Il y a un an, le présentateur vedette de la Radio Télévision Suisse obtenait une interview de Vladimir Poutine.
La question était posée, ici, de la suite qu’aurait ce qui a valu au journaliste suisse diverses articles de ses confrères:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/29/rochebin-poutine-et-apres.html
Ce matin, la même Radio Télévision Suisse consacre un sujet de 7 minutes (!) à des travaux réalisés à Moscou.
Il est vrai que tout cela passionnera les Suisses!
La correspondante de la Radio Télévision Suisse et son collègue qui l’interroge sont d’une objectivité que chacune et chacun sera en mesure d’évaluer:
http://www.rts.ch/info/monde/7907886-les-travaux-d-hercule-lances-au-c-ur-de-moscou-toujours-plus-critiques.html
moscou
L’absence de la plus grande partie des chefs d’Etats occidentaux à la cérémonie de commémoration des 70 ans de la victoire de l’Armée rouge sur le nazisme à Moscou a été voulue.
Elle a aussi été remarquée.
Même celui que l’Occident tient en si grande estime, le dernier président de l’ex-URSS Mikhaïl Gorbachev, a fustigé le comportement des leaders de l’auto-proclamée communauté internationale.
Pour qui ne l’aurait oublié, Vladimir Poutine, invité le 6 juin 2014 au D-Day célébré en mémoire des 70 ans du débarquement à Ouistreham, y a été présent.
La réciprocité ne lui a pas été rendue en ce 9 mai 2015 à Moscou.
Il a su, néanmoins, remercier les peuples de Grande-Bretagne, de France et des Etats-Unis pour leur contribution à la victoire.
Il a aussi insisté sur le fait que l’Armée rouge, au terme d’un assaut dévastateur sur Berlin, a mis un point final à la guerre contre l’Allemagne hitlérienne.
Ce rappel, bien des commentateurs et autres (re)visiteurs de l’Histoire semblent avoir de plus en plus de peine à s’en accommoder quand ils ne l’omettent tout simplement pas.
On apprend que Laurent Fabius sera présent le 9 mai à Moscou pour les commémorations du 70e anniversaire de la victoire des troupes soviétiques sur l’Allemagne nazie.
Soit et bien lui en prenne.
Dans le même temps, néanmoins, la destruction possible des porte-hélicoptères français, Vladivostok et Sébastopol, est évoquée par une source proche du dossier.*
Aux très lourdes conséquences matérielles de ce feuilleton franco-russe, s’ajoute la sérieuse menace de voir se dégrader la relation entre Paris et Moscou et au-delà, celle de l’Union Européenne et de la Russie.
Car l’attitude développée par un Occident qui ose se dresser en rempart de la démocratie alors qu’il doit aux millions de vies russes sacrifiées d’avoir échappé au nazisme, relève d’une arrogance caractérisée.
Puisse le ministre français des affaires étrangères, lors de sa visite à Moscou, savoir s’en rappeler!
* http://www.lefigaro.fr/international/2015/05/05/01003-20150505ARTFIG00391-les-mistral-boulet-de-la-diplomatie-francaise.php
Tous condamnent l’assassinat survenu ce 27 février à Moscou, de l’homme politique russe, Boris Nemtsov mais déjà se profilent sous-entendus ou autres hypothèses à peine masquées.
Qui n’attendrait d’explications?
Ainsi voit-on fleurir, ici ou là, allégations ou autres supputations à même de diriger une opinion impatiente de satisfaire sa curiosité.
Peu importe comment, l’essentiel étant, le plus souvent, de mettre un nom sur un responsable.
Tout lui ira, à cette opinion, tant elle a besoin de réponses et tant on s’empresse de lui en fournir.
Puisse le temps que durera l’enquête ne pas ouvrir de boulevards à l’accusation gratuite!
Le monde et la raison ne s’en porteront que mieux.
A suivre l’actualité liée à l’Ukraine, sans surprise, la Russie est dans le viseur de la plupart des grands medias occidentaux.
Et si d’aventure on se risque à remettre en cause certaines de leurs informations, voici qu’on verse dans la propagande, celle-ci ne pouvant et ne sachant bien sûr être que le fait de la Russie.
Pourtant, à observer les réactions qui suivent émissions ou articles consacrés à la crise ukrainienne, force est de constater que nombre de commentaires n’abondent pas dans le sens voulu par les relais de la doxa états-unienne et de son inféodée Union Européenne.
Qui a raison, qui a tort n’est pas la seule question à se poser ici. Une autre mériterait autant d’intérêt sinon plus encore, celle de comprendre comment ces détracteurs avérés de la Russie de Poutine peuvent à ce point se barder de certitudes accusatrices.
Qui ose prétendre que Washington et Bruxelles mènent une politique angélique, pétrie de bonnes intentions? Qui peut avancer que le sang ne tacherait aucune des mains de leurs dirigeants?
Il faut être bien naïf ou de la plus mauvaise foi pour estimer le mal ne résider que d’un côté.
Car si pour certains, la Russie doit être noircie, tous ne sont pas de cet avis et pensent qu’au contraire, il est impératif qu’on reste à son écoute.
A défaut, le pire est à redouter.
A signaler, sur le lien ci-dessous à la minute 37, ce reportage d’Alban Mikoczy, correspondant de France 2 à Moscou:
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/jt-de-13h-du-lundi-21-avril-2014_576675.html
On y découvre le sens d’une tradition.
Qu’on partage ou non la valeur d’actions qui traversent les âges n’est pas le propos ici.
Il est plutôt question de relever la qualité de l’information qui tranche dans le contexte ambiant.
A l’heure où la mort a frappé les rangs des séparatistes pro-russes et que l’accent, en Occident, reste mis sur leur détermination à ne pas se ranger au diktat imposé par le pouvoir autoproclamé de Kiev, il est important de souligner l’intérêt porté par la rédaction d’une chaîne de télévision française à un aspect de la culture russe orthodoxe.
La Russie, certes ne se résume pas à une seule tradition pascale mais pas davantage non plus à tout ce qui s’énonce sur elle dans le contexte tendu qui règne en Ukraine.
http://www.slavrada.gov.ua/?view=tourism.general
Jusqu’où ira Poutine, tel était l’intitulé d’une émission que la RTS avait consacrée à la crise ukrainienne, le 25 mars dernier.
Jusqu’où ira l’inversion des rôles, telle serait plutôt la question à poser et à se poser, tant l’information se construit et s’organise le plus souvent en son exact contraire.
En l’occurrence, ce jour à Slaviansk dans l’est de l’Ukraine, on a affaire à une agression du peuple par un gouvernement issu d’un coup d’Etat et on évoque la responsabilité de Moscou contre laquelle Kiev lance une « opération antiterroriste ».
La stratégie est connue et pratiquée par n’importe quel individu en mal de reporter sur autrui ce qui lui incombe à lui mais tout de même, les journalistes sont-ils à ce point liés qu’ils ne puissent plus exercer le moindre sens critique sinon leur libre arbitre pour commenter une actualité?
A souligner, ce soir, l’objectivité du reportage du 19:30 de la RTS tandis que France 2 -pour ne citer que cette chaîne de l’Hexagone- s’enferrait dans sa litanie habituelle visant la Russie.
Dans cette crise dramatique pour le peuple d’Ukraine, il serait bienvenu de marquer un peu plus de retenue avant de pointer en permanence Moscou sinon Poutine rendu responsable de tout ce qui dérange les intérêts manifestes des Etats-Unis et de leurs inféodés Européistes.
Deux informations tombent ce jour sur le site de notre journal préféré.
La première indique une conférence qui se tiendra ce 4 mars à Genève,
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/L-inertie-du-peuple-russe-nous-a-pousse-a-creer-les-Pussy-Riot/story/24062071
La seconde, un spectacle qui a été interrompu à Moscou,
http://www.tdg.ch/monde/Le-spectacle-d-un-Suisse-sur-les-Pussy-Riot-stoppe-par-la-police-/story/11683195
Je me suis souvent exprimée ici sur les Pussy Riot et ne tiens pas à commenter ces deux informations.
Mais en tant que Suissesse russophile et russophone, je souhaite indiquer le lien à cet interview qui m’avait été demandée par La Voix de Russie.
http://french.ruvr.ru/2012_08_27/ecrivaine-Helene-Richard-Favre-interview/
Comme on le constatera, je ne m’exprime pas sur la peine infligée aux jeunes femmes.
C’est en réaction au battage médiatique occidental que j’ai tenu à donner un point de vue moins conforme.
Il m’appartient, ce soir, de le publier ici en contrepoint aux informations du jour livrées par La Tribune de Genève.
C’est ici et c’est de l’art: http://www.youtube.com/watch?v=mg4hhAxtFK
A observer, les réactions diverses du personnel et de la clientèle de ce grand magasin où cette simulation de pendaison se déroule.
Pour qui n’aurait su les identifier, il s’agit là de membres des groupes punks russes Voïna et Pussy Riot.