L’actualité de ces dernières semaines révèle son lot de complicités et de mensonges qui ont permis tant de massacres de vies humaines.
L’an dernier, c’est au prétexte d’empêcher le génocide des Yézidis que Barak Obama avait justifié la campagne de la coalition occidentale contre DAECH.
Le résultat se connaît.
Les forces kurdes et irakiennes ont découvert un charnier alors que Sinjar a été reprise à l’Etat islamique.
Pour autant, les relations qu’entretiennent divers pays avec DAECH ne semblent pas près de se voir remises en cause.
Certains s’en expliquent comme Jack Lang, par exemple ici:
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/11/27/25002-20151127ARTFIG00074-terrorisme-jack-lang-prend-la-defense-du-qatar-et-de-l-arabie-saoudite.php
La soumission surpasse toute considération d’ordre religieux.
La soumission vaut juste quelques vies humaines.
Religions
Alors que le nationalisme est très souvent stigmatisé, le radicalisme, lui, semble bien moins aisé à cibler.
Le premier serait-il plus facile à identifier que le second?
Décréter qu’on ne mène pas de guerre à une mouvance extrémiste au prétexte qu’elle se serait auto-intitulée Etat islamique et que, de fait, ce serait lui reconnaître une légitimité que de la combattre est une vue de l’esprit.
Une autre, celle du Président de l’Association des Maires de France qui prône plus la laïcité comme barrage à la terreur
Tandis que toutes les valeurs démocratiques sont rejetées par le radicalisme, ce sont elles qu’on persiste à lui opposer.
Chercher l’erreur, c’est risquer diverses hypothèses.
Evoquer la soumission en est une.
Reste à savoir à qui, pourquoi et comment.
La terreur poursuit son programme.
Dans un hôtel considéré comme le plus sécurisé de Bamako.
A combien de remarques et autres conseils n’a-t-on eu droit ces derniers jours sur ce qu’il faut faire, ne pas faire penser, ne pas penser!
Comme si la terreur en avait cure.
La terreur a ses méthodes.
La terreur a ses cibles.
La France en est.
Alors?
L’union fait la force, dit le proverbe.
Puisse la France s’en rappeler et ne pas se diviser!
Ali Mohammed al-Nimr devrait être décapité, crucifié et exposé en public jusqu’au pourrissement complet de ses chairs.
Pour avoir protesté contre la monarchie sunnite, ce Chiite avait été arrêté en 2012. Il avait 17 ans et était le neveu du Cheikh al-Nimr, haut dignitaire chiite qui s’en était pris, lui aussi, à la monarchie et avait été condamné à mort en 2014.
Ces tensions entre Sunnites et Chiites, ce n’est pas la tragédie du Hajj, survenue ce 24 septembre, qui va contribuer à les apaiser.
Ajoutées à celles qui concernent la Syrie et les accords conclus au sujet du nucléaire iranien, autant dire que la situation reste tendue sinon potentiellement explosive.
Un article, paru en juillet dernier, analysait le jeu d’alliances sinon de mésalliances entre Israël, Etats-Unis, Iran et Arabie Saoudite.
http://www.i24news.tv/fr/opinions/79996-150728-analyse-arabie-ou-iran-ou-les-interets-d-israel-sont-ils-le-mieux-garantis
L’approche vaut ce qu’elle vaut, compte tenu de l’évolution des événements. Elle n’en est pas moins intéressante pour autant et surtout si on la compare avec cet autre point de vue, lui, plus récent:
http://www.i24news.tv/fr/opinions/86831-150925-israel-se-tire-t-il-une-balle-dans-le-pied-au-sujet-de-la-syrie-et-de-jerusalem-analyse
Récemment, le représentant de l’Arabie Saoudite a été élu pour présider le groupe qui nomme les experts du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.
Si la confusion a régné autour de cette nomination tandis que certains médias relayaient celle de l’Arabie Saoudite elle-même à la tête du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, le fait qu’il s’agisse ni de l’Arabie Saoudite en tant que telle ni du Conseil des Droits de l’Homme en tant que tel non plus, nuance ladite nomination.
Il n’en demeure pas moins vrai qu’à la question de savoir si un dialogue reste envisageable avec l’Arabie Saoudite alors que celles et ceux qui le tentent sur place, subissent un sort peu enviable, la réponse paraît loin d’être acquise.
L’idéal, bien sûr, serait de persister à croire possible un échange de points de vue avec ce pays. C’est en tous les cas ce à quoi s’emploient certains, tel l’ancien ministre socialiste français de la culture, Jack Lang.
Dans une interview qu’il a accordée à la radio française Europe1, il s’en explique:
http://www.europe1.fr/politique/ali-al-nimr-jack-lang-ne-veut-pas-rompre-avec-larabie-saoudite-2519543http://www.scoop.it/t/desinformation
Pour le reste et s’agissant de la nomination du représentant de l’Arabie Saoudite à la Présidence du groupe qui nomme les experts du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies, l’article ci-dessous en rend compte d’une manière qui met aussi en cause la précipitation des médias à (dés)informer.
http://www.scoop.it/t/desinformation
Voici qu’un journaliste, sur son blog*, n’hésite pas à mettre en avant le Président russe pour l’opposer à un parti politique français dont on a prétendu qu’il était soutenu par le même Président.
En fait, on le comprend bien, le sujet du billet de blog en question ne vise pas la grande humanité du Président russe. Ce dernier est juste utilisé pour s’en prendre au Front National dont un des élus veut fermer une Mosquée à Fréjus.
Non seulement cette mise en avant de Vladimir Poutine, soudain fréquentable défenseur de droits humains, relève du pur opportunisme mais encore, la comparaison établie entre Russie et France par rapport à l’Islam est malvenue.
En France, l’Islam n’a pas le même statut qu’en Russie où l’Islam est constitutif de l’Histoire du pays, ce qui n’est pas le cas de la France.
Pour le reste, lorsqu’il est fait mention des vaillants combattants musulmans envoyés par la France se battre contre Hitler pour dire tout le respect qui leur est désormais porté, peut-être et puisque le Président russe est cité en exemple, eût-il été bienvenu aussi, de rappeler les 25 millions de morts soviétiques qui ont permis à la France et au reste de l’Europe de ne pas devenir nazie.
* http://continentpremier.blog.tdg.ch/archive/2015/09/23/contre-l-islam-le-fn-veut-ecraser-les-principes-de-la-republ-270350.html
Il faut le lire pour y croire et pourtant, c’est bel et bien vrai.
Voici un Choeur invité à donner un concert à Strasbourg, qui s’est vu refuser l’obtention de visas pour la France alors que ses membres étaient venus de Damas pour déposer leur dossier à l’Ambassade de France de Beyrouth.
http://m.culturebox.francetvinfo.fr/musique/musique-classique/visas-refuses-une-chorale-chretienne-syrienne-privee-de-festival-a-strasbourg-227407#xtref=https://www.google.fr/
Le christianisme, religion de ces choristes, serait-il soudain devenu subversif?
Certes, ils sont orthodoxes et proviennent d’un pays gouverné par un homme dont l’Occident ne cesse de viser la chute du régime sinon davantage encore.
Alors les portes de cette Europe des droits humains s’ouvrent grandes -quoique- pour accueillir les centaines de milliers de victimes de ce Président pourtant légitimement élu.
Difficile, dans ce cas, de recevoir des choristes venus de Damas…
Premier à fustiger la liberté d’expression de certains pays et la méfiance que lesdits pays observeraient à l’égard d’organisations qu’ils qualifieraient de douteuses, l’Occident, ici, a de quoi être fier.
Pays d’autant de Charlie, la France des droits humaines signe là son manifeste le plus parfait.
L’émotion sélective et la culpabilisation font bon ménage, en ce moment.
Il suffit, pour cela, de découvrir comment sont traitées les personnes qui osent dénoncer l’usage sinon l’abus fait de la photo d’un enfant et de sa mort pour s’en convaincre.
Cela se passe à côté de chez nous, entend-on dire de responsables politiques.
Et la guerre qui a encore lieu en Ukraine et qui ajoute les enfants morts aux morts quand elle ne les jette pas sur les routes de l’exil, combien s’en émeuvent et brandissent de photos pour alerter l’opinion sinon pour viser encore et encore la Russie?
Cela se passe à côté de chez nous, entonnent à l’unisson toutes celles et ceux qui se font l’écho de nobles pensées.
Et à Paris, l’affichage censuré d’un concert en soutien aux Chrétiens d’Orient décapités, qui s’en est offusqué sinon la CHREDO qui a dû se saisir de la justice pour obtenir gain de cause?
Et ce sont ces mêmes censeurs qui distribuent leurs bons et mauvais points à qui se joint ou non au cortège de suppliques et de soutiens aux victimes de guerres?
Tandis que le monde s’émeut et pleure l’enfant échoué sur une rive turque, lui resterait-il quelques larmes pour ces enfants?
Vivants, certes et par la grâce d’avoir été kidnappés.
Leur avenir ne sera donc pas l’exode meurtrier tel qu’il le fut pour l’enfant retrouvé sur une plage turque.
Ces enfants sont formés à la décapitation.
Cette mort, la France l’a connue sur son sol, le 26 juin dernier.
Cette fin de vie, nombre de Chrétiens d’Orient l’ont déjà subie.
Combien de têtes devront-elles encore tomber avant que Mesdames Merkel, Sommaruga, Calmy-Rey et tant d’autres de leurs collègues si charismatiques ne réagissent?
http://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/79047-150720-en-syrie-l-etat-islamique-forme-de-jeunes-enfants-kidnappes-a-la-decapitation
« Le Temps » édition en ligne de ce 29 août, à Michel Danthe, journaliste
Monsieur Michel Danthe cite mon sujet de blog:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/08/23/legion-d-honneur-aux-sauveurs-du-thalys.html
dans un article mis en ligne sur le site du grand quotidien suisse « Le Temps » de ce 29 août 2015.
Sa lecture particulièrement orientée et tendancieuse de mes propos m’a obligée à y réagir. Ainsi lui ai-je écrit ce qui suit:
Monsieur,
Je vous remercie de me citer. La moindre des politesses eût été de m’en informer comme je m’y emploie moi-même lorsque je cite les propos d’une personnalité quelconque.
Quant à votre lecture de mon sujet, elle découle d’une grille qui vous arrange.
La nuance que j’apporte vous échappe à l’évidence mais lorsque l’on veut faire dire à autrui ce qu’il n’a pas dit, les moyens justifient la fin.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre
Monsieur Danthe m’a alors répondu qu’il ne voyait pas « ce que la politesse viendrait faire là-dedans ».
Outre une nouvelle incompréhension de sa part des démarches que je poursuis pour tout sujet qui évoque une personnalité que j’estime légitime d’informer des propos que je tiens sur elle, il ajoute ses propres déductions.
Le voici donc qui m’écrit que je prendrais peut-être « peur » de mes « propres idées » et de « l’écho qu’elles peuvent légitimement susciter dès lors elles sortent (sic! Je cite) du cercle sans doute plus confidentiel qui est le sien habituellement »
Et comme il ajoute que « c’est avec plaisir que je lirai sous votre plume l’explication de la nuance qui m’aurait échappé », je la lui ai indiquée. La voici:
Merci de votre réponse rapide, Monsieur.
Quand j’évoque la règle de politesse, je ne songe à rien d’autre qu’au fait que si je parle d’une personne, je l’en informe car j’estime juste de procéder ainsi.
Je ne vois donc en rien de quoi je devrais « prendre peur ». Je constate par contre fort bien que vous déformez le sens de mon propos. Car le fait d’avoir exposé une difficulté à « adhérer à ce qui a été raconté » n’a strictement rien à voir avec une perception complotiste de l’événement dont il est question.
Si vous n’établissez aucune nuance entre une difficulté à adhérer à un récit et son rejet pur et simple en tant qu’il serait « complotiste », j’en suis navrée pour vos compétences linguistiques.
Car si vous aviez lu mon sujet comme il se doit, vous auriez compris que cette difficulté que j’expose est conséquente à l’embrouillamini des versions livrées par les médias. Elle ne tombe dès lors pas d’un ciel duquel pleuvraient les complots comme vous voulez le laisser entendre au public qui vous lira.
Quant à votre manière de faire se rejoindre mon sujet et les commentaires qui le suivent, elle démontre bien dans quel esprit particulièrement orienté vous l’avez lu.
Détourner son sens vous décrédibilise vous et ne saurait, dès lors, vous honorer.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre