Dans le cadre de son journal quotidien, la chaîne publique suisse a diffusé un reportage réalisé par l’un de ses journalistes. Yves Magat s’est rendu, en effet, à Vorkuta, ville du grand nord de la Russie et y est revenu avec ce document:
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/syrie–popularite-de-poutine-les-explications-dyves-magat?id=8244027
Tandis que nombre de journalistes ne savent plus qu’inventer pour commenter l’actualité syrienne et, de fait, la Russie sinon son seul président comme cela a été évoqué ici-même, voici qui tranche nettement dans le ton et la manière.
Pour rappel, un autre temps fort du journalisme proposé par la RTS avait été signalé ici alors que le président de la Chambre basse du Parlement suisse avait décidé d’annuler la visite de son homologue russe prévue dans le cadre du bicentenaire des relations entre la Suisse et la Russie*.
La parole avait été alors donnée à Sergueï Naryshkine dans le cadre du téléjournal:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/10/02/un-temps-fort-du-journalisme.html
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/15/suisse-russie-l-insulte.html
rts
Bon, nous voici enfin renseignés tandis que toutes celles et ceux qui auraient osé prétendre connaître le Président russe seraient restés loin du compte.
Ecoutons s’exprimer celui dont même Michel Eltchaninoff aura à apprendre, lui qui se situait carrément Dans la tête de Vladimir Poutine:
http://pages.rts.ch/la-1ere/programmes/tout-un-monde/7999104-tout-un-monde-du-14-09-2016.html#timeline-anchor-segment-8014503
Cela dit, voici un autre point de vue, celui d’un écrivain qui ne passe sans doute pas pour être un groupie du Président russe.
L’entretien qu’ Andreï Makine accorde, sur France Culture, à Olivia Gesbert débute à la minute 2,57. Au-delà du roman dont il est question, la Russie et la France sont aussi évoquées.
A suivre dès la minute 24’ et à méditer ce qu’Andreï Makine appelle le politiquement correct américain:
http://www.franceculture.fr/recherche?q=André%20makine
Elles nous manquaient ces émissions consacrées aux riches Russes qui viennent placer leur argent en Occident.
En voici une qui a plutôt pour habitude de traiter de sujets locaux. Or voici qu’elle délègue un de ses reporters à Londres!
http://www.rts.ch/play/tv/toutes-taxes-comprises/video/klepto-tour?id=7658204
Déduction aura sans doute été faite d’estimer très utile pour le téléspectateur suisse de savoir ce qui se passe dans la capitale du Royaume Uni.
Il est vrai que les citoyens qui financent cette chaîne publique sont sans doute passionnés par le fait de savoir comment vivent de riches Russes ou autres Ukrainiens proches des séparatistes du Donbass!
Il faut bien admettre que le crime organisé et soutenu par l’Occident au nom de la démocratie est sans doute moins porteur à l’écran. En tous les cas moins flatteur à montrer pour cette chaîne publique qui s’est tant réjouie de voir tomber le président Ianoukovich!
La suite, on ne la connaît que trop. En voici un des aspects:
Notre pain quotidien n’a rien à envier à celui que vend Le Temps à ses abonnés.
Sauf que la fabrication du pain quotidien destiné au citoyen lambda, est financée par ses propres deniers.
Voici une chaîne d’information qui nourrit de sa bonne parole le public qui la soutient et lui fait confiance.
Hier, pas moins de deux émissions nous ont livré leur production. Dans l’une, s’y exprime un auteur qui connaît bien la Russie et dans l’autre, une professeur qui nous parle des réseaux du Kremlin en France.
Depuis la reprise de Palmyre par l’armée syrienne, on observe une immense reconnaissance de la part de l’Occident à la Russie.
Mais on a l’habitude! Nos spécialistes nous ont déjà mille fois raconté comment et par qui la deuxième guerre mondiale avait été gagnée.
Preuve en est l’incontournable Michel Eltchaninoff qui nous a expliqué comment Vladimir Poutine avait mis en scène son absence aux commémorations d’Auschwitz.
Par respect envers les dizaines de millions de victimes soviétiques, je n’indiquerai pas le lien à l’émission dans laquelle est intervenu ce grand connaisseur de la Russie.
Ce 15 mars 2016, notre chaîne publique suisse Radio Télévision Suisse, RTS a commenté le retrait partiel des forces armées russes. Après un bref rappel des faits, Darius Rochebin a sollicité l’avis de l’un des meilleurs connaisseurs de la Russie. L’homme interrogé par le présentateur vedette du téléjournal suisse est l’auteur d’un ouvrage formulé sous forme de question, Que veut Poutine?
Paru le 3 mars aux éditions du Seuil, l’ouvrage est ainsi présenté:
La politique étrangère de Vladimir Poutine est interprétée à tort comme celle d’un pouvoir sûr de lui-même. En réalité, elle ne fait que refléter les fragilités de la Russie depuis l’effondrement de l’Union soviétique. C’est la thèse de ce brillant essai : bien que conscient de ses faiblesses, le pays ne parvient pas à dépasser les complexes qui le hantent.
Sur la scène internationale, Vladimir Poutine a certes rendu la Russie incontournable. Secrètement, sa force et son insolence séduisent. Mais que cherche-t-il au juste ? Restaurer l’empire déchu ? Disputer aux autres civilisations le contrôle du monde ? Quelles sont les vulnérabilités qu’il essaie de masquer ? Comment déchiffrer l’idéologie et les principes directeurs de sa politique étrangère ?
Les réponses à ces questions permettent à l’auteur de donner un nouvel éclairage au positionnement de Moscou sur les grands dossiers d’aujourd’hui : la bataille pour l’« étranger proche », la rivalité avec le monde occidental ou encore la lutte d’influence dans « l’étranger lointain ».
Une synthèse indispensable pour comprendre les ressorts de la politique étrangère russe contemporaine.
Nul doute que le regard porté par Jean Robert Jouanny soit idéal pour un Occident friand de publications qui apportent les réponses attendues.
Voici qui pourrait, peut-être intéresser notre journaliste qui n’a vu, aux femmes d’Arabie saoudite que la seule interdiction de conduire tandis que la Russie serait championne en matière de sexisme au travail…
http://www.dalieko.com/russia-has-largest-number-of-female-business-leaders.html
Il est vrai que dire de l’Arabie saoudite qu’elle serait championne en matière de sexisme au travail sous prétexte, soi-disant qu’il faut les protéger, aurait sans doute eu un autre écho.
Cela dit, travailler l’information ne s’invente pas. Et nos journalistes ne sont pas en reste.
Ils affichent ainsi leurs valeurs.
Il est toutefois une propagande qui ne dit pas son nom et qui ose s’appeler information.
http://livestream.com/GvaPressClub/desinformation2016
Madame,
Vous exercez une profession que vous êtes peut-être certaine de pratiquer au mieux et vous avez sans doute raison.
Car votre évocation des droits des femmes dans le monde a été lumineuse.
Par les propos que vous avez tenus, hier soir au téléjournal de la RTS, c’est la mise en scène de l’information que vous avez illustrée:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/03/08/les-droits-des-femmes-en-arabie-saoudite-et-en-russie-nos-medias-se-disting.html
Etre reconnu pour service rendu à son employeur est un honneur.
Qu’il vous grandisse ou non, c’est l’information et le public auquel vous la destiniez que vous avez méprisés.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre
En ce 8 mars, journée des droits des femmes, la RTS se fend d’un document sensé illustrer comment sont respectés lesdits droits par différentes législations dans le monde:
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/de-nombreuses-legislations-discriminent-le-sexe-feminin?id=7556606
C’est tout de même merveilleux de constater que l’Arabie saoudite ne prive les femmes que du seul droit de conduire!
Et quand la journaliste poursuite et commente la manière dont la Russie traite les femmes, la messe est dite:
La Russie est championne en matière de sexisme au travail sous prétexte, soi-disant, qu’il faut les protéger
En Russie, la fête du 8 mars est un jour férié et une fête nationale.Tout le monde la célèbre en offrant des fleurs, en envoyant des voeux, en partageant toutes sortes de moments chaleureux.
La RTS le sait-elle seulement tandis qu’elle informe et nous présente les femmes d’Arabie Saoudite seulement privées de conduire?
La photo qui illustre ce sujet est celle du site Algérie Presse Service qui évoque ces femmes russes qui se sont consacrées, avec brio, à des métiers traditionnellement considérés comme des métiers d’homme:
http://www.aps.dz/monde/38103-journée-du-8-mars-ces-femmes-russes-qui-défient-les-hommes
Souvent, en fin d’année, des rétrospectives sont proposées par certains médias.
On revient sur des faits qui ont marqué l’année qui s’achève.
On annonce, aussi.
Ainsi, nombre de journalistes s’affairent-ils à commenter la prochaine sinon hypothétique parution, en France, de l’ouvrage d’Adolf Hitler, Mein Kampf.
Prévue pour 2016, en effet, à en croire ce qui a été déclaré sur les ondes de la RTS le 25 décembre dernier, elle devrait être reportée à 2017:
http://www.rts.ch/info/culture/7366095-la-reedition-francophone-de-mein-kampf-a-du-plomb-dans-l-aile.html
Hier, pourtant et toujours sur la même RTS, on faisait la part belle à cette publication:
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/reedition-mein-kampf-le-point-avec-martina-chyba?id=7374919
Chacune et chacun y allant de ses arguments, souvent les mêmes repris en boucle, la polémique ne semble pas près de s’éteindre.
2016 ou 2017 n’y changera pas grand chose sinon, peut-être et en fin de compte, un renoncement de la part de Fayard.
Le souhaiter pourrait constituer un voeu.
Si le site de la chaîne d’information publique suisse RTS a publié des extraits de la conférence de presse tenue, ce 17 décembre, par le Président russe, son habituel grand rendez-vous avec les médias n’a pas eu les grâces du téléjournal quotidien de Darius Rochebin.
A ce choix, s’ajoute celui d’une rhétorique devenue presque habituelle pour évoquer Vladimir Poutine:
http://www.rts.ch/info/monde/7349600-quand-vladimir-poutine-fait-son-show-devant-la-presse-russe.html
Il semble trop compliqué, de la part de médias autorisés, de rendre compte de la politique menée par le chef du Kremlin autrement que par la raillerie.
C’est non seulement déplorable de la part d’une chaîne publique d’information mais surtout dommageable pour le public qui ose encore lui faire confiance.
Pourtant rappelée à plus soif par les tenants du multiculturalisme, c’est la bonne entente entre les peuples que ces fossoyeurs patentés s’ingénient à enterrer sous leurs pelletées d’arrogance et de mépris.
A lire, ci-dessous, cet article qui pointe de nombreux aspects occultés par les apôtres du « vivre ensemble »:
https://blogs.mediapart.fr/salah-lamrani/blog/091215/patriotisme-nationalisme-et-chauvinisme-de-vladimir-poutine-marine-le-pen