Il est beaucoup question, ici et là, des agressions commises la nuit du Nouvel An à Cologne.
Ce qui s’est passé a profondément affecté non seulement les victimes mais bien au-delà et cela se conçoit.
A l’évidence, le sujet est dores et déjà bien politisé.
A lire cette analyse rendue par un ancien correspondant du Figaro en Allemagne, la situation semble, toutefois, plus complexe qu’il n’y paraît:
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/01/07/31002-20160107ARTFIG00400-agressions-a-cologne-le-deni-et-la-colere.php
A cet égard, il serait bon de rappeler que, dans le monde, la violence à l’encontre des femmes en concerne une sur trois.
Physique ou sexuelle, elle s’exerce à tous niveaux, selon toutes religions, cultures ou nationalités.
Ce rapport de l’ONU, rendu le 6 novembre dernier, est fort instructif et permet de nuancer quelques a priori:
http://www.unwomen.org/fr/digital-library/multimedia/2015/11/infographic-violence-against-women
Sécurité
On les a entendus, ces présidents nous parler de l’état de guerre dans lequel avaient été soudain plongés leurs pays respectifs, le 11 septembre 2001 et le 13 novembre 2015.
Georges Bush, François Hollande se sont dressés comme un seul homme pour combattre, l’un, l’axe du mal, l’autre un acte d’une barbarie absolue.
La France a été américaine, les Etats-Unis, français.
Le résultat, dans le premier cas, on le connaît.
Dans le deuxième, il reste inconnu.
Alors que la Turquie a abattu un avion russe au prétexte qu’il aurait violé son espace aérien, voici le président français en appeler au calme entre Ankara et Moscou.
La Turquie est membre de l’OTAN, la France est de fait son alliée.
Souhaiter apaiser les tensions semble de l’ordre des voeux plus que pieux sinon douteux alors qu’un acte d’une barbarie absolue a été commis sur l’un des deux pilotes de l’avion russe
https://www.facebook.com/electronicresistanceteam/videos/1073317556044381/?__mref=message_bubble
Alors que le nationalisme est très souvent stigmatisé, le radicalisme, lui, semble bien moins aisé à cibler.
Le premier serait-il plus facile à identifier que le second?
Décréter qu’on ne mène pas de guerre à une mouvance extrémiste au prétexte qu’elle se serait auto-intitulée Etat islamique et que, de fait, ce serait lui reconnaître une légitimité que de la combattre est une vue de l’esprit.
Une autre, celle du Président de l’Association des Maires de France qui prône plus la laïcité comme barrage à la terreur
Tandis que toutes les valeurs démocratiques sont rejetées par le radicalisme, ce sont elles qu’on persiste à lui opposer.
Chercher l’erreur, c’est risquer diverses hypothèses.
Evoquer la soumission en est une.
Reste à savoir à qui, pourquoi et comment.
La terreur poursuit son programme.
Dans un hôtel considéré comme le plus sécurisé de Bamako.
A combien de remarques et autres conseils n’a-t-on eu droit ces derniers jours sur ce qu’il faut faire, ne pas faire penser, ne pas penser!
Comme si la terreur en avait cure.
La terreur a ses méthodes.
La terreur a ses cibles.
La France en est.
Alors?
L’union fait la force, dit le proverbe.
Puisse la France s’en rappeler et ne pas se diviser!
La France est sous le coup de la terreur.
Sa quête de sens est vive.
La solidarité s’aiguise mais les haines tout autant.
La polémique enfle autour du terme de guerre.
La politique a repris ses quartiers.
Si guerre il devait y avoir, puisse-t-elle ne pas être civile!
La terreur a heurté.
Blessée, la France est encore sans réponse.
La terreur a frappé Paris.
Décréter -sinon découvrir- que la France serait en guerre, comme l’a déclaré François Hollande, d’autres avant lui l’avaient compris.
En dépit de la liberté d’expression revendiquée par nos démocraties, certaines prises de position se font plus ou moins audibles, euphémisme que de le rappeler.
Car lorsqu’une ligne politique sinon idéologique s’impose, rien de ce qui la menacerait ne doit paraître.
Mourir en ville, à portée de fusil, mourir sous les coups d’assassins fige ou révolte.
S’accommoder de la terreur ou se projeter dans son combat, tel paraît être l’alternative.
Témoignage
Pour la première fois de son Histoire, la France connaît des attentats kamikazes.
Ce genre d’actions, d’autres pays les vivent et les ont vécues de longue date.
Comparaison n’est pas raison.
Mais comparaison n’interdit pas de rappeler combien de vies ont été sacrifiées sur l’autel de la vengeance.
Face à la détermination aveugle revendiquée par les terroristes, la réalité de leurs actions ne laisse personne indifférent.
Si seulement politique et diplomatie avaient les réponses adéquates à apporter à de tels agissements, n’est-ce pas là le souhait de chacune et de chacun?
La France est en deuil.
A l’heure où un drame frappe la Russie, les condoléances présentées par le Président français à son homologue Vladimir Poutine l’honorent.
Mais au-delà de l’émotion, demeure le climat détestable que l’Occident a créé vis-à-vis de la Russie et de son Président.
A suivre les informations que sont censés livrer les médias occidentaux, force a été et reste de constater combien de faits ont été déformés ou passés sous silence pour convenir à une propagande qui ne dit pas son nom.
Désinformer sur la Russie comme s’y emploient de longue date trop de nos journalistes accrédités entache leur fonction et trompe leur public.
Puissent ces tenants de l’information, un jour, lever le voile qui masque leur regard et le monde s’en portera, peut-être, un peu moins mal.
Sujet paru en page 23 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 2 novembre 2015 sous le titre: La Russie à l’heure du deuil
L’incident diplomatique entre la Russie et la France, suite à la méprise de la première qui a cru voir un avion de chasse français approcher l’appareil qui transportait le président de la Douma à Genève, est clos.
Le fait est que la manière de rendre compte de cette affaire n’est pas toujours bienveillante, ni à l’égard de la Russie, ni envers la Suisse.
La Suisse entre dans des jeux qu’elle ne maîtrise pas et pour lesquels elle n’a pas la carrure, écrit Karine Bechet-Golovko sur son blog:
http://russiepolitics.blogspot.ru/2015/10/narychkine-et-la-grandeur-meconnue-de.html
Lire ces propos ne fait pas vraiment plaisir.
Malheureusement, les tensions au sein desquelles la Suisse se retrouve alors que l’Occident met une telle pression sur la Russie rendent, parfois, sa politique difficile à lire.
L’an dernier, la Confédération Helvétique a joué un rôle non négligeable avec la présidence de Didier Burkhalter, tandis que la Suisse présidait, par ailleurs, l’OSCE.
De nombreux sujets de ce blog ont été consacrés à l’opportunité qui était offerte à mon pays de se situer au coeur des débats avec la Russie.
A lire les commentaires qui suivent certains articles -sinon leur intitulé- tel celui du quotidien suisse Le Matin, indiqué en lien ci-dessous, on mesure combien le sujet reste sensible et suscite la polémique.
Rêver d’entente entre les peuple resterait-il un voeu pieux?
http://www.lematin.ch/monde/europe/f18-suisse-serait-approche-avion-russe/story/14324696
C’est ce que certains nomment des dommages collatéraux.
Si l’appellation est contrôlée, les forces de l’OTAN qui ont bombardé un centre de soins en Afghanistan, ne semblent, elles, pas l’avoir été du tout.
L’association Médecins Sans Frontières est en deuil, ce soir avec 12 membres de son personnel tués et 37 victimes parmi ses patients.
Selon l’ONU, le bombardement d’un hôpital relève du crime de guerre.
Pour l’heure, hommage soit rendu aux victimes, déjà blessées de guerre et désormais disparues avec celles et ceux qui ont donné vie et amour à les soigner.
Sujet paru en page 13 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 9 octobre 2015 sous le titre, MSF: l’humanité est en deuil