

Culture, Economie, Politique, société

Citoyenne, citoyen, en ce jour de Noël …

A la lecture d’un article, publié sur un site dit peu sinon pas du tout fiable selon les paramètres émis par quelque esprit soucieux de bien informer, à la lecture de cet article donc, que saisir plutôt que d’être saisi de nausée?
La politique, nul n’en doute plus sauf qui s’y lance empli de louables intentions, est un univers dans lequel évoluent toutes sortes de personnages, des plus charismatiques et emblématiques aux plus douteux et peu recommandables qui soient.
En pareilles circonstances, il apparaît plus que légitime d’exercer son rôle de citoyen(ne) et de critique.
Pour quels résultats, la question se pose quand domine la conscience aigüe de l’inégalité des forces qui s’affrontent lorsqu’on se risque à discuter telle ou telle posture prise.
Dans ce sens, restent la persévérance et la fidélité aux valeurs qui soutiennent un combat sans cesse renouvelé.
Au moins, ainsi, ne trahit-on pas ce qui a porté et portera aussi longtemps que les moyens à disposition pour se battre seront présents. 
Ce qui transparaît des lignes citées ci-dessus en référence, est peut-être et sans doute le fruit d’une construction et d’une vision de l’esprit.
Quoi qu’il en soit, y réfléchir n’est pas vain.
Ne serait-ce que pour se demander si on partage ou non cette interprétation de la vie politique française. Car si oui ou si non, on s’oblige à s’interroger.
Et ce seul fait est déjà, en soi, un acte citoyen.

Culture, société

Vous reprendrez bien un peu de ce Vivaldi …

Voici un reflet de la Russie que vous ne risquez sans doute pas de trouver dans nos média. Pour quelle raison, allez savoir…

Ce qui est souvent proposé, ici, est une approche différente de ce pays que tant de personnes paraissent connaître si bien qu’elles s’estiment autorisées à en parler d’un ton catégorique.

Au point que lorsqu’on leur demande combien de fois elles ont séjourné en Russie pour être si bien au fait, pour grand nombre d’entre elles, souvent elles avouent ne jamais y avoir mis les pieds.

S’enchaînent alors immédiatement les justifications.

A suivre les médias et ce qui en est énoncé, cela ne les tente vraiment pas. Eh bien voilà, on y est! Comme quoi, ce qui s’appelle « information » agit aussi bien sinon mieux encore que ce qui n’est attribué qu’aux seuls médias financés par le Kremlin.

 Cet article devenu inaccessible avec le blocage de Sputnik suite aux sanctions prises contre la Russie après le 24 février 2022, révélait une séquence musical que j’ai réussi à retrouver.

La voici, regardez-là! 

Politique, société

Apologiste, écrit ce mystérieux personnage…

Les circonstances ont quelque chose d’aussi intéressant qu’amusant.
Je repensais à « Déblogueur », un intervenant sporadique de ce blog. Je repensais à lui car sur son propre blog, il avait publié un sujet intitulé « L’incroyable naïveté de la « slaviste », l’incroyable laxisme de la Tribune de Genève » 
Or voici qu’en cherchant sur internet la référence de ce sujet de blog qu’il m’avait consacré, je tombe sur un énième sujet qu’il voue à mes écrits.
Décidément, que d’attentions portées à ce blog!
Il va de soi que j’ignore tout du personnage qui se cache sous le pseudo de « Déblogueur ». Il semble, de son côté très au fait de qui je suis et tiens à en faire part haut et fort.
Après tout, libre à lui, s’il était le seul à dire toute l’estime qu’il me porte, cela se saurait!
Vous êtes au courant, pour qui suit ce qui se partage ici, qu’un procès en appel contre une universitaire française se tiendra à Paris en mars 2020.
Il a été rendu compte, ici, du procès et de ses divers compte-rendus médiatiques.
Cette femme s’en est pris à mon parcours littéraire qui s’est développé en Russie depuis 15 ans déjà, soit bien avant que je n’ouvre mon blog sur le site de la Tribune de Genève.
C’est, en effet, à Moscou que mes recueils de nouvelles sont traduits en russe et publiés en édition bilingue russe-français et ce, depuis 2004.
Que cela soit reçu de diverses manières appartient à chacune et à chacun.
Le fait est que mon 3e recueil de nouvelles a été primé en 2013 dans le cadre d’un concours littéraire international organisé par la Bibliothèque Majakovskaja de Saint-Pétersbourg.
A chaque jour, donc, son lot de surprises bienveillantes, aujourd’hui, celle réservée par « Déblogueur ».
La suite, à venir car il y en aura une.

Politique, société

Lorsque l’engagement l’emporte

Tiens donc. Il semble que ce sujet ait déplu. Car je n’ai rien décidé à cet égard. Qui a opéré à ma place, mystère. 
En soi, rien de bien grave quand on sait ce qu’endurent tant de peuples soumis à la force et au feu, à la soif et à la faim, à la maladie, à l’exil et à la mort.
Sans parler de tous ces pays mis à mal par autant de puissances qui n’ont cure que d’elles seules.
Et justement, forts de nos références dites démocratiques, ce sont autant de valeurs d’ordre humaniste que nombre d’entre nous tenons à défendre.
Quel poids ont-elles? La question, lorsque l’engagement l’emporte, ne se pose plus.
Et c’est en son nom que j’aime tant à partager avec vous toutes et vous tous ici. Au nom de ce qu’il nous tient à coeur de défendre.

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La Suisse, mon pays

Je suis née dans un pays dit libre…

Je suis née dans un pays dit libre. Ce pays revendique haut et fort sa démocratie.
Un jour, c’était il y a bien longtemps, le 2 février 2014, un journaliste de la chaîne de sa radio publique RTS m’appelle pour me demander si je suis d’accord de participer à une émission qui aura trait à « la personnalité de Vladimir Poutine ».
J’accepte et remercie de la proposition.
La veille de l’émission, je découvre le titre de l’émission sur le site de ladite radio « Vladimir Poutine est-il un dictateur ». J’y réagis le lendemain, en direct. Nombre d’auditeurs, me dit-on, partagent mes prises de position.
Depuis lors, à savoir depuis plus de 5 ans, plus aucune invitation ne m’a été adressée par la RTS.
En 9 ans que je tiens un blog sur le site de la Tribune de Genève, pour la première fois je reçois un courriel qui interroge sa modération et livre une appréciation de son approche.
Je réagis de manière ouverte et publique en partageant quelques remarques qui m’ont été adressées, depuis lors mon blog est « filtré ». En clair, il n’apparaît plus sur la plateforme qui l’a accueilli 9 ans durant.
En cause, les « récents billets » qui y ont été publiés et qu’on me demande de supprimer.
J’attends davantage d’explications alors qu’un tout nouveau commentateur qui s’est présenté comme « ami proche » du responsable des blogs est intervenu récemment sur mon blog et m’a accusée de mensonge.