Lorsqu’en 2010 j’ai pris contact avec le responsable de la plateforme – disparue désormais- de la Tribune de Genève, j’ai pensé de cet espace d’échange qu’il était une façon de participer à la vie socio-culturelle et politique de ma ville, de mon canton et plus généralement de mon pays et du monde.
Les sujets et les approches que je proposais attiraient aussi bien les personnes curieuses de découvrir un éclairage auquel elles n’auraient pas songé, que celles qui le rejetaient d’emblée, par mauvaise foi ou incapacité de fournir le moindre effort de réflexion.
Critiquer pour réduire, juger et accuser, telle est souvent l’attitude de qui ne veut pas débattre.
En tant que linguiste, j’ai travaillé sur le discours polémique. J’ai mis au jour différentes stratégies destinées à s’en prendre à la parole adverse. Donc je connais un peu le sujet sinon pas mal.
Force m’a donc été de très vite constater comment un propos peut être tordu, reformulé, déformé et j’en passe dans le seul but de discréditer celle ou celui qui le tient. Autant dire qu’à traiter de la Russie, je n’ai pas été épargnée ni ménagée. Et j’ai eu beau dire ce qui me liait à elle, peu importe.
L’exercice m’a beaucoup appris.
Et comme nombre de personnes aguerries, j’observe que certains sujets n’ont plus aucune chance de pouvoir être discutés. Aussitôt se lève une armée d’hommes et de femmes prêt(e)s à en découdre avec qui n’entre pas dans le rang. On ne débat plus sans risque, en démocratie!
Parce que la morale à quatre sous a pris le relai sur l’argumentation.
2 Comments
De quelle morale parlez-vous? Il y a un principe moral très simple: ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu’il vous fasse.
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Aujourd’hui, même ce principe de base est jeté au profit de la volonté de pouvoir et de l’inversion des toutes les valeurs. (c) Nietzsche.
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Un génocide se déroule sous nos yeux depuis bientôt deux ans, et rien, aucune sanction, aucune pression pour empêcher ce génocide, qui a pourtant été clairement annoncé. Le respect des frontières tant invoqué contre la Russie ne s’applique pas au « peuple élu ».
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Pauvre peuple qui a perdu moins de six millions de personnes dans le génocide organisé par les nazis allemands et leurs complices bandéristes, alors que dans le même temps l’Union Soviétique subissait un génocide d’au moins 12 millions de civils, femmes, vieillards et enfants. Mais ce génocide-là, personne n’en parle. Ce n’est pas important, c’étaient des Soviétiques et donc quartier libre pour le massacre et… le silence.
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Les 15 millions de Chinois génocidés par le Japonais aussi ne comptent pas.
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Oui, le génocide à Gaza, c’est eyes wide shut. Les chiffres donnés par les merdias sont considérablement sous-évalués. Il suffit de voir les images. Les hôpitaux, les mosquées, les écoles, les immeubles ont été systématiquement détruits. Et Genève dépositaire des conventions de Genève, c’est mouth wide shut. La honte.
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Et ne pas parler de « démocratie » quand les gens sont conditionnés par des mensonges systématique. Nous vivons sous une dictarure qui ne respecte même pas sa constitution.
« Pour rappel: « Début juin, le Kremlin a produit un mémorandum listant ses exigences pour une fin du conflit : abandon de la souveraineté ukrainienne sur cinq régions conquises et partiellement occupées par la Russie, interdiction d’adhérer à l’Otan, limitation des capacités militaires, fin de l’aide occidentale et du partage du renseignement, levée des sanctions, reconnaissance du russe comme langue officielle, rétablissement du Patriarcat de Moscou sur l’église orthodoxe ukrainienne, renonciation à toute demande de réparations… Kiev, pour sa part, demande le retrait russe du territoire ukrainien ainsi qu’une indemnisation pour les dégâts engendrés et la traduction des criminels de guerre devant des tribunaux compétents. »
Il est évident que les positions de Poutine sont d’une clémence absolue et sans provocation inutile. »
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Trop gentil.