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Politique

Ukraine, tristes trophées

Il n’y a pas si longtemps, le « rêve américain » rivalisait avec « l’avenir radieux ».
Deux aspirations aux contours variés, deux modes de vie qui ont porté autant d’espoirs que de déconvenues..
Au nom de la « démocratie », l’hiver dernier à Kiev, le Maydan s’est enflammé.
Un Occident plus prompt que son ombre s’y est mobilisé et y a scandé sa volonté.
Pour l’heure, c’est au cauchemar qu’a droit l’Est de l’Ukraine.
Mais les coupables ont dores et déjà été désignés, les sanctions sont tombées.
Ce scénario serait grotesque si n’y étaient associées tant de vies humaines.
Tristes trophées d’une démocratie qui n’en porte que le nom, hommage leur soit rendu ici.

Politique

Monsieur le Président, où est la neutralité de la Suisse?

A l’occasion de la Fête Nationale suisse, le Président de la Confédération a accordé une interview à Pierre-Oliver Volet, journaliste de la RTS.
Après avoir expliqué comment il allait célébrer ce 1er août et pourquoi il tenait à s’adresser aux « habitants » de la Suisse et non à ses « concitoyens », le Président Burkhalter répond aux questions du journaliste qui lui demande ce qu’il dirait à différentes personnalités politiques dont Vladimir Poutine.
Le Président suisse maîtrise le lexique, force est de constater les choix qu’il opère pour s’exprimer. A cet égard,on se souvient de ce « Cher collègue » par lequel il s’était adressé au président russe qui l’avait invité au Kremlin en mai dernier.
Mais pour ce qui est de la neutralité que le tsar Alexandre Ier, l’un des signataires du Traité de Vienne, a accordée à la Suisse comme garantie de sa souveraineté, on aurait été heureux d’en voir rappelé le sens.
Or rien ne l’indique dans la réponse que Didier Burkhalter apporte à la question que lui pose le journaliste au sujet du président russe.
 http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/6038701-1er-aout-didier-burkhalter-s-exprime-sur-les-defis-politiques-de-la-suisse.html

Economie, Politique

Russie, l’Occident aux abois

– Ouverture, ce 31 juillet 2014, d’une enquête publique sur la mort de Litvinenko, opposant russe empoisonné au polonium à Londres en 2006,
– Lourdes sanctions économiques prises par l’Union Européenne et par les Etats-Unis à l’encontre de la Russie,
– 50 milliards de dollars d’amende infligée à la Russie pour indemniser les actionnaires du groupe pétrolier Ioukos, aujourd’hui démantelé et autrefois fondé par Mikhaïl Khodorkovski,
 – 250 millions d’euros exigés du Kremlin par le groupe punk Pussy Riot à titre de dommages et intérêts,
– Initiative visant à retirer à la Russie l’organisation de la Coupe du Monde de football de 2018
On attend la suite…
Pour l’heure, force est de constater que cet acharnement à l’encontre de la Russie semble de moins en moins faire l’unanimité en Occident.
Des personnalités de tous bords dénoncent une attitude irresponsable de la part de ce qui s’auto-proclame « communauté internationale ».
Puissent ces voix être entendues avant de se figer en chant du cygne.
 
Sujet publié en page 16 de l’édition papier de « La Tribune de Genève » du 7 août 2014

Politique

Он не сможет – Il ne pourra pas

Traduction: Premier café russe en Crimée russe

A Simferopol, de toutes les personnes auxquelles j’ai parlé de l’intention du Président ukrainien, Petro Poroshenko, de récupérer la Crimée, pas une seule n’a eu d’autre réponse, oн не сможет- il ne pourra pas.

Et inutile de solliciter des arguments à l’appui,  oн не сможет- il ne pourra pas, est répété en boucle à toute autre demande de précision.

On y lit la fierté et la détermination autant que la joie d’être redevenu russe. Partout elle s’affiche.
Certes, les tensions avec les Tatares existent et je les ai constatées. Or c’est bien elles que Kiev risque d’exploiter pour atteindre son but.

Que celui-ci favorise une guerre civile ne saura qu’ajouter du sang à celui qui inonde déjà l’est de l’Ukraine. Mais que ne ferait-on pour la démocratie? Les médias nous le rappellent chaque jour.

A l’envi et ad nauseam.

Politique

MH17, performance médiatique

Le Figaro relate une tribune accordée par une des Pussy Riot, ces punks russes qui ont fait la une des médias – occidentaux surtout- pour leur prestation diversement appréciée dans la Cathédrale St Sauveur de Moscou en février 2012.
Certes, le grand quotidien français met en perspective les propos tenus par Masha Alekhina et en relativise le crédit.
Il est toutefois remarquable que cet autre grand quotidien qu’est The Guardian ouvre ses colonnes à la jeune femme.
L’information, en l’occurrence, est susceptible de se lire à plusieurs niveaux. A chaque lectrice et à chaque lecteur de choisir le sien.
Le Figaro a relayé et mit quelques bémols à cette nouvelle performance punk.
http://www.lefigaro.fr/culture/2014/07/21/03004-20140721ARTFIG00114-vol-mh17-une-pussy-riot-denonce-le-mensonge-des-dirigeants.php

Politique

Genève, le Donbass et les autres

On se réjouit ici et là des accords signés à Genève entre les Occidentaux, Kiev et Moscou, ce 17 avril, soit.
Mais qu’en sera-t-il dans les faits quand on sait que Ioulia Timochenko, candidate à l’élection présidentielle du 25 mai prochain, demande l’aide militaire des Etats-Unis? 
http://french.ruvr.ru/news/2014_04_18/Ukraine-Timochenko-demande-laide-militaire-des-Etats-Unis-5589/
Et qu’en sera-t-il encore quand on sait aussi que l’Ukraine entend récupérer la Crimée comme l’a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim, Andrï Dechtchitsa? 
http://french.ruvr.ru/news/2014_04_18/LUkraine-entend-recuperer-la-Crimee-par-des-moyens-politiques-7502/
Dans ce sens, les protestataires du Sud-Est de l’Ukraine ont de quoi maintenir leur résistance et rappeler comment le pouvoir a été pris à Kiev et par qui.
Pour qui souhaite comprendre en quoi consiste le sens de leur détermination, il faut lire cet article:
http://www.lecourrierderussie.com/2014/04/donbass-hommes-est/

Economie, Histoire, Politique

Crimée sans châtiment

A la veille du référendum qui se tiendra dimanche 16 mars en Crimée, les avis et autres appréciations de la situation vont bon train.

Il est normal de s’interroger, de tenter de comprendre sinon de trouver à expliquer ou à analyser une situation complexe.

Force est de constater que certains politiciens ou autres chroniqueurs et journalistes occidentaux se lancent sans hésiter dans moult considérations de tous ordres pour s’ériger en censeurs et en juges.

Sans jamais remettre en perspective ni en cause leur approche de la crise ukrainienne, ils énoncent leurs propos à tout va et livrent leurs points de vue.

Certes, la liberté d’expression est un principe respectable et c’est en son nom que l’affrontement des idées s’opère.

Cependant, lorsqu’une idéologie qui n’a plus besoin de se définir tant elle semble dire qu’elle est là pour le bien, la raison et le droit, ne cesse de s’auto-proclamer seule garante de valeurs universelles, la perplexité doit être de mise.

Car non, la Russie n’a pas tout faux.

Culture, Economie, Histoire, Politique

Ukraine, Histoire et histoires

A lire tout ce qui s’écrit et se propose comme analyses ou autres solutions à envisager pour apaiser les tensions en Ukraine, force est de constater que la situation mobilise sensibilités et consciences de tous bords.
Tables rondes, débats et conférences s’organisent pour tenter de trouver du sens sinon de donner un sens aux événements qui secouent l’Ukraine.
Convoquer l’Histoire pour expliquer les liens complexes qui unissent ou divisent Russie et Ukraine, certes mais occulter le rôle de l’ensemble des forces actuelles en présence, non.
Les références au passé ont bon dos pour contribuer à faire l’impasse sur les enjeux géostratégiques qui mettent aux prises les grandes puissances.
A observer ce qui s’énonce dans les medias occidentaux, le rôle des Etats-Unis et de l’Union Européenne paraît bien moins souvent mis en cause que celui de la Russie.
Aussi est-il aisé de renvoyer sans cesse à l’Histoire pour y trouver même de quoi établir des parallèles entre certains dirigeants du passé russe avec ceux d’aujourd’hui.
Instrumentaliser l’Histoire est si aisé pour cet Occident incapable d’avouer son implication et sa responsabilité dans la crise ukrainienne actuelle.
Mais la Russie en a vu d’autres!
Et les gesticulations de Bruxelles, de Washington ou d’ailleurs sauront trouver, elles aussi, leur place dans l’Histoire.