Photo: @archives personnelles. Une rue de Saint-Pétersbourg
En 2014 ou 2015, j’avais rencontré un journaliste de la RTS qui, comme moi, attendait son tour pour payer ses courses à la caisse d’un supermarché de Genève. Il avait réalisé un reportage dans le Donbass quelque temps auparavant.
Ce journaliste, je l’appréciais. L’occasion de le lui dire se présentait, je l’ai saisie.
On a parlé de la situation dans le sud-est de l’Ukraine. Je lui ai fait remarquer à quel point je trouvais important de connaître la culture et l’Histoire russe pour traiter de ce sujet.
Il m’a écoutée, a paru dubitatif mais m’a donné l’impression d’entendre mon message.
Il y a sans doute été réceptif mais la chaîne publique d’information suisse romande suit depuis des années une ligne peu russophile. À tel point que lorsque j’y ai été invitée, il a fallu qu’on précise que je l’étais, « russophile » et que je sois présentée telle!
À deux reprises, j’ai été sollicitée pour m’exprimer sur les ondes de la RTS. En 2012, sur le groupe punk Pussy Riot et en 2014, sur la personnalité de Poutine m’avait-il été annoncé. Or l’intitulé de l’émission annonçait la couleur: Vladimir Poutine est-il un dictateur?
Le public, avait-il été dit en cours d’émission, allait dans mon sens. Résultat, je n’ai plus jamais eu les honneurs de la chaîne d’information publique suisse romande. Étonnant, non?
Vous qui me lisez, vous savez ce qui m’anime. L’amour d’un pays, de son peuple, de son Histoire, de sa culture dont je maintiens qu’il est essentiel d’en avoir quelques connaissances pour parler de l’actualité.
Qu’on déteste la Russie est une chose. Mais qu’on en dise n’importe quoi au nom d’une ligne rédactionnelle imposée, tout une autre. Car dans ce cas-là, on est dans la propagande sous couvert d’ « information ».










