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« La Russie de Poutine »

C’est fou comme à chercher à tout prix à parler de la Russie, de son Président, de son peuple, de son Histoire, de sa culture, on s’emmêle complètement dans les références, l’essentiel étant d’écrire sur un pays dont on se veut sans doute spécialiste.

Dans la critique de la Khovantchina de Moussorgski évoquée ici ce 26 mars, le journaliste écrit:

Poutine l’ambivalent, lui, est-il à chercher du côté du boyard Chaklovity, qui assassine Khovanski dès lors qu’il lui tourne le dos, ou du prince Golitsine, qui regarda un temps vers l’ouest tout en croquant l’Ukraine?

Poutine serait donc un boyard qui assassine. Ou un prince.

Mais dans un ouvrage récent, Poutine Lord of War, le retour des boyards, le Président russe est considéré comme cible des boyards qui auraient signé leur « retour » avec Evgueni Prigojine.

Or toujours dans la critique de la Tribune de Genève, Prigojine est vu comme Khovanski:

Khovanski, ce guerrier loubard terrorisant Moscou en compagnie de sa garde armée fanatique, n’évoquerait-il pas furieusement Evgueni Prigojine, l’ex-homme fort de Wagner passé de bras droit du monarque à traître en chef, et qui faillit marcher sur la capitale?

En résumé, le boyard Chaklovity -du côté duquel Poutine serait à chercher- assassine Khovanski, furieuse évocation de Prigojine, lui-même ressuscitant les boyards.

Vous y retrouvez-vous?

Quand on confond boyards et streltsy, qu’on est obnubilé par le mal qu’incarne la « Russie de Poutine », qu’on ne s’intéresse pas plus que cela à l’Histoire d’un pays sinon pour en extraire ce qu’on veut et qui arrange ou dérangera, on en arrive à ce genre de comparaisons.

Absurdes.

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La haine à l’œuvre de Moussorgski mise en scène au Grand Théâtre de Genève

Et voilà le critique « culturel » de la Tribune de Genève déverser son fiel à nous rapporter comment un metteur en scène évidemment génial a transformé l’opéra « la Khovantchina » de Moussorgski en œuvre même plus poutinophobe mais véritablement russophobe.

Ce Monsieur s’appelle Nicolas Poinsot et se présente comme historien de l’art de formation.

Qu’a-t-il retenu de ses études à s’enthousiasmer ainsi, que dis-je, à s’enflammer pour une mise en scène au Grand théâtre de Genève qui détourne l’argument d’un opéra? Qui se pâme de voir la Russie dite « de Poutine » transposée dans une œuvre qui lui est totalement étrangère?

De quel droit de récupération se prévalent le metteur en scène et le critique qui se réjouit de ce spectacle dont il rend compte dans un article qui nous parle de  « la haine de l’Occident » que nourrirait la Russie. Où est la haine sinon dans celui qui l’attribue à ce qu’il pense connaître?

Le 20 mars dernier, ce même journaliste interviewait le chef d’orchestre argentin qui dirige l’Orchestre de la Suisse romande dans l’exécution de la Khovantchina. Alejo Pérez a évidemment dû faire allégeance et bien déclarer qu’il était contre la guerre en Ukraine. Sans quoi, son amour de la musique russe lui aurait été fatal ou presque.

Pour vous donner une autre idée de l’opéra de Moussorgski que celui décrit par Monsieur Poinsot dans son article heureusement réservé aux abonnés donc qui risque de ne pas vous être accessible, lisez cette critique-ci et regardez les quelques images de la représentation de la Khovantchina qui avait eu lieu en 2022 à Paris, du 26 janvier au 18 février.

D’accord, on était à quelques jours de ce qui est constamment appelé « l’invasion de l’Ukraine ». Avec une armée de 100’000 hommes, on lance une offensive, on n’envahit pas un pays.

On envahit les cerveaux, ça oui. Et de piètre propagande pour salir la culture et le peuple russe. On piétine tout ce qui peut alimenter le rejet de la Russie. Sans distinction, sans nuance, sans la moindre idée de ce qu’elle est et offre d’humanité.

Car oui, les Russes sont des êtres humains comme les autres, aux prises avec la vie, la mort, la rudesse, la bonté, la sauvagerie, la finesse, l’excellence, la déliquescence, le génie, la cruauté, le plaisir et l’amertume, la jouissance et la violence. Avec tout ce qui tisse l’existence et que l’Occident se pense incarner de la seule et meilleure façon.

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Défendre la démocratie c’est refuser la guerre

Il y a des années que je l’ai écrit ici et je le répète, les Russes, il ne faut pas les chercher car on les trouve. Mais que peut ce propos émis par une citoyenne lambda, femme de lettres russophile qui plus est?

Il n’est d’aucun poids. Et serait-il celui de personnalités en vue qu’il ne pèserait pas plus lourd. Car la volonté d’en découdre avec la Russie domine le camp politico-médiatique au pouvoir.

Que l’Amérique de Donald Trump veuille la paix n’y change rien.

En Europe, on veut en découdre avec un pays dont les richesses du sol font saliver. On prépare les populations à mettre leurs économies au service d’une défense qui ne les défendra pas.

Après avoir gelé les avoirs russes, il est question de les saisir et on s’estime légitimes à procéder ainsi.

Et on vivrait en démocratie tandis que les Russes seraient gouvernés par un dictateur. C’est ce que la propagande qui se présente comme information assène chaque jour ou presque.

Combien de temps allons-nous tolérer pareille situation?

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La lumière dans la nuit

Dans la solitude et la nuit, quand brille la flamme de l’espoir, rien n’est jamais perdu.

Et pourtant, que de drames et d’épreuves vivent autant d’individus, de familles, de peuples!

Pour ma part, envers et contre tout ce qui a entaché sa célébration, j’ai toujours aimé Noël, fête de la Nativité.

Que ce 25 décembre vous soit doux et clément!

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À Genève, les FEMEN à l’œuvre

Celles qui suscitaient beaucoup d’admiration de la part d’un Occident très bien-pensant, voici qu’elles s’en prennent à l’un des symboles de ce qui fonde la bien-pensance.

À Kiev, par inculture, qu’elles aient scié une croix qui n’était pas orthodoxe mais uniate, peu importait pour elles et leurs soutiens, elles manifestaient en faveur des Pussy Riot condamnées par la méchante justice russe.

Rappelez-vous, c’était en 2012. La femme à la tronçonneuse avait alors trouvé refuge en France et avait même servi de modèle à la Marianne de François Hollande.

Mieux encore, en 2022, une de ces belles âmes avait été invitée sur LCI par Darius Rochebin. Rien à dire, ces égéries à moitié dénudées le valent bien!

Pour l’heure, la police genevoise confirme leur arrestation et Handicap International, l’ONG commanditaire de l’œuvre attaquée à la tronçonneuse aurait l’intention de déposer plainte.

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Nos infos, appellation d’origine contrôlée

Et voilà, le rouleau compresseur de la propagande occidentale qui revendique l’appellation d’origine contrôlée (AOC) d’ « information » s’est mis en branle. Et il écrase toute réflexion, toute interrogation légitimes de la part de personnes qui seraient curieuses de savoir exactement ce qui a motivé les choix électoraux d’une population, en l’occurrence ici géorgienne.

J’ai évoqué, hier, comment d’emblée le Kremlin a été mis en cause.

Vous allez voir que désormais nos médias -dont on se demande ce que leurs journalistes connaissent de la politique géorgienne- vous bassineront sur le fait que l’élection a été truquée, volée, que la Russie refuse de lâcher ses anciens satellites, que son Président est un nostalgique de l’ex-URSS et j’en passe.

En Géorgie, certes, on trouve des partis en faveur d’une adhésion à l’Union Européenne, on trouve aussi des opposants. Et pour m’être rendue plusieurs fois dans ce pays grâce à mes livres qui ont été traduits en géorgien et que j’ai été invitée à présenter, je vous assure que le souvenir des guerres avec la Russie reste dans les mémoires.

J’ai, pour ma part, mesuré les conséquences du conflit de 2008 lorsqu’en décembre de cette année-là, soit quelques mois après les hostilités déclenchées en août, j’ai été invitée à présenter l’un de mes ouvrages dans la salle non chauffée du prestigieux Institut Rustavelli.

Je m’y suis exprimée en russe, expliquant que cette langue m’était plus familière que l’anglais, je n’ai pas eu à subir quelque reproche ou invective que ce soit. En 2009, ensuite, j’ai vu les campements installés non loin de Tbilissi pour les personnes qui avaient subi les dommages de la guerre.

Donc faire du parti vainqueur des législatives un parti manipulé par Vladimir Poutine est une vision de l’esprit qui autorisera le défilé de clichés habituels auquel on aura droit dans les jours, les semaines et les mois à venir pour continuer d’influencer l’opinion occidentale vers la détestation non seulement de ce Président mais de la Russie.

Mais bon, nous sommes, nous, au bénéfice de la liberté d’expression et de la démocratie, dans ce cas, nous n’avons que le devoir sinon le droit de nous taire si nous le contestons.

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La main du Kremlin à l’œuvre

Vous l’aurez sans doute compris, la Géorgie est manipulée et sous influence russe. Les médias occidentaux dits mainstream le relaient à l’unisson.

Or il se trouve que sur place, des gens réfléchissent, analysent et observent comment vivent les peuples de cette Union Européenne qui fait tant fantasmer une partie de leurs compatriotes.

Et les conclusions de ces gens les ont amenés à estimer que leurs intérêts ne rejoignaient pas forcément ceux que prônent les ardents défenseurs d’une adhésion à l’UE.

Le résultat vient de s’exprimer dans les urnes, le voici déjà contesté. Et surtout, explicable. C’est la main du Kremlin.

Depuis le temps qu’on doit bien intégrer qu’elle est omniprésente et menace même nos démocraties d’une « invasion », inutile de dire que la Géorgie voisine est à deux doigts d’être bientôt dépecée.

J’ai informé des amis géorgiens de ce qui s’énonce ici ou là dans nos médias.

« C’est tout faux », m’a-t-il été répondu. Au moins est-ce clair! Et je vous assure que les personnes en question n’ont pas oublié les guerres entre leur pays et la Russie.

Donc? À chacune et à chacun de vous de tirer vos conclusions.

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Laxismes

Pour en revenir à l’affaire Ameti, certes, on peut se dire que tirer sur la page du catalogue d’une maison de ventes aux enchères est anodin par rapport aux vies humaines prises pour cibles et descendues sans état d’âme.

Cette femme a-t-elle innocemment retenu une page plutôt qu’une autre, elle seule le sait.

Ce qui a choqué est la mise en scène d’elle-même par Sanija Ameti sur son profil Instagram. On la voit tirer sur cette reproduction d’un tableau de 1375 qui montre la Vierge à l’enfant. Elle se justifie et présente des excuses qui ne sont pas passées.

Bref, la polémique a enflé et la jeune femme se retrouve face à la légèreté de sa conduite. Car, encore une fois, il s’agit de la page d’un catalogue et non de l’oeuvre elle-même, encore moins de personnes.

Hélas, agresser de véritables tableaux qu’on asperge de toutes sortes de produits est devenu une pratique courante d’activistes de mouvements divers. S’en prendre aussi à des œuvres théâtrales ou littéraires, à des opéras pour en modifier tel ou tel passage est également en vogue.

Dans ce sens, la jeune femme se fond dans l’air du temps.

Et qu’elle ait réalisé un tel parcours politique sans jamais avoir été inquiétée reste aussi une question à se poser. Car son comportement ne date pas d’hier. Donc les personnes qui ont contribué à favoriser la carrière de cette élue sont, elles aussi, à mettre en cause.

En tant que prof, j’ai été victime d’un réfugié bosniaque.

On a ignoré le comportement violent que je signalais. On m’a conseillé d’aller « me reposer », j’étais « trop sensible ». Ben voyons… Résultat, deux ans après m’être « reposée », j’ai appris que le gars avait été arrêté pour trafic de drogue au sein même de l’école.

Il ne s’agit en rien de stigmatiser les réfugiés dont nombre d’entre eux s’intègrent très bien à la société qui les accueille. Il s’agit de pointer l’indigence de veille et finalement le déni opposé aux agissements d’individus qui transgressent les interdits.

Pour le reste et si jamais, je vous propose cette interprétation d’André Bercoff du geste de Sonija Ameti.

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Fruit défendu

Vous avez bien sûr entendu parler de l’affaire qui vise l’Abbé Pierre.

Un article de Francinfo y revient avec force détails et précisions. À découvrir autant de révélations jusque là demeurées cachées, on reste évidemment aussi pantois que perplexe.

Pantois par le comportement de l’homme et de ce qui l’a maintenu aussi longtemps protégé d’indiscrétions, perplexe par ce qui, soudain, favorise son exposition au grand jour.

À l’heure où l’Église se trouve confrontée à une société qui revendique de plus en plus de libertés face au désir, face à la vie, face à la mort, celle-ci se voit sommée de réagir aux agissements abusifs qui auraient été commis par ses dignitaires.

Ceux-ci ne sont de loin pas seuls en cause. Nombre d’autres personnalités du monde de la culture, de monde politique, économique, financier et j’en passe, sont elles aussi mises à l’index.

Hors de question, ici, de justifier l’abus sexuel.

Mais le condamner partout où il sévit serait, dans ce cas, opportun. Je songe aux innombrables victimes de trafics tenus bien secrets, de réseaux jamais inquiétés et pour cause.

Alors oui pour l’Abbé Pierre mais quand d’autres prédateurs et même prédatrices complices se maintiennent protégés de regards indiscrets, on s’interroge tout de même et une fois encore, sur le « deux poids deux mesures ».

Détourner l’attention publique de crimes commis par d’intouchables en col blanc est tout aussi répréhensible et quoi qu’on pense de l’Église catholique.

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Cette liberté chérie de nos démocraties

Comparer un régime politique à un autre est un exercice aussi stérile qu’intéressant.

Stérile par l’insignifiance qu’il aura sur lesdits régimes, intéressant par ce qu’il révèle de leurs pratiques et de leurs conséquences. Je songe à de récents échanges que j’ai eus avec diverses personnes à ce sujet.

L’une d’elle évoquait Dubaï ou le Qatar où, selon elle, le vol n’existait pas et si oui, était sévèrement puni. La porte des appartements restait ouverte, un portable pouvait être laissé sur une table de café pendant qu’on s’absentait quelques minutes sans qu’il soit dérobé.

Manière de dire qu’en Europe, le vol était une pratique courante et à peine sanctionnée quand elle l’était.

Une autre relevait que dans un pays européen, si on s’exprimait contre le régime en place, on ne terminait pas en prison comme dans certains pays. En un mot comme en deux, la liberté dont nous disposions de faire part de points de vue opposés à ceux du pouvoir en place était au moins accordée.

Autant ne pas ronger son frein derrière des barreaux pour un larcin ou pour un délit d’opinion, en effet. Et la différence est appréciable. Serait-ce donc plus vivable d’être entouré d’êtres libres quand, soi-même, on serait plutôt enclin à respecter autrui et l’ordre public, la question me paraît être là.

L’exemple de la France et de son énième épisode politique interroge tout autant.

Car si l’on comprend bien, chacune et chacun a usé de sa liberté pour voter et en fin de compte, l’homme, certes talentueux et compétent, qui a été désigné pour gouverner est déjà sous la menace de censures. Parce que la démocratie se dit avoir été volée ou parodiée.

Il semble bien, dans ce cas, que le respect de cette liberté tant chérie en Occident relève de l’impossible quadrature du cercle. Et cependant, elle fonde nos régimes dont jamais une occasion n’est manquée de rappeler combien ils sont préférables à d’autres.