Quand vous avez la possibilité de lire de tels articles, s’en priver serait regrettable. Caroline Galactéros signe, ici, une analyse qui se conclut ainsi:
Les politiciens qui, après le désastre libyen, ont de nouveau entraîné la France dans un soutien à la déstabilisation du pays et un appui à l’engeance islamiste qui s’est jetée sur lui après une révolte populaire initiale, portent une lourde responsabilité dans le martyre vécu par le peuple syrien depuis bientôt huit ans. Il faut sortir enfin de ce cynisme (dont le réalisme est l’exact opposé certes paradoxal) pour travailler sur le réel, avec l’humain au cœur. Cela nous honorerait et nous sauverait.
C’est un point de vue particulièrement pointu que nous propose cette bien connue Docteur en science politique et Colonel au sein de la réserve opérationnelle des Armées.
Quelle attention retiendra-t-il et de qui quand on sait, par ailleurs, quels grands spécialistes seraient toujours sollicités par le Président français pour donner leur avis sur telle ou telle situation?
A lire, en effet, ce qui a été rapporté par Mediapart, Emmanuel Macron consulte.
Et pas n’importe qui!
Moyen-Orient
Cet interview circule sur les réseaux sociaux, elle a été indiquée en commentaire sous un précédent sujet de ce blog par un intervenant qui se reconnaîtra et que je remercie.
Alexeï Pouchkov, personnalité russe à la trajectoire que je vous invite à découvrir ici, répond à toutes sortes de questions d’actualité qui lui sont posées de manière directe.
L’entretien dure environ une heure trente, nombre de points de vue qui y sont livrés rejoignent ceux qui ont été exposés ici et qui m’ont valu d’être perçue comme l’oeil de Moscou.
Vu sous un autre angle, on peut aussi estimer que ce que j’ai écrit et qui résultait d’analyses et d’observations menées à partir de références diverses se trouvent, pour bon nombre d’entres elles, confirmées par ce qu’énonce Alexeï Pouchkov.
Il va néanmoins de soi que je laisse mes chers détracteurs libres de visionner ou pas cet entretien. S’ils le veulent bien, ils apprendront encore bien au-delà de ce qui a été proposé sur ce blog.
Alexeï Pouchkov est, certes, habile, il répond parfois sans répondre ou détourne la question mais le plus souvent, ses propos sont nets et clairs.
Je pense que prendre le temps de suivre cette heure trente-cinq d’entretien vaut la peine même si, je le conçois, en cette veille de Noël, d’autres occupations vous retiennent.
Joyeux Noël à toutes et tous!
La caricature, on le sait, est un art. Pratiquée avec plus ou moins de succès, elle peut faire mouche autant qu’elle est susceptible de s’attirer les foudres de qui elle vise. Les exemple ne manquent pas à cet égard.
En l’occurrence et dans le dessin affiché ci-dessus en illustration de ce sujet, que comprendre sinon le relation qu’entretiendraient les Présidents américain et russe? Il va de soi que pour un grand nombre de nos experts, elle a d’emblée été définie. Le second a manipulé les élections pour en rendre vainqueur le premier.
Dont acte.
Il découle de ce point de vue posé en quasi certitude par autant de chroniqueurs qu’il ne peut qu’être illustré et commenté comme s’y est employé ici Herrmann. En d’autres termes, ce dernier ne fait que caricaturer la caricature d’une relation établie par un collectif d’experts.
Pour qui souhaiterait avoir un regard moins tautologique, voici cet interview de Roland Lombardi qui s’exprime sur le retrait de Syrie des troupes américaines. Vous y découvrirez des réalités auxquelles le dessinateur Herrmann prêtera un jour, qui sait, son coup de crayon?
Ce sera peut-être pour l’An Nouveau que nous lui souhaitons dores et déjà heureux!
Tant est dit et continue de s’énoncer sur le mouvement des gilets jaunes qu’il est inutile d’en rajouter ici.
Par contre, observer comment les positions des analystes, experts ou pas, tentent de suivre sinon de coller aux agissements des manifestants est intéressant.
A côté des grands mots s’ils en sont, parmi lesquels le poujadisme figurait en bonne place, les postures, voire les prédictions n’ont pas manqué.
On a également vu, ici, comment autant d’écrivains et d’intellectuels qui avaient exposé le malaise ont été pris en compte. C’est que tout cela, sans doute, n’a dû être considéré que comme de la littérature.
Autrement dit, circulez, il n’y a rien à voir.
A vrai dire, tel est le sort qui attend en général celles et ceux qui tentent de faire entendre un autre son de cloche que celui qui doit carillonner tous azimuts.
Parce qu’un pouvoir en place tient à se maintenir.
Et qu’à cette fin, tous les moyens sont bons. Le mensonge, l’abus en sont. Jusqu’à ce qu’ils soient découverts. Ce qui n’aura pas empêché leur puissance d’action.
On l’a vu pour l’Irak, cet article le rappelle fort bien d’ailleurs. Pour quelle leçon à en tirer?
Aucune.
Comme énoncé dans le précédent sujet de ce blog, je me trouve en Russie pour y présenter mon dernier livre, Sans nouvelles d’Igor, Bagdad 2003 / Багдад 2003: Истории без продолжения.
Cette histoire, je l’ai imaginée se dérouler au début de la guerre en Irak, autrement dit, il y a plus de 15 ans.
Sa publication, cette année seulement, s’explique par le fait que sa traduction en russe a constitué un très stimulant projet didactique qui a été reconduit d’année en année plus de dix ans durant avec des étudiants.
C’est alors que la version russe définitive a été confiée à la traductrice de mes deux précédents recueils de nouvelles, Nouvelles de nulle part / Истории ниоткуда et Nouvelles sans fin / Истории без окончания.
Le regard littéraire sur la guerre qui s’est livrée en Irak en 2003, je l’ai voulu en contrepoint à ce qui s’énonçait dans nos médias.
Ce que dévoile, peu à peu, le dialogue entre les deux protagonistes de l’histoire, révèle des quêtes aux issues hasardeuses sinon fatales pour certaines.
Sur fond de guerre et le temps d’une soirée, c’est une humanité qui apparaît avec ses désirs, ses fureurs, ses failles et ses attentes.
Se projeter dans un monde le plus juste possible relève, pour certains, de l’utopie. Sans être forcément cyniques, ils affichent tout simplement leurs désillusions.
Soit.
Restent, néanmoins, celles et ceux qui n’entendent pas céder à la fatalité ni renoncer à se mobiliser en faveur de telle ou telle cause qui leur tient à coeur. Nombreuses sont les personnes à agir dans ce sens et c’est aussi bien ainsi.
Que les idéaux des un(e)s et des autres divergent, rien de plus normal et la démocratie est là pour les voir coexister dans le débat et le dialogue dit « respectueux ». Ce qu’il en advient est une autre affaire et pourtant aussi réelle que l’est la sincérité de l’engagement de chacune et de chacun.
Lorsqu’on apprend comment un journaliste a été torturé, qu’on lit les sévices qui lui ont été infligés, force est de constater que selon les parties concernées par ces horreurs, les réactions diffèrent. C’est là qu’intervient cette « autre affaire » mentionnée plus haut.
Cette « autre affaire » se résume aux intérêts que des puissances ont à monter un fait en épingle ou à le minimiser. Et pour cela, les médias sont aux premiers rangs de ces caisses de résonance qu’elles offrent à un événement sitôt que celui-ci doit à tout prix être mis en avant.
Sur les réseaux sociaux, des réactions illustrent combien la différence de traitement médiatico-politique vaut pour tel ou tel fait à porter à la plus grande indignation de toutes et tous. Mais que valent ces points de vue quand on sait que, quoi qu’il en soit, les plus déterminés avanceront, armes en tous genres en mains pour imposer leur loi?
A part cela, ne l’oublions pas, nous serions en démocratie. Où fleurit la liberté de se taire autant que possible sur tout ce qui ne doit pas venir en perturber le cours.
Dans le précédent sujet de ce blog, un intervenant qui se reconnaîtra et que je remercie au passage, a déposé en commentaire le lien à une video.
Et cette video avait, en son temps, fait l’objet d’un article publié sur le site d’Agoravox. C’était en 2014. Lisez-le bien et demandez-vous si, en quatre ans, vous avez le sentiment que les déclarations d’Aaron Russo aient exercé la moindre influence.
Si oui, merci de dire laquelle.
A part cela, pour ce qui est du cynisme auquel on a droit, on se rappellera celui d’un Georges Friedman duquel il avait été question ici.
Mais heureusement, on sait le danger que représente la Russie avec ses espions, ses faux touristes empoisonneurs, ses oligarques qui amassent les milliards et, bien sûr, son Président.
Plus un jour ne passe sans que cela ne soit rappelé en boucle.
Les pays voyous sont ainsi désignés, les dictateurs, dénoncés, la bonne parole distillée. On a beau savoir ce qu’il en est, en réalité, le discours qui doit dominer a tous les moyens de s’imposer.
A quel prix et avec quel risque, le présent le dit, inutile de se tourner vers l’avenir pour guetter la réponse.
capture d’écran Le Figaro.fr
Il se joue, ces temps-ci, ce qui peut se concevoir comme ultime bataille en Syrie ou comme déclenchement du pire.
La situation est telle qu’il paraît difficile de s’y retrouver sauf à prendre parti pour telle ou telle faction en présence.
En l’occurrence et s’agissant de ce qui se passe dans cette partie du globe, nos médias ne manquent jamais d’en traiter. Pour le reste du monde et ce qu’il endure, cela semble, pour la plus grande partie d’entre eux, une affaire secondaire.
Comme quoi, s’appesantir sur la guerre que mènent certaines puissances entre elles pour toutes sortes d’intérêts, le plus souvent loin d’être humanistes, doit sans doute répondre à des critères sélectifs autorisés.
Oui, la Syrie est ravagée par la guerre et on a bien compris que son Président et ses alliés sont à diaboliser. On l’observe journée faite.
Cette façon de nous tenir au courant serait de l’information à l’inverse de toute autre qui, elle, relèverait de la propagande.
Disqualifier l’autre pour imposer son point de vue est une stratégie bien connue.
Que cela soit dit et alors, on considérera comme logique le parti parti. Mais qu’on cesse de nous parler de bons et de méchants, cela commence vraiment à bien faire.
Qui a envie de cautionner les horreurs qu’entraîne toute guerre? Qui ose se réjouir de la mort de ses adversaires sinon les esprits vengeurs?
Il en existe, bien sûr, que la débâcle de leurs ennemis ravit. Il en est d’autres qui tentent encore et toujours la conciliation. Même si elle semble relever de l’utopie.
Vous le saviez sans doute déjà, pour celles et ceux qui diversifient leurs sources d’information. Pour les autres, eh bien voici qui leur donnera l’occasion de découvrir ce qui ne relève pas même de propagande russe.
Il s’agit de propos tenus par Robert Kennedy junior.
Qu’en conclure sinon que le procédé est tristement humain, connu et rôdé? Des intérêts en jeu, on mobilise toutes les forces à disposition pour les défendre. Et on attaque avec autant d’entrain ce qui émane du camp adverse.
C’est tellement simple et éprouvé qu’on retrouve la manière dans tous les conflits dominés par la plus mauvaise foi qui soit.
Alors?
Se faire une raison, non car la diplomatie existe et n’a de sens que de tout mettre en oeuvre pour calmer les ardeurs belliqueuses.
Cependant voilà, tous ne l’entendent pas ainsi et guettent du plus mauvais oeil leur perte d’influence à l’horizon. Pendant ce temps-là, les pertes civiles s’accumulent, qu’à cela ne tienne!
Et partout où la terreur s’exerce pour maintenir son emprise, les mots sont là, prêts à condamner avec la plus grande fermeté tel et tel acte qu’on se hâte de qualifier d’odieux.
Mourir sans comprendre pourquoi avait déjà été évoqué ici.
Ces victimes, dans le Donbass, interrogent et s’interrogent comme partout ailleurs dans le monde, lequel de ces cyniques va-t-en-guerre s’en préoccupe?
Une vie, c’est si peu…
Kim Jong-un-Donald Trump, Pape François bientôt dans la Cité de Calvin, Mondial de football en Russie, etc.etc…
L’actualité nous offre toutes sortes de sujets de réflexion. En traiter de manière réactionnelle n’y changera pas grand chose. Les puissances qui occupent le devant de la scène sont bien réelles et sans doute s’arrangent-elles entre elles pour mener notre monde.
En témoigne cette analyse de Roland Lombardi qui porte sur la situation en Syrie et indique comment les uns et les autres s’organisent entre eux.
Il a souvent été énoncé, ici, qu’à nous autres citoyens lambda, ne restaient sans doute que l’appel à lancer un peu telle la bouteille que l’on jette à la mer. Avec le destin très aléatoire qu’on lui sait, elle peut, malgré tout atteindre un but. Mais de là à ce qu’il bouleverse la donne d’une planète qui paraît vraiment être aux mains de quelques uns, il y a un pas.
Qu’il soit franchi reste un voeu pieux.
Et même, cedit voeux serait-il exaucé qu’il créera sans doute une autre organisation planétaire. Avec ses nouvelles forces et ses nouvelles faiblesses. Ainsi va le monde, diront les fatalistes. Oui et cependant, ne pas baisser les bras et renoncer à y participer demeure toujours un défi.
A relever ou pas, il n’en demeure pas moins tentant pour qui aime le combat ou l’aventure. Car il s’agit bel et bien de cela avec, pour les justifier, les discours adaptés et aussitôt contestés par qui ne rêve que de « vérité »…