Mais que le monde devient triste!
Par « monde », devrais-je préciser qu’il s’agit, surtout, de « petit monde ». De celui qui rassemble des personnes investies d’un tel sentiment de justice qu’elles se voient légitimées à l’exercer.
Ce n’est pas de la démarche dont je discuterai ici. Non, ce qui a attiré mon attention est une phrase bien précise.
Le journaliste qui en est l’auteur s’adresse à un groupe de personnes qu’un de ses collègues a infiltré, pour la bonne cause, il le précise selon des articles de droit auxquels il se réfère et qu’il cite.
Mais c’est cette phrase ci-après indiquée en caractères italiques et gras qui a, pour ma part, retenu toute mon attention tant elle témoigne, au mieux, d’une évidente naïveté, au pis, d’une toute aussi évidente malhonnêteté:
Vous ignorez le «je ne sais pas» des scientifiques et des journalistes au début de leur enquête.
En d’autres termes, les « scientifiques » et les « journalistes » seraient de très correctes gens qui, tel Socrate, seraient de celles qui avoueraient savoir qu’elles ne savent rien?
Ou pour reprendre les termes de l’article, qu’elles seraient de celles qu’habiterait le « je ne sais pas »?
Eh bien donc, ravie de l’apprendre! Et de mesurer le haut degré d’appréciation de lui-même que l’auteur de cet article affiche.
Car enfin, je suppose qu’il se range parmi ces « scientifiques » et ces « journalistes » dont il partagerait le « je ne sais pas ».
Bravo à vous, Messieurs, on en redemande mais pas trop sans quoi l’indigestion guetterait.
Cela dit, je ne suis pas de celles et ceux qui contre « Satan », lutteraient pour « la vérité » et qui sauraient ce qu’il en serait de réalités cachées.
Je suis une femme qui aime ses deux pays d’origine, qui a aussi l’audace d’aimer la Russie et qui, au bénéfice d’une formation universitaire, exerce non pas son sens de la « justice » mais son esprit critique.