Dans la lutte acharnée qui se livre en ce moment au sein de la classe politique française, découvrir le mensonge à l’oeuvre n’est pas en soi une grande nouveauté.
Pas davantage, la trahison qui parsème nombre de parcours de personnalités de tous bords.
Ce qui n’empêche pas de s’interroger sur la cohérence des déclarations tenues par les uns et les autres.
Quand les journalistes du quotidien « Le Monde » déclarent qu’un dictaphone était posé sur la table en toute connaissance de cause de Monsieur Jouyet et avec son accord, entendre celui-ci déclarer ne pas avoir su être enregistré ajoute le mensonge au mensonge.
N’a-t-il pas, en effet, d’abord nié avoir tenu les propos qu’on lui a prêtés sur François Fillon pour ensuite se rétracter alors qu’il aurait, soudain, appris avoir été enregistré?
Quant à savoir à qui profitera cette guérilla politico-politicienne, on voit déjà les pronostiqueurs ouvrir les scores.
Si la force politique se réduit à un jeu de fléchettes et de paris, on mesure où se trouve cet intérêt général tant clamé et rappelé par les édiles et autres chefs de file de partis.
Et ce n’est pas l’analyse ci-dessous qui va redorer les contours de l’univers policito-médiatique:
http://www.lepoint.fr/politique/affaire-jouyet-fillon-l-afp-revele-les-enregistrements-du-monde-10-11-2014-1880071_20.php
Pratiques
Dans le cadre des célébrations qui entourent la chute du mur de Berlin, il y a vint-cinq ans, comment ne pas se rappeler l’événement majeur que ce 9 novembre 1989 a représenté?
Que chacune et chacun ait vécu ce moment historique à sa manière, rien de plus normal.
Que les conséquences géopolitiques que cette chute a entraînées créent des divergences de points de vue, rien de plus normal encore. Preuve en est l’organisation de ce colloque intitulé: » 25 ans après la chute du mur de Berlin-nouvelles crises, nouveaux doutes, nouveaux murs. »
Mikhaïl Gorbachev a été invité à y prendre part et a exprimé son intention d’y rencontrer Angela Merkel.
Cela dit, l’ancien et dernier président de l’ex-URSS ne demeure pas moins déterminé à soutenir l’actuel président de la Fédération de Russie. S’en étonnera qui veut.
Mais il n’y a rien de surprenant à une telle prise de position sinon pour un certain Occident pétri de ses seuls et propres critères d’analyse.
Que cette Russie sans cesse présentée par nombre de férus commentateurs comme celle de Poutine s’avère soudain aussi être celle de Gorbachev est à inscrire dans les mémoires.
L’état du monde actuel et les tensions multiples qui le fragilisent le valent bien.
Sujet publié en page 23 de l’édition papier de « La Tribune de Genève » du 17 novembre 2014
Sujet également publié en page 13 par « Le Temps » du 13 novembre 2014 sous le titre « Vingt-cinq ans après »
Aujourd’hui, on le sait, il est russe.
Pour qui ne l’a pas encore compris, les preuves sont là, irréfutables, chaque jour qui passe ou presque nous les rappelle par le biais de relais divers.
Volontés hégémoniques, agissements contrevenant aux droits en tous genres, autant de comportements parfaitement étrangers, bien sûr, aux bonnes manières et aux principes de nos démocraties.
Soit.
Il est certain que les regards critiques ne manquent pas pour nuancer ou refuser de telles visions réductrices et heureusement!
Mais leur écho reste limité quand il n’est pas rejeté.
Force est de le constater, toute prise de position susceptible d’enrayer la mécanique d’information dominant l’Occident, court le risque d’être confinée au secret sinon aux oubliettes.
L’Histoire l’a souvent démontré, le document ci-dessous le confirme:
Ici et là et en particulier pour ce qui concerne la situation en Ukraine, on a pu lire ce rappel concernant le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
La formule aidant, on y recourt dans le sens qui arrange les intérêts à défendre.
Combien de fois, en effet, personnalités politiques, journalistes, commentateurs ou autres spécialistes et analystes occidentaux, n’ont-il répété en boucle et en choeur que la Russie avait bafoué ce « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes »?
Est-ce au nom de ce même « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » que nombre d’entre elles et eux se sont hâtés de rejoindre le Maïdan envahi de snipers* et autres membres de partis néo-nazis plus que prêts à en découdre avec le pouvoir encore en place?
Il est bienvenu de le rappeler ce « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
Il l’est d’autant en toutes circonstances et en tous lieux.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/03/06/ukraine-snipers-et-vacarme-russophobe.html
Demain, dans l’est de l’Ukraine, auront lieu des élections.
La population appelée aux urnes est considérée par une bonne partie de l’Occident, comme rebelle, séparatiste, quand ce n’est pas carrément terroriste.
Pour le seul fait d’avoir défendu ses terres aussi âprement qu’elles ont été convoitées par des intérêts qu’elle a considérés étrangers aux siens, cette partie de l’Ukraine a été mise au ban des accusés sans autre procès.
Car enfin, qui ose encore croire à l’idéal tant évoqué de démocratie pour destituer Viktor Ianoukovich?
Lequel de nos médias a contribué à dénoncer les méthodes et les moyens qui ont permis de renverser ce président légitimement élu?
Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour les uns et contre les autres.
Il s’agit d’appeler à une réflexion un peu moins orientée.
Car l’Occident, qu’il le veuille ou non, n’a pas la panacée de l’honnêteté et son obstination à démontrer le contraire dessert la démocratie qu’il se targue d’incarner.
http://www.hebdo.ch/news/société/ukraine-à-donetsk-des-élections-rebelles-indispensables
Près de 4.000 morts, plus de 8.000 blessés, bientôt 900.000 réfugiés, la guerre qui déchire encore l’Ukraine n’empêche pas l’Occident de se réjouir des élections législatives qui s’y sont déroulées ce 26 octobre.
Au sein de ce qui s’appelle la communauté internationale,on n’hésite pas non plus à saluer la victoire de la démocratie.
Certaines voix discordantes existent tout de même parmi les journalistes pour commenter ces élections.
Ainsi, celle de Marcus Papadopoulos, du magazine britannique Politics First.
Dans un article en italien, ses propos sont repris et commentés par Umberto Mazzantini qui livre une analyse sans complaisance de la situation.
http://www.greenreport.it/news/in-ucraina-vince-destra-democrazia-occidentale-sogno/
Christophe de Margerie, un grand patron
Il va falloir se satisfaire des versions officielles selon lesquelles le conducteur de l’engin de déneigeage stationné sur la piste de l’aéroport de Vnukovo à Moscou était ivre.
Il va falloir accepter le fait qu’aucun ordre ne lui ait été donné depuis la tour de contrôle de l’aéroport.
Il va falloir se contenter de trouver des responsables pour expliquer comment, dans la nuit du 20 au 21 octobre 2014, le patron de Total a perdu la vie à bord de son Falcon-50 avec trois membres de son équipage.
Il va bien sûr falloir aussi et surtout ne pas émettre d’hypothèse autre que celles qui seront énoncées dans la plus grande partie sinon l’ensemble des médias.
Mais avant tout, hommage soit rendu, ici, à un patron dont le charisme a été reconnu et salué.
Et souhaitons à sa famille, à ses proches et à tous ses collaborateurs et amis que lumière soit faite sur la perte brutale d’un être qui leur a été cher.
Sujet publié en page 13 de l’édition papier de « La Tribune de Genève » du 22 octobre 2014
Sujet également publié en page 13 par « Le Temps » du 24 octobre 2014 sous le titre « Une mort en point d’interrogation »
Il en faut peu à ce magazine pour exprimer toute l’estime qu’il voue à la Suisse et à son Président.
Il suffit d’une mise à jour de site non effectuée pour qu’un journaliste s’engouffre dans la brèche.
Cela s’appelle de l’information.
Alors que la presse internationale a été témoin de la présence du Président Didier Burkhlater à l’investiture du Président Petro Poroshenko, on lit dans cette publication du Point l’amnésie ou la mauvaise foi.
Mais si discréditer le Président suisse sert à d’autant créditer le Président ukrainien, on conçoit le niveau du choix éditorial opéré.
Car faille informatique ou non, c’est bel et bien la légitimité du Président ukrainien qui serait en cause selon le droit international.
Alors pour le chocolat et la comparaison évoquée dans l’article, reste à savoir qui sera chocolat ou pas au regard de l’Histoire.
http://www.lepoint.fr/monde/ukraine-la-gaffe-de-la-diplomatie-suisse-09-10-2014-1870649_24.php
Faut-il en rire, faut-il en sourire ou faut-il s’en inquiéter?
En janvier de cette année, un débat sinon une polémique avait eu lieu à l’Assemblée Nationale entre deux députés, Julien Aubert et Sandrine Mazetier sur la question du genre à employer pour s’adresser à une femme ministre, députée ou présidente.
http://www.mediaterranee.com/content/querelle-de-genre-lassemblee-madame-le-president-contre-monsieur-la-deputee
Or ce 6 octobre dernier, les mêmes se sont retrouvés confrontés au même sujet mais cette fois-ci, il n’a plus été question de discuter ni même de (se) disputer.
La députée de Paris, Sandrine Mazetier a fait notifier dans le procès-verbal de l’Assemblée, un rappel à l’ordre du député Julien Aubert et des sanctions financières ont été prises à son encontre.
Cette affaire en est arrivée au point qu’une pétition a été lancée en soutien au député.
http://www.theoriedugenre.fr/?Sanctionne-pour-avoir-respecte-la
Le 30 décembre 2013, sabre en mains, invité en Arabie Saoudite, le président français plaisantait:
http://www.francetvinfo.fr/monde/video-hollande-sabre-a-la-main-en-arabie-saoudite-j-en-aurai-besoin_493562.html
On dira que l’Arabie Saoudite n’a rien à voir avec l’Etat Islamique, soit.
On dira que l’Etat Islamique ne représente pas l’ensemble des Musulmans, soit.
Preuve en serait cette lettre ouverte,adressée par une centaine d’érudits musulmans qui dénoncent l’Etat Islamique:
http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/offensive-jihadiste-en-irak/une-centaine-d-erudits-musulmans-denoncent-l-etat-islamique-dans-une-lettre-ouverte_703731.html
Il n’en demeure pas moins vrai que la décapitation se pratique en Arabie Saoudite
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/03/15/decapites-en-public.html
On peut estimer que les motivations des uns et des autres diffèrent. Tel n’est pas l’avis de l’auteur de cet article:
http://www.express.be/joker/fr/platdujour/il-nya-guere-de-difference-entre-une-execution-en-arabie-saoudite-et-dans-ltat-islamique/208035.htm
Autant de lectures d’exécutions capitales qui obligent à la réflexion sinon à la confusion.
