Browsing Tag

Russie

Politique

Caricaturer la caricature

La caricature, on le sait, est un art. Pratiquée avec plus ou moins de succès, elle peut faire mouche autant qu’elle est susceptible de s’attirer les foudres de qui elle vise. Les exemple ne manquent pas à cet égard.

En l’occurrence et dans le dessin affiché ci-dessus en illustration de ce sujet, que comprendre sinon le relation qu’entretiendraient les Présidents américain et russe? Il va de soi que pour un grand nombre de nos experts, elle a d’emblée été définie. Le second a manipulé les élections pour en rendre vainqueur le premier.

Dont acte.

Il découle de ce point de vue posé en quasi certitude par autant de chroniqueurs qu’il ne peut qu’être illustré et commenté comme s’y est employé ici Herrmann. En d’autres termes, ce dernier ne fait que caricaturer la caricature d’une relation établie par un collectif d’experts.

Pour qui souhaiterait avoir un regard moins tautologique, voici cet interview de Roland Lombardi qui s’exprime sur le retrait de Syrie des troupes américaines. Vous y découvrirez des réalités auxquelles le dessinateur Herrmann prêtera un jour, qui sait, son coup de crayon?

Ce sera peut-être pour l’An Nouveau que nous lui souhaitons dores et déjà heureux!

Culture

A 15 ans …

Hier soir, dans le cadre du Journal de 20 heures de TF1, Gilles Bouleau a consacré un sujet à ce que diverses personnalités vivaient ou avaient vécu à l’âge de 20 ans.

On y découvre aussi quelques personnes interrogées dans la rue.

Pour ce qui me concerne, à 20 ans, je découvrais Moscou, la Place Rouge, l’ex-URSS, les jardins d’enfants, les usines, les musées, la vie menée par autant de citoyennes et de citoyens soviétiques.

J’effectuais un séjour linguistique dans le cadre de mes études de russe.

A cette époque, les immenses avenues moscovites étaient à peu près vides sauf de rares voitures qui y circulaient.

Tout comme étaient à peu près vides aussi, les rayonnages de l’impressionnant magasin ГУМ, GUM, en caractères latins.
Que de changements depuis lors, en bien ou pas, ils sont là.

A 20 ans, découvrir Moscou, comment vous dire, c’est le résultat d’un amour qui m’a saisie à l’âge de 15 ans pour la Russie et qui ne m’a plus jamais quittée.

Cet amour, il est né à travers la littérature et la musique.

Histoire, Politique

Rendons à César…

Les réactions fusent, sur les réseaux sociaux, alors que l’on a appris que Nicolas Sarkozy avait été prié par Emmanuel Macron de le représenter à l’investiture de la nouvelle présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili.
Quoi que l’on pense de l’ancien Président français ou de l’actuel, laissons au premier la réussite que furent les accords qu’il avait mis en place avec son homologue russe de l’époque, Dmitri Medvedev.
C’était en 2008, rappelez-vous, la Géorgie était entrée en guerre contre la Russie.
Alors que, souvent et à tort, certains commentateurs ont comparé ce qui se passe en Ukraine à ce qui s’était passé en Géorgie, là, au contraire et précisément grâce aux accords instaurés par l’entremise des deux Présidents français et russe, le calme a pu être rétabli.
Pour le reste, saluons plutôt le fait qu’Emmanuel Macron délègue à l’un de ses prédécesseurs une tâche pour le seul fait qu’il ait une bonne connaissance de la situation.
Que d’aucuns y voient je ne sais trop quelle intention là-derrière les regarde.
Il n’en demeure pas moins que, pour m’être trouvée en Géorgie en 2008 et en 2009, je sais combien le fait que les tensions aient pu être atténuées a été salué.

Economie, Politique

L’Union européenne, images et réalités

Vous le savez sans doute, l’Union européenne négocie ferme avec le Royaume-Uni d’une part et avec la Confédération helvétique de l’autre.
Les objets discutés sont, il va de soi, différents mais la tension entre les partenaires, elle, est la même.
Parce que l’UE, par l’entremise de Jean-Claude Juncker, se montre intransigeante.
Alors, comme par magie, certains commentateurs, suisses entre autres, semblent soudain découvrir le mode de gouvernance européen.
Tandis que nombre d’entre eux ont paru regretter le fait de ne pas l’avoir intégré, ces mêmes persistent à cibler d’autres gouvernements, russe au hasard, et à les considérer comme des dictatures.
On croit rêver mais non.
L’amour seul n’est pas aveugle, comme dit le proverbe. Pris par une idéologie et le discours médiatique qui doit convenir, le sens critique est mis à mal.
Pour le reste, on peut toujours évoquer le comportement du Président de la Commission européenne, tout cela ne reste qu’anecdotique tant que ce Monsieur est en place.

Politique

La Suisse insultée par Richard Ferrand, le journal Le Parisien relaie…

Echange musclé d’élu suisse à élu français via Twitter, honte à vous, ignare, écrit entre autre le premier au second. L’affaire, après avoir été relayée dans la presse suisse est reprise par le journal Le Parisien…
Eh bien, si la Russie exigeait des excuses toutes les fois qu’elle est traînée dans la boue par ignorance de ce qu’elle est, sa liste de doléances serait telle que c’est peut-être la raison pour laquelle elle ne se livre pas à l’exercice.
A part cela, il faut avouer que ce à quoi on assiste à tout de même quelque chose de surréaliste.
Un Richard Ferrand accusateur alors qu’il est lui-même aux prises avec la justice et risque 3 ans d’emprisonnement et 200’000 euros d’amende, un Guillaume Barazzone justicier qui s’emmêle dans ses cartes de crédit et cumule, contre sa bonne volonté donc, des frais personnels sur le dos du contribuable, avouez que tout cela est plutôt cocasse.
Ce qu’a dit Richard Ferrand de la Suisse est évidemment réducteur et malveillant.
Mais combien de mes compatriotes helvètes ne se sont-ils pas réjouis de voir la France se mettre en marche derrière, entre autre, ce même Richard Ferrand, homme de la première heure du nouveau parti désormais désigné par l’acronyme LREM?
Cette France qui s’est mise en marche pour remporter l’élection présidentielle de 2017 devait être nouvelle! La voici qui fait face, désormais, à une autre France de jaune revêtue qui lorgne vers le système politique suisse.
Autant dire que ce n’est pas du goût de tous et que disqualifier la Confédération helvétique, même si les propos tenus par Richard Ferrand datent de juillet dernier, fait partie du jeu. Bon ou mauvais, il est celui d’un pouvoir qui n’a pas trop envie de se voir déstabilisé.
Le résultat se connaît, on cogne.

Politique, société

Quand, soudain, Kremlin et Pussy Riot…

A force de relayer leur amour de la Russie, les rédactions de grands médias français nous réservent quelques petites merveilles.
Rendre compte de soupçons émis à l’encontre du Kremlin quant au rôle qu’il jouerait dans le cadre du mouvement des gilets jaunes et, en même temps, informer du fait qu’une Pussy Riot était allée à leur rencontre?
Les responsables d’autant de médias réalisent-ils qu’à s’obstiner ainsi à persuader leur public de l’omniprésence de Vladimir Poutine, ils en arrivent à l’associer à celles qui n’ont de cesse de dénoncer son pouvoir?
Certes, le démenti officiel du Kremlin a, lui aussi, été publié. 
Mais bon, comme le danger a été déterminé russe et que la contradiction ne les avait pas même alertés, que nos chevaliers blancs poursuivent sur cette lancée!
Après tout, que risquent-ils, le ridicule n’a jamais tué personne…
Les fichés S, oui.

Histoire, Politique, société

Images, experts, la France

Le nombre d’experts auto-proclamés qui commentent le mouvement des gilets jaunes et nous expliquent ce dont la France aurait besoin augmente au fur et à mesure des événements.
Depuis le début des manifestations qui mettent le pays à l’épreuve de réalités jamais autant médiatisées, les regards sont passés du mépris à la pseudo tentative de comprendre et à la proposition d’analyses.
Mais que valent-elles face à pareille volonté populaire d’en découdre avec le pouvoir en place? Que celui-ci ait hérité des précédents et qu’on tente de nous raconter le pourquoi du comment n’y change à peu près rien.
Quant aux avis venus de Suisse nous expliquant ce que la France devait avoir comme modèle politique, cela rappelle un peu comment est évoqué, aussi, ce que devrait être, au hasard, la Russie.
Tandis que la première, tout comme la seconde ont une longue tradition royaliste et impériale que jamais la Confédération Helvétique n’a connue, précisément parce qu’elle s’est érigée en dehors de tels modèles, doit sans cesse demeurer à l’esprit.
La France, en l’état, n’a pas encore dit son dernier mot. Qu’on ne l’invente pas! Personne ne sait lequel il sera.
Ce qui se passe dans l’Hexagone est grave. Dès le début, cela se savait. Et rien n’est encore joué, je ne cesserai de le répéter ici.

Politique, société

Complotistes ici et là

En Russie, le mouvement des gilets jaunes, on l’a vu dans un précédent sujet de ce blog, est suspecté servir les intérêts des Etats-Unis.
En France, voici qu’on lui trouve une relation avec la Russie.
Ce sont des personnalités en vue qui répandent ces éclairages, aussi bien dans les médias russes que dans les médias français.
Que la France soit déstabilisée par ce mouvement est une réalité. Que les Etats-Unis et/ou la Russie y aient intérêt, une hypothèse.
Le mystère, le flou ou l’inconnu obligent souvent à inventer quelque explication. Cela dit, que le monde ait intérêt à voir la France en révolte ou affaiblie se discute. 
Cependant, rien n’est encore joué.

Culture, Politique

Persécution d’un cinéaste russe?

Fidèle lectrice des publications de Pascal Gavillet, il le sait, je souhaite réagir à cet encart qui annonce son article.
Car, je le précise, les termes qui encadrent la photo ci-dessus, ne sont pas repris dans les propos qu’il publie dans l’édition de La Tribune de Genève de ce 5 décembre. 
Il y est question de Kirill Serebrennikov, aux prises avec la justice russe et de son film Leto (L’été), acclamé à Cannes cette année.
Nul n’ignore que le talent n’a rien à voir avec le comportement. Les exemples sont nombreux de personnalités d’exception dans leur domaine qui, par ailleurs, ne sont pas pour autant des modèles du genre.
Il ne s’agit donc pas, ici, d’entrer en matière sur les qualités cinématographiques reconnues à Kirill Serebrennikov et à son film.
Non, il m’importe d’attirer l’attention sur ce qui est relaté dans cet article. Karine Bechet-Golovko, qui le signe, est une juriste française qui vit à Moscou. C’est elle, aussi, que j’ai citée lorsqu’il a été question de cet autre cinéaste en faveur duquel se mobilise l’Occident.
Le point de vue émis par Karine lui appartient, certes. Il n’en demeure pas moins intéressant de le découvrir. 
Car à le lire, il y a de quoi méditer sur l’usage fait de deniers publics par Kirill Serebrennikov et de matériel explosif par Oleg Sentsov.
Si cela ne gêne pas cet Occident pourtant si sourcilleux de questions d’ordre moral, soit!

Politique, société

Maïdan … supposé

La France rayonne encore au plan mondial. Certes, de manière diverse selon les activités auxquelles elle se livre. Le fait est qu’elle reste une grande puissance.
Raison pour laquelle ce qui s’y passe est observé. En l’occurrence, inutile de dire que le mouvement des gilets jaunes est commenté.
Dans ce sens et de Russie, m’est parvenue la question de savoir si la France ne vivait pas, à son tour, un Maïdan.
Il semble que cette interrogation résulte de ce que diffusent les médias russes.
A cet égard, outre Le Monde, BFMTV s’en fait le relai, non sans préciser que la position du Kremlin est plus nuancée que celle de certains commentateurs du pays.
Cette approche se conçoit en référence à celles qui estiment que l’Europe serait le continent à affaiblir pour d’autant le contrôler. 
Allez savoir…
Car s’il en est qui ont toujours les explications ou qui prétendent détenir la vérité, force est de constater que lorsqu’elles se contredisent, il paraît bien difficile d’y voir clair.