Après le score obtenu par le vainqueur de l’élection présidentielle ukrainienne, pourtant important, nulle part dans nos médias, n’a-t-il été qualifié de « soviétique » ou mieux, de « stalinien ».
Pourtant, avec ses 73% de voix, Volodymyr Zelensky le frise, ce score.
Vu le nombre de « spécialistes » qui se sont déjà prononcés sur le résultat de cette élection, inutile d’en rajouter. Ce d’autant que ses suites restent largement imprévisibles.
Et c’est sans doute là ce qu’il y a de plus positif ou de plus inquiétant selon qu’on espère le meilleur des destins à l’Ukraine ou qu’on redoute le pire qui puisse lui arriver.
Ce que l’on peut constater, en tous les cas, ce sont les réserves et les nombreuses nuances de la couleur qui vous siéra, qui ont été émises dans nos médias occidentaux.
Et rien que cela est déjà à prendre en considération.
A titre d’exemple, voici cet article du journal « Le Monde » dont on sait le peu de sympathie affichée pour la Russie et, de fait, le parti d’emblée pris pour l’Ukraine que, pour ma part, je me suis toujours refusée à rendre « ennemie » de sa grande voisine, trop de liens, même tendus, existant entre ces deux pays.
présidentielle ukrainienne
Vous avez peut-être suivi les résultats du premier tour de l’élection présidentielle ukrainienne. Et à cet égard, lu, vu ou entendu ce qui en a été énoncé par nos médias.
En gros, on apprend qu’un acteur de séries télévisées qui a joué le rôle d’un historien devenu président pourrait bel et bien le devenir en réalité. On nous dit aussi qu’il serait « la marionnette » de l’oligarque dont il a été question ici à diverses reprises.
L’oligarque en question, outre le fait qu’il a eu quelques démêlés musclés avec le président Poroshenko sortant, a aussi financé le bataillon Azov, appelé « bataillon de la mort ».
Mais qu’à cela ne tienne, la RTS avec le concours de l’AFP, nous rappelle que juste avant le premier tour de l’élection, un soldat de l’armée ukrainienne aurait perdu la vie. Et que, de leur côté, les autorités séparatistes n’auraient rapporté aucune perte.
Le fait est que la situation du pays est dramatique alors que tant de personnalités du monde occidental s’était mobilisées sur le Maïdan en 2013 pour promouvoir démocratie et vie meilleure.
Plus de 13’000 morts plus tard, que nos médias n’hésitent pas à rappeler pour y ajouter leur incontournable « annexion » de la Crimée, le résultat se connaît.
A avoir bafoué l’Histoire, à avoir piétiné la culture pour imposer on ne sait trop quelles valeurs si merveilleuses que l’Ukraine a sombré dans une misère jamais connue depuis 1991, l’Occident et ses élites portent une lourde responsabilité.