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Suisse

Politique

Diplomatie et chaîne publique d’information

Hier, 11 avril, a eu lieu à Moscou une rencontre entre les ministres des Affaires Etrangères de la Suisse et de la Russie.

Si le Département Fédéral des Affaires Etrangères de la Suisse se veut constructif, il n’en va pas de même de la chaîne publique d’information de ce même pays.

Il est donc important, ici encore, de relever l’approche des uns et des autres.

Le rôle que jouent certains journalistes dans la manière de rendre compte d’événements et autres actualités a souvent été discuté ici. On a vu comment l’usage de la rhétorique s’appliquait à commenter.

Ci-après, voici encore un exemple qui montre comment le petit mot glissé ici ou là vient discréditer une approche diplomatique.

Les deux femmes journalistes qui commentent la visite rendue par Didier Burkhalter à son homologue russe, Sergueï Lavrov, ne peuvent s’empêcher d’y ajouter leur appréciation.

Le public qui soutient une chaîne d’information est-il en droit d’obtenir qu’elle respecte le contrat de confiance qui le lie à elle ou bien doit-il sans cesse réagir pour le lui rappeler?

Politique

Leçon de morale

Et voici qu’un Monsieur Propre refait son apparition dans les colonnes de deux médias pour dénoncer la Suisse et sa complaisance envers la corruption.

Il est vrai que ce Monsieur a de quoi se poser en juge et censeur, lui qui ne semble jamais avoir été mêlé de quelque façon que ce soit à aucune affaire discutable sinon discutée.

Car celles qui lui ont été reprochées et qui lui ont valu quelques condamnations sont, bien sûr, montées de toutes pièces par le Kremlin.

Une recherche sur le blog indiqué en lien ci-après informe, entre autre:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2014/12/navalny-ou-quand-la-lutte-contre-la.html

Vladimir Poutine a fait la une de nombre de médias dont les perroquets se sont empressés de répéter tout ce qu’ils ont pu pour faire savoir urbi et orbi qui était le président de la Fédération de Russie.

Cette guerre médiatique serait comique si elle ne masquait la véritable misère d’un monde qui se rêve encore de paix.

Tandis que meurent chaque jour des enfants, des femmes et des hommes dans la plus parfaite indifférence de leurs rédactions sélectives, nos laborieux journalistes ouvrent leurs colonnes au célèbre blogueur russe.

Soit, et bien leur en prenne s’ils estiment ce Monsieur en mesure de distiller sa morale en Suisse.

Politique

Encore un expert, c’est le printemps!

Notre pain quotidien n’a rien à envier à celui que vend Le Temps à ses abonnés.
Sauf que la fabrication du pain quotidien destiné au citoyen lambda, est financée par ses propres deniers.
Voici une chaîne d’information qui nourrit de sa bonne parole le public qui la soutient et lui fait confiance. 
Hier, pas moins de deux émissions nous ont livré leur production. Dans l’une, s’y exprime un auteur qui connaît bien la Russie et dans l’autre, une professeur qui nous parle des réseaux du Kremlin en France.
Depuis la reprise de Palmyre par l’armée syrienne, on observe une immense reconnaissance de la part de l’Occident à la Russie.
Mais on a l’habitude! Nos spécialistes nous ont déjà mille fois raconté comment et par qui la deuxième guerre mondiale avait été gagnée.
Preuve en est l’incontournable Michel Eltchaninoff qui nous a expliqué comment Vladimir Poutine avait mis en scène son absence aux commémorations d’Auschwitz.
Par respect envers les dizaines de millions de victimes soviétiques, je n’indiquerai pas le lien à l’émission dans laquelle est intervenu ce grand connaisseur de la Russie.

Politique, société

Piteuses pitances

La guerre est devenue le pain quotidien des Russes, tel est l’intitulé d’un article de ce journal qui, autrefois, osait s’auto-présenter comme Quotidien suisse de référence.
La disparition de cette estime auto-proclamée par Le Temps -qui publie donc cette appréciation de ce qui nourrirait chaque jour les Russes- ne relativise pas pour autant ce que sont les références publiques suisses en matière d’information.
Car si Le Temps ne se distingue pas par son objectivité, ce media est libre de ses opinions. 
Au contraire, les chaînes publiques d’information, elles, se doivent de ne pas privilégier la partialité des points de vue.
Or il n’en est rien.
Car le quotidien de qui finance les chaînes publiques de télévision et de radio, n’a pour tout écho de la Russie, que celui qui lui est imposé.
Le relever et le signaler aux concernées est suivi, dans le meilleur des cas, d’un accusé de réception, sinon, de silence. 
Si la démocratie et la liberté d’expression se manifestent de cette manière, on comprend d’autant la nécessité de tant de nos zélés journalistes de refuser le débat.

Politique

Torture, le récit à Charline, Suissesse de la Croix-Rouge

La torture, où qu’elle se pratique mobilise nombre d’organisations gouvernementales ou pas.

Certains pouvoirs en place sont pointés du doigt, certains procès qui s’y déroulent sont médiatisés, les choix qui sont opérés pour traiter de tel ou tel sujet relèvent de critères variables.

Le fait est qu’où qu’elle sévisse, la violence aveugle choque.

Ci-dessous, un entretien avec un prisonnier, réalisé par Laurent Brayard, interviewé ici à diverses reprises pour son engagement dans le Donbass.

L’homme qu’il interroge lui fait part de ce qu’il a vécu. A la fin de son récit, il évoque une Suissesse prénommée Charline.

Cette femme l’a questionné sur les conditions de sa détention, il lui a tout raconté, déclare-t-il à Laurent Brayard. Et de préciser que Charline travaille à Donetsk pour la Croix-Rouge.

Puisse le récit de Vitali à Charline avoir déjà trouvé son écho en Suisse! Car de précédents prisonniers torturés et libérés lui avaient aussi parlé de leurs conditions de détention…

Culture, Economie, Politique, société

Migrants, le coeur et les raisons

Mercredi 16 mars dernier, Infrarouge, émission de la chaîne publique d’information suisse RTS, s’est penchée sur la question des migrants:
http://www.rts.ch/play/tv/infrarouge/video/migrants-a-quoi-doit-on-se-preparer?id=7578162
Les intervenants ont tous apporté leur point de vue, le débat s’est déroulé de manière sereine.
Il n’en demeure pas moins que le sujet reste brûlant, quelles que soient les décisions qui seront ou qui auraient déjà été prises par les autorités compétentes.
Cet article ci-après, paru dans le magazine français Le Point, donne un éclairage qui met la Suisse en ligne de mire pour nombre de migrants:
http://www.lepoint.fr/monde/la-suisse-se-prepare-a-un-afflux-massif-de-refugies-15-03-2016-2025464_24.php
Rien n’est simple, en la matière, en attestent les diverses prises de position citoyennes -comme on dit- et politiques.
Humain, charismatique, qui ne souhaiterait se montrer tel?
Cependant, entre idéal et pragmatisme, s’immisce la crispation identitaire et culturelle.

Culture, Histoire, Politique

Valeurs et valeurs

Les femmes -en photo ci-dessus- ne conduisent pas, la loi de leur pays le leur interdit. Peut-être est-ce préférable pour elles, pour tout passager qu’elles véhiculeraient et tout autre usager de la route.
Mais la question n’est pas là. 
Elle est de savoir en quoi un service public l’est. La manière dont la télévision suisse romande a rendu compte des différentes législations relatives aux droits des femmes a été abordée sur ce blog dans plusieurs précédents sujets dont une lettre transmise à la RTS:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/03/09/lettre-a-une-femme-journaliste.html
S’il est important d’y revenir encore, c’est parce que ce soir du 8 mars dernier, l’usage du vocabulaire a été particulièrement choisi pour faire de la Russie, une fois n’est pas coutume, une championne.
Championne en matière de sexisme au travail, avec cette précision apportée par la journaliste selon laquelle, soi-disant qu’il faut les protéger.
Se fendre d’une interview de Vladimir Poutine comme s’y est prêté le présentateur vedette de la chaîne de télévision suisse romande pour en parler, le lendemain dans le journal Le Matin sert à quoi? A ajouter une personnalité à l’ensemble de celles qu’il aura pu rencontrer au cours de sa carrière?
A manifester son obstination personnelle? Sa patience qui l’aura fait attendre cinq ans pour interroger le président russe?
Qu’un journal comme Le Temps ne cesse de nous rappeler tout le bien qu’il en pense, soit!
Mais qu’un service public ne manque jamais une occasion d’égratigner l’image d’un pays avec lequel la Suisse partage une Histoire est significatif de choix de valeurs.
Leur prix n’est pas encore affiché. Puisse-t-il rester négociable, c’est tout le bien à souhaiter à la Suisse -et à l’Occident en général- faute de quoi, la voix du poète risque de se sourdre à nouveau…
https://my.mail.ru/mail/irenskop/video/2281/4504.html

Non classé

Les droits des femmes en Arabie saoudite et en Russie, nos médias se distinguent

En ce 8 mars, journée des droits des femmes, la RTS se fend d’un document sensé illustrer comment sont respectés lesdits droits par différentes législations dans le monde:
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/de-nombreuses-legislations-discriminent-le-sexe-feminin?id=7556606
C’est tout de même merveilleux de constater que l’Arabie saoudite ne prive les femmes que du seul droit de conduire!
Et quand la journaliste poursuite et commente la manière dont la Russie traite les femmes, la messe est dite: 
La Russie est championne en matière de sexisme au travail sous prétexte, soi-disant, qu’il faut les protéger
En Russie, la fête du 8 mars est un jour férié et une fête nationale.Tout le monde la célèbre en offrant des fleurs, en envoyant des voeux, en partageant toutes sortes de moments chaleureux.
La RTS le sait-elle seulement tandis qu’elle informe et nous présente les femmes d’Arabie Saoudite seulement privées de conduire?
La photo qui illustre ce sujet est celle du site Algérie Presse Service qui évoque ces femmes russes qui se sont consacrées, avec brio, à des métiers traditionnellement considérés comme des métiers d’homme:
http://www.aps.dz/monde/38103-journée-du-8-mars-ces-femmes-russes-qui-défient-les-hommes

Histoire, Politique

L’info en pays neutre et démocratique

Et puisque nos médias se soucient tant de nous rappeler les droits humains, le sort d’enfants ou autres victimes de guerres, pour rappel, ce sujet écrit il y a un an, à quelques jours près:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/01/28/poroshenko-et-c-est-comme-ca-et-precisement-comme-ca-que-nous-gagnerons-cet.html
Cette manière du journaliste de stigmatiser le président russe dans la séquence indiquée en début de sujet, illustrerait-elle une information distincte de celle délivrée par d’autres pays accusés de s’adonner à de la propagande?
Car la propagande dont nos valeureux commentateurs et autres spécialistes du genre créditent, entre autre la Russie, vaudrait bien qu’ils s’interrogent sur celle qui ne dit pas son nom.
S’exprimer en termes convenables n’a jamais impliqué que la réalité à laquelle renvoient lesdits termes corresponde au sens convenu par l’usage de la langue.
En pays dit neutre et démocratique, s’inquiéter d’objectivé ne semble pas être prioritaire.

Culture, Economie, Histoire, Politique, société, Voix

« Leurs enfants resteront dans les caves du sous-sol »

Ces propos sont ceux de Petro Poroshenko que je relayais, le 8 septembre dernier, dans un sujet consacré au Donbass, cette région de l’est de l’Ukraine dont on ne parle plus beaucoup.

Alors que le monde entier -ou peu s’en faut- avait découvert la photo d’Aylan, gisant sur une plage turque, je rappelais le sort réservé aux populations du Donbass et le destin que le président ukrainien réservait à leurs enfants.

La question de savoir si les médias ne s’intéressaient pas assez aux conditions de vie des populations civiles du Donbass et plus précisément à celles de leurs enfants a enfin été posée.

C’était hier soir, dans le cadre du téléjournal de Léman Bleu qui a porté son attention à la soirée caritative organisée en faveur des enfants du Donbass, ce 23 janvier à Genève.