Le nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères parle un français, comment dire, singulier? Un exemple en a été donné dans le précédent sujet de ce blog, en voici un autre.
« C’est pas moi qui décidera », décrète ici Monsieur Séjourné.
Certes, il n’a pas été nommé ministre de la culture. La rue de Valois a hérité de Rachida Dati. Il n’en demeure pas moins chef de la diplomatie française.
Alors, bien sûr que les actes comptent plus que les paroles.
Doit-on pour autant négliger l’inaptitude manifeste d’un haut responsable à manier la langue du pays dont il défend les intérêts?
On n’est pas dans l’image, là, on est dans la réalité de la France au pouvoir.
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Bonjour, je ne cache pas ma déception par rapport à votre analyse ; en effet, il faut bien comprendre que le langage de la relève se veut au contraire remarquablement efficace et près de ses aspirations, en collant parfaitement à la peau de la politique actuelle qui ne cherche plus le long, si ce n’est le moyen terme, mais se veut surtout vendeur et compréhensible par le quidam moyen, ce qui implique un certain nivellement, et non par le haut. Ainsi, il gagne en efficacité en mélangeant savamment le présent et le futur, et certains quartiers (probablement absolument pas concernés par sa parole d’ailleurs) le comprendront plus aisément.
Il est probable qu’il a fait ses armes à l’école privée, comme beaucoup de ses pairs, ce qui montre que cela ne fait pas tout.
On regrettera au passage que ces jeunes ne soient pas à la hauteur de leur tâche, car la politique étrangère est peut-être le ministère le plus coté, celui en tout cas qui devrait faire rayonner la culture française, et là, cela semble mal barré, comme il pourrait le dire lui-même. La nouvelle équipe semble avoir tous les atouts en mains pour terminer le travail de sape du gouvernement actuel.