Dire du port du voile qu’il fait polémique est un euphémisme. En traiter de manière moins clivante que ce qu’on peut entendre ou lire à longueur d’ondes et de colonnes n’est pas dénué d’intérêt.
Dans ce sens, l’initiative prise par Le Monde de donner la parole à des femmes musulmanes françaises apporte quelques éclairages qui valent d’être pris en considération même si certains d’entre eux ne sont pas inconnus.
Par exemple, cette femme explique que, sa mère, originaire d’Algérie était analphabète, elle se voilait sans se poser de questions, parce qu’elle n’avait pas le choix. Moi, je suis née ici, je me bats pour le porter. Et elle le fait contre l’avis de ses parents. Ils se sont battus pour s’intégrer, ils me répétaient que j’étais en France et que j’étais libre, mais pour moi, c’était une façon de me réapproprier ma féminité et de m’affirmer.
Et puis, il y a ce genre de déclaration: Nos mères ou nos grands-mères n’étaient pas françaises, elles ne savaient pas forcément pourquoi elles portaient le voile. Moi, je suis née ici, c’est mon pays ici, j’ai le choix et le droit d’être qui je suis.
Quant à la conclusion de l’article, elle ne manque pas non plus de piquant.
Pour deux des femmes interviewées par Le Monde, en effet, il n’y a pas lieu de parler de ce qu’endurent des femmes d’autres pays car leur situation n’a rien à voir avec la leur. Ici, nous sommes en France, ici, nous avons le choix, arrêtons les amalgames et le soupçon et faites-nous confiance.
On sent là le besoin de s’affirmer non seulement par rapport à leurs mères qui ont vécu dans la peur, en France mais aussi par rapport aux femmes, ailleurs dans le monde, qui, elles aussi vivent dans la peur.
En d’autres termes, ces Françaises musulmanes mettent à profit les privilèges accordés par leur pays de naissance et y ajoutent leur liberté de porter le voile qui, selon elles, est un symbole de spiritualité et de pudeur.
Ca se discute.
Politique française
On marche pour le climat, on marche pour les femmes, on proclame ses exigences, on se dit qu’il le faut parce qu’on doit, etc.etc. On pense, on croit peut-être, on est certain, même, qu’avec ces marches, on agit.
Preuve en seraient les résultats d’élections en Suisse où déjà on avance que les marches des jeunes pour le climat auraient exercé leur influence. La suite que donneront les élu(e)s à l’espoir qu’ils et elles représentent le confirmera.
Dans le même sens, la violence exercée à l’encontre des femmes entrera-t-elle dans les consciences politiques parce qu’on aura marché dans ce but? Si c’était aussi simple…
Et ce n’est pas là, l’expression d’une fatalité car se mobiliser est toujours préférable au silence qui consent. Mais la violence faite aux femmes est multiple. Il en est une, entre autre, qui est peu souvent mentionnée.
Car les femmes qui la subissent ne perdent peut-être pas la vie, comme d’autres, sous des coups reçus. Non, elles, la vie, elles la portent. Et elles sont payées pour cela. Par des couples qui estiment avoir droit à un enfant.
Et la femme qui satisfait ce droit serait, dit-on, encadrée. Oui, parfois. Et si tel n’est pas le cas, on essaiera de ne pas trop y penser…
De Polytechnique à Huawei, avec une mission en faveur de la santé publique
La récente nomination de l’ex-Président de Polytechnique, Jacques Biot, au sein du conseil d’administration de la filière française de Huawei -dont on parle beaucoup- ne manque pas d’intérêt.
Au-delà de la polémique qui entoure le géant chinois, la phrase qui conclut l’article cité en lien ci-après ouvre un horizon singulier sur les relations entre le pouvoir politique et l’industrie.
En effet, on apprend que « Jacques Biot va bel et bien poursuivre une mission publique que lui a confiée Édouard Philippe le 19 septembre et qui vise à relocaliser la production de certains médicaments dans l’UE. »
On sait les conséquences désastreuses, parfois, de l’empire des pharma sur la pénurie de médicaments de première nécessité et vitaux pour nombre de malades. Il en avait été question à diverses reprises ici.
Dans ce sens, que le Premier Ministre français ait chargé Jacques Biot d’agir en vue de « relocaliser la production de certaines médicaments dans l’UE » est plutôt encourageant et positif. Ce qui n’est, apparemment, pas l’avis émis par le grand quotidien français Libération.
Que pareille négociation en faveur de la santé publique soit confiée au nouveau membre du conseil d’administration d’Huawei passe mal, ce qui peut se concevoir.
Force est, néanmoins, de constater que, pour sauvegarder des intérêts d’Etat, en l’occurrence français, on mandate l’un de ses citoyens engagé au sein du conseil d’administration d’une entreprise multinationale.
Mélange des genres ou pas, d’accord ou pas avec ce procédé, le fait est là et à méditer.
C’est très bien l’écologie, c’est encore mieux si on empoigne les véritables menaces sur l’environnement.
Aussi bien, la joie d’élues et d’élus helvètes qui célèbrent leur victoire aux élections parlementaires fédérales de ce dimanche 20 octobre, sera-t-elle d’autant plus légitime qu’elle prendra en compte les résultats de cette étude.
Il ressort de ce qu’en publie franceinfo sur son site que « le numérique mondial consomme cinq fois plus de ressources naturelles que le parc automobile français. »
Autant que vous êtes, je vous invite toutes et tous très vivement à lire l’article indiqué en lien ci-dessus pour mesurer l’ampleur des dégâts qui nous attendent pour très bientôt.
Greta ou pas, la réalité est là.
Donc oui, que ces victoires vertes en Suisse soient saluées! Mais qu’elles n’oublient pas d’ouvrir les yeux sur des faits qui obligent à être considérés et non pas à être traités sitôt que possible et donc…jamais.
Par exemple, combien de nos écologistes seraient-ils ou seraient-elles prêt(e)s à remiser leurs smartphone, iPhone, tablette et autre portable en faveur d’une nature dont on ne cesse de rappeler qu’elle est en danger?
Dans un monde de plus en plus numérisé ou digitalisé ou robotisé ou tout cela ensemble, à choix, la question posée serait-elle incongrue?
La politique côté cour et côté jardin, où est la réalité? Dans l’une et l’autre. Parce que les politiciennes et les politiciens sont des personnes et, jusqu’à nouvel avis, pas encore des robots sans émotions, ni goûts, ni humeurs.
Cela dit, bien sûr que copinage ou corruption se mêlent mal à ce qui est attendu de serviteurs de l’Etat comme on appelle celles et ceux qui sont censé(e)s oeuvrer au bien public.
Mais coups de pattes, de griffes ou aussi de mains ne sont jamais bien loin qui interagissent avec l’ordre et le devoir.
Et en ceci opère la nature humaine. Que cela soit bien ou pas, c’est la morale qui en juge. Et elle n’a jamais fait bon ménage avec la nature.
Mais au-delà de ce genre de petits ou grands arrangements entre ami(e)s, restent les enjeux face auxquels se retrouvent les peuples. Et là non plus, on n’apprécie peu d’avoir à se plier sans autre.
Or c’est lorsqu’un pouvoir peine à imposer le respect des valeurs qu’il est censé incarner que menace le désordre. Et nombre de situations s’observent où ce qui devrait prévaloir en démocratie, échoue.
Dans ce sens, qu’il s’agisse de violence policière à l’encontre de manifestants ou de violence d’élèves envers leurs professeurs, force est de constater que transgression il y a. Autant des forces de l’ordre que des adolescents.
Et quand la violence, d’où qu’elle émane impose sa loi, on n’est plus dans l’idéal démocratique mais dans le sourd rapport de forces.
La sidération est une évidence tandis que la France, mais pas qu’elle. découvre qu’au coeur même de son Etat ait pu oeuvrer le radicalisme assassin.
Pleuvent alors les réactions, les « il faut que… » ou autres décisions à prendre comme si tout était aussi simple.
Les responsabilités sont bien au-delà de tel ou tel et peuvent se nicher dans autant d’intérêts de va-t-en guerre qui essaiment de par le monde.
Dans ce cas, est-on face à des complicités, du laxisme, des dépendances en tous genres ou un peu de tout cela ensemble?
En son temps, l’archevêque de Mossoul avait prévenu.
« Ce que nous vivons, vous le vivrez un jour ». Certes, il songeait là au sort réservé aux Chrétiens d’Orient. Or la France se veut laïque et républicaine.
Elle l’est si bien qu’elle voit tomber des têtes au sein même de l’une de ses administrations les plus prestigieuses et sécurisées.
Rouen, Paris, ailleurs encore en France, que l’actualité est lourde!
Citoyennes et citoyens inquiets et plus encore après que le feu a ravagé une usine classée « Seveso ».
Familles et proches en deuil après la tuerie qui a ensanglanté la Préfecture de police au coeur de la Cité.
Pendant ce temps-là, on manifeste contre une loi votée à l’Assemblée nationale. Une loi qui vise à rendre les femmes égales par rapport au « droit» à l’enfant.
Tout cela se discute, âprement comme il se doit, vu les opinions et convictions en jeu.
Autant de revendications, de combats et de luttes, qui, pour la vérité si je mens, qui, pour éradiquer telle mouvance assassine du pays, qui, pour la vie à tout prix.
Et au milieu ou en sus de tout cela, la réforme des retraites.
Autant dire que la France est en ébullition. Reste à savoir lequel de ses combats sera entendu en priorité.
La politique à la manoeuvre? C’est maintenant.
L’article est publié sur le site royaliste de « Je suis Français, lafautarousseau ».
Il traite de deux affaires franco-françaises, l’une en lien avec ce qui devait s’appeler « Ancien Monde » tandis que celui qu’annonçait Emmanuel Macron et son parti serait le « Nouveau Monde ».
Or voici qu’ancien et nouveau mondes semblent se rejoindre au plan judiciaire tout au moins avec deux affaires qui visent Patrick Balkany et Richard Ferrand.
L’article confronte les situations pour, en définitive, nous montrer ce qui en résulte et comment la France y réagit, à savoir de manière plutôt indifférente.
Mais c’est qu’elle est peut-être davantage mobilisée par ce qui concerne nombre de ses citoyennes et de ses citoyens, en l’occurrence, la réforme annoncée de leurs retraites.
Si les agissements des deux élus reflètent des mentalités qui ont traversé les âges, de l’ancien au nouveau, les préoccupations réelles de millions de non élu(e)s, elles aussi, datent.
Non, la France n’est sans doute pas encore à ce point détachée de ce qu’elle compte de douteux représentants de la République. Elle est néanmoins consciente que l’honnêteté devient une valeur d’un autre monde, ni « Ancien » , ni « Nouveau » .
Et que si elle a pourtant bel et bien été transmise de génération en génération, cette honnête, elle n’a pas trouvé le même accueil partout dans ce monde.
Et en changer le qualificatif ne suffit pas à le rendre meilleur. Qui aurait, un jour, pu le penser sinon celles et ceux qui ont voulu « faire confiance »?
J’ai regardé On n’est pas couché dans sa nouvelle formule, ce samedi 31 août. Question de me faire une idée de ce qui anime la France médiatico-cultuelle de nos jours.
J’avais évoqué, ici, comment elle entretient son goût de la sensation.
Parmi les invité(e)s, Yann Moix l’écrivain qui a fait beaucoup parler de lui récemment. L’homme contrit qu’on découvrait n’a, bien sûr pas touché tout le monde.
Il a, néanmoins, emporté l’adhésion de Bernard-Henri Lévy, autant dire, le graal.
A vrai dire, tout cela n’a à peu près rien de très surprenant. Le fait est que ce qui se passe autour de l’ancien chroniqueur de l’émission de Laurent Ruquier est révélateur.
Et dans ce sens, faire l’impasse d’une réalité, qu’on l’aime ou pas, serait se voiler la face. Car ce qui se passe n’est que la confirmation de ce qui n’a pas attendu Moix pour exister.
Autant en prendre acte.
S’en offusquer n’y changera rien. La part apportée à ce qu’est et a été Yann Moix ou à ce qu’il écrit déterminera le public.
Par « public » , s’entend celui qui fera le jeu de la polémique et celui qui, amateur de littérature, appréciera ou non l’oeuvre de l’écrivain.
Ce qui me frappe souvent lorsqu’on parle de la Russie de manière moins négative que celle qui a pignon médiatique sur rue, c’est une certaine complaisance affichée.
Comme si les Russes avaient besoin qu’on se penche sur leur sort, comme si nous étions, nous autres, meilleurs et manifesterions notre grandeur à bien vouloir ne pas leur tourner le dos.
C’est faire peu cas de leur fierté et, surtout de leur résistance qui n’a pas attendu les atermoiements occidentaux pour se démontrer.
Qu’à cela ne tienne, nombre de celles et de ceux qui commentent sont tellement convaincu(e)s de leur supériorité à détenir la pensée juste que tout ce qui s’en écarte peu ou prou est regardé avec condescendance dans le meilleur des cas, rejeté dans le pire.
Ce n’est ni être « russophile » et encore moins « poutinolâtre » que de rappeler que les Russes n’ont pas besoin de savoir ce qu’ils ont à faire et pas. C’est juste avoir en tête que leur manière d’être peut différer de la nôtre.
En être conscient serait tout bénéfice, surtout à l’heure où le multiculturalisme est prôné à tout va. Seulement voilà, tout se passe comme s’il ne devait concerner que certaines cultures à l’exclusion d’autres.
En l’occurrence, on peut échanger à l’infini sur les ondes de radios, les plateaux de chaînes de télévision ou dans les colonnes de journaux, la Russie agira selon ses intérêts et ses valeurs comme tout pays qui se respecte.
Quant à la France d’Emmanuel Macron, qu’elle tente de revenir sur les agissements de celle de François Hollande, eu égard notamment à la Russie, pourquoi pas et bien lui en prend!