Danielle Mitterrand sera enterrée au cimetière de Cluny tandis que François Mitterrand, lui, repose à Jarnac. Ce choix marque l’enracinement de Danielle Mitterrand dans un lieu autant que dans l’histoire de sa famille qui a rejoint l’Histoire. Danielle Mitterrand, née Gouze en 1924 à Verdun, a certes rejoint la Résistance très jeune. Mais avant elle, son père. Directeur d’école, c’est à Cluny que celui-ci avait trouvé refuge en 1940. Pour avoir refusé de dénoncer les élèves juifs de son collège. Les hommages se succèdent pour dire combien Danielle Mitterrand était une femme déterminée. Une personnalité mue d’une énergie exceptionnelle, telle est l’image que je conserve d’elle. Sa présence, son regard emplissaient la maison de famille de Cluny, ce jour de novembre où je l’y avais rencontrée. C’était aux obsèques de son frère.
Pouvoirs
Pour celles et ceux qui douteraient encore, cet article du JDD devrait peut-être leur remettre les idées en place: http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/DSK-et-Anne-Sinclair-a-Tel-Aviv-425989/ Mais on le sait, les idées fixes ont la dent dure. Pourquoi persister à parler ici de ce couple, je m’en suis expliquée dans de précédents sujets de mes deux blogs. Il s’agit de situations humaines avant d’être politiques au premier degré et people au dernier degré. N’importe quel couple peut être sujet à ce genre de problématique, exception faite de sa violente mise sous projecteurs du fait des personnalités concernées. Evoquer ou non « la maladie » de DSK ne semble plus rien changer au mal qui a frappé, décuplé par la stigmatisation qui en a été faite et qui a fini par inspirer le contraire de ce qu’elle visait.
L’avant-dernier sujet posté par Anne Sinclair sur son blog, Deux ou trois choses vues d’Amérique, date du 11 mai 2011. Son titre, « Et maintenant… » évoque la mort d’Oussama Ben Laden Dix jours après les soupirs de soulagement des Américains, l’heure est désormais à l’analyse. Au premier abord, tous semblent converger vers la même conclusion : certes, la mort d’Oussama Ben Laden est une étape historique, qui permet aux Américains de tourner la page des attentats du 11 Septembre, mais elle est loin de mettre fin à la lutte contre le terrorisme. Et quand on s’éloigne de la facilité du constat pour poser la question des conséquences sur le futur de la politique étrangère américaine et de la redéfinition des objectifs et priorités, peu de choses semblent avoir changé. » Et Anne Sinclair de conclure: « Loin de vouloir définir ce que tous appellent désormais l’ »après-Ben Laden », la Maison Blanche cherche, elle aussi, à engranger des points et profiter de cet apaisement dans les sondages pour revenir à un dossier des plus sensibles, celui de l’immigration. (…) Autrement dit, il a vite compris que seule la situation intérieure économique et sociale, voire sociétale, fera l’élection et qu’il s’agit de profiter de l’embellie – relative – pour avancer. Mais Dieu que les victoires sont fragiles! http://annesinclair.typepad.fr/journal/2011/05/et-maintenant.html Trois jours plus tard, le 14 mai à l’aéroport JFK de New York, son mari est arrêté, placé en garde à vue, inculpé, menotté et emprisonné. Tisser des liens entre Ben Laden et DSK n’est pas la raison de ce sujet. Il est question, ici, d’évoquer une femme. Anne Sinclair n’est de loin pas la seule qui ait donné d’elle-même à un homme. De nombreuses inconnues, illustres ou non, ont agi dans ce sens. Soumises, dépendantes, ambitieuses, passionnées, est-ce si important de les définir? Et pourquoi le faudrait-il plutôt que de noter leur présence aux côtés d’un homme pour l’accompagner dans une épreuve? Certes, DSK est coupable, certes il a fait du mal et beaucoup de mal mais à qui aussi, sinon à Anne Sinclair elle-même? Qu’on aime ou non ce couple, la question n’est pas là. L’important à retenir de cette affaire est le cas de figure qu’il représente. Unique, non, sans doute pas. Mais exemplaire à bien des égards. Car il ne s’agit pas de réduire deux personnalités à leur comportement. Il s’agit de comprendre comment s’articulent intelligence, réussite, fortune et sentiments. Anne Sinclair est une femme brillante, qu’on l’apprécie ou non. Anne Sinclair est riche, on l’a lu et entendu partout dans les medias. Anne Sinclair est une mère, Anne Sinclair est une épouse, Anne Sinclair est sous les feux de tous les projecteurs. Anne Sinclair est une femme qu’on peut admirer pour le courage et la force de caractère dont elle fait montre chaque jour qui passe depuis que son blog s’est arrêté juste après cet avant-dernier sujet, « Et maintenant… » qu’elle termine ainsi: Mais Dieu que les victoires sont fragiles!
C’est chose faite, Anne Sinclair et DSK portent plainte. La première vise Le Figaro.
http://www.gala.fr/l_actu/on_ne_parle_que_de_ca/dsk_et_an…
Suivront tous les medias qui ont fanstasmé sur l’avenir du couple.
http://www.gala.fr/l_actu/on_ne_parle_que_de_ca/dsk_et_an…
DSK a évoqué sa maladie. Qu’il l’ait niée ou déniée, l’oblige-t-il à affronter un tel déferlement de réactions, non.
Arguer de son comportement à l’égard de ses « victimes » pour écrire et dire tout et n’importe quoi est sans fondement. La justice fait et a déjà fait son travail dans ce sens, la presse et les autres medias n’ont pas à en rajouter.
Mais si la destruction programmée d’un homme et d’un couple a pu satisfaire celles et ceux qui s’y sont consacrés jusqu’à présent, dans ce cas, il était grand temps de réagir. Anne Sinclair et DSK s’y emploient désormais et ils ont bien raison. Car rien ne justifie que l’on parle d’eux avec une telle liberté désinvolte.
Sur ce point, voir aussi mon blog http://voix.blog.tdg.ch/, Pourquoi parler (encore) de DSK.
Il ne s’agit certes pas d’un couple ordinaire vu leur situation et les fonctions qu’ils ont occupées.
Il est question de deux personnalités de grande notoriété qui soudain sont plongées dans une tourmente médiatique.
Justifiée ou non, elle a eu lieu et se poursuit.
On pensera ce qu’on veut de ce qui arrive à ce couple.
Il n’en demeure pas moins que ce qu’il vit mérite qu’on s’y arrête de manière un peu moins caricaturale que tout ce qu’on a pu trouver sur le sujet.
DSK malade, Anne Sinclair fidèle, c’est ce que révèlent ces deux articles du JDD et qui valent d’être lus.
http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Plus-isole-que-jama…
http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Anne-Sinclair-les…
Un monde où le sens n’a de cesse d’être défini, ajusté, précisé, se construit et se défait au gré de critères qui se rejoignent, s’égarent quand ils ne s’éloignent pas de manière irréversible les uns des autres. Alors naissent les conflits. La guerre des sens n’est pas le seul fait de corps en mal de jouissance. Elle est aussi celle qui se mène au nom de valeurs à établir, au pis comme absolus.
Il était sans âge et portait un vêtement usé, peut-être imperméable. Les propos sur sa condition, il les entendait. Mais son esprit était ailleurs. Quelque part entre ce ciel qui ne lui indiquait rien et cette terre qui le portait encore. Son attitude venait de dépasser l’indignation et toute quête de salut.
Renseignements pris auprès de policiers, l’avenir des cyclistes à Genève paraît assuré! Punir les incivilités consistant à emprunter trottoirs ou voies réservées aux TPG serait légalement amendable, m’a-t-il été dit. Une journée d’information à cet égard aurait même été organisée dans le courant de la semaine à l’intention des usagers. Néanmoins et même si les comportements de certains cyclistes sont illégaux, ordre aurait été donné à la police de ne pas forcément verbaliser. Dont acte. De toutes façons, m’a-t-il été ajouté, vu le nombre d’effectifs, sévir partout serait impossible. Autrement dit, la loi est bien là pour punir les cyclistes qui devraient l’être mais leur valeur ajoutée fait qu’ils auront tout loisir de continuer leur parcours tous azimuts sans être inquiétés.
On sait désormais à quoi s’en tenir.
Berlin-Paris
Version qui m’a été transmise d’une autre histoire de l’Histoire. (Auteur inconnu.)
—– La scène se passe dans les jardins du Château Bellevue, à Berlin. Angela von Mercklemburg et Nicolas de Neuilly se sont discrètement éclipsés de la réception offerte par le roi de Prusse. On entend, au loin, les accents du quatuor de Joseph Haydn.
Nicolas: Madame, l’heure est grave : alors que Berlin danse
Athènes est en émoi et Lisbonne est en transe.
Voyez la verte Erin, voyez l’Estrémadoure
Entendez les Romains : ils appellent au secours!
Ils scrutent l’horizon et implorent les dieux.
Tous les coffres sont vides et les peuples anxieux
Attendent de vous, madame, le geste généreux!
De leur accablement ils m’ont fait l’interprète:
Leur destin est scellé, à moins qu’on ne leur prête
Cet argent des Allemands sur lesquels vous régnez.
Cette cause est bien rude mais laissez-moi plaider…
Angela: Taisez-vous Nicolas! Je crois qu’il y a méprise
Folle étais-je de croire à une douce surprise
En vous suivant ici seule et sans équipage
Je m’attendais, c’est sûr, à bien d’autres hommages !
Mais je dois déchanter et comme c’est humiliant
De n’être courtisée que pour son seul argent!
Nicolas: Madame, les temps sont durs et votre cœur est grand
Vos attraits sont troublants mais il n’est point décent
D’entrer en badinage quand notre maison brûle!
Le monde nous regarde, craignons le ridicule!
Notre Europe est malade et vous seule pouvez
La soigner, la guérir et, qui sait ? La sauver!
Nous sommes aujourd’hui tout au bord de l’abîme
Vous n’y êtes pour rien mais soyez magnanime!
Les Grecs ont trop triché ? Alors la belle affaire!
Qu’on les châtie un peu mais votre main de fer
Est cruelle aux Hellènes et nous frappe d’effroi!
Angela: J’entends partout gronder, en Saxe, Bade ou Bavière
L’ouvrier mécontent, le patron en colère.
Ma richesse est la leur, ils ont bien travaillé.
L’or du Rhin, c’est leur sueur et leur habileté.
Et vous me demandez, avec fougue et passion
De jeter cette fortune au pied du Parthénon?
Ce serait trop facile et ma réponse est non!
Nicolas: On ne se grandit pas en affamant la Grèce
En oubliant Platon, Sophocle et Périclès!
Nos anciens nous regardent, et nous font le grief
D’être des épiciers et non pas de vrais chefs!
Helmut Kohl est furieux et Giscard désespère.
Un seul geste suffit et demain à Bruxelles
Desserrez, je vous prie, le nœud de l’escarcelle!
Angela: Brisons là, je vous prie, la nuit est encore belle
Votre éloquence est grande et mon âme chancelle…
Mais si je disais oui à toutes vos demandes
Je comblerais la femme, et trahirais l’Allemande !
(Ils s’éloignent, chacun de leur côté)
Un peu d’humour ne nuit pas à la santé
Dessin, Baudry
http://asset.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_widt…
Et pour les affaires (sérieuses?), cet article renseignera : http://www.rue89.com/2011/09/11/largent-de-la-francafriqu…
