Comme illustré en capture d’écran ci-dessus, ainsi s’exprime cette femme dans le cadre du procès d’Harvey Weinstein.
La question reste posée de savoir si se mettre à plusieurs pour dénoncer en justice des comportements masculins abusifs y changera quoi que ce soit.
Rien ne l’assure.
Tout simplement parce qu’on se retrouve dans le fameux et sempiternel « parole contre parole ».
Car ce qui est à juger s’est le plus souvent déroulé dans le huis clos d’une intimité. Et le problème est bien là dans la plus grande partie des affaires sexuelles.
Chacun des protagonistes concernés y va de sa version mais surtout de sa manière d’avoir vécu l’acte incriminé.
Aussi, cette confrontation des paroles peut-elle rendre un mal ressenti plus douloureux encore si l’espoir a porté qu’il soit -enfin- reconnu voire guéri.
Et là, c’est vraiment la double peine qui tombe. Que faire, alors? Si la solution existait, cela se saurait depuis que l’homme et la femme existent!
sexe
Plus un jour ne passe sans que nous ne soyons rappelés à l’ordre du climat qui se dérègle et des alertes lancées par autant de jeunes en grève ou, de manière plus radicale, en rébellion.
Plus un jour ne passe non plus sans que nous ne soyons rappelés à l’ordre des abus commis envers les jeunes à mieux protéger des pervers auxquels ils sont exposés.
Luttes contres les dérèglements climatiques et contre les dérives sexuelles ponctuent les informations diffusées par autant de nos médias soucieux de nous informer.
Egérie du combat mené en faveur de notre planète, l’adolescente qui irrite autant qu’elle suscite d’enthousiasme, Greta Thunberg pour ne pas la nommer, ne ménage pas sa peine pour nous mettre en garde.
Elle a, avec elle, des personnalités du monde scientifique parmi lesquelles le récent Prix Nobel de chimie, Jacques Dubochet qui a eu diverses occasions de s’exprimer à ses côtés en Suisse.
D’aucuns estiment sa jeunesse quand d’autres la fustigent au prétexte qu’elle serait sujette à manipulations.
Mais comment expliquer que tant de celles et de ceux qui soutiennent le combat mené par l’activiste suédoise soient les mêmes qui estiment qu’une adolescente n’a pas encore la pleine conscience de ses actes en matière sexuelle?
Serait-ce à dire qu’en termes de réchauffement climatique, on puisse être plus au fait qu’en termes de relations humaines?
Aurait-on, adolescent, une meilleure perception de la planète et des enjeux qui l’entourent que du sexe et des plaisirs qu’ils procurent?
Car si l’on songe à l’adolescente que fut l’auteure du livre « Le Consentement », on y lit qu’elle n’a écouté qu’elle seule, en dépit des avertissements de sa mère qui s’est ensuite résignée à inviter le couple que sa fille formait avec son amant quinquagénaire pédophile.
Le résultat a été l’histoire qu’elle raconte dans son livre et l’écho international qu’il rencontre. On réalise, on s’interroge, comment a-t-on pu? La laisser se jeter dans la gueule du loup tandis que l’on estime l’adolescence être un âge où l’on n’a pas encore pleine conscience de ce qui se passe autour de soi?
Dans ce cas, comment vouloir protéger une adolescence et plaider la cause d’une autre?
Greta Thunberg me touche, j’en ai parlé ici à plusieurs reprises. Je n’ai toutefois pas caché le souci que m’inspire son engagement. Car si sa détermination est manifeste, sa fragilité ne l’est pas moins.
Puisse-t-elle ne pas faire les frais d’un volontarisme largement encouragé par des adultes, c’est tout ce qu’on lui souhaite sachant le prix qu’a payé pour le sien l’adolescente que fut Vanessa Springora, elle aussi entourée d’adultes dont on pointe le comportement désormais.
Une personne qui suit ce blog m’a transmis cet article que je vous soumets. Publié sur le site du Journal de Montréal, son intitulé à lui seul interpelle, L’excision du clitoris n’est pas barbare.
Signé Richard Martineau, chroniqueur controversé, le propos vise le regard porté sur des pratiques qui, de criminelles qu’elles étaient conçues ne le sont plus.
Car l’article pointe un passage relatif à l’excision du clitoris qui aurait été supprimé du Guide destiné aux nouveaux arrivants.
Que l’excision du clitoris soit qualifiée de criminelle relève d’appréciations d’ordre juridique. Le fait est qu’elle reste une mutilation aux conséquences aussi graves que douloureuses.
De là à ce qu’un jour cet acte soit interdit, bien des combats devront être menés et aboutiront-ils, rien ne paraît moins sûr tant les raisons avancées au nom du respect multiculturel prévalent.
Au point d’en arriver, parfois, à d’étranges contradictions entre luttes pour les droits des femmes et respect de qui les piétinent.
Après les Weinstein et autres supposés harceleurs ou violeurs, tels ce célèbre islamologue, pour l’heure encore maintenu en prison, voici que des humanitaires sont, eux aussi concernés.
A vrai dire, les agissements de certains d’entre eux étaient sus mais le plus souvent tus.
Quelque chose est sérieusement en train de changer dans le regard porté sur les relations entre hommes et femmes.
On peut, bien sûr estimer cela positif au regard des souffrances infligées par toutes sortes d’abus des premiers sur les secondes.
Dans ce sens, surtout, ne regrettons pas qu’enfin soit reconnu le mal imposé par autant d’agressions.
Ce qui laisse malgré tout un peu perplexe est la manière avec laquelle tant de comportements masculins sont soudain exposés au public.
Car les effets produits par de telles mises en avant médiatiques sont loin d’être anecdotiques tant les dégâts causés à la personne, à ses proches et, en l’occurrence, aux ONG sont conséquents.
A se demander quel sera le bénéfice pour les unes et pour les autres, à poursuivre ainsi cette traque médiatique de l’homme…