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Hélène Richard-Favre

Culture, Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Devenir suisse

Ce qui suit ne relève d’aucune fiction.

Un rendez-vous est pris dans le cadre d’un processus de naturalisation suisse.

Le rendez-vous n’est pas organisé  « en présentiel » comme on dit maintenant mais de manière virtuelle.

Pour une raison X, le rendez-vous est annulé le jour même par le service de naturalisation. Et pas reporté mais en attente jusqu’à nouvel ordre.

Nul n’est bien sûr infaillible.

Et pareil agissement de la part d’une administration cantonale devra bien être « compris » de la part de la personne qui s’est préparée à ce moment important de sa vie.

Bienvenue en Suisse!

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Dialogue et « dialogue »

De cette foire d’empoigne qu’est devenu le champ médiatique en lien avec « l’information », relayée sur les réseaux « soucieux » comme les qualifiait un de mes amis défunt, on peut s’éclipser pour échapper à la déferlante de commentaires générés par telle ou telle publication partagée. En pareil cas, on se prive de ce qu’est devenu l’échange dit social et on privilégie le retrait de trop de fougue. C’est un choix.

Soumis à quelques turbulences, ce blog l’a été. Surtout du temps où l’avait accueilli la plateforme gracieusement mise à disposition  par la Tribune de Genève. La visibilité était de facto plus importante que l’actuelle, imposée en février 2020 par la décision qui avait été prise en haut lieu de rendre l’accès impossible à ce blog. C’est du passé.

Il illustre néanmoins les aléas de la soi-disante « liberté d’expression » dont nous disposerions en Suisse ou de manière plus générale en Europe et en Occident, à l’inverse de pays dont les régimes sont considérés comme des « dictatures ». Or par de fervents démocrates, ce blog a été dénoncé. Qu’à cela ne tienne, il a survécu.

Le fait qu’il ait déclenché autant d’animosité de la part d’internautes convaincus d’incarner à eux ou à elles seul(e)s la droite ligne à penser en dit long sur la santé de nos régimes politiques dont les dignes représentants se posent en juges et censeurs pour dicter la bonne conduite à suivre.

Parce qu’il est question, ici, d’un pays honni comme peu d’autres ont pu l’être depuis longtemps, on décrète que ce qui s’y écrit est de la pure propagande. On s’évite l’effort de lire avec attention le propos soumis, on le rejette du seul fait qu’il ne conspue pas ce qui est russe. C’est dire le niveau atteint de la « liberté d’expression » chérie et revendiquée par nos compatriotes!

Heureusement, il existe des personnes avec lesquelles un véritable échange de points de vue reste possible. Et parmi elles, de très précieuses récemment rencontrées, finlandaise pour l’une et d’emblée déclarée russophobe, polonaise pour l’autre et tout aussi russophobe déclarée. Eh bien figurez-vous que nous avons toutes les trois réussi à mener une véritable discussion.

Miracle? Non. Volonté et qualité d’écoute. Respect de l’opinion adverse et désir de comprendre un point de vue qui n’est pas le sien. Oui, pareilles gens existent et heureusement. D’abord pour leur franchise, ensuite, par leur disponibilité à entendre autre chose que leur seules certitudes claironnées en vérités et imposées comme telles.

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En ce 9 mai 2023

En ce 9 mai, la Russie mais pas elle seule, célèbre la mémoire de la victoire contre le nazisme.

En ces temps troubles et troublés par tant d’informations, d’opinions émises, d’analyses chacune plus experte que l’autre, loin de moi d’en rajouter ici.

Juste dire la douleur ressentie face à une situation à la dérive.

Jamais aucune guerre n’a épargné qui que ce soit. Que les vainqueurs en racontent ensuite l’histoire ne change rien au ravage laissé par tout champ de bataille quel qu’il soit.

Dans ce sens, rendre hommage aux victimes d’hier répond à un besoin légitime.

Que l’on interprète ensuite les commémorations du 9 mai dans un sens ou un autre dans le but de cliver davantage encore regarde les politiques partisanes de tous bords.

Rien de cela ce jour, en dépit de tant de remarques savantes émises à l’encontre de ce qui se partage ici depuis qu’il y est question d’un pays au sujet duquel tant d’éminences se déploient en savantes conjectures.

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Un film en plein air

Il y a des jours où s’invite le temps de contempler.

Ce soir, par exemple, j’ai passé de longues minutes assise sur le banc d’une place très fréquentée de ma ville, à observer les gens déambuler, se retrouver, se séparer, être assis sans rien se dire ou au contraire, discuter avec passion autour d’une table de café.

Et puis, deux jeunes m’ont prise à témoin au sujet de je ne sais plus quoi, sans importance. Ils étaient joyeux, il étaient beaux et je le leur ai dit. Une discussion, légère, s’est ensuite engagée entre nous. Sur nos origines, nos âges, le mien les a surpris, le leur, c’est la vie devant soi qu’on leur souhaite!

Juste avant cette rencontre, une adolescente m’avait profondément émue. Elle devait être atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette. Ses parents étaient attablés à bavarder, un oeil sur elle, debout aux prises avec son mal.  L’amour qu’ils vouaient à l’enfant était perceptible. Tout autant la décence sinon l’indifférence du voisinage.

En quelques minutes, sur cette place, c’est une mosaïque humaine, sans cesse recomposée, qui se dessinait sous mes yeux. Le terme de « mosaïque », je le tiens de l’une des traductrices de mon deuxième recueil de nouvelles, « Nouvelles de rien ».

Et c’est bien celui qui convient pour évoquer tant d’existences qui se côtoient ou s’ignorent.

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Un piège et des aveux

Vous l’avez peut-être appris, l’ancien Président français François Hollande s’est fait piéger. Il a cru parler à son ancien homologue, Petro Poroshenko.

Je vous laisse découvrir le résultat, commenté par André Bercoff, de Sud Radio.

La technique du piège, il le rappelle, n’est pas nouvelle ni forcément honorable. Elle n’en reste pas moins encore et toujours pratiquée.

On pourra se focaliser sur la méthode pour éviter de retenir les propos de François Hollande. Ou au contraire, réaliser comment la guerre se préparait de longue date déjà.

Pendant ce temps-là, les morts et les blessés s’ajoutent aux morts et aux blessés au seul et sinistre profit d’une poignée de gens dont le cynisme alimente les mensonges relayés par nos médias aux ordres.

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La culture n’a jamais fait bon ménage avec la politique

Le 1er avril, il y a 150 ans, naissait le célèbre compositeur russe Sergueï Vassilievitch Rachmaninov.

Radio-France, Mezzo, entre autres, honorent cet anniversaire. En pareil contexte où tout ce qui, de près ou de loin, rappelle un pays dont il faut surtout dire tout le mal possible, on peut s’en réjouir.

Mais doit-on en arriver là alors qu’il s’agit, ici, de musique?

Hélas, oui, vu que la fièvre a échauffé les esprits au point de créer la confusion, le mélange des genres de sorte que plus rien ne se distingue de rien dès lors qu’un lien existe avec la Russie.

La culture instrumentalisée par la politique est bien plus fréquente sinon courante que l’on ne pourrait le penser.

Et quand ce qui devrait être un poumon est asphyxié, qui plus est, par de grands « démocrates », il y a de quoi s’interroger.

Mais nos élites aux intangibles et insubmersibles « valeurs » ont-ils vraiment envie de se livrer à l’exercice? Rien ne paraît l’indiquer, les « dictateurs » n’ont qu’à bien se tenir!

Bon, pour contribuer à adoucir les esprits et à calmer les ardeurs, écoutons…

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Dévoiement

Je l’avais déjà cité dans un précédent sujet de ce blog.

Or, non content d’avoir fait part de son inaptitude à lire un propos -et je suis encore bien aimable alors qu’il s’agit de tout autre chose- le voici qui commente à nouveau, sur un réseau social bien connu, la pétition que nous avons lancée, Marion Garcia et moi:

« …la pétition défend donc le viol généralisé comme arme de guerre, la destruction d’un pays entier et la mort de centaines de milliers de gens pour la simple volonté colonial d’un Etat..génial ».

En fait de génie, en voici un de haut vol!

Inutile de tenter le moindre échange avec pareille engeance. Il est toutefois important de réaliser comment un propos modéré peut être dévoyé. Même plus déformé, dévoyé.

Qu’à cela ne tienne, merci aux près de 80 personnes qui ont su lire et qui ont signé!

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La faim et la sentence

« Toute la misère du monde… » évidemment que personne ne peut la porter tant elle est présente, partout et de multiples manières.

En voici là un exemple terrifiant.

Selon ce reportage de Radio Canada, indiqué en lien ci-dessus et que je vous invite à visionner, la faim dans le monde atteindrait de tristes records encore jamais atteints.

Inutile de vouloir « changer le monde ».

Mais demeurer critique face à la sélection d’informations qui nous sont livrées, on le peut. Et nombre de personnes le sont, critiques, quand d’autres se satisfont de commenter sur les réseaux sociaux.

Sans rien connaître de réalités dont elles se targuent de dire ce qu’elles pensent.

Ce phénomène n’est pas nouveau. Il caractérise l’être qui se sent « humain » lorsqu’il fustige tel ou tel acte commis par tel ou tel autre qu’il juge et condamne de facto.

Au nom d’une morale dont il se sent doté et garant.

À partir de là, plus aucune question ne le préoccupe. Plus aucun souci de comprendre ou de mettre en perspective avec telle ou telle autre situation.

Ce qui compte, pour ces juges et procureurs improvisés est la sentence. Celle qui leur donne le sentiment d’exister de manière correcte.

Celle qui les rassure, sans doute.

 

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Aux nobles esprits!

Ce qu’il y a de quasi imparable, dans toute situation conflictuelle, c’est que vous trouverez toujours les uns accuser les autres de ce dont les autres accusent les uns. Viols, tortures, abjections en tous genres, n’importe quelle personne lucide sait que tels sont les tristes lots de la guerre.

Mais on doit montrer que ces actes sordides ne sont que d’un côté seulement. Que la brutalité et c’est un terme bien trop correct pour évoquer ce qui caractérise la guerre, n’est que celle de « l’ennemi ». Si vous avez remarqué, aucun acte criminel n’a jamais été imputé à l’Ukraine.

Les brûlés vifs de la maison des syndicats d’Odessa? Ce sont les Russes qui en sont responsables. Les innombrables enfants tués dans le Donbass depuis 2014, la faute aux Russes. Les écoles, hôpitaux, bâtiments civiles bombardés dans le Donbass, les Russes encore.

Vous avez compris qu’ils ont tout faux.

Plus encore, on détruit leur culture en brûlant les livres de leurs grands écrivains. En forçant leurs artistes à se déclarer contre la guerre. Tout cela, au nom de la démocratie. Quelle mascarade! Mais pourquoi s’en priver puisque ça rassemble? Les empêcheurs de tourner en rond n’ont qu’à bien se tenir!

Découvrez, en cliquant sur ce lien, comment a été traité ce journaliste, lauréat du Prix Pulitzer!

Peut-être qu’après cela, les plus obnubilés par les armes à fournir à l’Ukraine réaliseraient ce qu’il en est. Encore faudrait-il que ces nobles esprits accèdent à de telles informations. Merci au commentateur de ce blog qui nous l’a fournie!

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Que reste-t-il d’humain à défendre?

Il est toujours intéressant de découvrir les remarques qui vous sont adressées lorsque vous publiez un sujet de blog, en l’occurrence celui d’hier évoquant la pétition que nous avons lancées, Marion Garcia et moi.

Sur un réseau social bien connu, la question m’est posée de savoir comment les Ukrainiens pourront se défendre sans armes face à la Russie. Et l’internaute soucieuse de ne pas me froisser, peut-être, précise, « c’est une question! »

Je souligne l’évidence de ladite question qui n’échappe à aucun esprit un tant soit peu éveillé. Sauf à songer à autant de vies sacrifiées sur l’autel de violences dont ces mêmes esprits éveillés ne souhaitent pas l’accumulation.

Surgit un internaute, toujours là quand il faut, pour expliquer à cette personne qui a interrogé, ce que je veux.

Oui, il le sait! Je veux « juste qu’ils se rendent….pas plus pas moins et qu’ils laissent donc leurs enfants, épouses se faire violer et les maris, amis, ou juste copains se faire massacrer par les gentilles troupes russes comme dans toute l’Ukraine occupée. »

Intéressant, non? Nous sommes deux femmes à lancer une pétition mais je suis soudain seule et ce Monsieur sait ce que je veux. Admirable.

Une autre réaction, qui m’a été adressée par courriel, elle, témoigne pour sa part de l’irréversibilité des positions.

Pour cette personne, la question de livrer des armes « ne saurait être discutée, il y a bel et bien un agresseur et un agressé qui mérite d’être soutenu encore bien plus que la Suisse ne le fait!!!!!! »

À lire ces propos, on comprend que la dimension humaine évoquée dans la pétition passe littéralement à la trappe.