Tels sont les propos recueillis par un photographe américain en reportage à Donetsk, dans l’Est de l’Ukraine.*
Que fait Porochenko, pourquoi est-ce qu’il nous tue?
Et que font nos médias? Pourquoi ne considèrent-ils pas ces faits?
Depuis le massacre perpétré à Odessa dans la maison des syndicats, bien des observateurs ont compris combien était flagrante la différence de traitement des victimes par la plupart des médias occidentaux. La Suisse ne fait pas exception.
Et pourtant, ce pays est en charge de la présidence de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
Non seulement la Suisse se devrait de respecter la neutralité qui la fonde mais encore, de tenir son rôle et d’informer comme il se doit.
S’il arrive à la RTS de produire des reportages plus ou moins objectifs sur ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine, force est de constater que la majorité des informations sont orientées et cachent mal l’obstination à viser la Russie.
Ce fait n’échappe pas à qui commente ici et là dans les forum ou autres réseaux sociaux et c’est tant mieux.
Car ni la Suisse ni l’Occident ne se résument encore à l’image dominante qu’en renvoient leurs médias.
* http://www.lecourrierderussie.com/2014/07/ukraine-americain-bombardements-civils/?utm_source=sidebar%20utm_medium=link%20utm_campaign=mostread
Sécurité
Suicidaire
Au coeur de Genève, ce 20 juin, un enfant circule sur une trottinette, accroché a l’arrière d’un tram.
En face de lui, de l’autre côté du même tram, un adolescent s’y tient, lui, à vélo.
Un passant tente de raisonner l’enfant, en vain.
Je signale, pour ma part, le fait au premier conducteur de bus accessible, il me répond qu’il est on ne peut plus conscient du fait et m’explique qu’il peut, bien sûr, prévenir la centrale qui, de son côté, transmet à la police.
Le problème, ajoute-t-il, est qu’il ne se passe rien.
Aucune mesure n’est prise.
A qui la faute?
Ce 17 juin, deux journalistes russes, ont été tués dans la région de Lugansk suite à l’attaque massive de zones ne contenant aucun objectif militaire.
Pendant ce temps-là, l’émission « Temps présent » de la RTS qui a su, en son temps, parcourir en long et en large la demeure du président ukrainien destitué Ianoukovitch pour en montrer le faste à ses téléspectateurs, préfère, jeudi prochain, traiter de « l’enfer des homosexuels en Russie ».
Au moment où sévit une sanglante guerre civile dans l’Est de l’Ukraine, il va de soi qu’un reportage sur « l’enfer des homosexuels en Russie » est d’une actualité brûlante.
Alors que les victimes de la région de Donetsk sont des civils tombés sous les assauts de milices armées financées par un « résident genevois », force est de constater qu’une émission de la Radio Télévision Suisse romande ne se sent pas concernée.
Il a déjà été question ici de ce résident genevois dans deux de mes précédents sujets: une lettre ouverte adressée aux autorités genevoises relative à ce Genevois qui finance l’armée ukrainienne.
Oligarque aux trois passeports, cet homme se fait un plaisir d’ignorer les frontières.
Sauf pour certaines d’entre elles qui selon lui, doivent être non seulement maintenues mais renforcées.
Et pas n’importe comment.
Non, les 2000 kilomètres qui séparent la Russie de l’un des trois pays desquels il a la nationalité, l’Ukraine, doivent être marqués par un mur.
Avec barbelés au sein desquels passera un courant. Démocratique et électrique.
Igor Kolomoïski assure que la réalisation de ce symbole d’ouverture est réalisable en quelques mois.
Le financement sera pris en charge par le compte d’un fonds de bienfaisance.
Genève a de quoi être fière de son résident. Avec un tel philanthrope, c’est l’humanisme qu’on assassine.
Sujet paru dans l’édition du 17 juin 2014 de La Tribune de Genève.Conformément à la déontologie, la rédaction s’est réservé le droit de choisir le titre.
Et voici que l’ONU se mêle de droits humains. On n’en attendait pas mieux!
Le problème est que lorsque ces mêmes droits humains sont bafoués en son sein même, cette vénérable Organisation semble moins pressée de les condamner.
Il en avait été question dans ce sujet au bas duquel j’indiquais le lien à une video mettant à mal l’ONU:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/10/12/temp-df8885791a964c059f5a266dff49ead5-248398.html
Cependant nos medias occidentaux entonnent en boucle et en choeur la dénonciation que porte cette vénérable Organisation des Nations Unies qui vise, dans son rapport, l’est de l’Ukraine.
Moscou fustige ce double standard, comment autrement alors que l’ONU a si bien su se garder de dénoncer le massacre d’Odessa?
Ces fervents défenseurs de droits humains, souvent sinon toujours convaincus d’être du bon côté, celui du bien et de la raison seule raisonnante, sont étonnants.
Au nom de certitudes acquises, les voici en droit de distribuer prébendes et sanctions à tout comportement dont ils estiment qu’il ne relèverait pas de la démocratie.
Mais d’où s’expriment-ils pour avoir tant de certitudes?
Nombreux sont toutefois celles et ceux que le besoin de comprendre incite à observer avant de juger.
Dans le cadre des tensions qui opposent l’Occident à la Russie, il est impératif de maintenir une ouverture d’esprit. Or celle-ci ne passe que par le dialogue.
Si certains l’ont compris, il en reste encore trop à camper sur l’arrogance de leurs positions.
Ne reste qu’à souhaiter que l’humilité et l’écoute de l’autre prévalent dans ce monde bleu comme aucune orange.
Cette année 2014 marque les 200 ans de relations diplomatiques entre la Suisse et la Russie. J’ai évoqué cet anniversaire ici-même dans un sujet consacré aux relations à entretenir entre les pays.
A cet égard et compte tenu des tensions qui animent et enveniment les relations entre la Russie et l’Occident, bien des regards se tournent vers Didier Burkhalter.
Président de la Confédération Helvétique pour cette année, tandis que la Suisse préside l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), un très beau rôle attend le Conseiller Fédéral.
En sa qualité de Chef du Département fédéral des Affaires Etrangères et en tant que Président d’un pays nommé à la tête de l’OSCE, Didier Burkhalter se situe face à un enjeu majeur.
Nul doute qu’il sait évaluer le défi face auquel il se trouve.
Ne reste, dès lors, qu’à souhaiter voir honoré par son action, tout citoyen suisse ou du monde, concerné par la crise en Ukraine.
Les medias occidentaux distillent leurs informations quotidiennes sur la situation en Ukraine. *
On compte les morts, on brandit les droits humains et on accuse.
Inutile de dire qui, bien entendu.
L’Union Européenne, on le sait, n’est là que pour le bien des peuples.
La Suisse qui a voté le 9 février le sait et l’apprend chaque jour aussi.
Soit.
Mais en Ukraine, que fait l’Union Européenne?
Elle cherche la paix? Elle vole au secours d’un pays qui n’attend qu’elle pour (re)vivre?
http://french.ruvr.ru/2014_02_19/Ukraine-Berlin-chef-des-operations-sanglantes-0394/
* Voir mon précédent sujet réactualisé par de nombreux articles postés en commentaires:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/12/17/temp-b16032c7502d3770332869d44002b62a-251052.html
Chasser Vladimir Poutine du pouvoir, tel est le programme politique des punks russes désormais libérées suite à l’amnistie votée par la chambre basse du parlement russe, le 18 décembre 2013.
La Tribune de Genève, pour ne citer qu’elle, publie une photo et un article dans son édition des 28-29 décembre 2013, qui rend compte du combat que les jeunes femmes entendent mener.
On y apprend qu’elles se mobiliseront en faveur de la défense des droits de l’homme.
La mise en évidence de leur corps reste toutefois leur mode d’action privilégiée.
A noter cependant que des objectifs de caméscopes amateurs, elles sont passées à ceux de photographes professionnels.
http://plucer.livejournal.com/55710.html
http://medias-presse.info/nadya-tolokonnikova-egerie-des-pussy-riot-devient-mannequin-pour-la-mode-feminine/4568
Pendant ce temps-là, des kamikazes se font exploser en Russie.
Elles aussi, ont été convaincues de mener un combat politique.
Et nombre de journalistes occidentaux y vont de leur appréciation pour donner des raisons à cette terreur.
Sexuelles ou assassines, où est la victoire de telles bombes?
Alors que la brillante élection de Pierre MAUDET au Conseil d’Etat n’a échappé à personne, la lecture d’un article paru en page 23 de La Tribune de Genève de ce jour ne manque pas d’intérêt
On y apprend, en effet, l’histoire de cet homme dont les intérêts sont défendus par Me Robert ASSAEL. L’homme, condamné en juillet dernier, devait purger sa peine dans un pénitencier dès février 2014. Ainsi l’avait ordonné le SAPEM, le Service d’application des peines et mesures, le 27 septembre dernier.
Mais voici que quelques jours plus tard, le client de l’avocat genevois est arrêté chez lui, le soir, sous les yeux de son épouse et de son enfant.
Les faits reprochés à l’homme désormais incarcéré à Champ-Dollon, datent d’il y a seize ou dix-sept ans et sont toujours contestés. Cela peut se concevoir quand on apprend que la femme qu’il aurait violée est devenue la marraine de son fils et lui, son témoin de mariage…
Mais Pierre MAUDET a choisi la manière forte et Me Robert ASSAEL recourt contre l’arrestation ordonnée par le magistrat genevois.
La démarche est inédite de l’aveu même de l’avocat: C’est la première fois de ma carrière que je me trouve face à une décision orale d’incarcération, précise-t-il.
Quelle qu’ait été la motivation de Pierre MAUDET, elle n’a sans doute pu échapper au contexte du moment.
On se rappelle combien, en septembre dernier, le meurtre d’Adeline a ébranlé la République et Canton de Genève et bien au-delà.
Que l’action menée par Pierre MAUDET ait été liée à l’émotion, à la réflexion ou aux deux, est une des probabilités pour expliquer ce procédé.
Cependant, il interpelle.
Car comme le mentionne Me Robert ASSAEL, d’après lui, Pierre MAUDET n’aurait pas respecté le Code de procédure de la Constitution fédérale. La campagne électorale ne justifie pas tout, ajoute-t-il.
A la justice de trancher, certes mais à chacune et à chacun aussi de s’interroger sur le sens de telles décisions orales d’incarcération.