On lit ici et là la haine dont serait porteuse le collectif anti mariage pour tous.
Défendre des valeurs familiales et contester le changement de civilisation annoncé par Jacques Attali, serait-il devenu expression haineuse et rejet de la différence?
On croit rêver tant la sexualité du même exclut cet autre dont on ne cesse pourtant de rappeler l’existence.
Sublimer l’ amour du même et le consacrer par une palme d’or à Cannes ce 26 mai est une chose, le légaliser à travers le mariage et la filiation à laquelle il donne droit, une autre.
Ainsi, est-ce un droit pour des centaines de milliers de citoyens de défiler à Paris pour protester contre la manière dont la famille va se décliner dès lors que l’homoparentalité légalisée a modifié le Code Civil français.
Où est la haine à rappeler que les lois de la biologie exigent la différence sexuelle pour concevoir un enfant?
Où est la haine à rappeler que pour accéder à la filiation qui lui a été accordée par le mariage, l’amour du même exigera la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation par autrui (GPA)?
Où est la haine à penser à la femme qui portera l’enfant auquel l’amour du même devrait donner droit?
Pouvoirs
Oui, ce sont bien eux qu’on surveille, en France. Les enfants de militaires.
Au nom de la démocratie car elle le vaut bien.
Deux enquêtes auraient ainsi été ouvertes sur les enfants de militaires opposés au « mariage pour tous ».
Il est vrai que certains d’entre eux ont osé manifester par des sit-in non violents.
Mais cela ne passe pas auprès du Ministère de l’Intérieur.
Heureusement que la France socialiste rappelle au reste du monde ses droits à la liberté d’expression.
Car le droit de regard sur les enfants de militaires s’exerce bien sûr au nom du droit aux enfants.
Pour tous.
http://lejournaldusiecle.com/2013/05/23/manuel-valls-a-demande-a-la-dcri-de-surveiller-les-militaires-opposes-au-mariage-gay/
L’homme solidaire de la République qu’il souhaitait de ses voeux est toujours actif.
Le 19 juin 2010, il créait son mouvement, République Solidaire, promu ensuite au rang de parti.
Et puis, en mars 2012, sans grande surprise pour les uns mais non sans déception pour d’autres, Dominique de Villepin déclarait avoir été empêché d’obtenir les 500 signatures requises pour se présenter à la présidentielle.
Pour qui s’interrogerait encore sur le destin réservé à la République Solidaire créée par l’ancien Premier ministre, la lecture de certains articles indique qu’il faille prendre en compte les activités désormais plus tournées vers les affaires que vers la diplomatie ou la politique.
Certes, les trois sont bien souvent liées.
Reste juste à savoir où placer, parmi elles, cette République Solidaire conçue par l’ex-candidat à la présidentielle 2012.
Cet empêchement qu’il a évoqué pour justifier son échec n’a pas convaincu l’ensemble de ses anciens soutiens.
Si son engagement se précise désormais au sein des milieux d’affaires, souhaitons-lui meilleur succès que celui qui lui a manqué au service d’une République qu’il souhaitait solidaire.
http://www.intelligenceonline.fr/insiders/2013/05/13/dominique-de-villepin-le-poete-des-affaires,107959157-BE1
http://fr.vietnamplus.vn/Home/Le-Vietnam-estime-ses-relations-avec-la-France/20135/30965.vnplus
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/01/11/m-mag-un-businessman-nomme-villepin_1815436_823448.html
Etonnant ou normal l’important dispositif de forces de l’ordre déployées devant la Conseil Constitutionnel en ce 17 mai?
Certes on y rendait le verdict sur le mariage ouvert aux couples homosexuels.
Mais la question se pose justement de comprendre le sens de telles mesures de protection en démocratie.
Quand on songe au peu de présence policière lors de la manifestation du PSG, doit-on se dire que l’on avait toute confiance ou du moins rien à craindre de débordements de ce côté-là?
Doit-on penser que l’anticipation de violences s’imposait pour la validation d’une loi et pas pour une victoire de football?
Dans les deux cas, on savait que des mécontents de tous bords surgiraient.
Se résigner à l’idée que les valeurs des uns méritent plus d’attention que celles des autres n’apparaît pas a priori très démocratique.
Car il n’est pas attendu d’une loi d’exiger tant d’encadrement policier, ni d’une fête, de déboucher sur tant de désastres.
Le mal nommé mariage pour tous serait pour Jacques Attali une anecdote sans importance.
Pour celles et ceux qui y verraient au contraire un changement de civilisation, qu’on se le dise, il n’en est rien.
Parce que selon l’économiste, cette réforme s’inscrit dans une évolution qui ne date pas d’hier.
On se dirige, d’après lui, vers une humanité unisexe.
Après avoir énuméré les diverses raisons qui l’amènent à cette conclusion, Jacques Attali y va de ses conseils.
Ainsi exorte-t-il à l’altruisme et à l’amour quand il n’invite pas chacune et chacun à se pencher sur de vraies questions telles que la définition et la protection du sanctuaire de son identité.
Comprenne qui pourra.
Car pour le reste, se marier entre hommes, se marier entre femmes, se marier entre hommes et femmes et avoir des enfants entre hommes ou entre femmes plutôt qu’entre hommes et femmes, peu importe.
Parce qu’au nom du principe d’égalité, la procréation ne sera plus le privilège ou le fardeau des femmes.
http://www.slate.fr/story/67709/humanite-unisexe-biologie-immortalite
La biologie et la politique viennent de s’entendre en France pour accorder aux couples homosexuels les mêmes droits qu’aux couples hétérosexuels.
Ainsi, face à la loi, rien ne distinguera plus un couple de même sexe d’un couple de sexes opposés.
On l’a compris, c’est au nom du principe d’égalité que cette loi a été promulguée.
Voici donc dépassée, désuète et caduque, toute différence de morphologie entre les couples face à la filiation.
Doit-on pour autant considérer la stérilité des uns et des autres de la même manière?
Rien n’est moins sûr car la stérilité d’un couple homosexuel est une réalité morphologique.
Ce qui n’est pas le cas de la stérilité d’un couple hétérosexuel qui elle, relève de la pathologie.
En effet, c’est parce que la stérilité d’un couple hétérosexuel est reconnue comme maladie qu’elle permet l’accès à la procréation médicalement assistée.
Si donc la stérilité des couples hétérosexuels est envisagée au regard de la médecine, la stérilité des couples homosexuels l’est au regard du droit.
Car si la PMA ne figure pas de manière explicite dans la loi qui octroie à tous le droit d’avoir des enfants, elle reste en ligne de mire.
Elle déjà est ouverte à tous en Belgique.
Que penser d’une théorie des genres de laquelle on ne semble pas mesurer les enjeux tandis qu’une loi vient d’accorder aux couples homosexuels les mêmes droits qu’aux couples hétérosexuels?
On évoque un changement de civilisation. Soit.
Mais doit-on, sans être forcément ringard, croyant, conservateur ou que sais-je encore, se réjouir d’un tel changement de civilisation?
Doit-on obligatoirement être taxé d’homophobe si l’on demeure réservé par rapport à ce qu’ouvre comme droits aux couples homosexuels cette loi sur le bien mal nommé mariage pour tous?
Où est l’intérêt supérieur de l’enfant dont il est question dans le cadre de l’adoption?
Où est le bien de l’enfant tant revendiqué ici ou là?
On peut s’interroger et il le faut sur cette ouverture de droits aux couples homosexuels.
Car il met en jeu l’adoption en général et l’adoption internationale qui implique des pays et des citoyens qui ne visent qu’à se lancer dans ce parcours courageux.
Pour accéder au droit à l’enfant revendiqué par les couples homosexuels de facto stériles puisque jusqu’à nouvel ordre, la conception d’un enfant exige la participation d’un homme et d’une femme et non celle de deux femmes ou de deux hommes, pour accéder donc à ce droit à l’enfant, c’est toute la société sinon la civilisation qui doit se remettre en cause.
A chacune et à chacun de se demander si un tel droit à l’enfant relève du bien de l’enfant et de son intérêt supérieur!
Paru dans Le Temps du 2 mai 2013 en page 11
Comment un débat sur le droit à la filiation est-il devenu celui sur l’homosexualité?
Cette question doit être posée tant on observe de dérives et d’amalgames intolérables.
Ainsi, marquer une réserve vis-à-vis du désir qu’ont manifesté les couples homosexuels de se marier est-il le plus souvent taxé d’ attitude homophobe.
A l’heure où le nombre de mariages ne cesse de décliner, évoquer l’amour pour contracter un mariage entre homosexuels relève de l’angélisme tant on sait combien l’institution du mariage ne l’exige pas et combien de mariages contractés par amour se sont soldés par autant de divorces.
Non, accorder le droit de se marier aux homosexuels en France est le passage obligé pour que ceux-ci bénéficient du droit à la filiation qui en découle directement.
En 2011 et 2012,toujours en France, 241 000 mariages ont été célébrés. On est loin du record de 416 500 mariages. C’est que les couples optent de plus en plus pour le pacs : 2 pacs ont été conclus pour 3 mariages en 2009, soit 203 000 Pacs en 2010.
Alors?
Le problème est que dans l’hypothèse d’un couple homosexuel pacsé, la filiation ne peut être établie qu’à l’égard d’un des partenaires: le géniteur (la mère biologique ou le père biologique).
Ainsi, le partenaire homosexuel à l’égard duquel la filiation n’est pas établie ne dispose ni de l’autorité parentale ni des avantages fiscaux à l’égard de l’enfant.
Telles sont les vraies motivations des couples homosexuels. Dans ce cas, demander la filiation pour tous aurait eu au moins le mérite de la clarté sinon de l’honnêteté.
Mais alors, le risque eût été que tous revendiquent ce droit, jusqu’aux personnes les plus débilitées, ce qui n’aurait sans doute pas eu l’heur de plaire… à tous.
http://www.planetoscope.com/lamour/699-nombre-de-mariages-en-france.html
http://pacs.comprendrechoisir.com/comprendre/pacs-et-filiation
Monsieur le Président, changez, changez de politique, tout s’effondre, changez de comportement, changez d’attitude ou bien partez avant qu’il ne soit trop tard.
Henri Guaino exhorte, Henri Guaino accuse.
Dans un discours ce dimanche après-midi, il a appelé les Français à descendre dans la rue jusqu’à ce que le président cède.
Au journaliste de BFMTV qui lui demande s’il s’agit là d’une menace, l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy répond que non, qu’il est question d’un diagnostic.
Le problème pour lui c’est pas le président socialiste, n’est pas le président incompétent,c’est pas qu’on a un président qui est pas courageux, c’est juste qu’on n’a pas de président du tout.
Quoiqu’on pense d’Henri Guaino, il n’en demeure pas moins vrai que le malaise en France est patent.
La cote du Président normal est en chute libre et le fait n’échappe pas à la presse internationale.
Certains, en France, admirent peut-être la ténacité de François Hollande face aux opposants à la loi sur le mariage pour tous.
Mais d’autres mesurent aussi le risque de voir leur pays livré aux groupuscules qui n’ont de but que de radicaliser une situation déjà passablement tendue.
http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/bfmtv-2012/bfm-politique-l-interview-d-henri-guaino-jean-francois-achilli-21-04-122296/#comments
Jusqu’où peut-on émettre des volontés à titre privé lorsque l’on est une personnalité publique alors qu’un gouvernement au pouvoir tient aussi à exercer les siennes?
Telle était la question que posait un de mes précédents sujets de manière générale, prenant exemple sur les funérailles controversées de Margaret Thatcher.
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/04/11/uk-la-presse-s-enflamme.html *
Seul un commentaire a tenté d’apporter une réponse à ce rapport toujours complexe entre privé et public tandis que dans la trentaine d’autres se développe une polémique relative à une thématique annexe.
Il serait pourtant intéressant de s’interroger sur la réelle marge de manoeuvre d’un pouvoir en place pour honorer des volontés émises à titre privé par une personnalité à l’image controversée.
Car s’il apparait raisonnable d’assurer la sécurité d’un convoi funèbre dont on suppose qu’il serait menacé, il semble tout aussi légitime de veiller au respect de volontés émises par un défunt.
En l’occurrence et comme indiqué par son porte-parole, Margaret Thatcher ne tenait en aucun cas à ce que l’argent public ne finance ses obsèques.
Cohérente avec elle-même et sans doute aussi lucide, tant elle ne devait pas ignorer que sa mort ne tirerait pas les larmes de tout un pays.
* Courrier paru dans l’édition papier de La Tribune de Genève du 16 avril 2013 et titré par la rédaction, Les dernières volontés de Mme Thatcher
