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Pratiques

Politique, société

Genève et l’affaire qui vise le Président de son gouvernement

Vous vous souvenez sans doute de cet ouvrage qui fait référence, en tous les cas pour nos médias si préoccupés par la personnalité du Président russe.
Michel Eltchaninoff, son auteur, s’est tout simplement placé dans la tête de Vladimir Poutine et c’est de là qu’il s’est exprimé pour, de fait, donner comme titre à son exploit Dans la tête de Vladimir Poutine.
Bien.
Ce soir, nombre de Genevois, peut-être, se demandent ce qu’il y a dans la tête du Président de leur gouvernement. En tous les cas, la question se pose alors que tant d’éloges lui ont valu d’être le meilleur élu de ses pairs.
L’homme avoue, ce soir, avoir caché une partie de la vérité tandis qu’il s’est emmêlé dans plusieurs versions d’un séjour aux Emirats arabes unis, en famille et accompagné de son chef de cabinet.
Au-delà du montant qui s’élève à plusieurs dizaines de milliers de francs suisses, au-delà des dons de quelques milliers de francs aux Eglises protestante et catholique auxquels a consenti le Président du Conseil d’Etat de Genève pour compenser ce séjour tous frais payés, c’est ce qui a incité cet homme à se comporter ainsi qui interroge.
Aussi ne disposons-nous pas, pour l’instant du moins, d’expert tel Michel Eltchaninoff capable de nous parler depuis la tête de notre élu genevois.
Cela dit, avec le battage médiatique qui entoure cette affaire, il ne doit pas être très confortable de s’y trouver.

Culture, Politique, Religions, société

L’exhibitionnisme comme performance

Comme performance, c’en est sans doute une. S’exhiber nue devant le sanctuaire de Lourdes en témoigne. La question reste de savoir en quoi cette performance serait de l’art!
Cela rappelle, bien sûr, d’autres de cesdites performances.
Rappelez-vous, par exemple, cette partie fine qui se jouait dans un Musée de Moscou et montrait, entre autre, l’une des membres du groupe Pussy Riot à deux doigts d’accoucher. Il en avait été question ici, entre autre.
Au micro de la RTS qui m’avait sollicitée pour m’exprimer sur le sujet, j’avais marqué ma réticence à envisager ce genre d’expression comme artistique. On m’a fait comprendre que oui, c’en était bel et bien.
Dans ce cas, à celles et à ceux qui souhaiteraient être reconnus comme artistes performants, eh bien, essayez l’exhibitionnisme!
Mais attention à vous, les hommes, car à exécuter ce genre de « performance »  face à une femme, future mère d’un enfant qui plus est, vous risquez d’être taxé de sexisme!
Alors qu’on pourrait plutôt penser à un léger trouble du comportement, non, l’homme qui agit ainsi est sexiste. La femme, quant à elle et si elle s’affiche ainsi nue, ne peut qu’être une victime de l’ordre patriarcal…

Economie, Histoire, Politique, société

Russie, deux angles de vue qui appellent à réflexion

Pour qui souhaite se faire une idée de ce qui se passe en Russie au plan politique, je vous propose de découvrir cet article.
Il cite le blog de Karine Bechet-Golovko que j’ai, à diverses reprises, moi-même indiqué ici en référence.
L’intérêt de l’article en question est qu’il expose le point de vue de cette juriste française qui vit à Moscou et qu’il le fait suivre d’un des commentaires déposés sous le sujet traité.
Selon le site qui en fait état, ce commentaire témoignerait d’un sens de l’analyse qui laisserait penser que la personne qui le signe de manière anonyme soit assez bien informée pour, précisément, souhaiter rester inconnue.
Quoi qu’il en soit, l’article et ce commentaire repris par dedefensia.org donnent un bon reflet des relations qui existent au sein-même du pouvoir en Russie. Tout autant, y est-il aussi question de celles que le pays entretient avec les grandes puissances.
Les deux points de vue exposés dans l’article et dans le commentaire contrastent. C’est à cela que l’on mesure combien la réalité russe est complexe et peu souvent rendue telle dans nos médias.

Culture, Politique

Quand un média dit de culture trouve qui sait distinguer la victime du tortionnaire. Au hasard, un cinéaste ukrainien pour la première, le pouvoir russe pour le second

Un cinéaste est, certes, un créateur, un être humain et mérite toute la considération à lui apporter. Mais quand il se mue en terroriste? Quand il fait fi de vies humaines?
Quand il est prêt à tuer, quelle estime a-t-il d’autrui?
Il en a été question ici-même, rappelez-vous! Une polémique fait suite, maintenant aux conditions de détention dans lesquelles le cinéaste ukrainien purge sa peine.
Alors d’accord, les arguties des uns et des autres alimentent le débat. Il n’en demeure pas moins que le point de départ est l’acte terroriste que préparait Oleg Sentsov, clairement admis par un de ses complices.
La culture adoucirait les moeurs, selon l’adage.
A l’évidence et au point que l’auteur même d’un livre, Jonathan Littell pour ne pas le nommer,  montre comment le mal qui est la question centrale de son ouvrage, peut s’accomplir sans le moindre remords par un être qui est loin d’être analphabète ou inculte.
Aussi bien, le lauréat du Prix Goncourt 2006, vole-t-il  au secours du cinéaste prêt à tuer autant de vies que possible.
A partir de là, tout est permis et surtout le jugement du pouvoir russe.
Comment ne pas solliciter autant de ses détracteurs? Du pain béni, pour nos médias qui, eux, se chargent très souvent de désigner les bons criminels pour, surtout, les blanchir et les rendre victimes des mauvais.
Cette répartition arbitraire du bien et du mal, celui-ci étant le plus souvent à chercher du côté russe, lasse. Car se prévaloir d’incarner le bien pour, de facto, juger qui ne l’accomplit pas ne relève d’aucune objectivité. 
On est dans le pur parti pris. L’admettre une fois pour toutes donnerait au moins à l’information sa juste mesure.

Politique

La Russie sera toujours avec vous a déclaré Vladimir Poutine aux habitants du Donbass

Les rédactions de nos médias n’en peuvent plus de commenter le départ du gouvernement d’un de ses ministres phare et l’éventuelle arrivée de son successeur, Genève s’anime sinon s’enflamme autour des agissements supposés mensongers du Président de son Conseil d’Etat, pendant ce temps-là, l’Ukraine -voire l’Europe centrale elle-même- risque l’embrasement.
Car après l’attentat qui a coûté la vie au dirigeant de la République Populaire de Donetsk auto-proclamée, les accusations sans preuve fusent. Qui a voulu la mort d’Alexandre Zakhartchenko? Pour les uns, c’est Kiev, pour les autres, c’est Moscou. Pour d’autres encore, il s’agirait là d’un règlement de compte entre bandes « mafieuses »  ou « terroristes » rivales.
Quoi qu’il en soit, ce qui s’est passé hier au centre-même de Donetsk est, je le répète une fois encore, grave.
Pour qui incline à penser que le Kremlin aurait voulu se débarrasser d’un homme encombrant, il va de soi que les déclarations du Président de la Fédération de Russie ne ressembleront qu’à de simples formules.
A chacune et à chacun sa conception de condoléances présentées.
Mais si elles sonnent faux aux oreilles de nombre d’Occidentaux, à celles d’autres, elles résonnent dans un sens qui ne laisse rien présager de bon. L’avenir, sans doute proche, dira ce qu’il en aura été.
Ne reste plus qu’à souhaiter qu’il ne soit pas noir.

Politique

Alexandre Zakhartchenko, par Erwan Castel

La nouvelle est grave.
Elle a été donnée, ici, par Charles 05, un intervenant de longue date de ce blog. Alexandre Zakhartchenko, le dirigeant de la République auto-proclamée de Donetsk est mort.
Il a été tué dans un attentat à l’explosif.
La nouvelle est grave car quoi que l’on pense de la situation dans le Donbass, elle nous concerne toutes et tous. Pour rappel, cette partie du Sud-Est de l’Ukraine se situe au coeur de l’Europe. 
Il en a beaucoup été question, sur ce blog.
Dans nos médias, il y a longtemps que la guerre qui y sévit toujours, en dépit des accords de Minsk I et II, ne mobilise plus les rédactions.
La mort des unes et des uns, pire, le sort réservé à des enfants, ne semblent concerner que certaines parties du monde. Au meilleur ou fallacieux prétexte, peut-être, que l’on ne peut traiter de tout, bien sûr…
En hommage à cet homme, Erwan Castel, dont j’ai porté à votre connaissance certaines de ses publications en a partagé une que je vous invite à découvrir ici et que j’ai choisi de reprendre en capture d’écran pour illustrer ce sujet.

Politique, société

Couples homosexuels, congé maternité et autres considérations vues de Moscou

A Moscou, dont je reviens, j’ai eu une ou deux fois l’occasion de songer aux défenseurs de toutes sortes de droits. Par exemple, j’ai vu des couples homosexuels déambuler main dans la main dans la rue sans paraître inquiétés, voire traqués.
Mieux, non loin, des miliciens étaient en poste et n’ont pas réagi. Mais où est donc cette Russie homophobe contre laquelle manifestait la Maire de Genève? 
Et sinon, dans la grande librairie où j’ai discuté de l’organisation de la prochaine présentation de mon dernier livre paru à Moscou, j’ai incidemment appris que la durée d’un congé maternité était de deux ans, voire même trois ans, qu’il était payé, accordé à la mère, au père ou à tout autre membre de la famille de l’enfant.
A préciser que non, la personne qui reste deux ou trois ans en congé ne perd pas son emploi.
Pour le reste, eh bien depuis 14 ans que je me rends à Moscou et à Saint-Pétersbourg, entre autre pour les présentations de mes livres, j’observe à quelle rapidité ces deux villes se transforment.
La mondialisation y opère à sa manière.
Cela dit, j’ai entendu de nombreuses fois dire combien les Russes avaient eu de plaisir à accueillir autant de citoyens venus de tous les coins de la Terre pour assister à la Coupe du monde de football. Ainsi auront-ils pu se faire une idée de notre pays, m’ont confié plusieurs personnes de milieux et d’âges très divers.
La Russie n’est sans doute pas le paradis, pas plus ni moins que n’importe quel autre pays. Mais elle n’est pas l’enfer que l’on fait d’elle.

Culture, Politique

La révérence qui met le feu à la média bien ou mal pensante

Les images du Président russe dansant la valse avec la Ministre autrichienne des Affaires étrangères ont fait le tour des médias.
Il va de soi que l’info est d’ordre majeur sans quoi elle serait passée à l’as.
Mieux, on s’étrangle à commenter la révérence faite par la Cheffe de la diplomatie d’un pays qui préside actuellement l’Union Européenne au Président d’un pays à diaboliser absolument.
Mais comment a-t-elle pu?
La réponse, c’est le Directeur de l’Ecole de danse Elmayer qui la donne, au grand dam, peut-être, de commentateurs offusqués.
Je vous laisse la découvrir dans cet article qui a au moins le mérite d’avoir poussé la curiosité jusqu’au bout.
D’autres, comme notre présentateur vedette suisse, se sont contentés d’images à commenter, sans préciser le sens de la révérence qui choque tant dans les chaumières.
Parfois, les connaissances d’usages contribuent à dédramatiser mais du même coup, à faire retomber un soufflé médiatique qui paraissait si appétissant.

Culture, Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Scène de (non) vie dans le Donbass

Combien de fois n’avons-nous eu droit à telle ou telle image d’enfants victimes de guerres?

Dans cette vidéo de 2 minutes 14, c’est un volontaire du Donbass qui s’exprime. Il est évident que son propos n’est pas neutre, sans quoi il ne se serait pas engagé aux côtés de ceux qui ont souvent été appelés rebelles ou pro-russes.

Cela n’empêche pas de prêter attention à ce qu’il nous apprend.

Sébastien Hairon vit à Donetsk et évoque le bombardement d’un parc d’attraction pour enfants. Pour se l’expliquer, il fait référence aux propos qu’avait tenus le Président ukrainien au sujet des enfants du Donbass.

Leur avenir, il le souhaitait dans les caves.

Histoire, Politique, société

Où vont les femmes?

capture d’écran EnsembleàGauche
Cinq femmes se font violemment tabasser dans la rue au petit matin et voici que désormais des élues de droite et de gauche «se déchirent sur les violences faites aux femmes » comme l’indique la Tribune de Genève.
C’est dire si le sujet est récupéré au plan politique! Et pas que par les femmes, comme je l’ai mentionné ici, tant c’était à prévoir!
A chaque drame, à chaque événement tragique qui survient ici ou là, le même scénario se répète parce qu’on préfère tout de suite accuser, juger et faire valoir les intérêts que l’on défend.
Pour le reste et comme cela a été énoncé ici, une femme vit quelque expérience pénible avec deux hommes et voilà qu’elle en conclut que leur comportement déviant a un nom, le sexisme.
Qu’il existe des obsédés sexuels est une réalité. Elle n’est pas, pour autant, à imputer à quelque sexisme que ce soit.
A la déviance, à l’agressivité, à la violence, tout être humain est exposé. A force de traquer l’homme, à force de poser la femme en victime, on crée des statuts qui enferment les un(e)s et les autres.
Revendiquer des droits, viser l’égalité salariale entre hommes et femmes et l’accès à tous les métiers, à toutes les professions ou autres fonctions est un combat socio-politique mené de longue date.
Le fait est que certaines activités sur les chantiers, à la voirie, pour ne citer que celles-ci, ne semblent pas compter au nombre de celles qui seraient convoitées par les femmes. Pourquoi?
La question est ouverte.