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France, 2012 – 2024

Dans le cadre de l’actuelle campagne menée en vue des élections législatives françaises, un petit retour en arrière n’est pas inintéressant. On y observe en effet, comment la réalité a -ou n’a pas- suivi les discours prononcés ou les analyses énoncées.

Le 14 mai 2012, soit huit jours après l’élection présidentielle française qui a vu François Hollande accéder à l’Elysée, Dominique de Villepin qui avait lui-même mené campagne avant de renoncer pour « empêchement », était invité à commenter ce résultat sur France2.

Le 2 décembre 2016, soit quelques mois avant l’échéance du mandat confié au président socialiste, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac était cette fois invité à s’exprimer sur RT France pas encore censurée à l’époque. Et le voici d’estimer la décision prise par le chef de l’Etat français « courageuse » et commandée par « le réalisme ».

Le fait est que cette étoffe que lui avait prêtée Dominique de Villepin dans l’interview de 2012 citée plus haut n’a pas tenu. Et pas à cause des intempéries auxquelles elle a souvent été exposée mais parce que sa qualité a juste incité ses déçus à se tourner vers le Front National.

Comme manière de faire barrage à la droitisation qui avait été reprochée à Nicolas Sarkozy, c’était plutôt raté.

La question a souvent été posée de savoir si le besoin de croire était un rempart à l’absurde. Pour que tout ne soit pas dépourvu de sens ou de fin, on serait prêt à rejoindre n’importe quelle chimère.

Or dans la lutte menée par qui brigue un pouvoir, au-delà de constats dressés, la séduction le dispute souvent au mensonge, par omission ou par nécessité. Les candidat(e)s en campagne, rivalisent de solutions à mettre en oeuvre pour projeter le pays vers un avenir meilleur.

En conséquence de quoi, les comportements citoyens oscillent entre examen attentif de ce qui leur est proposé ou crédulité sinon foi aveugle.

Analyser les discours ou les avaler comme du bon pain relève de dispositions aux conséquences non négligeables. Face à autant de postures électoralistes, la rupture et le renoncement à tout crédit menacent, dès lors que la confiance n’est plus toujours prête à se renouveler.

Ainsi fait-on le lit d’extrémismes. À la faveur d’une liberté d’expression qui risque fort d’être aussitôt confisquée. Mécanique bien connue dont l’Histoire n’est pas à court d’exemples.

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La Suisse entre le 16 juin 2021 et les 15-16 juin 2024

Le 16 juin 2021, la Suisse était dans son rôle quand elle organisait la rencontre entre les Présidents Biden et Poutine à Genève. Les 15 et 16 juin 2024, elle en sort à préparer un soi-disant sommet pour la paix au Bürgenstock.

Inutile de revenir sur cette rencontre qui est loin de faire l’unanimité, on l’a bien compris.

Que le 16 juin apparaisse à deux reprises et à trois ans d’intervalle dans un agenda diplomatique devenu politique ne manque pas d’intérêt. On y constate la perte totale de ce qui subsistait de neutre dans la Suisse de 2021.

Même si la rencontre de Genève était déjà considérée comme à peu près sans espoir, au moins s’inscrivait-elle dans une véritable diplomatie. Rien de cela avec le « sommet » à venir.

De nombreux appels lancés en faveur de la paix sont restés lettre morte. Et là, soudain, on prétend que ce rassemblement à l’internationalisme partiel va y oeuvrer.

Le 11 janvier 2023, je partageais sur ce blog un sujet intitulé « La diplomatie coulée ». La voici, telle une épave ensablée au fond des eaux, helvètes en l’occurrence.

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Orienter

Laissons-lui encore une fois le mérite, la chaîne télévisée française BFMTV consacre un reportage à la Fédération de Russie qui vaut d’être visionné pour au moins deux bonnes raisons.

La première est parce qu’il est peu habituel de découvrir ce que vous y verrez, la seconde parce que, de ce fait, le journaliste qui interroge et commente se sent obligé de ramener ce dont il est témoin au discours récurrent sur « la Russie de Poutine ».

C’est surtout à la fin du documentaire que sa manière de procéder ne laisse plus aucun doute sur l’impérative nécessité de tronquer la réalité.

Voici ce documentaire, il dure à peine 40 minutes.

Vous me direz si je me trompe mais il semble qu’ici, le narratif qui domine de plus en plus le champ médiatico-politique occidental pour faire de la Fédération de Russie une « dictature » en prend un léger coup.

Ce que le présentateur du reportage paraît avoir compris et qu’il tente par tous les moyens possibles et imaginables de contrer. Aussi, la conclusion de son documentaire rappelle-t-elle celle de l’émission Infrarouge dont il a été question ici.

Tout comme aussi l’insistance avec laquelle les journalistes de cette même chaîne française BFMV interrogeaient le porte-parole de l’ambassade de Russie en France et dont il a aussi été rendu compte sur ce blog.

Autant d’exemples qui révèlent comment l’information ou ce qui se prétend telle se fabrique par nos médias pour orienter l’opinion publique vaille que vaille.

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« C’est vulgaire un État fasciste », dit-il sur les ondes de ls RTS

Doit-on revenir sur cette émission Infrarouge que la RTS  consacrée à un sommet fort discuté et discutable, oui, pour qui ne l’aurait pas vue. En voici donc le lien.

Pour ma part -et je le répète volontairement ici- j’avais suggéré à l’animateur de l’émission sur son compte X (anciennement Twitter), d’inviter le journaliste Richard Wehrli, il lui a été préféré Serge Enderlin.

À suivre ses interventions, on comprend vite ce qu’il en est. De l’ensemble des intervenant(e)s, il a été le plus virulent pour ne pas dire, le plus enclin à vendre sa marchandise européenne.

Et le goût très sélectif de la RTS pour l’indignation et le rappel à l’ordre se vérifie une fois de plus. Rappelez-vous, Slobodan Despot a été remis au pas quand il a parlé de fascisme en Ukraine.

Tel ne devrait pas être le cas de Serge Enderlin, interrogé en toute fin d’émission pour dire de la Fédération de Russie qu’elle est un « État fasciste » et d’insister, « c’est vulgaire un État fasciste ».

Vive la liberté d’expression de nos « spécialistes »!

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Anniversaires

Ce 6 juin, on fête le 80e anniversaire du débarquement et vous le savez, la Russie n’y est pas invitée. De son côté, chaque 6 juin, elle célèbre la langue russe. Le choix de cette date correspond à celle de la naissance de l’un de ses plus grands écrivains, je veux parler d’Alexandre Sergueïevitch Pouchkine.

Le jour de ce double anniversaire coïncide donc avec celui où est mis à l’honneur le président d’un pays si démocratique que l’intolérance de son parlement a interdit la langue russe par décret en février 2014 tandis qu’elle avait jusque là été reconnue comme langue officielle.

Ainsi, les faiseurs d’Histoire mettent-ils en avant un homme qui défendrait de si nobles idéaux que ceux-ci consistent, par exemple aussi, à effacer toute trace du grand voisin en rebaptisant la principale avenue de Kiev du nom de Stepan Bandera au passé refaçonné loin du nazisme auquel il était pourtant lié.

En ce 6 juin, je pense à ma mère qui a vécu au Havre et connu le débarquement tout comme les bombardements alliés de septembre 1944 alors que les nazis avaient déjà fui la ville. Je pense aussi à la langue et à la culture russe qui ont déterminé mon parcours littéraire.

Dans ce sens, quand à deux reprises, en 2014 et en 2020, j’avais été sollicitée pour lire l’extrait d’une oeuvre de Pouchkine, émue, j’avais accepté. C’était sans compter les zélés observateurs qui considérèrent, en 2020, que Pouchkine et Poutine pouvaient aisément se rejoindre.

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Quelques remises de pendules à l’heure

Laissons le mérite à la chaîne de télévision française BFMTV d’inviter régulièrement le porte-parole de l’ambassade de Russie en France, Alexander Makogonov.

Je vous invite à suivre cet interview dans laquelle sont abordés plusieurs sujets importants.

Au moins y entend-on s’exprimer un représentant de ce pays chargé de tous les maux possibles et imaginables. On le sait depuis tant d’années que le risque est de s’y habituer.

Car à force de répéter des mensonges, on en fait des vérités, tel serait en substance, un propos attribué sans certitude à Joseph Goebbels, chargé de la propagande nazie.

Aucun régime politique n’échappe à la propagande. Nos démocraties non plus où toute prise de parole qui met en cause le pouvoir en place est, au mieux malvenue, au pire, suivie de mesures diverses pour la réduire au silence.

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La Suisse et son sommet

Vous le savez, la Suisse organise un sommet qui inspire à l’émission de la RTS Infrarouge un intitulé interrogateur à découvrir en cliquant ici.

Surprenant, à l’heure où j’écris ces lignes, la veille au soir, aucune liste de personnalités invitées à tenter de répondre à la question posée ne figure sur le site.

Le choix serait-il si délicat à opérer?

Pour ma part, j’avais écrit sur le profil X (anciennement Twitter) de l’émission, de solliciter Richard Wehrli, journaliste au grand quotidien Blick qui s’était exprimé à cet égard dans les colonnes de ce média.

Une lectrice de la Tribune de Genève a écrit un courrier qui a été retenu et publié en Lettre du jour. Le titre ne laisse aucune place au doute: « Bürgenstock, une vaste fumisterie« . Nombre de personnes qui commentent ce sommet ici ou là y sont défavorables.

Mais leur a-t-on demandé leur avis? Parce que comme image de la Suisse, difficile de faire plus regrettable.

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Des règles à la ménopause, c’est du 28 mai au 18 octobre!

Hier, sur un réseau social bien connu, une réaction qui a suivi le partage de mon sujet de blog consacré à la journée internationale des menstruations a suscité ma curiosité.

La personne interrogeait sur le suivi de cette journée du 28 mai jusqu’à celle qui serait dédiée à la ménopause. Curieuse d’en savoir davantage à cet égard, à nouveau, j’ai lancé une recherche sur internet.

Le résultat est sans appel, je vous invite à le découvrir ici!

À chacune et à chacun d’en penser ce qu’elle ou il souhaite. Pour ma part, je me demande si pareil investissement se justifie quand tant d’autres causes mériteraient notre attention.

Des causes de première urgence qui ont, certes, leurs associations mais pour quels résultats quand on mesure la précarité dans laquelle vit une si importante partie de l’humanité?

Se soucier de règles et de ménopause se justifie-t-il face aux enjeux d’une tout autre envergure qui attendent les générations à venir, poser la question est y répondre.

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Saviez-vous qu’il existait une Journée internationale des menstruations?

La Tribune de Genève informe son public que le 28 mai sera organisée une soirée pour parler des règles. L’article est libre d’accès, il vaut la peine d’être lu et tout autant les commentaires qui le suivent.

En sous-titre, on apprend si on l’ignorait, que l’événement a lieu dans le cadre de la « Journée internationale des menstruations ». Curieuse d’en savoir davantage sur pareille célébration, je lance une recherche sur internet.

Une foule de sites relaient le sujet parmi lesquels l’encyclopédie en ligne bien connue, Wikipedia. Qu’en penser sinon qu’en effet, pour les pays où l’hygiène menstruelle est précaire, en traiter est conseillé.

De là à en avoir créé une « Journée internationale » et annoncer « une soirée pour parler des règles » dans une ville où, a priori, la connaissance du sujet ne semble pas vraiment être défaillante interpelle tout de même raison et bon sens.

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Alignés pour blanchir

Que nos médias soient capables d’aveuglement au point de blanchir un bataillon assassin en dit long, trop long même. Partout, Azov est célébré, blanchi de son passé et de son présent.

Mieux, ses membres sont des héros. On l’a lu dans les colonnes de notre grand quotidien genevois mais il est loin d’être le seul à célébrer cette « brigade »!

La grande victime de pareille propagande est l’Ukraine elle-même. Dévastée par sa confiance en des puissances étrangères qui l’ont assurée de leur aide.

Quel gâchis humain dont il est si facile de faire porter la responsabilité à la Russie qui l’a « envahie », bafouant en ceci les grands principes démocratiques dont l’Ukraine serait l’incarnation.

Cultiver la désinformation comme s’y emploient tant de nos « élites occidentales » a un prix et ce prix n’est pas encore arrêté. Je ne suis pas prophète, juste observatrice de faits dont nombre d’analystes font part.

Aucun d’entre eux, toutefois, n’est invité sur les plateaux de grandes chaînes de télévision ou de radio, aucun n’est interviewé par nos journalistes si objectifs qu’ils les ignorent.

Saluons, ici, Mediapart qui ose intituler un de ses articles « L’armée française entraîne des néonazi ukrainiens au combat »!