Tant est dit et continue de s’énoncer sur le mouvement des gilets jaunes qu’il est inutile d’en rajouter ici.
Par contre, observer comment les positions des analystes, experts ou pas, tentent de suivre sinon de coller aux agissements des manifestants est intéressant.
A côté des grands mots s’ils en sont, parmi lesquels le poujadisme figurait en bonne place, les postures, voire les prédictions n’ont pas manqué.
On a également vu, ici, comment autant d’écrivains et d’intellectuels qui avaient exposé le malaise ont été pris en compte. C’est que tout cela, sans doute, n’a dû être considéré que comme de la littérature.
Autrement dit, circulez, il n’y a rien à voir.
A vrai dire, tel est le sort qui attend en général celles et ceux qui tentent de faire entendre un autre son de cloche que celui qui doit carillonner tous azimuts.
Parce qu’un pouvoir en place tient à se maintenir.
Et qu’à cette fin, tous les moyens sont bons. Le mensonge, l’abus en sont. Jusqu’à ce qu’ils soient découverts. Ce qui n’aura pas empêché leur puissance d’action.
On l’a vu pour l’Irak, cet article le rappelle fort bien d’ailleurs. Pour quelle leçon à en tirer?
Aucune.
villepin
Et voici que deux anciens soutiens de l’alors candidat Macron sortent de leur silence sinon de leur admiration pour un homme dont il était déjà évident qu’il était celui de l’en même temps qu’il revendiquait lui-même, d’ailleurs.
Tout comme il ne s’est pas caché non plus d’être trangressif.
Fort bien mais désormais, aussi bien Jean-Louis Borloo que Dominique de Villepin ne goûtent plus autant que cela cette manière de gouverner la France qu’affiche le désormais devenu Président de la République.
Comme si tout n’avait pas déjà été évident avant même que ces deux-là et tant d’autres n’accordent leur voix à ce jeune homme dont on a tant de fois décrit les qualités?
Il suffit de se référer à cette video indiquée en lien dans le précédent sujet de ce blog pour mesurer à quel point Emmanuel Macron multiple les déclarations contradictoires et constater à qui la France a été confiée!
Bien sûr que face à Marine Le Pen, le choix était restreint sinon déjà opéré. La candidate du Front National n’a pas su convaincre et encore moins lors du fameux grand débat qui l’a opposée à son rival.
La suite, on la connaît, Jupiter est monté sur son trône et en a fait son affaire sinon celle de qui a contribué à l’y installer.
Une conversation entre Mikhaïl Gorbatchev et le politicien Giuletto Chiesa, également ancien correspondant de L’Unità et de La Stampa à Moscou a été publiée en commentaire sous le précédent sujet de ce blog.
Selon Wikipedia, le second s’est lié d’amitié au premier et a fondé avec lui le World Political Forum.
Publié et partagé sur différents sites et réseaux sociaux, l’entretien entre les deux hommes ne manque pas d’intérêt.
En effet, mis en relation avec les récentes déclarations de Dominique de Villepin relatives à la visite rendue par le Président français à son homologue états-uniens, se profile de manière assez évidente ce qui se trame au Moyen-Orient.
On discerne, dans les propos tenus par Dominique de Villepin, comment se joue, en définitive, le sort de tout le Moyen-Orient si cet accord était revu, à savoir, doté d’un nouvel accord tel que l’a formulé le Président français.
On comprend d’autant mieux comment il s’agirait, pour la France entre autre, de reprendre le dessus en Syrie. Et, de fait, le risque d’embrasement sinon la position délicate dans laquelle va se retrouver la Russie comme le révèle l’entretien entre Mikhaïl Gorbatchev et Giuletto Chiesa.
L’attaque qui a récemment visé la Syrie et qui a été menée de manière conjointe par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France a souvent été commentée en rappelant celle qui avait frappé l’Irak et à laquelle la France avait refusé de participer.
Pour toutes sortes de raisons, cette comparaison a été considérée comme inadéquate.
Il n’en demeure pas moins intéressant d’observer comment Dominique de Villepin -dont le discours tenu à l’ONU le 14 février 2003 est resté dans nombre de mémoires au point, justement, d’être cité à nouveau- comment donc, l’Ancien Ministre de Jacques Chirac se situe par rapport à la Syrie.
En 2012, il se disait prêt à une intervention militaire en Syrie. Ensuite, il a commencé à réviser sa position et a rejoint François Fillon et Jean-Luc Mélenchon qui, tous deux, n’ont jamais varié et toujours rejeté la solution militaire.
Lors de l’élection présidentielle française de 2017, Dominique de Villepin n’a jamais caché son soutien à Emmanuel Macron. Par ailleurs, on sait l’Ancien Premier Ministre favorable au dialogue à maintenir plutôt qu’aux armes à fourbir.
Or, en Chine où il a été invité à donner une conférence, il a déclaré que la frappe militaire menée en Syrie sous la direction des Etats-Unis n’est pas une solution parfaite au problème qui touche cette région.
On le sait diplomate. On connaît aussi sa maîtrise de la langue. A l’évidence, là, il excelle …
A lire les appréciations de François Fillon sur les réseaux sociaux ou autres blogs, on conçoit qu’il ne fasse pas l’unanimité.
Libre à chacune et à chacun de défendre la candidate ou le candidat de son choix, la démocratie le veut quand elle ne l’exige pas.
Le problème est ailleurs et nombreux sont celles et ceux qui l’ont compris.
Nous vendre un homme issu du monde de la finance, soutenu par des fonds dont certains n’hésitent pas à en donner l’origine et prétendre qu’il représenterait mieux la France et ses institutions, c’est dire où elle en est!
Et que l’Ancien Premier Ministre, connu pour avoir laissé en rase campagne et sans la moindre explication, les adhérents du parti qu’il avait fondé, défende le candidat Macron, est éloquent.
Monsieur de Villepin a été empêché sans que personne ne sache jamais ni par qui ni pourquoi. Il a mobilisé, entraîné dans son sillage toutes celles et ceux qui lui ont fait confiance tandis qu’aucun média ne lui accordait le moindre crédit.
Le voici désormais sans cesse sollicité par autant de plateaux de radio et de télévision ou autres journaux pour y livrer son sentiment de campagne.
En marche avec le candidat de nulle part, Dominique de Villepin est-il conspirateur ou soldat comme le questionnait, le 17 avril 2011, Olivier Mazerolle sur cette même chaîne de télévision, vendeuse de Macron?
capture d’écran:blog Mediapart
République Solidaire, le parti fondé le 19 juin 2010 par Dominique de Villepin avait rassemblé au-delà de différences ou autres divergences idéologiques. L’enthousiasme initial des adhérent(e)s était réel, il s’était peu à peu érodé pour certain(e)s et pour les derniers fidèles, c’est par une lettre qui leur avait été adressée par le fondateur du parti, qu’ils ont dû y mettre un terme.
Je suis empêché de me présenter à l’élection présidentielle, faute des parrainages requis. Ainsi débutait la missive adressée par Dominique de Villepin à toutes celles et ceux qui lui avaient accordé énergie, temps et confiance.
Fin avril 2016, lors de la parution de cet ouvrage, n’importe quel internaute pouvait encore lire, sur le site personnel de Dominique de Villepin, comment il avait été Empêché, la lettre qu’il avait écrite y figurant dans son intégralité.
Mais voici que, par on ne sait quel concours de circonstances, quelques jours à peine après la sortie du livre, l’accès au site du Fondateur de République Solidaire révélait que le site était en reconstruction.
De longs mois durant, il est demeuré inaccessible, tout autant la lettre où Dominique de Villepin expliquait, entre autre, qu’il resterait au service des Français.
Est-ce dans ce sens que, présenté comme « retraité chiraquien », on le dit prêt à se mettre En marche? Et avec lui, son ancienne camarade de la promotion Voltaire pour un Désir d’avenir?
Après tout, se mettre en marche, solidaire, a peut-être un avenir… Lequel, aux Françaises et aux Français d’en décider.
Emmanuel Macron, Dominique de Villepin: (in)signifiant dénominateur commun
Comparaison n’est pas raison, voici une preuve de plus de ce qu’on appelle non sans condescendance parfois, sagesse populaire.
En France, on ne cesse de vouloir comparer Emmanuel Macron à Dominique de Villepin. Pour différentes raisons fondées ou non, c’est selon, bien sûr.
Cela dit, il y a près d’un an sur BFMTV, le second tenait des propos plutôt élogieux sur le premier en disant qu’il ne fallait pas « se passer d’un talent comme celui d’Emmanuel Macron. »
Le reste de l’émission ne manque pas d’allant non plus et donne le ton.
Néanmoins, l’approche de la langue par algorithmes et autres diagnostics que privilégie Emmanuel Macron est loin de celle que cultive Dominique de Villepin.
Si exploiter des données linguistiques pour séduire un électorat semble être le but visé par le candidat à la prochaine élection présidentielle, on ne se situe à l’évidence pas sur le même plan que celui des grands sentiments évoqués ici.
Mais que vive la démocratie qui confirmera jusqu’où sinon jusqu’à quand le ministre de l’Economie démissionnaire la vaudra bien!
De la Fondation des oeuvres pour l’islam de France à la Fondation pour l’islam de France
C’est en 2005 que la Fondation des oeuvres pour l’islam de France voit le jour et c’est Dominique de Villepin, alors premier ministre, qui la crée par décret.
La principale raison de ladite Fondation consiste à construire et à gérer les lieux de cultes d’entente avec les maires des communes concernées. Elle est donc reconnue institution d’intérêt public.
Très vite, cependant, des dysfonctionnements surviennent.
En octobre 2010, dans une question orale au Sénat, Jean-Pierre Chevènement -désormais appelé à diriger la Fondation pour l’islam de France- demande des explications à cet égard.
Mais la réponse qui lui est apportée ne lui convient pas:
https://www.senat.fr/questions/base/2010/qSEQ10101055S.html
Ne reste qu’à souhaiter que la nouvelle Fondation pour l’islam de France soit en mesure de dépasser et de surmonter ce qui n’a pu l’être avec la Fondation des oeuvres pour l’islam de France.
A découvrir comment certains se chargent déjà de développer la polémique au sujet de propos tenus par Jean-Pierre Chevènement tandis que l’on a mis en doute sa connaissance de l’islam, le sujet semble rester très sensible:
http://www.france24.com/fr/20160830-france-fondation-islam-chevenement-connaisseur-monde-musulman-railleries-twitter
Le 3 juin dernier, j’étais l’invitée de la librairie PAYOT Rive-Gauche à Genève pour présenter et débattre de mon ouvrage Eclipse d’un poète solidaire.
https://www.payot.ch/Detail/eclipse_dun_poete_solidaire-helene_richard_favre-9782917329863
A cette occasion, un bouquet de fleurs m’a été remis de la part d’un ingénieur français. Celui-ci, dans le cadre de sa profession, s’était rendu à Donetsk dans le Donbass, en 2015.
Sachant qu’il avait été invité à la présentation de mon livre, un député de la République de Donetsk avec lequel il est resté en relation, l’a chargé de me remercier de la mobilisation dont j’ai fait preuve en faveur d’une information autre que celle qui était majoritairement diffusée sur le Donbass.
Les fleurs qui m’ont été offertes, l’ont donc été de la part de cet élu.
Mon engagement dans le cadre de la guerre en Ukraine a toujours été accompagné du voeu de voir la diplomatie l’emporter sur les armes. Je m’en suis souvent ouverte dans mes diverses interventions dont la dernière encore, au Club suisse de la presse, le 2 mars 2016.
Ce soir, je suis invitée à m’exprimer sur Dostoïevski dans le cadre d’une soirée consacrée à l’épilepsie et l’expression artistique:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/06/04/ce-%C2%A0haut-mal%C2%A0.html
Entre l’approche que j’ai livrée de Dominique de Villepin, mon engagement dans le cadre de la guerre en Ukraine et mes interventions sur Dostoïevski, le lien passe par la relation qu’entretiennent entre elles la vie, la culture et la langue.
Et court la nouvelle info selon laquelle Dominique de Villepin serait prêt à soutenir Nicolas Sarkozy.
L’interview accordée par l’Ancien Premier Ministre hier à la RTS a été reprise entre autre par L’Express.*
Si le propos est bien relayé sur le site du magazine qui cite les conditions émises par Dominique de Villepin au soutien qu’il accorderait à l’Ancien Président français, l’information n’en est pas moins considérée comme une surprise comme le titre L’Express.
Cependant, si l’on sait que l’Ancien Premier Ministre a toujours visé au rassemblement et qu’il le rappelle bien dans l’interview accordée à la RTS, il n’y a rien d’étonnant à cette prise de position.
Dominique de Villepin n’a cessé d’avoir à coeur de rassembler. Dans ce sens, il a fondé son parti République Solidaire dont il a très vite confié la présidence au député UMP Jean-Pierre Grand, pour lui-même se consacrer à la campagne menée en vue des présidentielles 2012. Après l’échec qui l’a soldée, sa directrice Brigitte Girardin, avait appelé à voter Hollande.
A cet égard et dans une interview au journal Libération, Dominique de Villepin avait considéré que le candidat socialiste avait l’étoffe pour être président de la République. Je crois que c’est un homme qui est capable de faire des synthèses…Nous avons besoin aujourd’hui d’équilibre dans notre pays. C’est la rude tâche qui est la sienne.
Certes!
http://www.liberation.fr/politiques/2012/05/14/pour-villepin-hollande-a-l-etoffe-pour-etre-president_818548
http://www.rts.ch/info/monde/5386053-dominique-de-villepin-nicolas-sarkozy-peut-se-poser-en-sauveur.html
* http://www.lexpress.fr/actualite/politique/surprise-dominique-de-villepin-pourrait-soutenir-nicolas-sarkozy_1300733.html