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La faim et la sentence

« Toute la misère du monde… » évidemment que personne ne peut la porter tant elle est présente, partout et de multiples manières.

En voici là un exemple terrifiant.

Selon ce reportage de Radio Canada, indiqué en lien ci-dessus et que je vous invite à visionner, la faim dans le monde atteindrait de tristes records encore jamais atteints.

Inutile de vouloir « changer le monde ».

Mais demeurer critique face à la sélection d’informations qui nous sont livrées, on le peut. Et nombre de personnes le sont, critiques, quand d’autres se satisfont de commenter sur les réseaux sociaux.

Sans rien connaître de réalités dont elles se targuent de dire ce qu’elles pensent.

Ce phénomène n’est pas nouveau. Il caractérise l’être qui se sent « humain » lorsqu’il fustige tel ou tel acte commis par tel ou tel autre qu’il juge et condamne de facto.

Au nom d’une morale dont il se sent doté et garant.

À partir de là, plus aucune question ne le préoccupe. Plus aucun souci de comprendre ou de mettre en perspective avec telle ou telle autre situation.

Ce qui compte, pour ces juges et procureurs improvisés est la sentence. Celle qui leur donne le sentiment d’exister de manière correcte.

Celle qui les rassure, sans doute.

 

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Aux nobles esprits!

Ce qu’il y a de quasi imparable, dans toute situation conflictuelle, c’est que vous trouverez toujours les uns accuser les autres de ce dont les autres accusent les uns. Viols, tortures, abjections en tous genres, n’importe quelle personne lucide sait que tels sont les tristes lots de la guerre.

Mais on doit montrer que ces actes sordides ne sont que d’un côté seulement. Que la brutalité et c’est un terme bien trop correct pour évoquer ce qui caractérise la guerre, n’est que celle de « l’ennemi ». Si vous avez remarqué, aucun acte criminel n’a jamais été imputé à l’Ukraine.

Les brûlés vifs de la maison des syndicats d’Odessa? Ce sont les Russes qui en sont responsables. Les innombrables enfants tués dans le Donbass depuis 2014, la faute aux Russes. Les écoles, hôpitaux, bâtiments civiles bombardés dans le Donbass, les Russes encore.

Vous avez compris qu’ils ont tout faux.

Plus encore, on détruit leur culture en brûlant les livres de leurs grands écrivains. En forçant leurs artistes à se déclarer contre la guerre. Tout cela, au nom de la démocratie. Quelle mascarade! Mais pourquoi s’en priver puisque ça rassemble? Les empêcheurs de tourner en rond n’ont qu’à bien se tenir!

Découvrez, en cliquant sur ce lien, comment a été traité ce journaliste, lauréat du Prix Pulitzer!

Peut-être qu’après cela, les plus obnubilés par les armes à fournir à l’Ukraine réaliseraient ce qu’il en est. Encore faudrait-il que ces nobles esprits accèdent à de telles informations. Merci au commentateur de ce blog qui nous l’a fournie!

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Que reste-t-il d’humain à défendre?

Il est toujours intéressant de découvrir les remarques qui vous sont adressées lorsque vous publiez un sujet de blog, en l’occurrence celui d’hier évoquant la pétition que nous avons lancées, Marion Garcia et moi.

Sur un réseau social bien connu, la question m’est posée de savoir comment les Ukrainiens pourront se défendre sans armes face à la Russie. Et l’internaute soucieuse de ne pas me froisser, peut-être, précise, « c’est une question! »

Je souligne l’évidence de ladite question qui n’échappe à aucun esprit un tant soit peu éveillé. Sauf à songer à autant de vies sacrifiées sur l’autel de violences dont ces mêmes esprits éveillés ne souhaitent pas l’accumulation.

Surgit un internaute, toujours là quand il faut, pour expliquer à cette personne qui a interrogé, ce que je veux.

Oui, il le sait! Je veux « juste qu’ils se rendent….pas plus pas moins et qu’ils laissent donc leurs enfants, épouses se faire violer et les maris, amis, ou juste copains se faire massacrer par les gentilles troupes russes comme dans toute l’Ukraine occupée. »

Intéressant, non? Nous sommes deux femmes à lancer une pétition mais je suis soudain seule et ce Monsieur sait ce que je veux. Admirable.

Une autre réaction, qui m’a été adressée par courriel, elle, témoigne pour sa part de l’irréversibilité des positions.

Pour cette personne, la question de livrer des armes « ne saurait être discutée, il y a bel et bien un agresseur et un agressé qui mérite d’être soutenu encore bien plus que la Suisse ne le fait!!!!!! »

À lire ces propos, on comprend que la dimension humaine évoquée dans la pétition passe littéralement à la trappe.

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Ukraine: ajouter la mort à la mort? Non.

Chères amies, Chers amis qui suivez ce blog,

Voici une pétition que nous venons de lancer, Marion Garcia et moi et que nous vous remercions d’ores et déjà de signer et de relayer.

À lire comment d’autres de nos compatriotes enjoignent à nos Autorités de fournir l’Ukraine en armements, réagir nous semble indispensable.

Voici le lien, ici en bleu, sur lequel il vous suffit de cliquer pour découvrir la pétition.

Merci, ensuite, de la signer et de la relayer auprès de vos relations.

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Cécité ou cynisme

Admirables ou pitoyables, ces gens qui pensent de l’Ukraine qu’elle est une démocratie que la terrible et insatiable « Russie de Poutine » veut avaler!

Faut-il être naïf ou de très mauvaise foi pour penser du Président ukrainien qu’il ne lutte que pour le bien de son peuple?

Lisez cet article et vous comprendrez vite ce qu’il en est de cette mascarade assassine.

Car c’est bel et bien le peuple ukrainien qui paie le lourd tribut d’autant de ces « valeurs » que notre Occident va-t-en guerre brandit, telle une arme de destruction massive.

Et la bonne conscience d’autant de celles et ceux qui lancent leur fatwa contre les « Poutiniens »  ne fait que contribuer à une ruine sans fin de ce pays dont seraient soi-disant défendus les droits bafoués.

Mais comment ose-t-on prétendre soutenir la « démocratie » quand ce n’est qu’un ultra néo-libéralisme pur sucre que l’on est en train de contribuer à préparer pour l’Ukraine?

Affirmer soulager une souffrance et soutenir ce qui la créée relève de la cécité au mieux, au pire du cynisme.

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Un numéro d’acrobatie

Francetvinfo se contorsionne pour nous expliquer qui est Stepan Bandera, la figure du nazisme en Ukraine.

Celles et ceux qui s’en réclament ignoreraient qui il a été vraiment, selon quelques acrobates qui commentent. Lui-même, donc le héros célébré comme tel, aurait été assez naïf pour se laisser entraîner là où il ne l’aurait pas voulu.

Il faut lire ce morceau d’anthologie pour mesurer comment on tente de traiter des réalités qui dérangent.

Donc pas de nazisme, pas de représentants du fascisme en Ukraine, un Président conscient que Bandera gêne un peu mais qui n’a pas pour autant décidé de faire rebaptiser l’une des principales artères de la capitale de son pays.

Rappelez-vous, en effet, comment cette grande avenue de Kiev appelée avenue de Moscou a été renommée en 2016, avenue Stepan Bandera.

J’en ai plusieurs fois fait mention ici. Mais bon, peut-être ignorait-on qui était ce grand homme à honorer de la sorte. Dans la frénésie anti-russe, tout est permis, il faut comprendre.

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Doit-on considérer que le peuple d’un pays vaut plus que celui d’un autre?

On sait très bien le deux poids deux mesures qui prévaut au sein du milieu politico-médiatique dominant, qu’il veuille ou non le reconnaître. Car il faut vraiment se montrer aveugle ou sourd ou les deux pour ne pas constater avec quelle constance sont énoncés les points de vue sinon les vérités qui y sont assénées.

Aussi et par exemple, on se rappelle comment Bachar el-Assad avait été conspué par ce milieu qui accusait le Président syrien de « tirer sur son propre peuple ». On aurait été bien heureux que pareille indignation s’élève envers les Présidents ukrainiens Petro Poroshenko et Volodymyr Zelenski qui n’ont pas hésité à envoyer, huit ans durant, obus après obus sur la tête des civils du Donbass.

Doit-on considérer que le peuple d’un pays vaut plus que celui d’un autre? Ou que le Président d’un pays est à excuser mais pas l’autre? À quoi ressemble pareille sélection? Depuis 2014, des enfants sont morts dans le Donbass. Et pas que des enfants, bien sûr! Des personnes de tous âges et de toutes conditions qui ne demandaient qu’à pouvoir parler leur langue jusque là reconnue officielle.

Mais au nom de la « démocratie » qu’est l’Ukraine, son gouvernement a soudain décidé d’interdire l’usage de leur langue aux populations russophones, obligées d’accomplir l’ensemble des démarches administratives en ukrainien. Rappelez-vous cette loi adoptée le 23 février 2014 par 232 votants sur 334. Laquelle de nos personnalités politique ou médiatique si sourcilleuses des droit de « chacune et de chacun » se serait inscrite en faux contre cette décision privative?

La réponse est hélas connue. Ces mêmes sont désormais vent debout contre « la dictature » que serait la Russie. Si le moindre intérêt avait été porté à ces populations qu’on a d’emblée qualifiées de « rebelles », si la moindre bienveillance avait animé les coeurs, nous n’en serions pas au point de nous déchirer entre « pro-Ukrainiens » et « pro-Russes ».

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Obsession augmentée d’inculture

Dans les échanges plus que nourris qui entourent la situation en Ukraine, échanges menés dans nos pays va-t-en guerre ou pas encore, échanges s’ils en sont tant il est devenu à peu près impossible de dialoguer sans, de fait, se faire traiter de suppôt de tel ou tel régime, le constat de l’obsession anti-russe est hélas flagrant.

Seule la harangue domine.

À partir de là, tout est bon pour exhiber une Russie au passé culturel ou historique sans rien en connaître mais quelle importance, l’essentiel étant de montrer la constante de sa dimension criminelle. J’en veux pour preuve le partage, sur un réseau social bien connu, d’une série d’agressions imputées à l’ex-URSS et à la Fédération de Russie.

Repris par tel ou tel profil dudit réseau, voici le post, par exemple accompagné d’un commentaire attribuant au seul Vladimir Poutine, la liste entière de ces conflits armés couvrant plus d’un siècle, soit de 1918 à 2022. Quelle longévité lui est attribuée alors qu’on l’a souvent présenté affaibli et proche de la fin!

C’est dire si l’obsession augmentée d’inculture l’emporte sur tout raisonnement digne de ce nom.

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Ce 25 février

Un article, paru dans le grand quotidien français autrefois dit de référence Le Monde, attire mon attention, je lis ce qu’annonce l’intitulé, « En Ukraine, rupture historique avec le peuple russe. » Dans l’espoir, oui il m’en reste, de découvrir un peu d’objectivité et de sens, je comprends que le ton est d’emblée donné.

Les Russes sont soumis à la propagande du Kremlin, même les plus proches des proches que comptent tant d’Ukrainiens car pour qui connaît un peu l’Histoire, on sait le nombre de familles qui se partagent entre Russie et Ukraine sinon encore entre d’autres anciennes républiques socialistes soviétiques.

Or tout cela a été balayé par les armes que les Occidentaux accusent la Russie d’avoir fourbi les premiers pour alimenter le conflit dont, soudain et comme lors de « La Matinale » de la RTS du 24 février, on admet qu’il dure depuis neuf ans et non un seul. Donc on revient sur cette annonce tonitruante selon laquelle l’Europe se découvrait en guerre le 24 février 2022.

Mais on revient sur cette annonce pour charger d’autant plus la Russie. Elle seule est à l’origine du désastre ukrainien. Elle seule est fautive, elle seule est cette puissance sanguinaire dont on ne cesse de dénombrer les massacres qu’elle a causés au sein d’une population qui ne demandait que la démocratie.

Que mes compatriotes soient abreuvés de propagande ne paraît pas trop les gêner, sauf celles et ceux qui conservent un sens critique. Et il en existe beaucoup. Mais dès qu’autant de ces esprits désireux d’autre chose que de partialité osent s’élever contre un discours monolithique et agressif, les voici de facto relégués aux côtés de « Poutiniens ».

De longue date, ici, j’ai alerté du gâchis annoncé et cité, à l’appui, le grand poète Alexandre Blok. Mais qui suis-je pour que ma voix ait le moindre écho sinon celui qu’on lui prête avec tant de complaisance et de malin plaisir? Depuis des années, toute personne qui refuse d’entrer dans cette sinistre mascarade occidentale est stigmatisée.

Nombre de personnalités de haut rang subissent cet ostracisme de la part de celles et ceux qui prétendent savoir. Quelle arrogance doublée, le plus souvent de mauvaise foi sinon de malveillance! Car faute d’arguments solides, on méprise, la réflexion étant inaccessible à autant de prétentieux.

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Triste 24 février 2023

Ce 24 février, qui ne sait de quoi il commémore « l’anniversaire »?

Aucune de nos chaînes d’information publiques, privées, en continu ou pas, ne manque de nous rappeler qu’il y a un an, la Russie ou, pour certaines d’entre elles qui tiennent à la nuance, « La Russie de Poutine » attaquait, agressait envahissait -à choix- l’Ukraine.

Revenir sur cette date est douloureux pour n’importe quelle personne sensée et sensible.

Parce que revenir sur ce qui l’a précédée est très peu sinon jamais relevé par nos médias dits « mainstream ». Les personnes qui rappellent comment et pourquoi le Donbass est entré en guerre civile sont, en grande majorité, écartées desdits médias.

Et si elles sont invitées, elles sont systématiquement interrompues.

Plusieurs exemples ont été donnés ici, de personnalités, françaises pour la plupart, qui ont tenté une autre approche que celle qui domine le paysage médiatique pour se voir aussi vite confrontées à la mauvaise foi de journalistes.

Quant à celles qui ont plaidé pour la paix, leur appel est aussi noble que vite ramené à la marge.

À la marge du discours qui doit prévaloir. Du discours qui doit dire combien la Russie est à bannir, à sanctionner, à conspuer, à présenter comme carrément barbare.

Heureusement, nombre de personnes commencent à ouvrir les yeux. Nombre de personnes commencent à mesurer le haut degré de propagande auquel nous sommes soumis, journée faite.

Demeurent, bien sûr, les inconditionnelles, inféodées au matraquage officiel et convaincues.

Si convaincues qu’elles agressent sans vergogne qui leur oppose un autre regard. Si convaincues qu’elles rompent les liens d’amitié. Si convaincues qu’elles foncent à l’aveugle et cognent comme des sourdes.

Voilà où nous a amenés notre « information ». À ce que nous ne nous comprenions plus les uns et les autres. À ce que l’on soit de fait considéré comme « poutinien » si l’on refuse le diktat médiatique.

Cela n’est rien face à  la misère que vit l’Ukraine. Cela n’est rien face à l’ostracisme occidental que vit la Russie. Mais cela me rend triste et je ne suis de loin  pas seule à ressentir pareil état d’âme.

Alors, voici, en mémoire de soldats qui ont donnée leur vie pour que l’Europe ne devienne pas celle d’un véritable dictateur.

Et pour qui souhaite en savoir davantage sur cette chanson, voici.