Le Maître des Horloges qu’aime rappeler être Emmanuel Macron, son prédécesseur s’est aussi déclaré l’être.
Voir dans cette reprise un signe de continuité entre les deux hommes alors que le nouveau Président de tous les Français semble plutôt vouloir se démarquer de celui auquel il succède, non, sans doute pas.
Car au-delà du fait que ces termes semblent être appréciés des deux, ils se retrouvent aussi en intitulé de deux ouvrages de styles assez divers
L’un d’eux raconte l’histoire d’un roi qui veut à tout prix retarder le temps quand l’autre, pour sa part, est une réflexion relative à l’Etat.
Deux approches pour un même titre, deux présidents pour un même rappel, cherchez l’erreur ou l’originalité, à choix.
Quoi qu’il en soit et pour l’heure, sa maîtrise aura été celle de l’Elysée dont le Secrétaire Général a communiqué le nom du Premier Ministre.
Prévue en fin de matinée, l’annonce n’aura été faite qu’en début d’après-midi seulement, peu avant le départ d’Emmanuel Macron pour Berlin.
Edouard Philippe, de l’aile juppéiste du parti Les Républicains succède à Bernard Cazeneuve et devra former son gouvernement.
Les temps à venir diront si l’horloge de celui qui tient à en être le maître le restera.
Politique française
Image militaire du nouveau Président français qui remonte l’avenue des Champs-Elyéses.
Ce choix a été commenté, expliqué, voire justifié, le fait est qu’il semble donner la tendance.
Pas vraiment de quoi s’enthousiasmer tandis que le nouvel élu de tous les Français a souvent répété qu’il voulait rassembler.
Si c’est pour affirmer la volonté de la France dans le monde dont Emmanuel Macron a maintes fois signifié, dans ses discours, qu’il la regardait, soit!
Et laissons aux partisans de l’heureux élu s’emballer, la foi transporte les montagnes, selon les évangélistes Mathieu et Marc.
Le fait est que, pour l’heure, ce sont bel et bien des forces civiles et armées qui ont été déployées en Estonie.
Le bataillon multinational devenu opérationnel il y a un mois, à la mi-avril, est composé de 300 hommes.
A suivre…
En cette veille de la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron, un tour d’horizon de ce qui se publie sur les sites des médias officiels et sur les réseaux sociaux indique la tendance.
Nombre de polémiques plus ou moins vite éteintes -selon les arrangements qui auront été possibles ou le seront- se le disputent avec montées au créneau en faveur de celle qui, dès demain, deviendra l’officielle Première Dame de France tandis que son statut est passé au crible.
Articles, documents, interviews lui sont consacrés, plus ou moins complaisants selon les sources citées sans omettre les fakes non plus tandis que la France devrait être gouvernée, a priori, par le Président élu.
Après avoir bénéficié du soutien d’autant de médias, après avoir bénéficié d’une rivale au second tour de la présidentielle facile à abattre dès lors que le plus redoutable concurrent avait été fauché en plein vol par des tirs en rafale, Emmanuel Macron devra continuer d’assumer, pour reprendre un terme fréquent dans ses interviews.
Alors de son couple, de sa femme, de sa grande famille ou pas, la France qui vit sous le seuil de pauvreté, la France qui chôme, la France qui souffre, en a-t-elle vraiment le souci?
Nombre de reportages ont été tournés qui ont montré ce qu’endurent tant de citoyennes et de citoyens de l’Hexagone. On ose espérer que le Président s’en rappellera et ne représentera pas que ses seuls puissants soutiens.
Parce que cette France à la peine a une histoire et que cette histoire plonge ses racines dans celle du pays que ce jeune Président ne peut négliger.
Puisse-t-il l’honorer, puissent les médias qui ont si bien su accompagner sa marche vers le pouvoir s’en rappeler tout autant.
Alors la France sera une vraie démocratie et non son simulacre.
Il est loin d’être idiot le beau-fils du Président que 20 millions 700’000 Françaises et Français ont élu ce 7 mai dernier. Mais sans doute utile si l’ information citée ci-dessus en image est vérifiée.
Car si le parcours de Sébastien Auzière est relayé un peu partout dans de nombreux magazines, difficile d’y trouver la mention de fonds qataris et de l’institut de sondage.
Liberté d’expression oblige, après tout à moins que toute vérité ne soit pas très bonne à dire? Le fait est qu’entre les bons amis propriétaires de médias et ce lien très particulier aux études d’opinion, la marche a pu être optimisée et se poursuivre au pas de charge.
Cela dit, les liens existant entre la France et le Qatar ne sont pas nouveaux. Il en a été question ici et là.
Et si François Bayrou qui ne semble pas vraiment s’y retrouver, Gérard Collomb, lui, ne s’encombre pas de mille considérations, il avance, à en croire cet article de LYONMAG.
La moralisation de la vie publique à laquelle aspire le Président élu par pas tous les Français semble donc en bonne voie, qui en douterait?
Lorsqu’on estime de certaines personnes qu’elles sont le jouet d’intérêts ou de puissances qui s’en servent, on parle souvent d’idiots utiles. Ainsi en irait-il d’autant de relais à dénigrer.
Une certaine France semble s’ébahir de l’ascension fulgurante du candidat qui s’est mis en marche l’an dernier pour briguer le poste de Président de la République.
Elu comme on le sait, par 20 millions 700’000 électeurs sur les 47 millions 400’000 qu’en compte la France, son score n’est, certes, pas le plus bas obtenu par un Président de la Ve République mais reste inférieur à la barre des 50 % de l’électorat.
Pas de quoi pavoiser, donc, pour le vainqueur de ce second tour de la présidentielle française alors qu’on ne cesse de s’émerveiller et de voir en lui telle ou telle grande figure de l’Histoire si ce n’est, aussi, quelque autre encore en vie, tel Barack Obama.
Mais enfin, la France compterait-elle donc autant de ces idiots utiles sincèrement convaincus que tout a pu être ainsi mis en place, du maillage territorial d’En Marche à la désignation de plus de 400 députés en passant par la cérémonie du dimanche 7 mai sur l’Esplanade du Louvre?
Tout de même, un tel raz-de-marée ne s’improvise pas! Il nécessite des années de préparation, des moyens en tous genres, des réseaux à tisser, des esprits à préparer!
Alors, que cette France qui marche avec se future majorité parlementaire, selon les derniers sondages, se réjouisse et n’omette pas de remercier ses multiples relais, aussi précieux que sont utiles autant d’autres qualifiés d’idiots.
Humilité, sincère volonté d’oeuvrer pour la France, quelle que soit la motivation de Manuel Valls à se mettre en marche, l’accueil qui lui a été réservé a été aussi clair que le bleu des yeux d’Emmanuel Macron.
Pas de passe-droit, pas de faveur, rien ne distinguera d’une autre, une demande d’investiture pour La République en marche.
Avoir été le Premier Ministre du Président élu et se recevoir un vent tel que relayé dans cet article, à chacune et à chacun d’apprécier et d’y déceler le moindre charisme, le moindre respect pour une personne qui, quoi qu’on en pense, a exercé une haute fonction.
Cependant voilà, Emmanuel Macron encore candidat avait prévenu. Il n’avait pas fondé une maison d’hôtes.
On dit que la philosophie de son mouvement serait l’optimisme et placerait l’individu au centre.
Foin du collectif, à chacune et à chacun de prendre son destin en mains.
Il va falloir qu’il explique cela à tant de ses compatriotes qui, quoi qu’ils veuillent bien entreprendre, se heurtent à autant de portes fermées, se lancent dans autant de voies sans issue.
Mais puisqu’il a réussi, lui?
La France se réveille au lendemain d’une campagne présidentielle qui a porté à l’exercice de la fonction suprême, un jeune homme dont on se plaît à rappeler l’origine provinciale.
Ca peut aider, des fois qu’on aurait la nostalgie de cette France qu’on dit oubliée.
Tandis que l’on se démenait en reportages et autres ouvrages pour en relayer les voix, le candidat élu ce 7 mai était en marche.
Rappeler comment s’est développé le parcours de ce jeune prodige, nombre de médias s’y emploient.
Cependant, on a vu le prêcheur, on a entendu sa voix se casser, on a aussi relevé son approche de la géographie et de l’Histoire, la Guyane serait une île, la colonisation française en Algérie, un crime contre l’humanité.
Mais au-delà de ses déclarations et de toutes sortes de détails relatifs à sa vie personnelle, que sait-on de celles et ceux qui ont entouré Emmanuel Macron de leur attention?
Il y a bien eu quelques articles mais quel crédit leur apporter ? Doit-on se fier à ce qui est écrit ici?
Le fait est qu’on y apprend, entre autre, quels sont celles et ceux qui ont permis le succès du si jeune nouveau président et combien grand est leur humanisme…
Et puis, surtout, que la marche de l’ex-candidat adoubé ce 7 mai 2017 avait sans doute déjà débuté en 2007 tandis que le jeune Emmanuel Macron était très proche d’un mouvement favorable au rapprochement Bayrou-Royal.
Alors pour le succès remporté, réviser la copie reste possible mais la France a voté.
Une affaire avait fait grand bruit en son temps, elle avait inspiré un film.
Sorti en 1971, il avait été signé par André Cayatte et affichait, dans le rôle principal, Annie Girardot.
Mourir d’aimer s’était inspiré d’une histoire vraie, celle d’une professeur et de son élève. Entre eux deux s’était nouée une relation d’amour, elle, était âgée de 32 ans, lui, de 17.
La suite, on s’en rappelle, avait été tragique. Condamnée à douze mois de prison et cinq cents francs d’amende pour détournement de mineur, Gabrielle Russier aurait pu être amnistiée mais le Parquet avait fait appel.
Lors de la parution d’un ouvrage de souvenirs consacrés à cette affaire, le journal Le Monde y revenait dans un article, le 17 juillet 2006.
La France, qui vient d’élire son Président, sait aussi où et comment il a connu son épouse. L’histoire a été amplement racontée et, contrairement à celle qui a valu à Gabrielle Russier prison et suicide, celle d’Emmanuel et de Brigitte Macron a été perçue comme romantique et plus encore.
Dans une interview, un psychiatre italien estime que si l’idylle entre Brigitte encore Auzière à l’époque et Emmanuel Macron avait eu lieu en milieu ouvrier, elle aurait eu d’autres conséquences, plus proches de celles qui ont frappé la prof et son élève à Marseille, il y aura bientôt quarante ans.
On ne peut que se réjouir pour le nouveau couple présidentiel qu’il ait échappé à pareille justice. On ne peut, néanmoins pas oublier comment Georges Pompidou avait commenté la fin tragique de ce qui s’est appelé l’affaire Russier.
Les lieux retenus par les deux candidats à la présidentielle française pour accueillir leurs soutiens sont assez évocateurs.
Marine Le Pen les recevra au chalet du lac dans le Bois de Vincennes tandis que pour Emmanuel Macron, ce sera sur l’esplanade du Louvre.
Rien à dire, les visions de l’une et de l’autre n‘ont pas grand chose en commun.
Marine Le Pen a choisi un lieu excentré, selon David Pujadas, assez chic, Emmanuel Macron, lui, a opté pour un emplacement plus que centré, chargé d’Histoire.
L’une est au coeur d’un bois célèbre, l’autre, au coeur de la capitale et de la cour d’un de ses palais.
Pour le reste, la différence des journalistes accrédités pour l’une et l’autre est significative: 500, pour Marine Le Pen, 2000 pour Emmanuel Macron.
La France va découvrir dans quelques minutes qui la présidera…
Il y a juste un an, le 7 mai 2016, je publiais un sujet en relation avec ce que d’aucuns évoquaient à demi-mots ou de manière plus affirmée.
Le titre, même mis entre guillemets avait suscité diverses réactions pour contredire ce constat établi par certains observateurs.
Deux semaines plus tard, je revenais sur le sujet avec une autre approche qui, elle, évoquait un pays en état de pré-guerre civile.
En ce dimanche 7 mai où, dès 20 heures, le nom de celle ou de celui qui présidera la France sera connu, analyses et autres projections fleuriront un peu partout et il s’en trouvera sans doute à annoncer des lendemains de couleurs variées.
Puisse la France trouver cette force de résilience dont on parle souvent à propos de personnes mises à l’épreuve!
Tel est bien le cas de ce pays squatté par autant de puissances qui semblent avoir décidé de longue date de son destin.
Certes, des millions d’électrices et d’électeurs se seront prononcé(e)s, ce jour, en déposant ou pas un bulletin de vote dans l’urne.
Ce qui sera fait de leur choix reste encore en attente. Et c’est ce qui déterminera le sort de la France.
Alors, qu’elle soit en état de pré-guerre civile ou de guerre civile à venir, souhaitons-lui avant tout de surmonter le heurt des forces politiques si opposées qui l’habitent et l’animent.