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Règles de bonne conduite

Dans vos médias de référence, avez-vous été informés d’espions dans nos contrées qui proviendraient d’autres pays que de la Russie? Si oui, remémorez-vous le nombre de fois et comparez-le à la fréquence avec laquelle nous est rappelé comment œuvrent les Russes chez nous.

Toujours dans vos médias de référence, avez-vous été mis au courant de désinformation en provenance d’autres pays que de la Russie? Si oui, souvenez-vous desquels et établissez des tableaux comparatifs avec le nombre de falsifications orchestrées par les Russes.

C’est facile, la Russie est le plus souvent accusée de se mêler de tout. Des élections un peu partout dans le monde, de cyberattaques un peu partout dans le monde, de faux profils créés sur tous les réseaux sociaux possibles et imaginables, bref, la Russie n’a que cela à faire, espionner et dérégler.

Les gens dotés d’encore un peu de bon sens ont bien compris que nos pays n’intéressent pas la Russie au point qu’elle perde tellement de temps à les surveiller, à embrouiller leurs systèmes informatiques, à pirater leurs documents secrets, les détourner, créer la cacophonie ici et là, bref, à s’occuper de nous!

C’est bien plutôt l’inverse qui se passe. À savoir que nos dirigeants se soucient tant d’elle et de ses richesses qu’ils lui façonnent un visage qui leur ressemble bien davantage qu’il ne lui ressemble à elle.

L’Occident justicier, la belle affaire quand on voit ce qu’il laisse pourrir sans sourciller, sans émettre la moindre considération morale. Décidément, la bonne conduite est vraiment dictée par l’absence de tout scrupule, que dis-je, par le cynisme le plus absolu.

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Nos infos, appellation d’origine contrôlée

Et voilà, le rouleau compresseur de la propagande occidentale qui revendique l’appellation d’origine contrôlée (AOC) d’ « information » s’est mis en branle. Et il écrase toute réflexion, toute interrogation légitimes de la part de personnes qui seraient curieuses de savoir exactement ce qui a motivé les choix électoraux d’une population, en l’occurrence ici géorgienne.

J’ai évoqué, hier, comment d’emblée le Kremlin a été mis en cause.

Vous allez voir que désormais nos médias -dont on se demande ce que leurs journalistes connaissent de la politique géorgienne- vous bassineront sur le fait que l’élection a été truquée, volée, que la Russie refuse de lâcher ses anciens satellites, que son Président est un nostalgique de l’ex-URSS et j’en passe.

En Géorgie, certes, on trouve des partis en faveur d’une adhésion à l’Union Européenne, on trouve aussi des opposants. Et pour m’être rendue plusieurs fois dans ce pays grâce à mes livres qui ont été traduits en géorgien et que j’ai été invitée à présenter, je vous assure que le souvenir des guerres avec la Russie reste dans les mémoires.

J’ai, pour ma part, mesuré les conséquences du conflit de 2008 lorsqu’en décembre de cette année-là, soit quelques mois après les hostilités déclenchées en août, j’ai été invitée à présenter l’un de mes ouvrages dans la salle non chauffée du prestigieux Institut Rustavelli.

Je m’y suis exprimée en russe, expliquant que cette langue m’était plus familière que l’anglais, je n’ai pas eu à subir quelque reproche ou invective que ce soit. En 2009, ensuite, j’ai vu les campements installés non loin de Tbilissi pour les personnes qui avaient subi les dommages de la guerre.

Donc faire du parti vainqueur des législatives un parti manipulé par Vladimir Poutine est une vision de l’esprit qui autorisera le défilé de clichés habituels auquel on aura droit dans les jours, les semaines et les mois à venir pour continuer d’influencer l’opinion occidentale vers la détestation non seulement de ce Président mais de la Russie.

Mais bon, nous sommes, nous, au bénéfice de la liberté d’expression et de la démocratie, dans ce cas, nous n’avons que le devoir sinon le droit de nous taire si nous le contestons.

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La main du Kremlin à l’œuvre

Vous l’aurez sans doute compris, la Géorgie est manipulée et sous influence russe. Les médias occidentaux dits mainstream le relaient à l’unisson.

Or il se trouve que sur place, des gens réfléchissent, analysent et observent comment vivent les peuples de cette Union Européenne qui fait tant fantasmer une partie de leurs compatriotes.

Et les conclusions de ces gens les ont amenés à estimer que leurs intérêts ne rejoignaient pas forcément ceux que prônent les ardents défenseurs d’une adhésion à l’UE.

Le résultat vient de s’exprimer dans les urnes, le voici déjà contesté. Et surtout, explicable. C’est la main du Kremlin.

Depuis le temps qu’on doit bien intégrer qu’elle est omniprésente et menace même nos démocraties d’une « invasion », inutile de dire que la Géorgie voisine est à deux doigts d’être bientôt dépecée.

J’ai informé des amis géorgiens de ce qui s’énonce ici ou là dans nos médias.

« C’est tout faux », m’a-t-il été répondu. Au moins est-ce clair! Et je vous assure que les personnes en question n’ont pas oublié les guerres entre leur pays et la Russie.

Donc? À chacune et à chacun de vous de tirer vos conclusions.

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La pensée et la langue mises à mal

Dans une interview accordée au journal Le Monde, un épidémiologiste s’ébahit du fait « que les grands auteurs donnent l’impression d’avoir vu les causes de la violence avant que la science ne les prouve de façon rigoureuse. »

Ouah, quelle découverte!

Qui ne peut que confirmer la tendance qui se dessine et que voici résumée sur Europe 1.

Une science même plus « sans conscience ». Une science dont les tenants déconsidèrent à ce point leur langue que l’ensemble de ce qu’elle favorise comme élaboration n’a plus aucune pertinence.

Rappeler à cette communauté dite scientifique que l’approche sensible est une forme de génie que la maîtrise de la langue permet de transmettre serait-il déjà vain, poser la question risque d’y répondre.

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À propos d’engagements

« Au service de… » On entend ou lit souvent cette formule de la part -ou au sujet- de personnalités qui œuvrent dans tel ou tel domaine et le déclarent de façon diverse, allant de la sobriété à la solennité.

S’engager, travailler « au service de » implique de s’effacer soi-même au profit ou au bénéfice d’intérêts supérieurs.

Quand il s’agit, par exemple, de ceux dits « de la nation », il est évident que l’orientation choisie reflète non seulement la conception que l’on se fait de ladite nation mais la dimension privilégiée qu’on lui accorde.

Chacune se défend, de la plus matérielle à la plus sociale dès lors que toutes sont destinées à améliorer la condition citoyenne de la nation en question. Ce qui, en revanche, est contesté est la mise « au service de » dans un seul but personnel ou de caste.

On est là dans la corruption. Pratiquée à grande échelle ou non, elle gangrène ce qu’elle touche. La dénoncer est toujours plus aisé lorsqu’elle concerne d’autres que soi, c’est bien connu.

Aussi se délecte-t-on de condamner une institution ou une autre, un gouvernement ou un autre et de surtout mettre sous le tapis ce qui gênerait son propre camp. Procédé très connu encore. Et pire lorsqu’il alimente de soi-disant débats dont les opinions sont pipées d’avance.

Autant dire que faire valoir un point de vue « au service de » la réalité de faits s’apparente à un véritable sacerdoce.

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Prix littéraire ou un prix politique?

La culture récupérée ou engagée à des fins politiques est un phénomène connu.

Or s’il est une dimension humaine qui pourrait échapper à tout parti pris, c’est bien la créativité. Cependant, quelle chance présente la créativité en tant que telle au sein d’une lutte de pouvoirs?

Sans doute aucune tant il est vrai que prime le combat d’ordre idéologique. Voici qui le confirme dans l’extrait ci-dessous, pris en capture d’écran de l’article indiqué ici en lien.

On y lit, en effet, à quel point politique et culture s’imbriquent en faveur d’une idée à défendre. Libre à chacune et à chacun de mener le combat qui lui sied et d’en exclure qui ne le partagerait pas!

De là à estimer que ce prix serait « littéraire » est une question à se poser si on le veut bien.

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Ukraine-Russie, les victimes vous remercient!

À la guerre qui sévit en Ukraine s’ajoutent des prises de position étatiques dont on se demande bien pourquoi elles interviennent en ces temps troublés et douloureux pour autant d’Ukrainiens que de Russes.

Le grand quotidien suisse Le Temps –autrefois dit « de référence »- nous apprend que « le Conseil national reconnaît l’ « Holodomor », la grande famine en Ukraine, comme un génocide ».

Ce tragique épisode de la vie soviétique a généré des myriades d’articles.

Loin d’être inconnu, le voici soudain mis au service d’États dont on suppose – non, voyons!- dont on est certain qu’ils n’ont rien à se reprocher pour s’instaurer ainsi en Cour de justice autoproclamée.

Quoi qu’il en soit et surtout, sans rien banaliser du tout de cette tragédie, je vous engage très vivement à découvrir ce rapport publié sur le site de l’Oakland Institute. Son intitulé seul devrait vous donner une idée de la situation dont on guette avec impatience le prochain relai dans nos médias.

À chacune et chacun de défendre sa position et de persévérer à estimer la Russie à l’origine de tous les maux de l’Ukraine. En attendant, les familles endeuillées, les personnes mutilées, les enfants orphelins remercient nos parlementaires de penser à elles.

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Les mots et les actes

Souvent on les oppose.

Souvent les seconds ont été choisis pour pallier aux limites des premiers. On a donc vu des gens s’engager de manière concrète au service d’une cause, au prétexte que se contenter d’en parler était insuffisant.

Soit.

Mais quand l’action se radicalise, c’est la volonté d’en découdre qui s’impose. Et elle trouve ses adeptes. Auprès de celles et ceux que toute réflexion rebute. Or c’est à travers elle que la diplomatie excelle.

Et comme on l’a enterrée à petit feu sinon au lance-flamme, on peut toujours attendre et rêver d’entente entre les peuples, slogan pourtant rebattu par les adeptes du multiculturalisme.

Que d’incohérences dans nos démocraties! Que de mauvaise foi et de doubles standards! On le sait de longue date, en est dupe qui le vaut bien.

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Le cousin russe

« À Kharkiv, tout le monde a un cousin en Russie », titre Le Monde pour un de ses articles. Qui a piétiné cette réalité sinon les insatiables va-t-en-guerre qu’aucune diplomatie occidentale n’a retenus?

De longue date, j’ai alerté sur la guerre fratricide qui se livrait dans le Donbass. Mais qui suis-je dans un paysage médiatico-politique qui se détourne même du regard porté par d’éminentes personnalités sur les ravages de ce conflit?

Alors oui, dix ans après les hostilités que la suppression de la langue russe comme langue officielle par la Rada ukrainienne a déclenchées et dont ce même grand quotidien français rendait compte le 25 février 2014, oui, on peut toujours écrire qu’ « à Kharkiv, tout le monde a un cousin en Russie »!

Et nous apprendre que « Kharkiv est la plus grande cité russophone hors des frontières de la Russie » n’est un scoop que pour qui s’est détourné de ce qui caractérise cette région de l’Ukraine.

Le Sud-Est du pays est en très grande majorité russophone.

Nul n’est censé le savoir qui ne s’est pas forcément spécialisé sur le sujet, bien sûr. Mais avoir filtré -sinon écarté des médias « mainstream »- tout apport autre que celui débitant la doxa est fautif.

Parce que le public n’est plus informé.

Il est sous influence sinon propagande, je l’ai très souvent rappelé ici et je ne suis pas la seule. Mais comme nous sommes aussitôt taxés de « relais du Kremlin », autant dire que le dialogue est d’emblée anéanti.

Le résultat, nous l’avons désormais.

Et comme l’a relevé le commentateur de cet interview datée de janvier 2015, le pire envisagé n’est plus une fiction. Le coupable est néanmoins dores et déjà désigné et l’Occident s’en lave les mains.

Merci pour nous, les peuples, merci pour les centaines de milliers de victimes des deux côtés des belligérants.