Retour sur une élection qui avait vu une femme, pour la première fois de l’Histoire de la France, accéder à la possible Présidence du pays.
Quelles qu’aient été les circonstances qui l’avaient propulsée jusqu’au second tour de la présidentielle de 2007, Ségolène Royale avait affronté Nicolas Sarkozy dans un débat d’une autre tenue que celui qui a mis l’un en face de l’autre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en mai 2017.
La colère de la candidate socialiste face à son rival a été abondamment commentée.
Or celle-ci n’a pas été feinte. Elle résultait d’un mensonge. Résultat, le candidat de l’ex-UMP a tout de même réussi à retourner la situation en sa faveur et obtenir le soutien des handicapés alors que sa rivale en bénéficiait jusque là pour s’être beaucoup mobilisée en leur faveur.
Cependant voilà, ce monde, qu’il soit politique ou autre, est tissé de trahisons et de pièges tout autant que de surprises un peu plus heureuses, car oui, ne désespérons pas, elles existent.
Cela dit, à en croire cet extrait du livre tout récemment paru de Ségolène Royal, on mesure le degré d’amabilité de l’homme qui l’a emporté sur sa candidature à elle.
Pour le reste, on sait aussi comment ce même Nicolas Sarkozy avait soutenu Bruno Julliard, devenu adjoint et désormais ex-1er adjoint à la Mairie de Paris, pour manifester contre le CPE et nuire à son rival de l’époque, Dominique de Villepin.
Mais si la démocratie offre de pratiquer ce genre d’élégances que l’on ne manque pourtant pas une occasion de pointer lorsqu’elles concernent d’autres régimes politiques, dans ce cas, oublions la morale, on s’en portera d’autant mieux!
royal
Pour qui l’a connue en tant que Présidente de l’ancienne région Poitou-Charentes, elle n’a pas été sans failles. Preuve en a été cet audit qui avait été demandé de sa gestion des comptes de ladite ancienne région.
A lire, toutefois, le rapport de la Chambre régionale des Comptes, il n’y avait pas eu d’insincérité dans les comptes. Quoi qu’en pensent dès lors ses détracteurs, ce mérite a au moins été reconnu à Ségolène Royal.
Qu’on apprécie ou pas l’ancienne candidate à la présidentielle française de 2007, cette femme s’est retrouvée face à nombre d’adversités qu’elle a affrontées avec force et détermination.
Bien sûr que cela ne la blanchit d’aucun comportement qu’elle avait eu envers d’anciennes collaboratrices qui, d’ailleurs, l’avaient traînée en justice. Dès lors, loin de moi l’idée de vouloir faire de Ségolène Royal une oie blanche ou une pure victime.
Il s’agit tout simplement de lui reconnaître un certain courage, celui d’avoir su faire face à nombre de chausse-trappes et encore, le terme est mesuré sinon faible pour évoquer les épreuves qu’elle a subies tant au plan personnel que politique.
La voici, en tous les cas, qui règle quelques comptes dans un livre qui paraît en ce 31 octobre.
capture d’écran:blog Mediapart
République Solidaire, le parti fondé le 19 juin 2010 par Dominique de Villepin avait rassemblé au-delà de différences ou autres divergences idéologiques. L’enthousiasme initial des adhérent(e)s était réel, il s’était peu à peu érodé pour certain(e)s et pour les derniers fidèles, c’est par une lettre qui leur avait été adressée par le fondateur du parti, qu’ils ont dû y mettre un terme.
Je suis empêché de me présenter à l’élection présidentielle, faute des parrainages requis. Ainsi débutait la missive adressée par Dominique de Villepin à toutes celles et ceux qui lui avaient accordé énergie, temps et confiance.
Fin avril 2016, lors de la parution de cet ouvrage, n’importe quel internaute pouvait encore lire, sur le site personnel de Dominique de Villepin, comment il avait été Empêché, la lettre qu’il avait écrite y figurant dans son intégralité.
Mais voici que, par on ne sait quel concours de circonstances, quelques jours à peine après la sortie du livre, l’accès au site du Fondateur de République Solidaire révélait que le site était en reconstruction.
De longs mois durant, il est demeuré inaccessible, tout autant la lettre où Dominique de Villepin expliquait, entre autre, qu’il resterait au service des Français.
Est-ce dans ce sens que, présenté comme « retraité chiraquien », on le dit prêt à se mettre En marche? Et avec lui, son ancienne camarade de la promotion Voltaire pour un Désir d’avenir?
Après tout, se mettre en marche, solidaire, a peut-être un avenir… Lequel, aux Françaises et aux Français d’en décider.
capture d’écran
L’information n’est pas passée inaperçue et cela se conçoit. Elle aurait même fait l’effet d’une bombe.
Le jour même du deuxième débat de la primaire citoyenne, le Journal du Dimanche (JDD) publie des propos qu’aurait tenus un proche de l’encore actuel Président de tous les Français.
Selon cet ami de François Hollande, ce dernier se serait dit prêt à soutenir la candidature d’Emmanuel Macron.
De même, Ségolène Royal qui estime savoir de sa propre parole qu’elle a du poids:
http://www.challenges.fr/politique/et-si-francois-hollande-et-segolene-royal-soutenaient-macron_448106
Bien sûr, l’Elysée dément et Dominique Villemot, l’auteur des propos en question s’est fendu d’un sms au JDD pour contester les avoir tenus.
Cependant, la rédaction du JDD persiste et signe et refuse de remettre en cause le travail de ses journalistes.
Ambiance!
Normal, le tweetweiler d’hier? Oui, dans le cadre des Feux de l’Amour. Mais dans la symbolique de l’Elysée? Et dans l’arène médiatique? Si le changement c’est pour hier, le treapweiler a encore de beaux jours devant lui.
Même combat!
Après François Hollande, au tour maintenant de François Bayrou* et de Ségolène Royal** de réclamer une enquête, suite aux déclarations de l’avocat Robert Bourgi.
Dominique de Villepin a dores et déjà annoncé sur le plateau de France 2 au JT de 20 heures, qu’il porterait plainte contre Robert Bourgi.
Quant à Jacques Chirac, selon BFMTV, il va lui aussi porter plainte.
De quoi se retrouver dans une nouvele mêlée.
Certes pas innoncente puisque proche de la parution du livre de Pierre Péan, chez Fayard, La République des mallettes, prévue pour mercredi 14 septembre prochain. Date elle non plus pas laissée au hasard du calendrier.
C’est en effet ce jour que Dominique de Villepin est convoqué au Tribunal de Paris pour le rendu du délibéré d’appel de Clearstream II.
http://www.europe1.fr/Politique/Bourgi-Bayrou-veut-une-enquete-preliminaire-712609/
http://www.europe1.fr/Politique/Bourgi-reglements-de-compte-sordides-712791/