Browsing Category

société

Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Un Président qui serait « heureux de remettre le couvert »

Dans une allocution prononcée lors d’une soirée organisée par la Société des Vieux-Grenadiers, notre tout fraîchement réélu Président de la Confédération helvétique Guy Parmelin a dit et redit son amour de Genève.

À cette occasion, il a profité de rappeler sa présence dans notre ville lors d’une mémorable rencontre au sommet qui n’a, hélas, débouché sur rien d’autre qu’elle-même.

Rappelez-vous, c’était le 16 juin 2021. Ce même Guy Parmelin accueillait Joe Biden et Vladimir Poutine. L’espoir m’animait encore, j’était bien naïve.

Mais notre Président, quand il parle de ses homologues en disant du premier qu’il était « encore vaillant » et du second qu’il était « encore fréquentable », pensez-vous qu’il soit lucide?

En tout cas, il ne cache pas que « pour la santé du monde », il serait « heureux de pouvoir remettre le couvert l’an prochain. »

Au rythme où tombent chaque jour menaces de guerre et sanctions, la diète a toutes les chances de rendre le couvert superflu.

Histoire, Politique, société, Voix

Jacques BAUD nous répond

– Bonjour Jacques BAUD! Vous vous rappelez bien sûr la série d’entretiens que nous avions menés ensemble sur ce blog. C’était un article de Sylvain BESSON qui avait motivé ma démarche auprès de vous pour en savoir un peu plus. Nous étions début septembre 2020. 

Voici ce même journaliste reprendre un article paru sur Radio free Europe et parler de vous en termes que je vous serais reconnaissante de commenter. L’article en question, paru sur le site de la Tribune de Genève, est déjà suivi de plus de 300 commentaires. Qu’avez-vous à nous en dire?

Jacques BAUD: Merci pour votre question. Oui, j’ai été surpris par cette information, même si je ne sais pas encore en ce moment si elle est vraie ou non. Je pars de l’idée qu’elle l’est.

Mon approche du conflit russo-ukrainien (comme des autres, d’ailleurs) est d’exposer les faits afin de comprendre ce qui se passe, avec la finalité d’y trouver une solution. Comme je le répète souvent: « de la manière de comprendre une crise découle celle de la résoudre ». Cette compréhension doit se faire indépendamment de toute préférence pour l’une ou l’autre des parties en présence. Aujourd’hui, particulièrement en Europe, si votre appréciation s’écarte un tant soit peu de la ligne officielle, vous êtes considéré comme « pro-russe » ou « conspirationniste ». Si vous lisez les commentaires des différentes interviews que j’ai accordées, les commentaires « équilibrés », « factuels » ou « balancés » reviennent le plus souvent. Après une interview qui a été publiée sur un média américain, un internaute a commenté: « Bien que Baud soit pro-ukrainien, il a bien compris la position russe! ». On est aux antipodes de ce que racontent nos journalistes. En novembre 2022, le journaliste suisse Jean-Philippe Schaller de la RTS déclarait que j’étais un agent au service de Vladimir Poutine! Quelles sont ses sources? Aucune: c’est du conspirationnisme pur et simple.

Le problème aujourd’hui est que si l’on dit que « la Russie gagne » on est automatiquement considéré comme « pro-russe ». Mais la victoire ou la défaite de l’un ou de l’autre ne dépend pas de ce que nous disons ou pensons! C’est une réalité. On pourrait même aller plus loin, j’ai expliqué dès 2022 pourquoi l’Ukraine perdait. Si on en avait tenu compte et aidé l’Ukraine non pas pour affaiblir la Russie mais pour qu’elle gagne, elle gagnerait aujourd’hui. Tout était parfaitement clair à la fin 2022. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les Américains ont conseillé à Zelensky d’ouvrir un dialogue avec la Russie.

Nos journalistes croient aider l’Ukraine, mais c’est faux. À Bruxelles, j’ai été à quatre reprises arrêté dans la rue par des Ukrainiens (de Kharkiv, Odessa et Dniepropetrovsk) qui m’ont remercié pour ce que je fais. Un Ukrainien m’a même envoyé une carte postale avec le timbre de l’attaque contre le croiseur russe Moskva dans la Mer Noire. Nous avons un regard plus polarisé que les Ukrainiens eux-mêmes sur ce conflit. D’ailleurs, pour ceux qui veulent prendre la peine de lire mes livres, ils constateront que je n’utilise aucune source russe, mais exclusivement la presse ukrainienne et américaine: je prends la presse européenne (suisse en particulier) pour les mauvais exemples! Nos journalistes n’utilisent que l’information qui sort des bureaux de l’administration ukrainienne. Les journalistes ukrainiens sont beaucoup plus honnêtes et professionnels que les nôtres. La catastrophe de la bataille de Krinky, sur le Dniepr, par exemple, a été rapportée en grands détails avec des critiques sérieuses contre les militaires britanniques qui l’avaient planifiée et dirigée. Pas un mot dans nos médias. Lisez mes livres. Il y a des centaines de notes: elles viennent presque toutes de médias ukrainiens ou américains.

Aujourd’hui, même le premier ministre belge reconnaît qu’une défaite de la Russie est une illusion. C’était déjà ce que les Américains pensaient en novembre 2022, lorsqu’ils ont conseillé à Zelensky d’ouvrir un dialogue avec Moscou. Dire que la Russie ne perd pas ne signifie pas que l’on est pro-russe, c’est un avertissement. Qu’ont fait les Besson et autres plumitifs pour tenir compte de ces avertissements et faire en sorte que l’on aide l’Ukraine efficacement ? Rien! Rien du tout, à part vociférer contre la Russie. Le problème est qu’aujourd’hui le narratif entre en collision avec la réalité et, après 4 ans (!), le système se défend en interdisant les vues qui ne lui plaisent pas. J’ai décrit exactement les mécanismes internes à la conduite ukrainienne qui la défavorisaient sur le terrain. Qui s’en est soucié pour améliorer la conduite ukrainienne? Personne. Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’on a loupé une occasion. Cette guerre, qu’on le veuille ou non, est plus dictée par la haine de la Russie que par l’amour de l’Ukraine. Même Zelensky s’en est aperçu.

Lorsque Sylvain Besson m’a appelé vendredi 12 décembre, il m’a demandé si je croyais que la Russie avait bien attaqué l’Ukraine, j’ai répondu que oui, mais que je pense qu’il y a eu provocation, exactement comme en Géorgie en 2008, et que je m’appuyais sur une interview d’Olekseï Arestovitch (alors conseiller de Zelensky), dans une interview du 18 mars 2019 au média ukrainien Apostrof’, lors de laquelle il explique qu’il faudra une guerre avec la Russie pour pouvoir entrer dans l’OTAN et que cette guerre aurait probablement lieu en « 2021-2022 ».  À ceci s’ajoutent les observations faites par les observateurs de l’OSCE entre le 16 et le 21 février 2022, qui montraient une claire intensification des frappes contre les populations du Donbass. Sans compter le décret du 24 mars 2021 de Zelensky qui déclare la reprise de la Crimée et qui marque le début de la montée en puissance de l’Ukraine sur les pourtours du Donbass. Évidemment, Besson s’est bien gardé de le mentionner dans son article!… et pour cause!

Mais il y a d’autres choses pas honnêtes. Par exemple, j’ai toujours refusé les invitations de médias officiels russes, parce que je voulais éviter que mes analyses puissent être instrumentalisées à des fins de propagande. J’ai expliqué ça aux journalistes russes qui l’ont très bien compris. Les médias mentionnés par Besson (Agoravox, media 4-4-2 et RT) sont des médias qui ont repris (sans me le demander) des interviews faites sur d’autres plateformes et/ou vendues par elles. Omerta est un média qui m’interviewe occasionnellement, dont le directeur (Régis le Sommier) apparaît également sur Europe 1 et d’autres médias mainstream français.

Quant à la présence de soldats nord-coréens en Ukraine, je ne l’ai pas mise en doute. J’ai mis en doute leur intégration dans les forces russes. Et les faits m’ont donné raison.  La conférence à laquelle j’ai participé à Winterthour portait sur la neutralité de la Suisse. Je ne me suis jamais exprimé sur les questions liées au Covid et aux vaccins, comme le suggère Besson. Contrairement à ce qu’il affirme, je n’ai jamais participé à la « formation d’armées locales », j’ai toujours été engagé dans le cadre des Nations Unies et sous leur contrôle.

Conclusion: une fois de plus, Sylvain Besson ne s’est pas montré comme un  journaliste intègre. Une étude de l’Université d’Uppsala (pas une officine comme Conspiracy Watch payée par le gouvernement britannique!) le qualifie de conspirationniste et d’inspirateur d’Anders Breivik, responsable de la tuerie d’Utoya.

Dans tous les cas de figure, penser que l’UE conduit l’Ukraine à sa perte n’est – à ma connaissance – pas un délit!

-Merci beaucoup de vos réponses, Jacques BAUD. Et juste encore pour préciser à nos lecteurs que si vous avez donc eu droit à être fiché conspirationniste par Conspiracy Watch, du seul fait de vous avoir interrogé sur mon blog m’a valu d’être étiquetée telle sur ledit site. C’est dire où on en est!

Culture, Economie, Histoire, Politique, Religions, société, Voix

Je vous invite à découvrir…

… Europe-Russie, 1000 ans ensemble, titre de la conférence publique qui a eu lieu le 21 novembre dernier à Paris sous l’égide de plusieurs associations dont les logos sont affichés sur la vidéo de l’événement que je vous recommande.

Annie Lacroix-Riz et Edouard Husson, historiens, Guy Mettan, journaliste et Olga Zinoviev, veuve du célèbre Alexandre Zinoviev interviennent aux côtés de Dimitri de Kochko qui anime la rencontre.

Avec les questions posées par le public, l’événement dure un peu plus de deux heures et vaut la peine d’être vu.

S’agissant de l’intervention de Madame Olga Zinoviev qui, à un moment donné, évoque le prix qui avait été décerné par le ministère de la culture russe au concepteur d’un phallus géant, je précise que cette récompense date de 2011.

J’en avais traité ici-même. Sur l’artiste couronné, Google vous en dira davantage.

Culture, Economie, Histoire, Politique, Religions, société, Voix

En vrac

                                         Photo: @archives personnelles. Une rue de Saint-Pétersbourg

En 2014 ou 2015, j’avais rencontré un journaliste de la RTS qui, comme moi, attendait son tour pour payer ses courses à la caisse d’un supermarché de Genève. Il avait réalisé un reportage dans le Donbass quelque temps auparavant.

Ce journaliste, je l’appréciais. L’occasion de le lui dire se présentait, je l’ai saisie.

On a parlé de la situation dans le sud-est de l’Ukraine. Je lui ai fait remarquer à quel point je trouvais important de connaître la culture et l’histoire russe pour traiter de ce sujet.

Il m’a écoutée, a paru dubitatif mais m’a donné l’impression d’entendre mon message.

Il y a sans doute été réceptif mais la chaîne publique d’information suisse romande suit depuis des années une ligne peu russophile. À tel point que lorsque j’y ai été invitée, il a fallu qu’on précise que je l’étais, « russophile » et que je sois présentée telle!

À deux reprises, j’ai été sollicitée pour m’exprimer sur les ondes de la RTS. En 2012, sur le groupe punk Pussy Riot et en 2014, sur la personnalité de Poutine m’avait-il été annoncé. Or l’intitulé de l’émission annonçait la couleur: Vladimir Poutine est-il un dictateur?

Le public, avait-il été dit en cours d’émission, allait dans mon sens. Résultat, je n’ai plus jamais eu les honneurs de la chaîne d’information publique suisse romande. Étonnant, non?

Vous qui me lisez, vous savez ce qui m’anime. L’amour d’un pays, de son peuple, de son histoire, de sa culture dont je maintiens qu’il est essentiel d’en avoir quelques connaissances pour parler de l’actualité.

Qu’on déteste la Russie est une chose. Mais qu’on en dise n’importe quoi au nom d’une ligne rédactionnelle imposée, tout une autre. Car dans ce cas-là, on est dans la propagande sous couvert d’ « information ».

Culture, Economie, Histoire, Politique, Religions, société

Nausée

Je vais quand même partager avec vous la surprise qui frappe le monde médiatique dont l’un des fleurons, Le Temps pour ne pas le nommer, titre en gras:

Séisme en Ukraine: démission d’Andriy Yermak, le chef de cabinet de Zelensky, soupçonné de corruption.

Ah bon mais comment cela? En état de choc, comme tant d’autres journaux, radios, chaînes de télévision, notre autrefois « journal dit de référence » n’en revient pas.

Il est vrai qu’en 2013, l’Ukraine s’était soulevée contre la corruption et s’était mobilisée pour chasser celui qui, à ses yeux, l’incarnait en haut lieu. Ses successeurs promettaient un avenir dégagé de ce fléau.

Résultat, une guerre civile dans le Donbass qui a compté près de 15’000 morts, des centaines de milliers d’exilés et de blessés.

Mais l’avenir était toujours prometteur et incarné par l’actuel président, soutenu à coups de milliards pour vaincre « l’ogre » voisin. Les Ukrainiens ne rêvaient que de démocratie, les voici au clair désormais.

Quel saccage! Quel massacre! Tout cela au nom de la démocratie et de la corruption à éradiquer!

J’aime la Russie, je ne l’ai jamais caché. Mais je pense amèrement à tant d’Ukrainiens qui ont cru au « Maïdan » qu’on leur avait servi et qui, s’ils sont encore de ce monde, découvrent ce qu’il en est.

Nos pays qui se sont acharnés à nier la réalité ont contribué à rendre l’Ukraine exsangue et vidée de ses hommes, soit partis à l’étranger, soit morts sur le champ de bataille.

Et pour illustrer ce sujet, je remets une photo de l’église russe de Genève où se rendent indifféremment Ukrainiens, Géorgiens, Russes et autres fidèles, originaires de quelque pays orthodoxe que ce soit.

Je ne suis pas de leur confession mais je pense à tant de victimes et à la tragédie qui s’est nouée il y plus de douze ans déjà sur la place centrale de Kiev, place où l’espoir emplissait les cœurs et les esprits sincères.

Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Accusés avant d’être jugés

Décidément, France Télévision en consacre des émissions à cette affaire dite d’« ingérence russe »!

La fierté de l’Ukrainien qui a alerté à ce sujet ne fait pas l’unanimité, à lire les commentaires déposés sous ses posts. Certains se demandent même pourquoi il est en France et pas auprès de ses frères d’armes, sur le terrain.

On est ici dans le cas d’une dénonciation sur sol étranger d’individus originaires de pays en guerre. C’est une autre réalité que celle du sang versé entre ennemis.

Le fait est que la large médiatisation de cette affaire interroge. Et, à l’évidence, avec les explications de l’ancien officier du KGB, on va être éclairé!

Culture, Economie, Histoire, Politique, Religions, société, Voix

En prison

La photo que j’ai choisie pour illustrer ce sujet lui est étrangère.

Si je l’ai estimée opportune, c’est qu’au point où l’on en est, tout ce qui est lié de près ou de loin à la Russie est devenu suspect et susceptible d’être dénoncé.

L’arrestation évoquée dans les précédents sujets de ce blog alimente les échanges sur les réseaux sociaux et celui qui a déposé plainte contre les membres de l’association humanitaire en faveur du Donbass se réjouit des suites de son action.

TF1 lui a accordé quelques minutes dont il n’est pas peu fier.

Les réactions et les partages de son intervention sont nombreux, la présomption d’innocence des personnes écrouées parfois totalement ignorée, oubliée, occultée ou bafouée.

Une autre voix ukrainienne que celle relayée par tant de médias dénonce, elle, l’instrumentalisation de l’Ukraine par l’UE qui encourage à poursuivre les combats quand son pays est déjà exsangue et que près d’ « un demi-million d’hommes l’ont déserté ».

Pour le reste, je vous invite à découvrir cette interview diffusée ce 27 novembre dans le cadre de l’émission C dans l’air. Vous vous ferez ainsi votre idée de la situation pendant que croupissent en prison des personnes jugées avant même de l’avoir été.

Politique, société, Voix

Arrestation

Donc il y a les vraies et les fausses associations de soutien et d’aide. Comme il y a les vrais et les faux policiers.

Les membres des vraies associations sont invités dans les médias. Les membres des fausses sont dénoncés et écroués. Si possible après enquête, bien sûr assez solide pour justifier l’arrestation et l’incarcération.

Je ne sais rien des trois personnes qui se sont fait embastiller comme je l’ai indiqué hier ici.

Ce que je sais, en revanche, est que sitôt qu’on touche à certains sujets sensibles, on subit des menaces. Tel fut mon cas lorsque j’ai osé m’adresser à une nobélisée de littérature aux origines ukrainienne et biélorusse.

On va même jusqu’à mettre ses relations en danger car l’une d’entre elles a été contactée par la messagerie privée d’un réseau social pour être prévenue de mes activités douteuses sinon carrément illicites.

Et puis, vous savez que j’ai eu droit à une page et demie de propos très bienveillants dans un ouvrage intitulé « Les réseaux du Kremlin en France ».

J’ignore ce qui est reproché à ces trois membres de l’association d’aide en faveur du Donbass.

En tous les cas, la personne qui a dénoncé ces dangereux activistes ne s’en cache pas et s’affiche, heureuse et fière sur un réseau social bien connu, se réjouissant d’enchaîner interview après interview.

Politique, société, Voix

Incarcération en France pour « soupçons de trahison au profit de la Russie »

Ce mardi 25 novembre, Arte diffuse un documentaire intitulé « Les espions de Poutine ».

Soit. Après tout, que la Russie ne ménage aucun effort pour surveiller, torturer et emprisonner, au cas où on l’aurait oublié, il est toujours bon de le rappeler. Depuis le temps qu’on nous le ressasse, on devrait pourtant le savoir!

Ce même 25 novembre, est confirmée la mise en détention d’Anna Novikova, fondatrice d’une association d’aide et de soutien au Donbass et de deux de ses membres.

Qui l’a dénoncée comme activiste pro-russe « sous couvert d’activités humanitaires », mystère. Le fait est que son incarcération a lieu dans un pays dit démocratique.

En son temps, le journal Sud-Ouest avait consacré deux articles à cette femme.

Celui-ci en 2020, celui-là en 2024. J’ignore tout de cette personne. Je tiens juste à signaler son emprisonnement et celui de deux membres de son association.

Mais peut-être que LCI et ses spécialistes vous en diront tant que vous serez convaincus que tout cela est juste.

Histoire, Politique, société, Voix

Plus belle l’info!

Je regarde le téléjournal suisse, communément appelé « 19:30 » pour me tenir au courant de l’actualité.

J’apprends, entre autres, comment l’invitée du présentateur très attentif et sensible aux propos qu’elle tient, comment elle considère Russes et Ukrainiens.

Cette invitée s’appelle Oleksandra Matviitchuk, est avocate, militante ukrainienne pour les droits humains et a été auréolée du prix Nobel de la paix en 2022.

La voici qui déclare sans sourciller que « les Russes ne sont même pas capables de situer sur une carte Avdiivka, Bakhmout ou Pokrovsk ». Merci pour eux! Et vive les Ukrainiens qui, par leur résistance, nous épargnent les avancées de Vladimir Poutine, selon elle. Ouf!

Quant à l’Académie suédoise, elle trouve vraiment les perles à honorer.

Que l’on songe à la lauréate biélorusse Svetlana Alexiévitch qui, en 2015 dans sa conférence de presse, déclarait que les Russes « riaient quand on mourait dans le Donbass ».

La lettre ouverte que je lui avais adressée en réaction à pareils propos n’était pas passée inaperçue. Elle avait été suivie de près de 350 commentaires sur le blog que je tenais autrefois sur le site de Tamedia.

Sans compter le fait qu’elle avait été traduite en russe et publiée par feu le journaliste Arkady Beinenson. En quelques jours, elle avait été relayée près de 80.000 fois. Encore récemment, Google mentionnait sa reprise par un média turc. Un site roumain confrontait aussi ma prise de position à celle de la Nobel Elfriede Jelinek.

Là, dix ans plus tard, je retrouve la même arrogance, le même mépris, la même propension au mensonge que relaie notre chaîne publique d’information suisse. Et qu’on n’y décèle surtout pas l’once d’une quelconque propagande, non, laissons cela aux autres!