Une horreur après l’autre semble désormais constituer le menu de l’information qui se déroule dans le cadre de la crise ukrainienne.
L’Occident y jouant le plus souvent le rôle de sauveur ou de justicier, il va de soi que les jeux sont faits.
Les cerveaux sont bien préparés à la rhétorique de la plupart des medias et en mesure d’accueillir les sempiternels et mêmes clichés pour qualifier le président russe.
Combien de fois, en effet, ne l’a-t-on évoqué sous les traits d’un dictateur pour aller jusqu’à le comparer à Hitler?
Comme insulte à la mémoire du peuple qui a versé sans compter son sang pour vaincre le nazisme, on ne peut mieux.
La video d’une pendaison, postée par ANNA en avant-dernier commentaire à mon précédent sujet de blog*, illustre le cynisme de la mise en scène des amis de Bruxelles et de Washington.
Ames sensibles s’abstenir, aurait-on envie de prévenir. Et cependant, il serait bon que l’on réalise enfin qui est qui, avant que l’erreur sur la personne ne devienne irréparable.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/04/24/j-accuse.html
Ukraine
A suivre l’actualité liée à l’Ukraine, sans surprise, la Russie est dans le viseur de la plupart des grands medias occidentaux.
Et si d’aventure on se risque à remettre en cause certaines de leurs informations, voici qu’on verse dans la propagande, celle-ci ne pouvant et ne sachant bien sûr être que le fait de la Russie.
Pourtant, à observer les réactions qui suivent émissions ou articles consacrés à la crise ukrainienne, force est de constater que nombre de commentaires n’abondent pas dans le sens voulu par les relais de la doxa états-unienne et de son inféodée Union Européenne.
Qui a raison, qui a tort n’est pas la seule question à se poser ici. Une autre mériterait autant d’intérêt sinon plus encore, celle de comprendre comment ces détracteurs avérés de la Russie de Poutine peuvent à ce point se barder de certitudes accusatrices.
Qui ose prétendre que Washington et Bruxelles mènent une politique angélique, pétrie de bonnes intentions? Qui peut avancer que le sang ne tacherait aucune des mains de leurs dirigeants?
Il faut être bien naïf ou de la plus mauvaise foi pour estimer le mal ne résider que d’un côté.
Car si pour certains, la Russie doit être noircie, tous ne sont pas de cet avis et pensent qu’au contraire, il est impératif qu’on reste à son écoute.
A défaut, le pire est à redouter.
Cette année 2014 marque les 200 ans de relations diplomatiques entre la Suisse et la Russie. J’ai évoqué cet anniversaire ici-même dans un sujet consacré aux relations à entretenir entre les pays.
A cet égard et compte tenu des tensions qui animent et enveniment les relations entre la Russie et l’Occident, bien des regards se tournent vers Didier Burkhalter.
Président de la Confédération Helvétique pour cette année, tandis que la Suisse préside l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), un très beau rôle attend le Conseiller Fédéral.
En sa qualité de Chef du Département fédéral des Affaires Etrangères et en tant que Président d’un pays nommé à la tête de l’OSCE, Didier Burkhalter se situe face à un enjeu majeur.
Nul doute qu’il sait évaluer le défi face auquel il se trouve.
Ne reste, dès lors, qu’à souhaiter voir honoré par son action, tout citoyen suisse ou du monde, concerné par la crise en Ukraine.
« Le président russe mérite-t-il sa mauvaise réputation? » interroge la RTS.
Le président russe mérite-t-il que la RTS pose ainsi la question, on en a débattu le 3 février dans l’émission « En ligne directe ».
Le sujet est sensible tant les clichés et autres certitudes bien pensantes ont la dent dure.*
On accuse Vladimir Poutine d’être mégalomane avec ses Jeux Olympqiques, de prendre en otage le pouvoir ukrainien et de bloquer le processus de paix syrien.
Le président russe mérite-t-il sa sale réputation?
Invités:
Hélène Richard-Favre, écrivaine et russophile; Manon Schick, présidente de la section suisse d’Amnesty International; et Gaëtan Vannay, chef de la rubrique internationale de la RTS radio.