Si la camionnette ou le fourgon, à choix, semblent être en passe de devenir des moyens de locomotion fous et assassins, les morts d’ambassadeurs russes se multiplient.
Rien à voir, évidemment, car tous ces diplomates décèdent de mort naturelle, tel le dernier en date, Mirgaïas Chirinski, en poste au Soudan.
L’information de sa mort a été relayée par de très nombreux médias. A lire ce commentaire déposé sous l’article de l’un d’eux, on relève ce qui préoccupe bien davantage cet internaute, à savoir, le sort réservé à un artiste russe.
Peut-être que cet article lui en dira un peu plus sur les pratiques de cette célébrité dont les activités ont très longtemps été reconnues, soutenues et financées par des fonds publics russes.
Que l’abus de confiance sanctionne autant de personnalités dont on dit qu’elles seraient proches du pouvoir en place ne gêne pas grand monde mais que l’on touche à un représentant de la culture dont la réputation ne serait plus à faire de par le vaste monde, passe apparemment moins bien.
Pour en savoir un peu plus sur celui auprès duquel volent au secours tant de nos compatriotes, voici encore de quoi nuancer la moindre leur emballement s’ils y sont prêts, bien sûr…
Pouvoirs
Quand j’évoquais l’exaspération plus que palpable au sein de nos sociétés dans un précédent sujet de ce blog, ce n’était pas au hasard.
De plus en plus de réactions se manifestent tandis que tant de déséquilibrés seraient interpellés après avoir fauché la vie de telle ou telle passante ou de tel client de restaurant.
Un phénomène de mimétisme a été évoqué pour justifier le même mode opératoire assassin. Cependant, pour d’aucuns, les auteurs de tels crimes en portent la pleine responsabilité.
De fait, considérer ces personnes comme malades mentales est remis en cause par ce psychologue et criminologue interviewé sur RTL.
Il livre son interprétation qui ne manque pas d’intérêt et qui est à écouter ici.
Il restera, cependant, toujours autant de personnes convaincues que mourir au hasard d’un trottoir, d’une terrasse, d’un marché ou d’un abri-bus ne les fera pas céder à la peur.
Et puis, ne l’oublions pas, ces morts ont encore de la chance car d’autres se perdent en pleine mer à jamais. Oui, n’oublions pas que la comparaison a été faite et plusieurs fois rappelée ici.
Autant dire qu’avec pareils raisonnements, nos déséquilibrés ont, eux non plus, pas de quoi avoir peur.
A l’évidence, l’idéologie qui s’exprime à travers les considérations émises par l’élue suisse sur tels et tels morts, semblent partagée par nombre de personnes qui, comme elles, estiment qu’être frappé par un acte terroriste vaut une sépulture qu’autant de victimes parties à la conquête coûteuse et risquée de l’Europe n’auront jamais.
Etablir pareille comparaison morbide exige qu’on y revienne une fois encore tant la vision du monde à peine masquée que cachent ces déclarations d’Ada Marra, pour la nommer car d’aucuns s’interrogent sur l’identité de cette élue, dénote l’absence de tout humanisme.
Car enfin, depuis quand déciderait-on de se trouver en un lieu où, soudain, sévit la terreur?
Qui aurait sollicité un ou plusieurs terroristes pour se faire assassiner à tel ou tel endroit?
Lequel de tant de ces piétons ou hôtes de terrasses aurait-il rêvé d’avenir meilleur sous les coups de terroristes?
Publier, comme s’y est attachée la Conseillère Nationale Ada Marra, un rappel à peine orienté du sort de migrants tandis qu’autant de familles et de proches pleurent les leurs outrage et insulte.
A parcourir les réseaux sociaux en ce lendemain d’attentat à Barcelone, on trouve un peu de tout.
De la colère, de la fureur, parfois, des appels à la vengeance, bref, autant de réactions sont souvent vives et qui semblent plus déterminées que lors des précédents attentats.
Un seuil de tolérance -si elle a existé jusqu’alors- aurait-il été atteint, cela pourrait être le cas.
Et pourtant, quel poids ont autant de publications sur Facebook, Twitter ou autres Printerest, même accompagnées de milliers de j’aime et d’autant de partages?
Quand on sait comment les intérêts de puissants oeuvrent et utilisent tout ce qui est en leur pouvoir pour s’imposer, autant dire que les like par milliers n’y changent pas grand chose.
Sauf que, l’impatience de nombre d’internautes est palpable.
Et si les appels à prendre les armes qu’on découvre devaient se multiplier face à l’inertie de la classe politique de plus en plus mal perçue, nos sociétés ont de quoi s’inquiéter.
Voici, à titre comparatif, ce qui s’écrit ici ou là:
Il semble que la grande défenderesse des droits humains qu’est l’Arabie saoudite ne lésine pas sur les moyens pour rappeler à l’ordre ses dissidents.
Voici que quelques princes rebelles auraient été rapatriés sans autre procédé. Genève mais de manière plus générale, la justice suisse seraient épinglées par un documentaire qui a été diffusé sur la BBC.
C’est ce que révèle cet article paru dans La Tribune de Genève.
Amnesty International, jamais en reste pour signaler autant de mauvais traitements réservés à tel ou tel citoyen de pays dont il est rappelé comment ils sont gouvernés sinon tenus de main de fer, va-t-elle se mobiliser et dénoncer cette situation?
On le lui souhaite, ne serait-ce que pour honorer la dignité humaine dont elle semble souvent vouloir se réclamer du respect!
Sinon, peut-être qu’autant de collectifs et autres associations toujours sur la brèche pour dénoncer tel ou tel abus commis dans autant de pays présidés par des dictateurs se mobiliseront-ils pour appeler la justice à faire son travail?
Il n’est pas interdit de rêver…
Il n’en manque pas une, L’OBS!
Et hop, encore un article pour cibler telle ou telle personnalité du monde de la culture qui ose ne pas rejoindre la cohorte des esprits avisés.
Jusque là, on pouvait en sourire sinon en rire, compatir, aussi, pour autant de parti pris affiché jusqu’à l’aveuglement voire à la désinformation qualifiée.
Mais là?
Ce même journaliste qui se fendait déjà d’une charge contre France3 qui avait osé diffuser le documentaire consacré à Vladimir Poutine, récidive.
Le voici qui se lance dans une nouvelle diatribe, cette fois dirigée contre un éminent chef d’orchestre russe qui a eu le malheur ou l’honneur, on s’y perd, de diriger le concert qui a été donné le 14 juillet au soir à Paris.
Ca commence à virer au tragi-comique, cette question russe.
Entre celles et ceux qui s’emmêlent dans leurs projections et leur perception du Président français et les autres, décidément, la France et son opinion a de quoi se divertir ou s’inquiéter, à choix.
L’activité qui se déploie sur les réseaux sociaux ne laisse pas les médias indifférents. L’actualité qui s’y commente, les réactions aux articles ou émissions de radio et de télévision qui s’y publient, tout cela est suivi d’assez près par tel(le) ou tel(le) préposé(e) desdits médias à en rendre compte.
Or ce qui résulte d’autant d’observations peut se révéler, parfois, contradictoire.
En l’occurrence et s’agissant du comportement d’Emmanuel Macron, on trouve une analyse qui, confrontée à une autre, risque de compliquer d’autant le regard à porter, non seulement sur celles et ceux qualifiés de souverainistes voire d’identitaires, mais sur le Chef de l’Etat français lui-même.
Il est vrai qu’il n’a pas manqué de préciser que s’il avait refusé d’accorder l’interview devenue apparemment traditionnelle du 14 juillet, c’était parce qu’il était doté d’une pensée trop complexe.
Dans ce cas, il est concevable que les journalistes ne s’y retrouvent plus vraiment qui le comparent, pour certains, à Vladimir Poutine pour en même temps (sic) estimer les souverainistes qui s’alignent sur le Président russe, essuyer un nouveau revers tandis qu’Emmanuel Macron aurait invité Donald Trump aux célébrations de ce 14 juillet.
Ce 14 juillet, les yeux -du monde?- seront rivés sur Paris, peut-être.
Tandis que la capitale française est honorée ou non de la présence du couple présidentiel états-uniens, on se rappelle Nice où tant d’êtres chers ont été enlevés aux leurs.
Ainsi va l’Histoire qu’elle se commémore par l’invitation qu’a adressée Emmanuel Macron à Donald Trump et par la cérémonie d’hommage qui sera rendue à Nice.
Rien de comparable à ces deux événements puisque le second n’aurait rien à voir avec aucune guerre ou état de guerre quelconque.
Sauf qu’à force de répéter urbi et orbi les inestimables valeurs de nos démocraties, on se mêle de les exporter dans certains pays qui ne l’entendent pas ainsi.
Le résultat se connaît, des civils innocents perdent la vie sous les roues de camions qui seraient devenus fous à moins d’avoir été conduits par quelque déséquilibré ou atrabilaire en mal de sensations fortes.
Le chef se rebiffe.
Emmanuel Macron, chef des Armées et de l’Etat ou l’inverse aurait, selon HuffPost, procédé à un recadrage des militaires.
Soit.
Mais le ton et la manière ont de quoi faire réagir aussi.
Entre un précédent Président qualifié de capitaine de pédalo et celui qui, dès le début de son mandat, a tenu à affirmer sa suprématie sur les Armées et le reste, la France a voté.
L’avenir dira la résistance d’Emmanuel Macron face aux critiques. Car le livre d’images ne suffit pas.
Recevoir les Présidents russe et américain, c’est bien, les sourires et les accolades tout autant, c’est faire montre d’ouverture au monde tel qu’il est. On a assez évoqué le pragmatisme des uns et des autres pour avoir saisi le message.
Mais l’autoritarisme affiché par le Chef de l’Etat français et de ses Armées ne semble pas vraiment être du goût de tous.
Certains journalistes du PAF ont déjà eu l’occasion de découvrir la méthode en marche, on attend les prochains secteurs de la vie publique à être remis au pas.
Comment se situer dans un contexte mondial qui n’a pas vraiment de quoi rassurer, la question ne se pose pas pour toutes et tous.
Tout cela peut paraître normal, au regard de la diversité de la nature humaine. Certes mais au-delà de tels constats, matière à réflexion il y a.
Car sans verser dans le catastrophisme, certains signes ne trompent pas qui sont relevés par tel ou tel observateur. Voici, en l’occurrence, le regard que porte le Général Jean-Bernard Pinatel sur l’hypothèse d’une troisième guerre mondiale.
Comme évoquée sur le précédent sujet de ce blog, la désinformation à la faveur de laquelle, on ne s’en rappelle que trop bien, la guerre en Irak a pu être menée, est relevée par le Général de brigade français.
Etre conscient de ce fait est une chose mais quand on sait comment celles et ceux qui tentent de dénoncer des abus sont aimablement priés de se taire, au mieux, discrédités, on a de quoi rester perplexe et c’est peu dire.
A Versailles, ce 3 juillet, le Président français a tenu un discours de plus d’une heure et s’est à plusieurs reprises référé à l’amour partagé de la France.
Puisse ce sentiment invoqué unir non pas contre un ennemi façonné selon certains arrangements ou autres intérêts mais bel et bien au nom du respect des peuples et de leur souveraineté!