Et c’est reparti et c’est désolant! A l’évidence, l’expression d’états d’âme n’y changera pas grand chose.
Ce qui se passe entre la Géorgie et la Russie est commenté par les média des deux concernées, sans compter, bien sûr, ceux qui le sont à différents égards.
Cependant, comme dans les deux pays à nouveau sous tension s’affrontent des courants libéraux et conservateurs, chaque média qui les incarne apprécie la situation en conformité avec son idéologie.
Pour avoir des amies et des amis dans les deux pays aux prises l’un avec l’autre, je constate que les Russes sont perçus par les Géorgiens de manière parfois contradictoire.
Tantôt présentés comme frères en spiritualité et en culture, les Russes sont, dans le même temps, ressentis comme dominateurs sinon oppresseurs.
De fait et en lutte pour leur indépendance, les Géorgiens sont tentés de céder à ce que leur fait miroiter un autre « grand frère ».
Aussi bien et faisant fi de leur passé commun avec la Russie, les plus hostiles des Géorgiens à cet historique voisin considèrent-ils les Etats-Unis mieux à même de les protéger.
C’est qu’à la chute de l’ex-URSS, trois guerres ont laissé des traces. Celles des années 1990 et celle de 2008.
Dire que la fin de l’empire soviétique n’a pas fait couler une goutte de sang paraît un peu abusif si l’on compte le nombre de fronts ouverts au statut acquis -s’il en est- de « conflits gelés ».
Il en avait été question ici-même. Dans ce sujet, je citais un point de vue émis sur la problématique indépendance revendiquée par certains Etats de l’ancien espace soviétique.
Occident
Voici un article intéressant à lire. Non seulement pour le sujet duquel il traite mais aussi et surtout pour la manière avec laquelle il le traite.
Vous connaissez le proverbe qui dit que « le ton fait la chanson ». Il paraît assez bien s’appliquer ici quand le journaliste nous raconte l’inauguration de la nouvelle ambassade de Suisse à Moscou.
On relèvera, au passage, le bon sens de politiciens suisses qui ont compris que l’affrontement direct avec la Russie est à déconseiller.
Les liens historiques et culturels entre ce vaste pays et la Suisse sont aussi soulignés.
Mais un journaliste a peut-être pour devoir d’insister. Alors tombe la question avec son poids d’inflation « Et l’invasion de la Crimée? »
« L’invasion » …
Pour avoir passé quelques jours en Crimée en juillet 2014 et m’être enquise auprès de diverses personnes de ce qu’elles avaient ressenti de cette « invasion », force m’a été de confirmer le point de vue que j’ai toujours défendu ici.
La Crimée a réintégré la Russie.
La Professeur Vaissié et l’écrivain journaliste Ackerman engagées en faveur de la justice et de la paix entre Russes et Ukrainiens…
A un commentateur de mon précédent sujet de blog qui faisait mention de la liberté d’expression, j’ai répondu que le problème soulevé dans mon propos n’était pas la liberté d’expression mais la caution apportée à la malhonnêteté intellectuelle.
Et que si celle-ci devait être considérée comme liberté d’expression, dans ce cas, on pouvait oublier toute déontologie universitaire, et journalistique.
Vous avez lu, dernièrement aussi sur ce blog, comment Galia Akerman s’exprimait sur la Russie est comment elle relisait l’Histoire.
Vous avez aussi lu, ici, comment la justice a considéré diffamatoire un passage du livre de Cécile Vaissié, « Les Réseaux du Kremlin »
Pour votre information, voici cette Universitaire qui aime à rappeler son statut, engagée aux côtés de Galia Akermann en faveur de la Justice et de la paix.
Tout comme je suggérais de redéfinir le sens du terme courage, je pense que ceux de justice et de paix mériteraient qu’on s’y arrête.
Chers ami(e)s, lectrices et lecteurs,
Vous le savez, à de très nombreuses reprises ici, je me suis élevée contre telle ou telle information ou actualité traitée de manière abusive et mensongère.
S’agissant de la plainte pour diffamation qui a été déposée par six d’entre nous à l’encontre d’une Universitaire et de l’éditrice de son ouvrage « Les réseaux du Kremlin en France », seul un propos sur vingt tenus par l’auteure de ce livre attaqué en justice a été reconnu diffamatoire par le tribunal.
La possibilité de faire appel du jugement est offerte aux deux parties comme il se doit.
A l’évidence, les raisons de ne pas poursuivre un combat judiciaire se justifient tout comme celles, au contraire, de ne pas y renoncer. Si cette affaire n’est pas une question de vie ou de mort, elle n’en est pas moins révélatrice.
Révélatrice de cautions apportées au mensonge, à l’accusation fallacieuse et sans preuve, à l’insinuation et au doute à instiller, au dénigrement et au mépris, autant de procédés qui ne relèvent pas d’opinions émises mais de malhonnêteté intellectuelle.
Or de la part d’une Universitaire qui, à la barre, n’a cessé de rappeler son statut, pareil ouvrage commis par elle ne répond en rien à l’enseignement que j’ai, pour ma part reçu tout au long de mes études de Lettres à l’Université de Genève.
Que le publication signée par Madame Cécile VAISSIE soit présentée comme « enquête fouillée » et trouve autant de relais et d’appuis en tous genres, indique le niveau et la qualité de valeurs reconnues et transmises.
Que veut Poutine, questionne un ixième ouvrage consacré au Président russe et paru en 2016. Et l’Occident, lui répond l’écho?
« Que veut Poutine? », interroge tel spécialiste dans un ouvrage paru en 2016, au sujet duquel il était interviewé sur le plateau d’une chaîne publique d’information.
Or la question vaut aussi d’être posée à ces média eux-mêmes. Et tout autant à nos universités et à celles et ceux qui s’en réclament.
On l’observe avec nombre d’entre les meilleurs qui nous récitent leur version de la Russie. A quelques bémols près, toutes se ressemblent.
On aime la Russie mais pas celle de Poutine.
Il existe, certes des variantes parmi lesquelles celle que j’avais relevée dans ma lettre ouverte à la Nobel de littérature 2015, Svetlana Alexievitch. Elle distinguait la Russie en pourcentage et accusait 86% de ses citoyens de « rire quand on mourait dans le Donbass ».
Pour le seul fait de m’être élevée contre pareil mensonge et outrage, j’ai eu droit de cité dans l’ouvrage commis par l’Universitaire Cécile Vaissié qui m’a comparée à ces écrivains mineurs qui, sous Staline, dénonçaient les meilleurs.
La critique littéraire Anne Pitteloud a dû mal lire lorsqu’elle a écrit de mes nouvelles que certaines d’entre elles lui rappelaient les vignettes de Daniil Harms, écrivain interdit sous Staline.
Ou comment être d’un côté et de l’autre, question pour un champion!
Cela dit, notons aussi que la Nobel de littérature a été saluée par l’Université de Genève pour son « courage » et élevée au rang de Docteur Honoris Causa.
Dans cette tribune, vous découvrirez le passé d’un Prix Nobel qui n’a rien à envier à celui tant de fois cité de Vladimir Poutine.
Que l’Occident se présente encore comme garant de liberté d’expression et s’affiche en parangon de démocratie semble relever de plus en plus de la seule formulation.
Le 12 mars dernier, je publiais ici un sujet intitulé « En vol… » que j’illustrais d’une photo prise quelque part entre Moscou et Genève. Deux jours plus tard, j’assistais aux audiences qui se sont tenues au Tribunal de Grande Instance à Paris dans le cadre du procès qui nous a opposés, cinq plaignants et moi-même à Cécile Vaissié et à son éditrice.
Ce 14 juin, le verdict a été rendu. Seul un des propos émis à l’encontre d’Olivier Berruyer, responsable du site « Les Crises » a été retenu à l’encontre des deux prévenues. Je vous propose de lire ce qu’en rapportent Le Monde, et le Journal du Dimanche.
S’il m’est apparu important de réagir aux propos tenus par Cécile Vaissié c’est que, comme je l’ai dit à la barre, c’est de ma mère que je tiens ma nationalité française. Et qu’à ce titre, je me devais de contester toute appartenance à ce que ce que celle qui a souvent évoqué son titre universitaire appelle « Réseaux du Kremlin en France ».
Que Le Monde, contrairement à d’autres médias, ignore mes activités littéraires comme il l’avait déjà fait dans ses précédents articles qui ont rendu compte des audiences des 14 et 15 mars derniers, va dans le sens des propos tenus à mon sujet par l’Universitaire Vaissié dans son livre.
Le fait d’avoir osé adresser une lettre ouverte à Svetlana Alexievitch, première journaliste à avoir été couronnée d’un prix de littérature, en l’occurrence, le Nobel en 2015 n’a pas été du goût de cet aréopage.
Cette lettre, traduite en russe par Arkadij Beinenson, a eu un écho considérable non seulement en Russie mais aussi ailleurs à l’étranger. Et c’est elle qui m’a valu le plus de réactions haineuses tandis que nombre de médias en Russie et même à Odessa en Ukraine, m’ont sollicitée pour des interviews.
Qu’à cela ne tienne, ce procès m’a beaucoup appris et je tiens, ici, à remercier toutes celles et ceux qui s’y sont intéressés et m’ont apporté leur soutien.
Comme vous l’aurez constaté si vous suivez l’actualité internationale, plusieurs de nos médias s’intéressent au développement des relations entre la Russie et la Chine.
Isabelle Facon* en traitait en août 2018, soit il y a près d’un an, dans un article augmenté d’une carte géographique..
A la manière qu’elle a d’aborder le sujet, on mesure d’autant sa complexité.
Aussi bien, lorsqu’on lit ou qu’on entend certains points de vue sur la question, tel celui-ci, par exemple, observer réserve et recul semble s’imposer.
Tout autant, lorsque sont évoquées les relations entre la Russie et l’Occident au sujet desquelles, d’ailleurs, la même Isabelle Facon* a été interrogée.
C’était en juillet 2018, dans la prestigieuse Bibliothèque patrimoniale de l’Ecole militaire, à Paris.
*Isabelle Facon est Maître de recherche à la Fondation pour la Recherche stratégique et spécialiste de la politique de sécurité et de défense russe. Elle est également Maître de conférence à l’Ecole polytechnique, et enseigne à l’Institut catholique de Paris.
Le regard qu’elle porte sur la Russie nous change de ceux qui nous sont le plus souvent imposés par autant de médias et leurs incontournables « experts » ou « spécialistes » invités.
Les Russes sont décidément de pauvres bougres manipulés par un pouvoir falsificateur. C’est un peu le sentiment que laisse cet interview de Galia Ackermann.
Bien connue dans le monde des médias puisqu’elle a aussi été journaliste, elle signe un ouvrage intitulé Le régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine.
Autrement dit, un nouvel opus consacré à un homme qui semble profiter à l’édition dont il est parfois estimé qu’elle serait à la peine.
Tant mieux pour elle si, grâce au Président d’un pays qui fait tant parler de lui, elle y trouve son compte. Après tout, on vit comme on peut.
Quant au principal concerné, il n’aura que l’occasion, une fois encore, de constater que, décidément, il en inspire, des « spécialistes »!
A peu de Chefs d’Etat, en effet, semble avoir été réservé pareil honneur.
Je vous invite donc à découvrir cet interview, pour combler vos lacunes en Histoire, pour saisir ce qui se passe dans ce pays.
Et surtout, n’omettez pas de lire ce passage qui figure en 4e de couverture. Tout est dit:
« Fruit d’une vie entière d’observations et de recherches, ce livre nous alerte sur la folie ultra-nationaliste d’un pays qui embrigade ses enfants et militarise la société. »
Bien des réactions ont suivi la manière qui a été retenue de célébrer le 75e anniversaire du débarquement de Normandie, il en a été fait mention ici-même.
Un petit retour sur l’Histoire n’est jamais vain, même si d’aucuns s’emploient sans relâche à la réécrire.
Il est significatif, à cet égard, de s’arrêter sur ces sondages effectués juste après la 2e guerre mondiale et ces dernières années , tant ils indiquent clairement combien l’opinion publique a été travaillée de sorte à modifier sa perception de l’Histoire
Les sondages valent ce qu’ils valent, bien sûr. Toutes les mémoires, néanmoins, ne sont pas encore atrophiées.
En voici pour preuve cet ouvrage, cité dans un article du grand quotidien français Le Figaro en septembre 2013 et que j’avais mentionné sur ce blog en son temps.
Les personnes soucieuses de rendre compte de la manière la plus objective possible de réalités sensibles existent, saluons-le!
Et les média qui les relaient sont là aussi, merci à eux.
Un pouvoir en place et là pour y rester, donc s’imposer et imposer. Le contester est la norme qu’il contrôle selon les moyens à sa disposition.
Dans ce sens, que d’aucuns manifestent leur (res)sentiment face à tel ou tel de ses agissements ne risque pas de l’ébranler.
Dans l’une de ses récentes interventions, le Président français a lu la lettre d’un jeune résistant condamné à mort et en a sélectionné les passages, impératif horaire obligeait, selon le quotidien français « Libération » .
De la même manière a-t-on trié les invité(e)s agréé(e)s au sein de la coterie qui a célébré le 75e anniversaire du débarquement de Normandie. Les raisons avancées ont dû convaincre.
Ainsi se labourent les champs d’une victoire…