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Ce monde? Une vaste plaisanterie

Intéressantes, les réactions à cet article libre d’accès paru dans la Tribune de Genève. À leur lecture, on constate que les personnes qui commentent savent faire la part des choses entre ce qui est reproché par la Russie à la Suisse plutôt que de s’en prendre à la première seulement.

Depuis des années et bien avant le 24 février 2022, la Russie est mise au pilori. Elle semble seule à compter des espions, seule à compter des journalistes ou autres élites « disparaître », seule à maltraiter ses opposants politiques, seule à ne pas respecter les sacro-saints droits humains.

Depuis des années et bien avant le 24 février 2022, la Russie a fait tout faux. Dans le Donbass, les milliers de morts de tous âges, les centaines de milliers de blessés et le plus d’un million d’exilés, la seule Russie en est responsable. Le gouvernement ukrainien n’a voulu que la démocratie.

Depuis des années et des années et bien avant le 24 février 2022, on devait comprendre que la Russie était un pays peu fréquentable car gouvernée par un homme dont on a tout dit, lu et entendu mais surtout qu’il fallait le distinguer de son peuple qui n’avait que le choix de se soumettre à sa férule.

La Suisse politique et médiatique a désormais rejoint le camp du bien et de fait, perdu ce qui la fondait, sa neutralité. Parce que le mal n’est que du côté russe, on s’aligne sur la politique de pays dont on reconnaît les valeurs. Extraordinaire vision du monde dont on débattra dans le « joyau du Qatar« , le Bürgenstock.

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En ce 24 mars, jour de deuil national en Fédération de Russie, quelques précisions

À diverses reprises, j’ai publié ici des mises au point sur mes prises de position. Comme ce qui vise n’importe quel propos tenu, il est susceptible d’être saisi dans son véritable sens ou au contraire, détourné pour toutes sortes de raisons qui regardent la personne qui s’emploie à ce genre d’activité pour ne pas parler d’activisme.

La Russie, je l’ai découverte par sa musique et sa littérature. Et je l’ai d’emblée aimée. Cet amour m’a portée à en étudier la langue, l’histoire et la culture. Lorsque j’ai découvert Moscou et Léningrad du temps soviétique d’abord, rien n’a changé en moi, j’aimais résolument ce pays. Étais-je communiste pour autant? Non.

Cautionnais-je le régime en place? J’estimais ne pas avoir à me prononcer car il s’agissait d’affaires qui concernaient le peuple russe et soviétique. Devais-je pour autant me sentir complice de pratiques que d’autres dénonçaient? Non car j’avais choisi de ne pas me mêler de politique. Était-ce répréhensible et si oui, pourquoi?

Parce que je devenais complice? Parce que je ne me battais pas pour « la liberté »? Parlons-en! Or je n’avais pas envie, justement, de parler de cela. La Russie, je la vivais autrement. Devais-je m’en sentir coupable? Bref, tant de questions qui refont surface depuis le temps que je traite, ici, de ce pays qui m’est cher.

Elles reviennent, ces questions, car j’observe combien il est délicat de ne pas prendre parti comme tant d’autres le souhaiteraient ou s’y emploient. Elles reviennent, ces questions, car j’observe que ce qui a guidé mon choix de l’époque, à savoir étudier la langue et la littérature russe est perçu comme soutien désormais au « régime de Poutine ».

J’ai à de multiples reprises tenté d’expliquer comment je percevais la Fédération de Russie. Jamais je ne me suis posée en « experte » ou en « spécialiste ». Jamais. J’ai juste tenu à réagir à cette manière récurrente et particulièrement lassante sinon torve de traiter d’un pays et de son peuple au regard de partis pris affichés.

Mais c’était déjà trop. Déjà suffisant à me classer, à m’étiqueter. Comment voulez-vous que le monde vive en paix quand tant de ses fossoyeurs oeuvrent à l’oublier? Comment espérer le respect des peuples quand certains sont sans cesse décriés, méprisés, humiliés même? Et les contritions qui ont suivi le massacre de ce 22 mars à Krasnogorsk n’y changent rien.

Être sensible à tel peuple, à telle culture vous engage-t-il de facto au plan politique? Non! Et c’est ce que j’ai par tant de mes contributions ici tenté de partager comme message. Reçu parfois, soutenu d’autres fois, relayé de telle ou telle façon selon les intérêts en jeu, tel est le destin de tout propos émis, j’ai nourri l’illusion d’y échapper.

Pourtant, déclarer son amour de la France équivaut-il au soutien de la politique de l’Elysée? Aimer la Suisse se confond-il avec son Conseil fédéral, ou l’Iran avec ses mollahs? Quant aux Etats-Unis, qui les résumerait à sa seule Maison-Blanche? Les raccourcis ne mènent pas à la meilleure approche d’un peuple, de sa culture et de son histoire. Les raccourcis contribuent à soulager l’effort. En l’occurrence ici, intellectuel sinon mental.

En ce jour de deuil national, toutes mes pensées émues au peuple russe.

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L’Ukraine, refuge des uns, cible d’un autre

Les spécialistes de toutes disciplines invités dans les médias de l’Hexagone nous expliquent comment Vladimir Poutine récupérerait l’attaque du 22 mars pour en rendre l’Ukraine responsable.

Alors que cela « n’a rien à voir » est le message à comprendre.

Mais quand le magazine français Le Point, cité dans le précédent sujet de ce blog, publie en novembre 2019 que l’Ukraine est devenue un « refuge inattendu des leaders de Daesch », que lire?

L’article, pardi! Et le confronter aux analyses expertes qui mobilisent les esprits de tant de nos médias! Et s’interroger sur la question de savoir qui dit vrai ou ment.

Le journaliste du Point? Le Président russe qui dit avoir arrêté des terroristes s’apprêtant à rejoindre l’Ukraine? Mais tant de conjectures sont faites qu’on a toutes les chances de s’égarer.

Et d’oublier ce sang versé depuis dix ans que se déchirent deux pays que rien ne devait rendre à ce point ennemis.

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La mort ajoutée à la mort

Étrange, cet article du magazine français Le Point qui refait surface sur le réseau X, ex-Twitter.

Paru il y a plus de cinq ans, le 21 novembre 2019, son intitulé ne peut laisser indifférent à l’heure où, selon un communiqué diffusé hier soir, le groupe Etat islamique revendiquerait l’attentat commis à Krasnogorsk.

L’article du Point est en libre accès, je vous en recommande la lecture.

Et pour les paresseux, le titre suffira peut-être « L’Ukraine, refuge inattendu des leaders de Daesch en exil ».

Qu’un lien existe entre Daesch et l’Ukraine, nos « spécialistes » en discuteront. Ou pas. Le fait est qu’ajoutée à la mort qui saigne Russie et Ukraine, la mort d’innocents venus assister à un concert n’aide en rien.

Profonde sympathie à tant de familles et de proches encore une fois brisés par la violence.

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Le mauvais ménage de la culture et de la politique

Voilà où nous en sommes… Qu’il s’agisse des bibliothèques ukrainiennes ou russes, les oeuvres de pays devenus « ennemis » ne sont plus mises à l’honneur.

Pas détruites mais cachées du regard qui s’y porterait.

Des années durant, une célèbre bibliothèque de Saint-Pétersbourg a organisé un concours littéraire qui primait des oeuvres d’écrivains occidentaux.

Ce concours n’existe plus et les pays autrefois amis de la Russie ne le sont plus. En Ukraine, les bibliothèques ont reçu l’ordre de retirer les ouvrages d’auteurs russes.

Cette intrusion de la politique dans la littérature ne date certes pas d’hier.

Quant à ce qui se passe dans nos contrées bien pensantes, il suffit d’observer comment de grands classiques sont réécrits ou évincés au nom de telle ou telle référence idéologique.

Créer dans le sens qui convient, couper ce qui n’entre pas dans le cadre, la belle affaire!

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Le bien, le mal et ses camps tout désignés

Le monde et ses camps du bien et du mal tout prêts à l’emploi. Plongée dans le quotidien de 28 millions de femmes et de filles afghanes.

Où sont nos féministes pour dénoncer pareille condition? Où, nos scandalisé(e)s par les violations de droits humains? Où, les indigné(e)s? Où, les mobilisations?

Où, les va-t-en guerre? Où, les sanctions à infliger? Où, les déclarations intempestives?

Ces femmes étouffent de la vilénie occidentale qui les a emprisonnées tandis que leurs ancêtres du temps soviétique jouissaient d’un tout autre statut.

Même si, selon cet article, il n’aurait concerné qu’une minorité d’entre elles. Ce statut a existé. Son seul tort est d’avoir été soviétique.

Ce qui suffit à le déconsidérer.

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Mourir pour une idée, tuer pour un idée.

Un président qui traite son homologue de « son of a bitch » est susceptible de se produire en privé.

Que cela soit repris dans un article de média n’aide en rien à apaiser les tensions déjà assez fortes pour ne pas en rajouter encore et encore.

La situation mondiale actuelle n’a pas de quoi rassurer.

Mais surtout, songer à autant de vies massacrées, spoliées de toute dignité et vidées de leur humanité par autant de sang versé illustre à quel point les grands idéaux sont mis à mal.

Hier, 21 février, quatre-vingts ans après son exécution par les nazis, Missak Manouchian est entré au Panthéon avec son épouse Mélinée. Cet orphelin apatride s’est battu pour un idéal et pour un pays, la France.

Il en existe encore qui luttent pour une idée. Que l’idée mène au sacrifice de soi est considéré comme héroïque. Mais quand l’idée tue, doit-on se réjouir d’avoir abattu le mal qui faisait face?

La diplomatie précède la guerre.

Si l’on songe au Donbass et à ce qu’il en est advenu, on mesure à quel point la volonté de tuer l’a emporté et emportée. Et désormais, les vies perdues se comptent par centaines de milliers.

Paix à elles toutes.

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« Tout le soutien qu’elle a besoin »

Dans son discours, lu (!), lors de la conférence de presse qu’il a donnée avec son homologue polonais à Varsovie, on retrouve le souci du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères à soigner son expression.

En témoigne ce qui est dit à la minute 6,54 de la vidéo indiquée ici en lien.

J’insiste, oui, car j’espérais des nombreuses réactions à ses fautes de français, relevées d’ailleurs dans un média, qu’elles l’inciteraient à faire relire et corriger ses discours.

Rien de cela, le représentant de la diplomatie française tient à afficher ses lacunes et à déshonorer sa fonction sinon bien plus encore.

Monsieur Séjourné n’est pas n’importe qui auquel on peut sans problème pardonner un usage déficient de sa langue maternelle. Monsieur Séjourné est le chef de la diplomatie française.

Laquelle serait la question à poser depuis la réforme du corps diplomatique décrétée le 16 avril 2022.

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Question sur un déclin

Depuis pas mal de temps déjà, on lit ou on entend parler du déclin sinon de la décadence de l’Occident. Le déclarer est une chose, le constater, une autre.

Pour ce qui me concerne, j’ai plutôt préféré éviter de tomber dans cette vision peu réjouissante de la partie du monde à laquelle j’appartiens par mes racines, par mon éducation, ma formation et mes valeurs.

Or quand on considère qu’un homme qui ne maîtrise pas sa langue maternelle est nommé à un poste qui incarne l’image de son pays, force est de devoir se résoudre, non seulement à la déclaration de déclin mais à son constat.

Certes, l’Occident ne se résume pas à la France. Ni la France à ce nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Il n’en demeure pas moins en place. Et que ses bévues ne soient pas passées inaperçues laisse envisager différentes suites.

De quel ordre reste la question.

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De son passé prestigieux à son avenir hasardeux, la diplomatie française à l’œuvre

Au Quai d’Orsay, la France vient de se pourvoir d’un ministre qui, de son propre aveu, n’est pas diplomate de formation.

Est donc titulaire d’un pouvoir un homme qui ne maîtrise pas le domaine où il exerce.

Conférer une autorité à un être dépourvu des compétences requises pour qu’il l’établisse, comme illustration du fameux principe de Peter, on ne peut mieux.

Le français aura été la langue de la diplomatie occidentale deux cents ans durant. Reste à la France le souvenir d’un passé prestigieux et l’invention d’un avenir hasardeux.