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Politique

Suisse-Ukraine, les chocolats du « Point »

Il en faut peu à ce magazine pour exprimer toute l’estime qu’il voue à la Suisse et à son Président.
Il suffit d’une mise à jour de site non effectuée pour qu’un journaliste s’engouffre dans la brèche.
Cela s’appelle de l’information.
Alors que la presse internationale a été témoin de la présence du Président Didier Burkhlater à l’investiture du Président Petro Poroshenko, on lit dans cette publication du Point l’amnésie ou la mauvaise foi.
Mais si discréditer le Président suisse sert à d’autant créditer le Président ukrainien, on conçoit le niveau du choix éditorial opéré.
Car faille informatique ou non, c’est bel et bien la légitimité du Président ukrainien qui serait  en cause selon le droit international.
Alors pour le chocolat et la comparaison évoquée dans l’article, reste à savoir qui sera chocolat ou pas au regard de l’Histoire. 
http://www.lepoint.fr/monde/ukraine-la-gaffe-de-la-diplomatie-suisse-09-10-2014-1870649_24.php

Politique

Genève, ses résidents, ses institutions

Genève vient de célébrer 150 ans de tradition humanitaire avec la fondation du CICR en 1863 et la première convention de Genève en 1864.

Ne serait-elle pas bien inspirée, dès lors, de s’interroger sur l’opportunité d’avoir sur son sol un résident qui ne se cache pas de financer des milices privées dans l’est de l’Ukraine?

De nombreux sujets de ce blog ont été consacrés aux activités hautement philanthropiques de ce bénéficiaire de forfait fiscal.*

L’attention des Autorités Genevoises a aussi été sollicitée par une lettre ouverte. Aucune réaction, aucune réponse n’ont suivi.

Pendant ce temps-là, souffrances, exils et morts ont continué de ravager l’est de l’Ukraine.
C’est pour lutter et oeuvrer contre tant de maux que Laurent Dupasquier, ce délégué suisse du CICR a décidé de s’engager.

Sa vie s’est arrêtée à Donetsk sous les coups d’un obus.
Hommage lui soit rendu ici.

 

Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Un temps fort du journalisme

Darius Rochebin a pris l’initiative d’interroger Sergueï Naryshkine, Président de la Douma russe.

Présent à Genève pour participer à l’assemblée parlementaire de l’OSCE qui se tient ce vendredi 3 octobre, ce haut représentant de l’Etat russe a ainsi pu s’exprimer en réponse aux questions que lui a posées le présentateur et journaliste vedette du 19:30 de la RTS.

La qualité et l’importance de cet entretien sont à relever.

Dans un contexte international lourd qui ne cesse de stigmatiser la Russie, la parole que Darius Rochebin a décidé d’accorder à Sergeï Naryshkine est à considérer.

Ces 17 minutes 57 secondes d’interview s’interrompent de manière soudaine mais n’en constituent pas moins un temps fort du journalisme.

Politique

Quand Madame Calmy-Rey se sent « accusée »

Salle comble hier, à l’Université de Genève pour écouter deux conférencières nous parler de la crise ukrainienne.* Dans un cadre académique, les points de vue ont en général vocation à résulter d’analyses fines et étayées.

Or en ce 16 septembre 2014, force  a été de constater que les deux exposés présentés se sont appuyés sur les mêmes arguments répétés à l’envi et repris en boucle depuis bientôt un an que dure la crise ukrainienne.

Du Maïdan au crash du MH17 sans oublier, bien sûr, le référendum de Crimée, c’est le procès de la Russie qui a été dressé ou peu s’en faut.

En aucun cas, l’Ukraine et ses gouvernements successifs depuis la destitution du Président Ianoukovich n’ont été mis en cause.

Pas un mot sur le massacre de la maison des syndicats d’Odessa en mai dernier. Rien sur les performances d’un résident genevois et néanmoins gouverneur dans l’est de l’Ukraine.

Silence total sur les assassinats de cinq journalistes et photographes russes.

L’intervention que j’ai risquée pour énoncer des faits tus par les conférencières, ne visait qu’à modérer leur aptitude à mettre la Russie en accusation.

Or l’une d’elle, a réagi à mon propos et m’a dit que je l’ « accusais ».

Il n’en était évidemment rien. C’est le regard porté sur une situation que j’ai tenté d’élargir. Car un rappel d’événements occultés n’équivaut pas à un acte d’accusation dirigé contre une personne.

Que cette distinction ait échappé en milieu universitaire est surprenant.

https://www.unige.ch/gsi/fr/actualites/lecon-douverture-2…

Non classé

84 ans, une vie

Mardi, elle partira.
Elle s’est résignée à quitter sa petite datcha.
Elle passera l’hiver chez des parents, dans un pays voisin de l’Ukraine.
Elle a travaillé toute sa vie dans cette région de Dniepropetrovsk.
Désormais, tous les courriers officiels et administratifs adressés à ses habitants sont en ukrainien.
Elle est russophone, âgée de 84 ans, elle n’a jamais parlé ukrainien.
On lui a traduit une circulaire reçue de l’administration qui prévient que la température dans les appartements et les maisons, cet hiver, ne dépasserait pas quatorze degrés.
Elle n’a pas eu envie, pour autant de quitter son foyer. Elle y a trop de souvenirs.
Mais quatorze degrés à l’intérieur, quand à l’extérieur, la température peut descendre jusqu’à moins vingt degrés…
Mardi, on viendra la chercher pour l’accompagner chez des parents qui l’accueilleront.
Elle y restera le temps nécessaire.
A qui, à quoi?

Politique

Suisse-Ukraine, le titre et les cendres

L’article date du 5 mars 2014.
Son intitulé est en allemand, il émane du très sélect hebdomadaire suisse Handelszeitung.
De référence internationale, tant dans les milieux économiques que dans ceux de la finance, quand ce journal titre: 
Schweizer Oligarch wird Gouverneur in der Ukraine,* 
on est en droit de s’interroger.
D’abord sur l’image donnée de ce Suisse, ensuite de celle de la Suisse et de sa manière d’appliquer le concept de neutralité. 
Plus personne n’ignore, désormais, comment cet oligarque suisse* entend régler le sort de la population du Donbass dans l’est de l’Ukraine.
Et qui n’en aurait encore aucune idée, voici de quoi lui en donner:  http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/30/l-ennemi-a-abattre.html
A l’heure où la Suisse ne semble pas avoir épuisé l’ensemble des atouts qui la caractérisent, à l’heure où la Suisse préside l’OSCE, à l’heure où la Suisse célèbre le bicentenaire de ses relations diplomatiques avec la Russie, comment intègre-t-elle à son image, celle de ce Suisse qui gouverne en Ukraine?
* http://www.handelszeitung.ch/politik/schweizer-oligarch-wird-gouverneur-der-ukraine-576978

Politique

Ukraine, Russie, information

Invité de la rédaction de la RTS,  Monsieur Andreas Gross nous apprend que la Russie est la grande responsable de tout ce qui se passe en Ukraine ou peu s’en faut.
Mieux, Monsieur Gross exprime son inquiétude quant à une catastrophe nucléaire qui menacerait alors qu’il ne dit mot des projets nourris par le résident genevois aux trois passeports et néanmoins gouverneur de la province de Dniepropetrovsk évoqués ici-même.**
Tandis qu’il parle de sa rencontre en France avec le Président de la Douma, Sergueï Naryshkine, Andreas Gross, pourtant politicien suisse, répond ignorer l’annulation de la visite qui avait été prévue en Suisse du président de la Douma.
Et il faudrait accorder du crédit à ce politicien suisse qui n’est pas même au courant de ce qui se passe dans son propre pays?
Andreas Gross est ce parlementaire socialiste suisse auquel Mikhaïl Khodorkovski a exprimé – à la RTS aussi- toute sa reconnaissance de lui avoir rendu visite lors de sa détention.
http://www.rts.ch/video/info/journal-continu/5478258-mikhail-khodorkovski-remercie-le-suisse-andreas-gross.html

On comprend bien la reconnaissance exprimée par l’ancien détenu à son visiteur. On comprend tout autant ce que ce visiteur et néanmoins parlementaire suisse a saisi de la politique du Président russe. 
Rien d’autre que ce qui est repris en boucle par à peu près tous les médias occidentaux.
*  http://www.rts.ch/audio/la-1ere/programmes/l-invite-du-journal/6094506-andreas-gross-president-du-groupe-socialiste-du-conseil-de-l-europe-03-09-2014.html?p=0

**http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/30/l-ennemi-a-abattre.html

Politique

Ceci n’est pas de l’humour

Jusqu’à quand devrons-nous assister à la suite et à la poursuite de cette obstination à viser la Russie dans le grave conflit qui déchire l’Ukraine?
Plus de 2.000 morts et on continue d’accuser le même pays sans jamais évoquer la lourde implication occidentale auprès du gouvernement de Kiev.
On pourrait ne pas s’en inquiéter, sachant l’art consommé de certains relais médiatico-politiques si habiles à masquer la réalité de situations.
Or c’est de vies humaines dont il s’agit, de villages entiers qui sont détruits depuis des mois et des mois.
Quel media en a parlé sinon en usant et en abusant de rhétorique?*
Quel sont celles et ceux qui ont évoqué les horreurs perpétrées à Odessa dans la maison des syndicats?
Qui sait ce que vivent les populations russophones de l’Est de l’Ukraine auxquelles tous les communiqués officiels sont désormais délivrés en ukrainien?
Quand on a passé sa vie à travailler pour un pays qui vous méprise quand il ne vous tue pas, on a de quoi ne plus comprendre ce qui se passe.**
L’Occident se rend complice d’un génocide*** dont jamais plus il ne pourra dire qu’il ne « savait pas ».
 
*  http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/05/03/rts-ukraine-la-rhetorique-a-l-oeuvre.html  ** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/09/01/за-что-pourquoi-259363.html
***  http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/07/04/ukraine-democratie-d-un-genocide.html

Politique

За что? Pourquoi?

Le 19:30 de la Radio Télévision Suisse romande de ce 1er septembre montre la rentrée des classes dans l’Est de l’Ukraine.*
Après divers témoignages recueillis, l’un d’eux évoque les tirs qui durent depuis le 7 août.
La personne qui en parle, pleure. Il s’agit d’une femme russophone.
Ses propos sont traduits par l’interprète du reportage. Mais lorsque cette femme, après avoir dit qu’on tirait, qu’on tuait, demande « за что » « pourquoi », l’interprète reste silencieuse.
Détail? Non.
Car ce « pourquoi » est LA question qui hante les habitants de cette région.
Je le sais de diverses de personnes qui ont des parents encore sur place ou qui se sont rendues dans cette province gouvernée par un résident genevois**
Tel est bien le drame qui se joue là-bas. Les habitants ne comprennent rien de ce qui leur arrive. Leur seule force, disent-ils, est qu’ils ont été habitués à vivre dans la pauvreté.
Pour qui a cru au Maïdan, la réalité est là. Plus crue encore tandis que les obus démocratiques de Kiev brûlent les terres et déciment les familles.
 
* http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/6108842-ukraine-la-rentree-des-classes-est-placee-sous-la-menace-de-la-guerre-dans-certaines-villes.html
 ** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/30/l-ennemi-a-abattre.html

Politique

L’ennemi à abattre

Pas un jour ne passe sans que l’on n’ait droit à la rhétorique médiatique mettant en cause le rôle de la Russie dans la guerre civile qui déchire l’Ukraine.
Pas un titre d’article, pas une interview ou peu s’en faut, qui ne tente de rendre la Russie coupable de tous les maux de l’Ukraine sinon de l’Occident, bientôt du monde entier.
Si la Suisse souhaite conserver son image de pays neutre, il serait temps qu’elle veille à préserver une cohérence dans ses démarches.
Fin janvier de cette année, La Tribune de Genève évoquait des manifestants pro-Maïdan appelant à geler les fonds d’un oligarque ukrainien proche du président déchu, Ianoukovich:
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/geneve-ukrainiens-ciblent-fonds-milliardaire/story/16129457.
A cet égard, j’invite chacune et chacun de vous à lire l’article qui suit pour saisir ce qui se joue dans l’est de l’Ukraine.
Après cela, on se demandera qui est l’ennemi de qui et qui menace le plus la souveraineté de l’Ukraine et la neutralité de la Suisse.
En l’occurrence, c’est vers une catastrophe majeure qu’un résident fiscal suisse risque d’entraîner l’Ukraine et l’ensemble de ses voisins si rien ne le retient plus de réaliser son projet:
http://www.politicvisio.com/n31-france/article-guerre-civile-en-ukraine-l-europe-sous-la-menace-d-une-cat.html?id=10932
 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/06/15/ce-genevois-qui-gouverne-en-ukraine.html