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Histoire, Politique, société, Voix

Attention, les terroristes des uns ne sont pas les terroristes des autres…mais les victimes, elles, sont toujours les mêmes.

Au fond, si j’ai bien compris mais vous me corrigerez, être favorable à un monde multipolaire équivaudrait à être favorable à toutes sortes de régimes que nos médias nous présentent comme dictatures.

Être favorable à un monde qui ne serait pas dominé par le désir hégémonique d’un seul pays, équivaudrait à soutenir des régimes totalitaires.

Aussi, s’opposer à une vision du monde unipolaire semble de plus en plus risqué. Alors qu’oeuvrer au service de la « démocratie » par n’importe quelle méthode vous vaut estime et intense mobilisation médiatique.

On le voit avec ce jeune Biélorusse qui s’affiche ici avec un document polonais. Selon le commentateur de l’image, le jeune homme aurait obtenu le statut de réfugié en Pologne à l’hiver 2020.  Il aurait quelques amis dans ce pays avec lesquels il partagerait certaines affinités.

Entre autre, en 2014 et en 2015, celles de nettoyer le Donbass de ses « terroristes » pro-Russes.

Car, comme vous le savez sans doute, du côté ukrainien, la terreur exercée par les factions néo-nazies ne comptait pas, je veux dire qu’en Occident, on n’insistait pas trop sur le sujet.

Remarquez que c’est normal, il n’y avait pas de quoi être trop fier…

Quoi qu’il en soit, la question demeure de savoir comment l’Union Européenne et son philosophe en chemise blanche préféré ont pu soutenir des factions fascistes combattant dans le Donbass.

Les signes affichés ne trompaient pourtant pas, cet article en traite de manière explicite. Mais bon, il semble y avoir les fascistes des uns et ceux des autres…

Avec tout cela, les premières victimes sont les peuples qui subissent dans leur chair les attaques assassines. Quant au public de ces médias de propagande masquée, il n’a le plus souvent aucune idée de ce qu’il répète.

Il croit ce qu’on lui raconte, il fait confiance. Comment lui mentirait-on?

Ainsi va notre monde, de liberté d’expression et de respect des droits humains qu’il en arrive à soutenir des racistes et des extrémistes de la pire engeance que, chez lui, il condamnerait « avec la plus grande fermeté » selon la formule si connue qu’elle revient, hélas, bien souvent…

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

La Pologne au chevet de valeurs contestées

Pour qui a suivi l’affaire qui vise une croix, symbole religieux à bannir, voici qui va la rendre d’autant plus complexe sinon intéressante.
A Ploemerl, en effet, la croix qui surplombe un monument dédié au Pape Jean-Paul II doit être supprimée sur ordre du Conseil d’Etat. Pour les détails de cette affaire qui dure depuis plusieurs années, la lecture de cet article est assez explicite.
Or voici que la Première Ministre de Pologne s’en mêle et propose que l’on transfère la statue dans son pays. Car elle refuse la mutilation de cette oeuvre dont le créateur serait le seul à devoir donner son accord pour toute modification.
En arriver à pareil rejet de symboles au nom d’un principe qui s’applique de manière plus qu’aléatoire, c’est vraiment vouloir renier ce qui a façonné l’Histoire de la France, sa culture et ses valeurs.
Le christianisme semble décidément de moins en moins bienvenu en terres pourtant familières. Car enfin, la France peut bien lui tourner le dos, dans ce cas, c’est d’elle-même qu’elle se détourne.

Histoire, Politique

OTAN, Bandera et langue de bois

Tandis que l’OTAN renforce ses troupes à l’Est de l’Europe, Kiev donne le nom de Stepan Bandera à une avenue autrefois appelée avenue de Moscou.

A lire la manière dont nombre de médias occidentaux rendent compte de ces deux faits, il apparaît que la langue de bois oeuvre à merveille.

Ainsi, pour autant les commentateurs du sommet de l’OTAN à Varsovie que pour ceux qui expliquent qui était Bandera, découvre-t-on une narrative bien rodée.

Tout cela n’est pas nouveau, certes. Mais s’habituer à ce constat, c’est se rendre complice de duplicité.

Dans une interview, Tadeusz Isakowicz-Zaleski, historien, écrivain et publiciste polonais, livre un point de vue qui doit être entendu.

Parce que les mémoires existent, parce que le destin de chacune et de chacun de nous est concerné:

Histoire, Politique

Auschwitz, la mémoire souillée

Vladimir Poutine a participé mardi, au musée du Judaïsme de Moscou, à une cérémonie pour le 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz.

Suite à la décision prise par le gouvernement polonais de commémorer, en ce 27 janvier 2015, la libération du camp d’Auschwitz sans inviter le Président russe, les réactions n’ont pas manqué.

Relevons, ici, celle de Jacques Sapir qui énonce, sur son blog, en quoi consiste le mensonge ou l’impudeur à prétendre que le camp aurait été libéré par le 1er front d’Ukraine.

Contrairement à ce que soutient Radoslaw Sikorski, Ministre polonais des Affaires Etrangères, si Auschwitz fut bel et bien libéré par des hommes de la 332ème Division d’Infanterie de l’Armée Rouge, appartenant au « 1er Front d’Ukraine », Jacques Sapir explique ce que recouvre cette appellation de 1er Front d’Ukraine.

Il faut savoir que dans l’organisation adoptée par l’Armée Rouge, un « Front » désigne un groupe d’armées chargé d’opérer sur une « direction stratégique ».

Le 1er Front d’Ukraine était le nom du groupe d’armées qui avait combattu en Ukraine et qui, de là, remontait vers la Pologne. Ce n’était nullement une désignation « ethnique ».

Cela, tout historien le sait, précise encore Jacques Sapir. Certes, mais face aux enjeux géopolitiques qui ravagent l’est de l’Ukraine, l’Histoire fait bien pâle figure. Qui a encore envie de s’y intéresser sinon pour prédire ceci ou cela et jouer aux apprentis sorciers?

Voici la mémoire humaine une fois encore souillée, en avait-on vraiment besoin?

Sujet publié en page 14 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 29 janvier 2015