« La Suisse est-elle dans le viseur de Poutine? » intitule de façon accrocheuse la Tribune de Genève. Poser la question c’est y répondre, dit la proverbiale locution-phrase.
En l’occurrence, c’est un ancien Conseiller Fédéral, Kaspar Villiger, qui soulève la problématique de la neutralité de la Suisse, neutralité dont on sait comment elle se réduit à peau de chagrin.
Selon le politicien, rien n’assure que la neutralité ne protège la Suisse qui, au contraire, pourrait devenir « une cible militaire pour les attaques russes ».
Et d’ajouter que « Si la Russie gagnait la guerre, cela « donnerait des ailes à Poutine ».
« En outre, des « massacres russes en Ukraine » pourraient entraîner « un énorme flux de réfugiés avec un effet déstabilisateur pour les pays occidentaux. » »
Moralité de l’affaire, l’Ukraine doit gagner la guerre sans quoi l’Europe entière serait envahie par un Poutine ailé voguant sur des flots de réfugiés.
De quoi animer le grand raout organisé à la mi-juin en Suisse et où il devrait être question de paix qu’on discutera entre soi et sans la Russie dans un « Resort » qui surplombe le lac des Quatre-Cantons.
Entre vue imprenable, beauté d’un cadre à couper le souffle, délicatesses et réjouissances, c’est vrai que l’évocation de sanglants champs de batailles et de victoire à y remporter à n’importe quel prix sur la Russie coule de source.