A la lecture de divers éclairages sur le résultat du premier tour de l’élection présidentielle française, il apparaît que bien des images sinon des stéréotypes tomberont encore.
Nombre d’entre eux caractérisent le Front National et sa candidate qui met tout en oeuvre pour les dépasser, on l’a compris. Mais au-delà du vernis, que restera-t-il?
A observer comment réagissent ses soutiens sitôt qu’on se risque à émettre quelque propos que ce soit qui n’adoube pas leur favorite, force est de constater, le plus souvent, que l’échange qui pourrait s’en suivre est vite interrompu pour se solder par des attaques sinon des insultes.
C’est cela qui fait craindre le pire. Car la démocratie se nourrit de débats contradictoires et non de rejets d’autrui.
Dans ce sens et sachant comment d’aucuns estiment Marine Le Pen seule à même de ménager les relations entre la France et la Russie, une remarque s’impose.
Car à lire ce qui s’énonce dans divers médias, si on a droit aux habituels clichés visant le Kremlin, d’autres analyses plus fines existent aussi et sont à prendre en compte.
En voici une à mettre en relation avec cet article que je laisse à chacune et à chacun le soin d’interpréter…
OTAN
Mise à part l’information selon laquelle une bombe a été lancée par les Etats-Unis en Afghanistan, une autre information fait le tour des médias.
Elle a même figuré avec reportage à l’appui au 20 heures de France2 de ce 14 avril. Il est vrai qu’en ces temps guerriers, elle a toute son importance.
Ce d’autant qu’on a pu suivre, à Moscou, Dominique Derda, correspondant de la chaîne publique française qui nous raconte comment y sont traqués des homosexuels persécutés en Tchétchénie et venus trouver refuge dans la capitale russe.
Il est tout de même curieux que la France et tant d’autres qui relaient cette information soient si sensibles au sort, certes très peu enviable, de ces hommes alors que dans nombre d’autres pays de la planète, leurs conditions de vie sont loin d’être meilleures et c’est peu dire.
Serait-ce que les documentaires soient plus aisés à tourner en Russie qu’ailleurs? Au Cameroun, à en croire cet article, par exemple, il y aurait pourtant de quoi aller enquêter.
A lire ce qui est expliqué de la cause homosexuelle dans le monde, on comprend qu’elle est loin d’être aussi simple que ce que nos médias veulent bien en dire.
A se demander si c’est réellement la cause gay qui les intéresse et pas plutôt certains pays. Le titre de l’article du Courrier International, en tous les cas, ne manque pas sa cible.
L’Occident, au gré de bombes, expose les siens. Mais c’est la Russie qu’il poursuit
Que fait l’Occident contre l’Etat islamique?
S’indigner?
C’est vrai que comme manière de résister, c’est assez efficace. Tout comme celle de dire que l’on va continuer de consommer en terrasse après s’être tous appelés Charlie.
L’Occident et ses chefs d’Etat réunis renouvellent à chaque attentat leurs condoléances, certes de manière moins empressée lorsqu’il s’agit de les présenter à la Russie.
On se rappelle comment la Maire de Paris a enfin daigné éteindre la tour Eiffel en hommage aux victimes du métro de Saint Pétersbourg.
Mais que veut-on? Voir mourir sous nos yeux encore autant de civils possible? Assister à la mort en direct des nôtres?
Pleurer, ensuite, la violence du monde?
Voici une analyse des attentats qui ont endeuillé l’Egypte. Pour avoir entendu de telles explications en relation, entre autre, avec le statut des coptes dans ce pays, force est, malheureusement, de confirmer ce que déclare Bassam Tahhan.
Quant à sa conclusion, elle vaut d’être méditée.
capture d’écran: francinfo
Donald Tump a frappé.
Ses menaces, il les a mises a exécution. Avant même toute confirmation de la responsabilité attribuée à Bachar-el-Assad de l’attaque qui a meurtri et endeuillé une fois encore la Syrie.
Pour un Président qui n’a cessé de revendiquer la souveraineté de son pays sinon celle d’autres, le résultat se connaît.
Il vient de bafouer celle de la Syrie.
Que cet homme ait été perçu comme imprévisible reste un euphémisme. Le voici lancé à l’attaque pour verser le sang contre le sang.
L’avenir qu’il semblait promettre au Moyen-Orien n’a plus rien de paisible. On est loin de la romance quand bien même elle était susceptible d’être perçue.
Pour le reste, à un mois de la fin de son mandat, François Hollande s’exprime. Et pendant ce temps-là, la France se prépare à sa succession…
Les horreurs de la guerre sont une réalité.
Celle des mensonges qui les accompagnent, une autre qui a été souvent dénoncée. Pour quels effets et avec quel résultat quand on observe comment, jour après jour, l’information se fabrique?
La Syrie est à nouveau le théâtre d’horreurs dont on apprend en temps presque réel qui en serait à l’origine tandis que la Russie conteste l’accusation portée contre le régime de Bachar el Assad.
Avec l’élection de Donald Trump, un espoir de paix au Moyen Orient semblait se dessiner. Il avait, en tous les cas été exprimé ici.
Qu’en sera-t-il désormais que le Président américain a durci le ton envers la Russie dont le soutien à la Syrie est pointé du doigt?
La menace d’action unilatérale proférée par la représentante des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, ne laisse rien présager de bon.
Mais selon Le Parisien, en dépit du pessimisme de certains diplomates, l’espoir d’accord entre Occidentaux et Russes existerait.
Puisse-t-il en être ainsi!
C’est la totale, ce 2 mars au soir, sur France2.
Emmanuel Macron est l’invité du 20 heures tandis qu’on y commente les défections des élus qui ont, jusque là, soutenu François Fillon.
Apparaît Jean-Pierre Grand, ancien Président du parti fondé par Dominique de Villepin, qui appelle à voter Alain Juppé quand le fondateur de République Solidaire, pour sa part, s’emporte.
Heureusement que certain(e)s croient encore que la politique a à faire avec la morale car ils auront leur candidat ad hoc. L’éthique est un des aspects qui figure au programme du Mutant
A part cela, le domicile parisien de François Fillon a été perquisitionné. Et c’est de Villepin qui osait déclarer, ce 8 février dernier dans Le Point, que François Fillon avait créé un feuilleton médiatique et judiciaire?
Mais cerise sur le gâteau, dans la suite du journal, on apprend que la Suède décide de rétablir le service militaire pour faire face à la montée des périls avec la Russie.
Sic.
capture d’écran: Le courrier du soir
Tandis que se tient jusqu’à ce soir, à Munich, la Conférence pour la Sécurité, un accord de cessez-le-feu au Donbass a pu être négocié dans le cadre du format Normandie.
Il entrera en vigueur ce 20 février tandis que de violents affrontements avaient repris entre indépendantistes de Luhansk et de Donetsk et forces gouvernementales de Kiev.
Cependant, après la demande de Donald Trump à la Russie de restituer la Crimée à l’Ukraine, il semble que le chemin vers la paix soit encore parsemé d’embûches.
Pour rappel et s’agissant de l’intention exprimée en 2014 déjà par Petro Poroshenko de récupérer la péninsule qui avait choisi de rejoindre la Russie par referendum, les avis exprimés étaient le plus souvent clairs et sans ambages. Il en avait été question ici
Sur cette problématique des Etats à l’indépendance sinon au statut controversés, cette analyse est particulièrement éclairante.
On y lit, en tous les cas, la complexité de situations aussi sensibles qu’explosives mais tout autant, les intérêts que certains ont à les entretenir.
Et cependant, à Munich, on discute et on signe.
Entendre ou lire en boucle que la Russie a envahi l’Ukraine, occupé la Crimée pour, ensuite, l’annexer semble ne pas déplaire à nombre de rédactions de médias en tous genres.
Pas plus tard encore que ce 15 février, un journaliste sportif se mêlait d’une affaire qui n’avait strictement rien à voir avec le sujet qui rassemblait les invités d’un plateau de télévision.
Le débat tournait autour de l’opportunité ou non d’organiser les JO 2026 en Suisse et voici ce chef de la rubrique des sports évoquer la Crimée occupée après avoir bien précisé que les JO de Sotchi avaient été un désastre.
Mais heureusement que, parmi mes compatriotes, il s’en trouve encore à ne pas porter ce même regard buté sinon volontairement orienté sur une situation autrement plus complexe.
Il va de soi que l’appréhender avec d’autres paramètres que purement idéologiques, nécessite un recul que le temps ou l’intérêt médiatique semblent refuser.
Parler de liberté d’expression, en l’occurrence, sera peut-être revendiqué mais quand elle se fait l’alliée de pure désinformation, on est en droit de s’interroger sur les intérêts qu’elle poursuit.
Alors, pour qui souhaite en savoir un peu plus sur ce qu’il en est de la Crimée, voici un article fouillé et référencé
capture d’écran: Agoravox, Lettre de Donetsk
De l’aspiration au dialogue entre parties adverses à la passe d’armes, on reste encore dans l’échange, même musclé.
Mais lorsqu’on en arrive à la prise d’armes et à la commande de bataillon, c’est un pas conséquent qui est franchi.
Un célèbre écrivain russe dont je vous invite à découvrir le parcours peu banal, fait réagir une bonne partie de l’intelligentsia de son pays et d’ailleurs tandis qu’il a décidé d’aller se battre dans le Donbass.
Comment considérer un tel acte? Pour certains, il peut relever du courage, pour d’autres, de la soumission à un pouvoir en place.
A lire l’article que consacre « Le Temps » à cet événement, car il en est, il y a de quoi rester perplexe.
Que la lauréate du Nobel de littérature 2015 condamne l’engagement de Zakhar Prilepine en dit long sur cette femme.
En son temps, fervente laudatrice du fondateur de la Tcheka, ancêtre du KGB et de l’actuel FSB elle a tout de même réussi à renier tout ce passé pour outrager un pays.
A toutes celles et ceux qui considèrent ce qui se publie sur ce blog comme pro-russe, mieux, propagande au service du Kremlin avec, comme cela est parfois mentionné, avantages à la clé, quelques rappels semblent à nouveau s’imposer.
Si écrire pour partager un autre regard sur une actualité que d’aucuns s’ingénient à présenter selon le prisme qui leur convient, revient à être à la solde du Kremlin, c’est dire comment sont formatés les cerveaux d’autant d’analystes s’ils en sont.
En ce moment, à quelques heures de vol de nos capitales, une guerre qui n’a jamais cessé, détruit des vies. Rendre sensible à ce désastre, c’est être pro-russe?
Réduire l’approche autre de ce qui se passe, en ce moment, tout près de chez nous, à de la propagande, c’est afficher une bien étrange conception de l’humanisme dont on brandit à toute occasion les droits à défendre.
Ce qui se passe dans le Donbass est autrement plus complexe que ce que nous en rapportent nombre de nos journalistes.
Merci, encore une fois, à Karine Bechet-Golovko de rendre compte d’une situation qui ne souffre aucune indifférence et encore moins d’approximation:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/zakhar-prilepine-le-nouveau-visage-du.html