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Politique

La Russie comme on l’aime

Dans un article paru dans Le Temps de ce 26 août, Monsieur François Nordmann ose une analyse qualifiée de moins frileuse que celle que livre le Président suisse, Didier Burkhalter de la crise ukrainienne.
Avec tout le respect que l’on peut porter à la carrière de Monsieur François Nordmann*, on eût attendu mieux de sa perception de la Russie.
L’envisager  en pays agresseur, alors que Monsieur Joe Biden et tant d’autres Américains et Européens à sa suite se sont précipités en Ukraine pour y destituer le Président Ianoukovich au nom de la démocratie, est une manière de considérer la situation.
 
Le problème est que la démocratie en Ukraine a fait des milliers de morts et débouché sur une situation humanitaire catastrophique.
 
Il n’en demeure pas moins que Monsieur Nordmann qualifie le discours russe d' »impérial » et considère que la Russie a commis un « acte d’agression » envers l’Ukraine.
 
De même voit-il la Crimée victime dudit « acte d’agression ». 
 
Pareille considération de la situation ne peut qu’être le fait d’une russophobie patentée. Ce sentiment ne date certes pas d’hier mais qui honore-t-il?
 
 
* http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Nordmann

Politique

Suisse-Russie, l’insulte

Le président du parlement suisse, Ruedi Lustenberger a décidé d’annuler la visite de son homologue russe, Sergueï Narychkine.
Prévue dans le cadre du bicentenaire des relations diplomatiques entre la Russie et la Suisse, cette rencontre entre les deux présidents des parlements russe et suisse n’aura donc pas lieu.
C’est rendre un bien piètre hommage à la mémoire qui lie la Suisse à la Russie.
Le tsar Alexandre Ier fut l’un des garants de la souveraineté de la Suisse lors de la signature du Traité de Vienne en 1815.
Or cette garantie de souveraineté a été assortie d’une condition, la neutralité de la Suisse.
Dans ce sens, le refus opposé à la visite de Sergueï Narychkine par Ruedi Lustenberger est une insulte à l’Histoire.

Politique

Qui menace les Etats-Unis?

Qui menace les Etats-Unis?

C’est Mikhaïl Gorbachev qui avait posé la question lors d’une interview qu’il avait accordée en septembre 2013 à Darius Rochebin, journaliste vedette de la RTS.

Et maintenant, dans le cadre de la crise ukrainienne, qui menace qui, tandis que des centaines de milliers de réfugiés affluent en Russie?

L’est de l’Ukraine est bombardé depuis des mois pas les forces loyalistes de Kiev.

Pendant ce temps-là, des gouvernants occidentaux s’excitent autour de sanctions à adopter à l’encontre d’une Russie considérée de plus en plus comme l’ennemie à abattre.

Le 13 août prochain, les dénommés  » 7 Sages » du gouvernement suisse se prononceront sur les mesures à adopter ou non vis-à-vis de la Russie.

Que l’esprit de réflexion domine leur décision, c’est ce que leur souhaitent bien des citoyens ou autres « habitants » de la Suisse, pour reprendre la formulation du Président Didier Burkhalter lors de sa célébration de la Fête Nationale du 1er août dernier.

Economie, Histoire, Politique, société, Voix

« L’avenir n’est pas dans la violence »

Ces propos cités en titre sont ceux du Président Didier Burkhalter.

Les circonstances dans lesquelles ils ont été tenus ont été évoquées dans deux précédents sujets de ce blog.
A y repenser, on serait curieux de savoir comment les a reçus notre « résident genevois » , par ailleurs gouverneur de la région de Dniepropetrovsk en Ukraine.

Quand on sait que ce pays interdit tout autre passeport que celui qu’il délivre, on se demande aussi comment l’un de ses gouverneurs peut en posséder trois. Certes, l’angélisme n’est pas de mise.

Mais alors, que valent des lois si elles sont ainsi bafouées?

Politique

« Cher collègue »…

Un obus tiré depuis l’Ukraine a explosé non loin des observateurs de l’OSCE déployés le long de la frontière russo-ukrainienne.*
A quand une prochaine interview du Président de la Suisse  – qui elle-même préside l’OSCE-  avec une nouvelle série de questions de la Radio-Télévion-Suisse relatives à diverses personnalités politiques qui inclue, cette fois, le « Cher collègue » ukrainien de notre président?
« Cher collègue », on s’en souvient, est la manière avec laquelle Didier Burkhalter s’était adressé à Vladimir Poutine lorsque celui-ci l’avait invité au Kremlin en mai dernier.
Au « Cher collègue » Petro Porochenko, le Président de la Suisse rappellerait-il que « l’avenir n’est pas dans la violence » **, comme il le déclare au journaliste qui l’interroge au sujet de Vladimir Poutine?
On l’espère et on ose ne pas en douter. 

* http://fr.ria.ru/world/20140803/202019825.html
** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/01/monsieur-le-president-ou-est-la-neutralite-de-la-suisse.html

Politique

Oligarque et résident genevois arrêté par contumace

Si la Suisse n’a pas estimé utile d’entrer en considération sur les agissements charismatiques d’un de ses résidents, en l’occurrence genevois, la Russie s’en est chargée.

Cet oligarque aux trois passeports, fier de déclarer dans les colonnes de la Tribune de Genève, qu’il finance des milices armées dans l’est de l’Ukraine dont il gouverne une des provinces, ne semble pas préoccuper la Confédération Helvétique.

Quant à la radio télévision suisse -RTS-  elle préfère, elle aussi, consacrer son attention à une Russie dont elle s’évertue à traquer de quoi alimenter l’amour qu’elle lui porte.

Après avoir dit tout le bien qu’elle pensait des JO de Sochi, elle a poursuivi en usant de rhétorique pour couvrir la crise ukrainienne et en masquer ainsi les véritables enjeux.

Où est l’objectivité de l’information, où, la défense de droits humains si chère, pourtant, à nos indignés de la première heure?

 

Politique

Lettre ouverte aux Autorités Genevoises

Genève, le 3 juin 2014

Dans son édition de ce week-end où Genève commémorait son entrée dans la Confédération Helvétique, la Tribune de Genève accordait une pleine page au portrait d’un oligarque ukrainien, Igor Kolomoisky.

L’homme n’est pas un inconnu pour tous.

Sans doute doit-il l’être encore pour que la rédaction du grand quotidien genevois ait choisi de lui ouvrir ses colonnes.

En effet, l’article qui lui est consacré révèle les valeurs de cet homme qui ne se cache pas de financer les actions de l’armée ukrainienne. Normal, l’ennemi, c’est l’autre, celui qui veut détruire l’Ukraine.

Au hasard, le président russe Vladimir Poutine, bien sûr.

Lui, Igor Kolomoisky, est au bénéfice d’un forfait fiscal et réside entre autre à Genève. Car outre le fait qu’il dispose de trois passeports qui lui permettent ainsi de voyager facilement dans l’Union Européenne, il a été nommé gouverneur de la région de Dniepropetrovsk.

Dans l’Est de l’Ukraine, depuis l’élection du nouveau président le 25 mai dernier, l’armée que finance ce « résident genevois » a tiré sur son peuple.

Mesdames, Messieurs, vous qui avez Genève à cœur, ne pensez-vous pas qu’il serait judicieux de s’interroger sur l’image que renvoie de notre ville, de notre canton et de notre pays, la présence sur son sol de ce financier des basses oeuvres?
Avec respect et considération,

Hélène Richard-Favre

Sujet paru dans l’édition des 7-8-9 juin 2014 de La Tribune de Genève. Conformément à la déontologie, la rédaction se réserve le droit de choisir les titres et de réduire les lettres. Ce qui a été le cas pour ma lettre qui a été publiée avec, comme titre, L’oligarque aux trois passeports et a été réduite.

Economie, Politique, société, Voix

Ce « Genevois » qui finance l’armée ukrainienne

Dans son édition papier de ce week-end festif où Genève commémore son entrée dans la Confédération Helvétique, la Tribune de Genève accorde -entre autres articles- une pleine page au portrait d’un oligarque ukrainien.

L’homme n’est pas un inconnu pour tous.

Sans doute doit-il l’être de lectrices et de lecteurs du quotidien genevois pour que sa rédaction estime bon de le leur faire découvrir.

L’homme soutient les actions de l’armée ukrainienne et ne s’en cache pas. Normal, l’ennemi, c’est l’autre, celui qui veut détruire l’Ukraine. Au hasard, le président russe, bien sûr.

Lui, Igor Kolomoisky, est au bénéfice d’un forfait fiscal, réside entre autre à Genève. Car il précise qu’il dispose de trois passeports qui lui permettent ainsi de voyager facilement dans l’Union Européenne.*

Que pense de ce citoyen « genevois » , le Président de la Suisse et par ailleurs de l’OSCE, Didier Burkhalter?

* http://www.dailymotion.com/video/x1wo7qc_kolomoisky-un-bandit-leve-une-armee-en-ukraine_webcam
* http://www.tdg.ch/economie/entreprises/L-oligarque–genevois–qui-defie-Poutine/story/21138894

Histoire, Politique

Didier Burkhalter, à vous!

Cette année 2014 marque les 200 ans de relations diplomatiques entre la Suisse et la Russie. J’ai évoqué cet anniversaire ici-même dans un sujet consacré aux relations à entretenir entre les pays.

A cet égard et compte tenu des tensions qui animent et enveniment les relations entre la Russie et l’Occident, bien des regards se tournent vers Didier Burkhalter.

Président de la Confédération Helvétique pour cette année, tandis que la Suisse préside l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), un très beau rôle attend le Conseiller Fédéral.

En sa qualité de Chef du Département fédéral des Affaires Etrangères et en tant que Président d’un pays nommé à la tête de l’OSCE, Didier Burkhalter se situe face à un enjeu majeur.

Nul doute qu’il sait évaluer le défi face auquel il se trouve.

Ne reste, dès lors, qu’à souhaiter voir honoré par son action, tout citoyen suisse ou du monde, concerné par la crise en Ukraine.

Culture, Politique

« Il faut poursuivre le dialogue avec la Russie »

Nommé par le tsar Alexandre Ier, Jean Capodistria devient le premier ambassadeur de l’Empire russe en Suisse. Et c’est en 1814 que s’ouvre à Berne, la première ambassade de Russie en Suisse.

Un an plus tard, lors du Congrès de Vienne, l’Empire russe devient l’un des garant de la neutralité suisse.

Cette année 2014 marque donc les 200 ans de relations diplomatiques entre la Russie et la Suisse. Clin d’oeil de l’Histoire ou non, c’est la Suisse qui se retrouve cette année à la tête de l’Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe (OSCE).

Nul doute qu’il incombe à la Confédération Helvétique de trouver la juste mesure et la meilleure place à tenir dans ce cadre diplomatique si particulier!

La Suisse d’après le 9 février vient de voir mises à l’épreuve ses relations à l’Union Européenne.

De la même manière, la Russie vit la crise ukrainienne au gré d’actions diverses menées par cette même Union Européenne jamais à cours de pressions ni de menaces.

Comparaison n’est pas raison, dit-on?