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Culture, Histoire, Politique

Vladimir Poutine selon un éditorial genevois

Hier, sur ce blog, j’ai fait mention d’un article qui commentait l’interview accordée par Vladimir Poutine au Financial Times. Réservé aux abonnés, l’article en question n’a pu être accessible à toutes et à tous. S’il était dans la ligne éditoriale de ce qui s’énonce le plus souvent sur la Russie, il n’en était pas pour autant, comme on dit, « assassin ».
Non, il affichait juste ce zeste d’ironie devenue habituelle lorsqu’il est question du Président russe et semblait démontrer que 60% de sa popularité reflétait un fléchissement qui pouvait expliquer la posture prise à l’international par celui qu’on appelle aussi « le Maître du Kremlin » quand ce n’est pas « le Tsar », les métaphores ne manquent pas.
Il en est une, par contre, qui semble avoir plu au responsable de la rubrique « Monde » de ce même grand quotidien genevois qui intitule son article « Poutine, le petit père des populistes ». Vous aurez bien sûr saisi le renvoi à celui qu’on appelait « le petit père des peuples », en d’autres termes, Joseph Staline. Ben oui, quoi, on ne lésine pas, on y va franco!
Et puis, peut-être aussi, a-t-on envie d’afficher sa connaissance de l’Histoire, allez savoir! Quoi qu’il en soit, la comparaison parfois établie entre ces deux chefs d’Etat, l’un de l’actuelle Russie, l’autre de l’ex-Union Soviétique, passe bien auprès de ce public friand d’experts et de spécialistes qui leur racontent la Russie telle qu’ils veulent la voir et telle qu’elle n’est pas tout à fait.
Mais cela, surtout, ne le leur faites pas remarquer, faute de quoi, vous risquez de vous retrouver cloué au ban de la société des grand démocrates et autres défenseurs de droits humains. 
Que Vladimir Poutine affiche une ligne conservatrice, ligne qui est celle d’un grand nombre de Russes n’a rien de nouveau. Qu’on la partage ou pas, qu’on la comprenne ou pas, c’est ainsi. De là à en faire ce que cet éminent journaliste que j’appréciais du temps où il était à la Radio Télévision suisse, de là à en faire donc un rappel -certes par jeux de mots interposés- de son prédécesseur soviétique, il y a un pas qu’il s’est plu à franchir.
Qu’on ne s’y trompe pas, le résultat attendu n’est peut-être pas forcément là tant il existe encore des personnes qui savent faire la distinction entre patriote et populiste. Mais à vouloir tirer la couverture à soi, on ne se couvre pas forcément au mieux. Quoi qu’il en soit, l’article a vocation à être lu du plus grand nombre. Serait-ce la raison pour laquelle son point de vue n’est pas, lui, réservé aux seuls abonné(e)s du journal, mystère. Le fait est que vous pouvez le lire ici.

Culture, Histoire, Politique, Religions

Géorgie-Russie, heurts à Tbilissi

Et c’est reparti et c’est désolant! A l’évidence, l’expression d’états d’âme n’y changera pas grand chose.
Ce qui se passe entre la Géorgie et la Russie est commenté par les média des deux concernées, sans compter, bien sûr, ceux qui le sont à différents égards.
Cependant, comme dans les deux pays à nouveau sous tension s’affrontent des courants libéraux et conservateurs, chaque média qui les incarne apprécie la situation en conformité avec son idéologie. 
Pour avoir des amies et des amis dans les deux pays aux prises l’un avec l’autre, je constate que les Russes sont perçus par les Géorgiens de manière parfois contradictoire.
Tantôt présentés comme frères en spiritualité et en culture, les Russes sont, dans le même temps, ressentis comme dominateurs sinon oppresseurs.
De fait et en lutte pour leur indépendance, les Géorgiens sont tentés de céder à ce que leur fait miroiter un autre « grand frère ».
Aussi bien et faisant fi de leur passé commun avec la Russie, les plus hostiles des Géorgiens à cet historique voisin considèrent-ils les Etats-Unis mieux à même de les protéger.
C’est qu’à la chute de l’ex-URSS, trois guerres ont laissé des traces. Celles des années 1990 et celle de 2008.
Dire que la fin de l’empire soviétique n’a pas fait couler une goutte de sang paraît un peu abusif si l’on compte le nombre de fronts ouverts au statut acquis -s’il en est- de « conflits gelés ».
Il en avait été question ici-même. Dans ce sujet, je citais un point de vue émis sur la problématique indépendance revendiquée par certains Etats de l’ancien espace soviétique.

Culture, Histoire, Religions

Notre-Dame selon un rapport…

La Tribune de Genève publie un article qui reprend les « révélations » livrées par le célèbre journal satirique Le Canard enchaîné.
Selon un rapport qui aurait été remis à l’hebdomadaire français, l’incendie de Notre-Dame aurait été dû à un ensemble de négligences.
De fait, la piste criminelle n’est pour l’heure pas retenue.
Qu’il s’agisse de défaillances avérées au niveau des responsabilités des uns ou des autres, le résultat, le monde entier l’a découvert.
Notre-Dame en proie aux flammes a suscité une déferlante de réactions. Puisse l’enquête en dire davantage, c’est évidemment ce que nombre de personnes souhaiteraient.
Le fait est que tant d’intérêts de toutes sortes sont en jeu que, résister aux pressions qui ne doivent sans doute pas manquer de s’exercer à divers niveaux, relève de la gageure sinon du plus grand art.

Culture, Histoire, Politique

Entre diplomatie, politique et autres considérations

Voici un article intéressant à lire. Non seulement pour le sujet duquel il traite mais aussi et surtout pour la manière avec laquelle il le traite.

Vous connaissez le proverbe qui dit que « le ton fait la chanson ». Il paraît assez bien s’appliquer ici quand le journaliste nous raconte l’inauguration de la nouvelle ambassade de Suisse à Moscou.

On relèvera, au passage, le bon sens de politiciens suisses qui ont compris que l’affrontement direct avec la Russie est à déconseiller.

Les liens historiques et culturels entre ce vaste pays et la Suisse sont aussi soulignés.
Mais un journaliste a peut-être pour devoir d’insister. Alors tombe la question avec son poids d’inflation «  Et l’invasion de la Crimée? »

« L’invasion » …

Pour avoir passé quelques jours en Crimée en juillet 2014 et m’être enquise auprès de diverses personnes de ce qu’elles avaient ressenti de cette « invasion », force m’a été de confirmer le point de vue que j’ai toujours défendu ici.

La Crimée a réintégré la Russie.

Culture, Histoire, Politique

La Professeur Vaissié et l’écrivain journaliste Ackerman engagées en faveur de la justice et de la paix entre Russes et Ukrainiens…

A un commentateur de mon précédent sujet de blog qui faisait mention de la liberté d’expression, j’ai répondu que le problème soulevé dans mon propos n’était pas la liberté d’expression mais la caution apportée à la malhonnêteté intellectuelle.
Et que si celle-ci devait être considérée comme liberté d’expression, dans ce cas, on pouvait oublier toute déontologie universitaire, et journalistique.
Vous avez lu, dernièrement aussi sur ce blog, comment Galia Akerman s’exprimait sur la Russie est comment elle relisait l’Histoire.
Vous avez aussi lu, ici, comment la justice a considéré diffamatoire un passage du livre de Cécile Vaissié, « Les Réseaux du Kremlin » 
Pour votre information, voici cette Universitaire qui aime à rappeler son statut, engagée aux côtés de Galia Akermann en faveur de la Justice et de la paix.
Tout comme je suggérais de redéfinir le sens du terme courage, je pense que ceux de justice et de paix mériteraient qu’on s’y arrête.

Histoire, Politique, société

La grève des femmes pour les nul(le)s

Bien, alors pour que le « reste du monde » soit au fait de ce que va connaître la Suisse, en ce vendredi 14 juin, le journal « Le Temps » informe. 
Il rappelle notamment la raison du choix de la date qui renvoie à la première grève du genre – à tous les sens du terme- qui avait, en effet, eu lieu le 14 juin 1991.
Selon Wikipedia, les revendications d’alors s’exposaient en neuf points et demandaient l’application de la loi qui avait été acceptée en votation populaire le 14 juin 1981 et qui inscrit l’égalité hommes-femmes dans la Constitution fédérale:
L’homme et la femme sont égaux en droits. La loi pourvoit à l’égalité, en particulier dans les domaines de la famille, de l’instruction et du travail. Les hommes et les femmes ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale.
Les organisatrices de la grève de demain ont, pour leur part, publié un manifeste en 19 points. Autant dire que tout augmente, pas seulement les prix…
Différentes personnalités se sont exprimées sur le sujet, des débats ont été menés ici et là, il semble bien difficile de se faire une idée précise de ce que sera l’événement de demain, surtout à la lecture du dernier paragraphe de l’article cité plus haut.

Culture, Histoire, Politique

Russie-Chine, esquisse d’une relation faite d’intérêts mutuels

Comme vous l’aurez constaté si vous suivez l’actualité internationale, plusieurs de nos médias s’intéressent au développement des relations entre la Russie et la Chine.
Isabelle Facon* en traitait en août 2018, soit il y a près d’un an, dans un article augmenté d’une carte géographique.. 
A la manière qu’elle a d’aborder le sujet, on mesure d’autant sa complexité.
Aussi bien, lorsqu’on lit ou qu’on entend certains points de vue sur la question, tel celui-ci, par exemple, observer réserve et recul semble s’imposer.
Tout autant, lorsque sont évoquées les relations entre la Russie et l’Occident au sujet desquelles, d’ailleurs, la même Isabelle Facon* a été interrogée.
C’était en juillet 2018, dans la prestigieuse Bibliothèque patrimoniale de l’Ecole militaire, à Paris. 
*Isabelle Facon est Maître de recherche à la Fondation pour la Recherche stratégique et spécialiste de la politique de sécurité et de défense russe. Elle est également Maître de conférence à l’Ecole polytechnique, et enseigne à l’Institut catholique de Paris.
Le regard qu’elle porte sur la Russie nous change de ceux qui nous sont le plus souvent imposés par autant de médias et leurs incontournables « experts » ou « spécialistes » invités.

Histoire, Politique, société

Russie, relecture de l’Histoire, c’est par ici que cela se passe…

Les Russes sont décidément de pauvres bougres manipulés par un pouvoir falsificateur. C’est un peu le sentiment que laisse cet interview de Galia Ackermann.

Bien connue dans le monde des médias puisqu’elle a aussi été journaliste, elle signe un ouvrage intitulé Le régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine.

Autrement dit, un nouvel opus consacré à un homme qui semble profiter à l’édition dont il est parfois estimé qu’elle serait à la peine.

Tant mieux pour elle si, grâce au Président d’un pays qui fait tant parler de lui, elle y trouve son compte. Après tout, on vit comme on peut.

Quant au principal concerné, il n’aura que l’occasion, une fois encore, de constater que, décidément, il en inspire, des « spécialistes »!

A peu de Chefs d’Etat, en effet, semble avoir été réservé pareil honneur.

Je vous invite donc à découvrir cet interview, pour combler vos lacunes en Histoire, pour saisir ce qui se passe dans ce pays.

Et surtout, n’omettez pas de lire ce passage qui figure en 4e de couverture. Tout est dit:

«  Fruit d’une vie entière d’observations et de recherches, ce livre nous alerte sur la folie ultra-nationaliste d’un pays qui embrigade ses enfants et militarise la société. »

Histoire, Politique

Certains se souviennent…

Bien des réactions ont suivi la manière qui a été retenue de célébrer le 75e anniversaire du débarquement de Normandie, il en a été fait mention ici-même.
Un petit retour sur l’Histoire n’est jamais vain, même si d’aucuns s’emploient sans relâche à la réécrire.
Il est significatif, à cet égard, de s’arrêter sur ces sondages effectués juste après la 2e guerre mondiale et ces dernières années , tant ils indiquent clairement combien l’opinion publique a été travaillée de sorte à modifier sa perception de l’Histoire
Les sondages valent ce qu’ils valent, bien sûr. Toutes les mémoires, néanmoins, ne sont pas encore atrophiées.
En voici pour preuve cet ouvrage, cité dans un article du grand quotidien français Le Figaro en septembre 2013 et que j’avais mentionné sur ce blog en son temps.
Les personnes  soucieuses de rendre compte de la manière la plus objective possible de réalités sensibles existent, saluons-le!
Et les média qui les relaient sont là aussi, merci à eux.

Culture, Histoire, Politique

Victoire, Histoire et sélection

Un pouvoir en place et là pour y rester, donc s’imposer et imposer. Le contester est la norme qu’il contrôle selon les moyens à sa disposition.
Dans ce sens, que d’aucuns manifestent leur (res)sentiment face à tel ou tel de ses agissements ne risque pas de l’ébranler.
Dans l’une de ses récentes interventions, le Président français a lu la lettre d’un jeune résistant condamné à mort et en a sélectionné les passages, impératif horaire obligeait, selon le quotidien français « Libération » .
De la même manière a-t-on trié les invité(e)s agréé(e)s au sein de la coterie qui a célébré le 75e anniversaire du débarquement de Normandie. Les raisons avancées ont dû convaincre. 
Ainsi se labourent les champs d’une victoire…